Guillaume Boudou

Professeur
Histoire du droit et des institutions.
Université Paris Panthéon-Assas

Institut d'Histoire du Droit Jean Gaudemet
  • THESE

    L’émergence de la liberté d’association en droit français (1810-1848), soutenue en 2019 à Paris 10 sous la direction de Jean-Louis Halpérin, membres du jury : Yann Delbrel (Rapp.), Guillaume Richard (Rapp.), Mathieu Soula et Christian Bruschi     

  • Guillaume Boudou, L’émergence de la liberté d’association en droit français (1810-1848), Apports de la législation et de la pratique judiciaire pénales, préf. Christian Bruschi et Jean-Louis Halpérin: apports de la législation et de la pratique judiciaire pénales, IFJD, Institut francophone pour la justice et la démocratie-Institut Louis Joinet, 2020, Collection des thèses, 1089 p. 

  • Guillaume Boudou, « « La contribution des avocats à la thèse de l’abrogation tacite de la législation impériale sur les associations et les réunions par les Chartes de la Restauration et de la Monarchie de Juillet », », Des racines du droit et des contentieux, Mélanges en l’honneur du Professeur Jean-Louis Mestre, L’épitoge-Lextenso, 2020, pp. 41-52 

    Guillaume Boudou, « « Conseil d’état, assemblée, 11 juillet 1956, no 26.638, Amicale des Annamites de Paris et Sieur Nguyen-Duc-Frang contre Ministre de l’Intérieur » », in T. Perroud, J. Caillosse, J. Chevallier, D. Lochak (dir.), Les grands arrêts politiques de la jurisprudence administrative, LGDJ-Lextenso, 2019, pp. 284-319 

  • Guillaume Boudou, « Terminus Alger : la carrière universitaire d’Alfred Dain (1880-1892) », 2023  

    « Il est parti pour l’Afrique, il n’est plus revenu !Il dort hors des portes de Bab-Azoun,dans ce grand et luxueux cimetière français,tout proche de la mer,en face des hautes montagnes du Djurjuraaux crânes poudrés de neigependant que ce vent qui vient du désertfrissonne dans les grands arbresqui murmurent les mélancoliques chansons des branchesau-dessus des paisibles tombeaux. » Alfred Dain n’a guère retenu l’attention des historiens du droit. De premières recherches nous avaient cependant d...

    Guillaume Boudou, « Cicéron, De officiis, III, 65-67 – Commentaire, », Horizons du droit : Revue de l’association française des docteurs en droit, 2022, pp. 11-22 

    Guillaume Boudou, « De Chatenet à de Gaulle : La perspective d’un contrôle a posteriori de constitutionnalité des lois en 1968-1969 », Revue française de droit constitutionnel, 2016, n°3, p. 517 

    Guillaume Boudou, « Autopsie de la décision du Conseil constitutionnel du 16 juillet 1971 sur la liberté d'association », Revue française de droit constitutionnel, 2014, n°1, p. 5   

  • Guillaume Boudou, « « Cadi / Introduction / Les cadis et la résolution extra-juridictionnelle des conflits : la recherche des origines » », in L. Cadiet, C. Chainais, V. Egea, E. Putman, L. Weiller (dir.), Dictionnaire des modes alternatifs de résolution des conflits, LGDJ, 2023 

    Guillaume Boudou, « « Alfred Dain » », in F. Renucci (dir.), Dictionnaire des juristes, Colonies et outre-mer, (XVIIIe – XXe siècles), Presses universitaires de Rennes, 2022, pp. 123-129 

    Guillaume Boudou, « « Justice cadiale / Les origines de la justice cadiale et son instauration à Mayotte » », in M. Maisonneuve, G. Giraudeau (dir.), Dictionnaire juridique des outre-mer, Lexisnexis, 2021, pp. 292-302 

  • Guillaume Boudou, "Quelques idées sur un plan d’association libre pour la destruction de la mendicité", À propos d’un manuscrit méconnu d’Alexis de Tocqueville (1836-1840), 2014   

  • Guillaume Boudou, « L'avenir de notre démocratie en débat : peut-on rétablir la confiance des citoyens envers les institutions ? », le 12 décembre 2023  

    Colloque organisé par l'Institut d'histoire du droit Jean Gaudemet, Université Paris II Panthéon-Assas, et l'association "Les rencontres des démocrates".

    Guillaume Boudou, « La doctrine et le Conseil constitutionnel », le 11 mai 2023  

    Colloque organisé par l'Institut de recherche Carré de Malberg - IRCM, Université de Strasbourg et l'Institut de droit public - IDP, Université de Poitiers sous la responsabilité scientifique de Samy Benzina, Professeur à l’université de Poitiers et Julien Jeanneney, Professeur à l’université de Strasbourg.

    Guillaume Boudou, « Conférences de la Société d’histoire du droit », le 15 octobre 2022  

    Programme de la SHD pour l'année universitaire 2022-2023

    Guillaume Boudou, « Enseigner le droit hors des frontières nationales (XIXe-XXe siècles) », le 30 septembre 2022  

    3e journée d’études « Enseignants de droit hors de métropole » organisée par le Centre Lyonnais d'Histoire du Droit et de la Pensée Politique sous la direction scientifique de Frédéric Audren, CNRS, École de droit de Sciences Po, Isabelle Giraudou, University of Tokyo, Jean-Louis Halpérin, ENS, Guillaume Tronchet, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Emmanuelle Picard, ENS Lyon.

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Schéhérazade Fissah, La faculte de droit d'Alger (1879-1962), thèse en cours depuis 2023  

    La loi du 20 décembre 1879 relative à l’enseignement supérieur en Algérie créé l’École préparatoire de droit d’Alger. Érigée en Faculté de droit en 1909, cette école devient le lieu d’étude privilégié du droit colonial avant de connaître une réorientation de ses enseignements vers des matières plus traditionnelles, illustrant ainsi la combinaison complexe entre aspiration à l’universalisme républicain et particularisme des colonies. Notre étude se propose de revenir sur l’histoire de la Faculté de droit d’Alger en l’appréhendant à travers le contexte politique, colonial et doctrinal courant jusqu’à 1962. On s’interrogera sur les objectifs de la création de cet établissement et les ambitions associées à son maintien. On tâchera d’évaluer sa situation dans l’enseignement supérieur, et de mettre en lumière la participation de ses enseignants à la production scientifique, ainsi que la place du public estudiantin.

    Jean-Roland Ouairy, Le passeport pour l'intérieur (1792-1888), thèse en cours depuis 2023  

    Dans quelle mesure les passeports pour l’intérieur révèlent-ils la construction de l’État moderne et le développement d’un véritable pouvoir administratif ? Le passeport pour l’intérieur est un document particulier qui s’inscrit dans une période charnière du développement de l’administration et, partant, de l’État. Né en 1792 (sur la base de pratiques d’identifications issues de l’Ancien Régime), il accompagne les changements de régimes sans subir la moindre conséquence sur sa mise en œuvre jusqu'à la fin du XIXe siècle. C'est un document de nature purement administrative qui raconte la structuration de l’État depuis son premier échelon, à savoir les municipalités. Il témoigne du fait que la fameuse centralisation française n’aurait jamais eu cours sans avoir pour relais l’administration communale, qu’elle instrumentalise à son profit. En dépit de l’existence de nombreuses études qui se sont intéressées à l’histoire de l’identification administrative et à ses mécaniques, ce document reste méconnu. Il est donc nécessaire de mettre à jour les influences de cette pratique des passeports sur l’édification d’un véritable appareil d’État. Il conviendra de s’intéresser à l’utilisation ou à l’instrumentalisation du passeport pour l’intérieur dans le domaine de la statistique. Sa mise en œuvre a nécessité la mobilisation de moyens matériels et humains qu’il est important de connaître et de détailler : comment ces « écritures grises » sont-elles mises en œuvre ? Suivant quelle rationalité ? Il sera alors possible de rendre compte du fonctionnement concret et réel de l’administration. Le passeport pour l’intérieur est la genèse de l’identification administrative actuelle.

    Moinamaoulida Madi, Mayotte et pluralisme juridique, thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Jacques Pericard  

    S'inscrivant dans les études qui se développent aujourd'hui en faveur de l'intérêt croissant portée aux enjeux de la diversité juridique, cette recherche se propose d'interroger le rôle et le destin du pluralisme juridique à Mayotte. Cette île située à 9000km de la France a connu récemment des changements majeurs notamment en devenant le 31 mars 2011 un département français. Cette évolution institutionnelle a eu plusieurs conséquences juridiques. Le statut personnel des Mahorais a notamment été remis en cause du fait de l'obligation de se conformer aux normes en vigueur, en particulier l'article 73 de la Constitution. Pour rappel, le statut personnel englobe toutes les questions de droit qui concernent directement la personne : l'état civil (le nom), la capacité (les mesures de protection des incapables), l'union libre, le mariage (sa formation, ses effets, sa dissolution), la filiation par le sang et adoptive (leur établissement et leurs effets), le régime matrimonial et les successions. Ce faisant, cette mise en conformité, n'a pas été sans susciter des incertitudes quant aux compétences dévolues aux institutions locales. Un exemple peut être ici retenu : le tribunal cadial. L'efficacité de cette juridiction a été démontrée en apportant de nombreuses réponses en lien avec le statut personnel des Mahorais, fixant les conditions de fixation du mariage et de sa dissolution, la dévolution successorale, etc. Il était également chargé du contentieux inhérent à ces différents aspects. La justice cadiale a toutefois été progressivement reléguée par voie législative vers des fonctions de médiation sociale, au profit des juridictions classiques. Ses dysfonctionnements sont certes nombreux mais n'a-t-elle plus de place face aux défis du XXIe siècle ? Et quid de la coutume ? Etant donné les problèmes que rencontre Mayotte aujourd'hui, il est permis de poser de nouvelles questions quant à la préservation du pluralisme juridique et à la collaboration des différentes juridictions, voire leur collégialité. Jusqu'où peut-on étendre cette conciliation, si elle venait à être reconsidérée ? Quelles en seraient les aboutissements et les limites ?

  • Clémence Faugere, Le contrôle juridique de l'imprimé : élément pour l'apprentissage de la République (1870-1906), thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Yann Delbrel et Gisèle Sapiro, membres du jury : Anne-Sophie Chambost (Rapp.), Pierre Allorant  

    Le XIXe siècle connaît un développement sans précédent de l’imprimé rendu possible par l’industrialisation de sa production. La croissance que connait l’activité est nourrie par une réception plus large de l’imprimé, conséquence des progrès de l’alphabétisation de la population et de la baisse de son coût. Lorsque la République est proclamée le 4 septembre 1870, cette effervescence culturelle et économique rencontre aspiration à la démocratie. Cela aboutit à la suppression de toute forme de contrôle a priori de la publication. Cette évolution libérale a pour conséquence d’octroyer au pouvoir judiciaire seul, la compétence de distinguer la légale utilisation de la liberté d’expression, de la commission d’une infraction. Le contrôle judiciaire de l’imprimé, considéré comme le droit de la presse et son application par les tribunaux, illustre cette longue et parfois difficile construction. Il se présente comme un point de rencontre des grands changements politiques et sociétaux qui affectent la période. Le pouvoir politique cherche à assoir puis stabiliser la République, il réforme la magistrature en profondeur alors que les champs littéraires et médiatiques s’autonomisent. Le contrôle judiciaire de l’imprimé joue ainsi un rôle de révélateur et d’effecteur de ces transformations : il dévoile les stratégies propres aux agents des champs en présence et influe sur ces dernières. Il constitue un outil plastique qui permet de préserver le régime.