Gilles Pellissier

Professeur associé
Droit public.
Faculté de Droit, d'Economie et des Sciences Sociales

Institut de recherche juridique interdisciplinaire François Rabelais
  • THESE

    Le contrôle des atteintes au principe d'égalité au nom de l'intérêt général par le juge de l'excès de pouvoir, soutenue en 1995 à Paris 1 sous la direction de Georges Dupuis 

  • Gilles Pellissier, Le principe d'égalité en droit public, LGDJ, 1996, Systèmes, 143 p.   

    Gilles Pellissier, Le tarif différentiel, impr. Lefebvre-Ducrocq, 1900, 11 p. 

  • Gilles Pellissier, « L'office du juge du référé mesures utiles », Revue française de droit administratif, 2021, n°06, p. 1091   

    Gilles Pellissier, « L'injonction dans la responsabilité administrative - Injonction et dommages de travaux publics », Revue française de droit administratif, 2020, n°01, p. 121   

    Gilles Pellissier, Nicolas Gabayet, Julien Martin, « Chronique semestrielle de droit des contrats publics – Décisions de septembre à décembre 2019 – 1ère partie : Droit commun des contrats publics », La Semaine Juridique. Administrations et collectivités territoriales, 2020 

    Gilles Pellissier, Nicolas Gabayet, Julien Martin, « Chronique annuelle de droit des contrats publics – Décisions de janvier à décembre 2018 – 1ère partie : Droit commun des contrats publics », La Semaine Juridique. Administrations et collectivités territoriales, 2019 

    Gilles Pellissier, Nicolas Gabayet, Julien Martin, « Chronique semestrielle de droit des contrats publics – Décisions de janvier à août 2019 – 1ère partie : Droit commun des contrats publics », La Semaine Juridique. Administrations et collectivités territoriales, 2019 

    Gilles Pellissier, Nicolas Gabayet, Julien Martin, « Chronique annuelle de droit des contrats publics – Décisions de janvier à décembre 2017 – 1ère partie : Droit commun des contrats publics », La Semaine Juridique. Administrations et collectivités territoriales, 2018 

    Gilles Pellissier, « Le recours des tiers contre le refus de mettre fin à l'exécution d'un contrat : plein contentieux », Revue française de droit administratif, 2017, n°05, p. 937   

    Gilles Pellissier, « Le contentieux de l'arbitrage commercial international impliquant des personnes publiques - Questions de fond », Revue française de droit administratif, 2017, n°06, p. 1154   

    Gilles Pellissier, Nicolas Gabayet, Julien Martin, « Chronique annuelle de droit des contrats publics – Décisions de janvier à décembre 2016 – 1ère partie : Droit commun des contrats publics », La Semaine Juridique. Administrations et collectivités territoriales, 2017 

    Gilles Pellissier, « Mesure prise en considération de la personne et mesure d'ordre intérieur », Revue française de droit administratif, 2016, n°06, p. 1107   

    Gilles Pellissier, « Précisions sur la validité et le contentieux des contrats », Revue française de droit administratif, 2015, n°05, p. 930   

    Gilles Pellissier, « La réflexion de la juridiction administrative sur la rédaction de ses décisions », Les Cahiers de la justice, 2014, n°02, p. 219   

    Gilles Pellissier, « Connaissance acquise et second recours », Actualité juridique Droit administratif, 2014, n°06, p. 358   

    Gilles Pellissier, « Principe de parité et réserve de loi », Revue française de droit administratif, 2013, n°04, p. 868   

    Gilles Pellissier, « Les conséquences du retard du ministère de la défense à prendre en compte le PACS », Actualité juridique Droit administratif, 2012, n°42, p. 2336   

    Gilles Pellissier, « Aperçus sur le contentieux administratif espagnol », Revue française de droit administratif, 2008, n°04, p. 825   

    Gilles Pellissier, « L'absence, sauf exceptions, de reprise d'instance en excès de pouvoir », Actualité juridique Droit administratif, 2008, n°13, p. 695   

    Gilles Pellissier, « La condition de réciprocité en matière de permis de conduire », Actualité juridique Droit administratif, 2008, n°01, p. 29   

    Gilles Pellissier, « Le régime de responsabilité du contrôle de la navigation aérienne », Actualité juridique Droit administratif, 2007, n°37, p. 2035   

    Gilles Pellissier, « Le refus d'autorisation d'assister au délibéré », Actualité juridique Droit administratif, 2007, n°27, p. 1467   

    Gilles Pellissier, « Les droits d'auteur des enseignants du supérieur avant la loi du 1er août 2006 », Actualité juridique Droit administratif, 2007, n°17, p. 918   

    Gilles Pellissier, « Les titres exécutoires doivent comporter les nom, prénom, qualité et signature de leur auteur », Actualité juridique Droit administratif, 2007, n°13, p. 686   

    Gilles Pellissier, « Application des accords d'Evian en matière de fonction publique », Actualité juridique Droit administratif, 2007, n°07, p. 381   

    Gilles Pellissier, « Invitation à quitter le territoire et refus de séjour », Actualité juridique Droit administratif, 2007, n°01, p. 24   

    Gilles Pellissier, « La responsabilité de l'Etat du fait de la décision de prêter le concours de la force publique à l'exécution d'une décision de justice », Actualité juridique Droit administratif, 2006, n°35, p. 1947   

    Gilles Pellissier, « Référé provision ayant pour objet le paiement de frais d'expertise », Actualité juridique Droit administratif, 2006, n°27, p. 1487   

    Gilles Pellissier, « Responsabilité de l'Etat du fait du décès d'un détenu suite à un incendie provoqué par un codétenu », Actualité juridique Droit administratif, 2006, n°20, p. 1118   

    Gilles Pellissier, « L'obligation d'informer les parties, à leur demande et avant l'audience, du sens des conclusions du commissaire du gouvernement », Actualité juridique Droit administratif, 2006, n°17, p. 912   

    Gilles Pellissier, « Les conditions d'intégration directe dans la spécialité Animation du cadre des attachés territoriaux », AJFP. Actualité juridique Fonctions publiques, 2006, n°01, p. 26   

    Gilles Pellissier, « La notion d'engagement pour une durée susceptible d'être reconduite », Actualité juridique Droit administratif, 2006, n°01, p. 35   

    Gilles Pellissier, « L'impossibilité d'assister à l'audience du fait de l'administration », Actualité juridique Droit administratif, 2005, n°35, p. 1943   

    Gilles Pellissier, « Vers l'évolution du régime de la responsabilité de l'Etat du fait de son activité de recouvrement de créances non fiscales », Actualité juridique Droit administratif, 2005, n°29, p. 1636   

    Gilles Pellissier, « Un nouveau cas de faute lourde en matière de responsabilité de l'Etat », Actualité juridique Droit administratif, 2005, n°28, p. 1565   

    Gilles Pellissier, « La séparation de jumeaux à l'école n'est pas une mesure d'ordre intérieur », Actualité juridique Droit administratif, 2005, n°16, p. 895   

    Gilles Pellissier, « Différentes applications de la notion de zone urbanisée », Actualité juridique Droit administratif, 2005, n°02, p. 87   

    Gilles Pellissier, « L'organisation des consultations électorales dans les communes », Revue française de droit administratif, 2000, n°03, p. 540   

    Gilles Pellissier, « La vie privée entre volonté individuelle et ordre public : le paradigme des refus de soins », Recueil Dalloz, 1999, n°19, p. 277   

    Gilles Pellissier, « Pour une revalorisation de la spécificité des recours administratifs », Revue française de droit administratif, 1998, n°02, p. 317   

  • Gilles Pellissier, « La Cassation », le 06 octobre 2023  

    Colloque organisé par l'IRJI François-Rabelais (UR-7496), Faculté de droit, Université de Tours, autour de l'ouvrage publié aux éditions LexisNexis sous la direction de Benjamin Defoort et Julie Traullé.

    Gilles Pellissier, « L'efficacité de la commande publique », le 30 septembre 2022  

    Organisé par la Chaire DCP, Université Jean Moulin Lyon 3 sous la direction scientifique des Professeurs François Lichère et Laurent Richer

    Gilles Pellissier, « Les remèdes aux vices de la formation du contrat », le 28 janvier 2022  

    Colloque organisé sous la direction scientifique de Pierre Bourdon, Université Cergy-Paris, et Pauline Marcou, Université de Montpellier.

    Gilles Pellissier, Benjamin Lavergne, Olga Mamoudy, William Gremaud, Florent Blanco, « Table ronde n°3 - Quelle(s) finalité(s) ? », Juger de la légalité administrative Quel(s) juge(s) pour quelle(s) légalité(s) ?, Tours, le 19 novembre 2021    

    Colloque organisé par l’Institut de Recherche Juridique Interdisciplinaire François Rabelais (IRJI - EA 7496) de la faculté de droit de Tours, sous la direction de B. Defoort & B. Lavergne.

    Gilles Pellissier, « La discussion dans les contrats publics », le 24 septembre 2021  

    Organisé par l'Equipe de droit public de l'Université Jean Moulin Lyon 3 sous la direction scientifique des Professeurs Laurent Richer et François Lichère

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Carine Doganis, Arbitrage et droit public : vers un droit public de l'arbitrage, thèse soutenue en 2022 à Paris 1 sous la direction de Sophie Nicinski et Thomas Clay, membres du jury : Denis Mouralis (Rapp.)  

    Il est aussi rarement question d'arbitrage en droit public que de droit public en arbitrage. Les interactions entre arbitrage et droit public, telles qu'elles se manifestent dans le contentieux public de l'arbitrage, constituent le terrain de recherche de la présente thèse de doctorat dont la méthodologie est construite autour de la dialectique du droit positif et du droit prospectif, comme du droit processuel et du droit substantiel. Il en ressort l'esquisse d'un "droit public (prospectif) de l’arbitrage" qui s'imbrique au "droit privé (positif) de l'arbitrage". D'un côté, l'arbitrage est revisité à travers des propositions innovantes : de l'abrogation de l'inarbitrabilité en droit public sous la forme d'une expérimentation législative à une "codification prospective" révisant les dispositions législatives afférentes à l'arbitrage ; de l'instauration d'une "obligation de loyauté post-contractuelle" à l'"exequatur d'office" des sentences arbitrales dans "l'intérêt d'une bonne exécution des décisions de justice". D’un autre côté, l'exorbitance du droit public est repensée, notamment à partir de "critères téléologiques" : plutôt que d'être circonscrite aux seuls critères organiques, la personnalité morale de droit public est redéfinie en fonction de critères d'influence ; sans être uniquement envisagés sous l'angle de critères matériels, les contrats publics sont réexaminés à l'aune d'une "définition prospective" du "contrat visant des intérêts publics". Il s'ensuit une approche renouvelée du droit public, comme de l'arbitrage. A un raisonnement sur l'intérêt dit "général" se substituent ainsi des "considérations d'intérêts publics" - des "intérêts publics étatiques" aux "intérêts publics globaux" - ayant trait au commerce international tout autant qu'aux finances publiques, intégrant également des "considérations d'opportunité", voire de "convenance", ce qui invite à une régulation dans le cadre d'un "ordre public des affaires". Il en résulte un office renouvelé du juge administratif - juge de l'annulation, juge de l'exequatur, juge de l'exécution des sentences arbitrales - comme juge des "conflits d'intérêts publics" au sens de la "priorisation d'intérêts publics". D’où la préconisation de "synergies inter-juridictionnelles" renforcées au sein d’un "partenariat global de justice" associant, entre autres, magistrats, arbitres, avocats, experts, sous l'égide, permanente ou ad hoc, de ce qui aurait vocation à devenir un "Tribunal des conflits d'intérêts" - plutôt que de demeurer un Tribunal des conflits de compétences - dans un rôle pivot inédit de facilitation et d'appui à l'arbitrage. [Les expressions entre guillemets correspondent à des notions proposées par l'auteur]

    Mélanie Cosso, Les contrats de concession : transformations contemporaines d'une notion classique, thèse soutenue en 2021 à Tours sous la direction de Bénédicte Delaunay et Christian-Albert Garbar, membres du jury : Gabriel Eckert (Rapp.), Hélène Hoepffner (Rapp.), François Brenet et Philippe Terneyre    

    De nombreuses réformes des contrats de concession sont intervenues entre le XXe siècle et l’adoption du Code de la commande publique. La présente étude ne s’arrête toutefois pas au constat somme toute évident de l’existence de ces transformations. Leur examen est l’occasion à la fois de s’intéresser à l’ampleur de celles-ci et de vérifier la réalisation des objectifs louables poursuivis par les acteurs de la commande publique. Si certains progrès sont visibles, le bilan - notamment de la dernière réforme issue de la transposition de la première directive « concessions » - est plus que mitigé. C’est pourquoi le titre de la recherche met volontairement au pluriel la question des transformations contemporaines de la notion classique. Face à une réforme inachevée de la notion de concession, de nouvelles transformations contemporaines peuvent être envisagées. Elles prennent ici la forme d’une proposition de loi de modification du Code de la commande publique.

    Joachim Lebied, L'exigence de loyauté des relations contractuelles en droit public, thèse soutenue en 2020 à Tours sous la direction de François Brunet et Nathalie Albert, membres du jury : François Brenet (Rapp.), Charles-André Dubreuil (Rapp.)    

    L'exigence de loyauté des relations contractuelles est l'instrument par lequel le Conseil d'État a sonné le glas de l'instabilité des contrats administratifs. Depuis 2009 et la célèbre décision Béziers I, les moyens invoqués par les parties contestant la validité de leur propre contrat doivent franchir le filtre de la loyauté. Ce faisant, la loyauté des relations contractuelles contribue à garantir la stabilité de nombreux contrats administratifs même irréguliers. La présente étude identifiera cet instrument particulier qu'est la loyauté en contentieux des parties à un contrat administratif. Connue des juristes de droit privé, la loyauté semble être redécouverte en droit public en 2009. Après une première étape d'identification, l'étude montrera les fonctions de la loyauté pour vérifier si elle a réussi à garantir "l'objectif de stabilité des relations contractuelles". Enfin, œuvrer pour la stabilité même de contrats irréguliers pose nécessairement la question de l'intensité de la tolérance. Autrement dit, l'étude entend montrer si le Conseil d'État n'est pas trop tolérant en présence de l'irrégularité. De plus, la loyauté brillant par son indétermination, son cloisonnement contentieux dans le strict recours des parties ne préjuge en rien des évolutions.

    Fanette Akoka, Contrats de la commande publique et environnement, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille sous la direction de François Lichère, membres du jury : Marion Ubaud-Bergeron (Rapp.), Laurent Richer (Rapp.), Jean-Claude Ricci et Mathilde Hautereau-Boutonnet    

    La situation préoccupante de l’environnement conduit à une diversification des moyens d’action juridiques conduisant à le protéger. Les contrats de la commande publique, dotés d’un pouvoir économique important, sont qualifiés de levier de politique publique. Les contrats de la commande publique peuvent donc être des vecteurs de protection de l’environnement. La portée est relativisée par les sources des contrats étudiés qui font primer la libre-concurrence vis-à-vis de l’environnement et par leur mise en œuvre. Celle-ci, fortement conditionnée par les impératifs concurrentiels et les principes de la commande publique, se trouve confrontée à des obstacles extrinsèques au contrat, tel que l’acte administratif unilatéral à visée environnementale. Les contrats de la commande publique contribuent « de lege lata » à la protection de l’environnement, par certaines obligations législatives, par une pénétration de l’environnement dans les mécanismes contractuels classiques et l’apparition de nouvelles techniques (pré)contractuelles tournées vers la qualité ou la performance environnementale. Une systématisation de l’intégration de l’environnement dans les contrats de la commande publique par le biais d’obligations législatives, couplée à une incitation, tendent à l’exhaustivité « de lege ferenda » de la protection de l’environnement par les contrats de la commande publique

    Mehdi Lahouazi, Le développement des modes alternatifs de réglement des différends dans les contrats administratifs, thèse soutenue en 2017 à Lyon sous la direction de Michaël Karpenschif, membres du jury : Philippe Terneyre (Rapp.), Philippe Yolka (Rapp.), Malik Laazouzi    

    Le développement des modes alternatifs de règlement des différends dans les contrats administratifs est une nécessité. En effet, l’encombrement des juridictions administratives, conjugué au besoin d’un règlement des différends plus consensuel et apaisé, plaide en faveur de l’émergence d’une justice alternative. Néanmoins, l’ordre public encadrant l’activité des personnes publiques, et protégé par des normes impératives, impose que le développement des modes alternatifs soit régulé. À ce titre, l’étude du droit positif démontre que ce phénomène n’est pas inconnu dans le règlement des différends intéressant les contrats administratifs. Par exemple, les parties à un différend peuvent déjà librement recourir aux modes amiables (médiation, conciliation ou transaction), et quelques dérogations au principe d’interdiction faite aux personnes publiques de recourir à l’arbitrage sont prévues. Cela étant, les lacunes et les défaillances du régime actuel des modes alternatifs dans les contrats administratifs (absence de véritable statut du médiateur, défaut d’encadrement de la conciliation inter partes, complexité de la notion de concessions réciproques ou, encore, difficulté pour le juge administratif d’asseoir sa compétence en matière d’arbitrage international...) complexifient leur compréhension et leur mise en œuvre et risquent, par suite, d’accroître les violations de l’ordre public. Il est donc nécessaire de proposer un régime pérenne des modes alternatifs permettant d’assurer, d’une part, la protection des normes impératives du droit public et, d’autre part, la liberté des parties dans le choix et la conduite d’une justice alternative. Pour cela, leur futur régime devra autoriser l’arbitrage dans les contrats administratifs et le doter de garanties procédurales prenant en compte sa nature spécifique mais, aussi, certaines caractéristiques inhérentes aux personnes publiques et au droit administratif. De même, les procédures de médiation et de conciliation devront être améliorées afin d’assurer aux parties, un encadrement souple et favorable à la conclusion de transactions équilibrées et sécurisées. Enfin, ce régime devra définitivement consacrer le rôle du juge administratif. À cet effet, ce dernier pourra être amené à assister les parties dans la mise en œuvre des modes alternatifs (création d’un juge administratif d’appui dans l’arbitrage, combinaison des procédures de référé avec les modes amiables...). Le juge administratif devra être aussi chargé du contrôle de conformité de la solution alternative à l’ordre public. Cette attribution de compétence, qui résonne de plus fort en matière d’arbitrage international, est indispensable à la protection de l’intérêt public. Ce n’est qu’à ces conditions, que le développement des modes alternatifs de règlement des différends pourra prendre toute sa place dans les contrats administratifs.

    Lisa Bohmer, Les fonctions de l'Etat dans l'arbitrage : étude de droit public, thèse soutenue en 2016 à Paris 1 sous la direction de Hervé Ascensio, membres du jury : Carine Jallamion (Rapp.), Régis Bismuth (Rapp.)  

    Cette thèse propose de partir de l’État en tant qu’objet historique afin de comprendre ses relations avec l’arbitrage d’un point de vue de droit public. Elle adopte une étude fonctionnelle et introduit des éléments de droit comparé afin d’éclairer ces relations. Les fonctions de l’État dans l’arbitrage reflètent en effet l’évolution de la forme étatique, tout comme cette évolution explique leur nature et leur diversité. L’analyse des fonctions de l’État dans l’arbitrage mène ainsi au constant d’une série de dualités porteuses de tensions. Dualité d’abord entre deux grands types de fonctions étatiques qui structurent ce travail : les fonctions de puissance de l’État d’une part et les fonctions de régulation de l’État dans l’arbitrage d’autre part. Les premières correspondent aux fonctions traditionnelles de l’État moderne de juridiction, d’édiction et d’exécution et sont profondément imprégnées de l’idée de monopole étatique et de hiérarchie. Les secondes sont apparues plus récemment, en partie en réaction à deux globalisations économiques génératrices de réalités transnationales sur lesquelles l’État ne peut pas agir de manière efficace à travers ses fonctions de puissance. Dualité ensuite au sein de chacune des fonctions de puissance étatiques qui évoluent sous cette même pression ainsi qu’entre des fonctions de régulations directes et des fonctions de régulation indirectes de l’État dans l’arbitrage. Au sein de chacune de ces dualités, plutôt qu’un passage d’un pôle à un autre, on assiste à leur coexistence parfois conflictuelle.

    Alexis Deroudille, Les conditions de l'exception "in house" : contribution à une théorie du contrôle public sur les opérateurs dédiés, thèse soutenue en 2015 à Tours sous la direction de Pierre-Yves Monjal, membres du jury : Emmanuel Aubin (Rapp.), Michaël Karpenschif (Rapp.), Christine Guillard    

    Apparue dans l’arrêt fondateur Teckal de la Cour de justice de l’Union européenne, l’exception « in house » l’une des sources de dérogation à l’application du droit de la commande publique. A l’origine essentiellement prétorien, ce procédé juridique revient à dispenser certains pouvoirs adjudicateurs des obligations de publicité et de mise en concurrence qui caractérisent le droit de la commande publique, lorsque ceux-ci entendent confier un activité, ou déléguer une mission, à un prestataire sur lequel ils exercent un contrôle analogue à celui qu’ils exercent sur leurs propres services, et qu’en retour, ce prestataire réalise plus de 80% de son activité avec le pouvoir adjudicateur qui le contrôle. Le prestataire, bien qu’extérieur à l’administration est alors assimilé à l’un de ses service propres, si bien que la mission est considéré comme réalisée « en interne », d’où l’expression « in house ».