Florence Galletti

Chargé de recherche HDR
Droit public.
Institut de Recherche pour le Développement

UMR MARBEC
Centre de droit économique et du développement Yves Serra

 

Chargée de recherches IRD (Institut de Recherche pour le Développement) en Droit public, HDR en droit public (29 juin 2007),

Chercheur associée au Centre de Droit Économique et du Développement EA4216 CDED, université de Perpignan (UPVD)

Ecole doctorale Inter MED n°544 , Droit public, Université de Perpignan Via Domitia UPVD. 

  

Spécialités :
Compliance ; Conciliation ; Contentieux administratif ; crise ; Critique du droit ; Développement durable ; Domaine public ; Domanialité publique ; Droit administratif des biens ; Droit de l'aménagement ; Droit de l'urbanisme ; Droit de la sécurité ; Droit des colonies ; Droit pénal ; Dynamiques territoriales ; Economie du développement ; Ecosystème ; Environnement ; Espace maritime ; Etat ; Europe ; Fonction publique ; Francophonie ; Frontières ; Gestion des risques ; Gouvernance ; Gouvernance internationale ; Histoire de la pensée juridique ; Institutions administratives ; Justice ; Justice administrative ; Justice constitutionnelle ; Law and economics ; libéralisme ; Littoral ; Méditerranée ; Mondialisation ; Norme juridique ; Normes ; Office du juge ; Parlements ; Patrimoine ; Performance ; Pluralisme normatif ; Pollution ; Préjudice ; Principe de précaution ; Régulation ; Réparation ; Responsabilité ; Responsabilité administrative ; Responsabilité pénale ; Ressources ; Risque ; Sanction ; Science administrative ; Science juridique ; Sources du droit ; Suds ; Surveillance ; Système poltique ; Territoire ; Urbanisation.
  • THESE

    Les transformations de l'Etat et du droit public en Afrique francophone, soutenue en 2003 à Perpignan sous la direction de François Féral 

  • Florence Galletti, Nathalie Ros, Andrea Caligiuri (dir.), L'évolution du droit de la mer, Editoriale scientifica, 2023, Cahiers de l'Association internationale du droit de la mer, 201 p. 

    Florence Galletti, Nathalie Ros (dir.), Le droit de la mer face aux "Méditerranées": quelle contribution de la Méditerranée et des mers semi-fermées au droit international de la mer ?, Editoriale scientifica, 2016, Cahiers de l'Association internationale du droit de la mer, 409 p. 

    Florence Galletti, Les transformations du droit public africain francophone: entre étatisme et libéralisation, Bruylant, 2004, 682 p. 

    Florence Galletti, Le Juge pénal, l'Harmattan, 2000, Logiques juridiques, 175 p.   

  • Florence Galletti, Y. Compain, B. Cazalet, « L'extension des AMP en Méditerranée : d'un contexte général en mer semi-fermée à l'expérience de construction du parc naturel du golfe du Lion (France) », Gouvernance, enjeux et mondialisation des grandes aires marines protégées, L'Harmattan, 2015   

    Florence Galletti, Christian Chaboud, « Aires marines protégées et résistance aux risques : une fonction rénovée pour de nouvelles politiques publiques ? », in Marie Bonnin, Raymond Laë, M. Behnassi (dir.), Les aires marines protégées ouest-africaines : défis scientifiques et enjeux sociétaux, 2015, pp. 81-93 

  • Florence Galletti, Rutger de Wit, Pénélope Chaubron-Couturier, « Diversité des régimes de propriétés des les lagunes côtières méditerranéennes dans le sud de la France ; implications pour la gestion de la zone côtière », Ocean and Coastal Management, 2021, p. 105579   

    Florence Galletti, Antonia Leroy, Christian Chaboud, « The EU restrictive trade measures against IUU fishing », Marine Policy, 2016, pp. 82-90 

  • Florence Galletti, F. Boulier, V. Chagué, T. Changeux, D. Lacroix [et alii], Atelier de Réflexion Prospective MERMED : adaptation aux changements globaux en mer Méditerranée, 2015, 12 p. 

    Florence Galletti, B. Hubert, M. Broin, F. Boulier, V. Chagué [et alii], Atelier de réflexion prospective MERMED : adaptation aux changements globaux en mer Méditerranée : rapport final, 2014, 156 p. 

  • Florence Galletti, « La territorialisation du droit du tourisme », le 19 mars 2021  

    Organisé pour le Laboratoire de Recherche Juridique par Nicolas Demontrond, Docteur en Droit public, Enseignant contractuel à l'ULCO

  • Florence Galletti, EN-10. International law of sea and marine resources: what are the current issues ? 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Adji fatou sarr Mboup, Les transformations du droit de la laïcité.L' expérience française, thèse en cours depuis 2022  

    Selon Thucydide " Il n'a pas de bonheur sans liberté, ni de liberté sans vaillance" Ce sujet est intéressant d'abord parce que le respect des droits et libertés fondamentaux est quelque chose de primordial dans la vie de chaque être humain, dès sa naissance et ensuite lors de sa capacité à les exercer.  La liberté religieuse fait partie de ses droits. Si on part du postulat que chaque personne a le droit de croire ou de ne pas croire. Mais la tolérance du tiers et de l'État est nécessaire à chacun afin de détenir une opinion spirituelle et de pratiquer extérieurement sans être contraint légalement d'y renoncer, ceci sous réserve qu'il n'y ait pas de risque de troubles à l'ordre public sur le territoire de l'Etat, dont le territoire local.   Quant à l'appétence personnelle pour ce sujet juridique : j'ai toujours été passionnée par les thèmes relatifs à la croyance, en particulier les divergences des philosophes sur la théorie de l'existence d'un divin (ou pas) ainsi que l'implantation des religions. Concernant le principe de la laïcité, il y a toujours matière à la redéfinir ou  à affiner sa définition dans les ordres juridiques internes ; ils sont fort différents et est parfois difficile de s'y retrouver car chacun a sa vision de cette notion, et ensuite sa conception  du  principe quand il existe ;  c'est finalement l'État qui le détermine au nom de l'Intérêt général . L'ensemble, à la fois 1) du traitement juridique de la laïcité (place de cette question dans la hiérarchie des normes et le principe de légalité),  2) des pratiques administratives (exercice des service publics, exercice de la police administrative face à des individus et des activités concernées par ce sujet ), 3)   des recours juridiques intentés et des  solutions jurisprudentielles, revéle  un droit francais qui est loin  d'être universel et accepté uniformément et avec les mêmes cadres.  Par ailleurs le sujet de la laïcité un sujet d'actualité constant, il importe de voir quel traitement dynamique lui a été appliqué dans l'histoire jusqu'à la période contemporaine. Un regard un peu arrêté, ayant vécu sur deux autres pays (Sénégal – Etats-Unis) , de même que quelques  connaissances de notions sur la laïcité québécoise me donne la possibilité d'étudier avec plus de recul le large spectre de la laïcité  et son traitement en droit français. Certains évoquent le caractère exceptionnel de la laïcité française. Est-ce plutôt le caractère exceptionnel du droit français appliqué à la laïcité ? Qu'est-ce qu'il revêt ? Et avec quelles difficultés ?   L'observation du droit et des perceptions semble montrer que pour assurer le « vivre ensemble » il faut qu'il y ait souvent  des réadaptations à ce principe.  Ces réadaptions sont effectuées à l'intérieur du cadre strict des règles du droit administratif français et des libertés publiques. On souhaite se concentrer sur cette évolution du traitement de la question, par le droit, notamment avec l'influence de la CEDH.  Et à ce stade, il nous semble que ces réadaptations du principe ( en tous cas les mises à l'épreuve qu'il doit affronter dans ses rapport avec une société civile de plus en plus hétérogène) , pourraient  davantage regarder et s' inspirer  de solutions dégagées en droit comparé, ou même des règles non juridiques de tolérance basées sur trois points qui sont le respect de l'autonomie du jugement individuel, la contingence de l'appartenance à la croyance,  et la séparation de la sphère publique et de la sphère privée.Ceci si l'objectif supérieur de l'intérêt général est de s'approcher d'une paix sociale durable. On reste conscient que l'intérêt général défini par l'État considère néanmoins d'autres éléments (préserver la laïcité, respecter un traitement égal, application d'un droit uniforme ..)  que celui –ci-dessus évoqué et qu'ils peuvent  entrer en concurrence avec celui dans l'ordre des priorités.  

    Stéphanie Sorby, La protection juridique des baleines dans le sud-ouest de l'océan Indien, thèse soutenue en 2022 à La Réunion en co-direction avec Anne-Sophie Tabau, membres du jury : Sandrine Maljean-Dubois (Rapp.), Philippe Billet (Rapp.), Hélène Pongérard-Payet  

    Chaque hiver austral, les baleines à bosse, provenant de l’Antarctique, traversent les eaux sous juridiction ou souveraineté de plusieurs États et territoires du sud-ouest de l’océan Indien. Confrontées à de multiples menaces liées à différents secteurs d’activités (pêche, navigation, whale watching, etc.), les baleines requièrent une protection selon une approche holistique qui n’est pas encore pensée dans la région, contrairement à d’autres parties du monde. Les enjeux touristiques et économiques ont poussé à l’adoption de règles spécifiques au niveau national ou local, mais sans réelle coopération entre les États concernés. Par ailleurs, diverses organisations universelles et régionales sont dotées de compétences qui peuvent favoriser une protection plus adaptée au caractère migratoire de cette espèce, mais elles agissent également de façon cloisonnée ou segmentée. La protection juridique des baleines à l’échelle du sud-ouest de l’océan Indien doit prendre en compte cet environnement normatif et institutionnel complexe mais prometteur. Il est ainsi nécessaire d'utiliser les cadres juridiques existant dans cette région du monde, et surtout de révéler les liens les unissant. Ces derniers peuvent être envisagés selon une approche descendante, par la mise en œuvre dans les ordres juridiques internes d’accords internationaux, mais aussi dans une dynamique ascendante, à travers la mise en cohérence régionale d’outils de protection élaborés localement. La perspective globale, nécessaire à la protection des cétacés, suppose enfin de mettre l'accent sur la production normative de divers acteurs subsidiaires des relations internationales. Les ONG, collectivités infra-étatiques, experts, ou encore les entreprises, parfois constitués en réseaux transnationaux, contribuent, en effet, à « défragmenter » la gouvernance régionale afin de protéger les baleines à l’échelle du sud-ouest de l’océan Indien.

    Lucie Sidan, Le droit public face à la "capacité de charge". L'administration des territoires de la zone côtière, thèse soutenue en 2020 à Perpignan, membres du jury : Marie Bonnin (Rapp.), Agnès Michelot (Rapp.), Éric Naim-Gesbert, Marie-Laure Lambert-Habib, Mathieu Doat et Frédéric Bouin  

    La « capacité de charge » devient une notion qui peut être comprise par le droit public, sur des espaces littoraux, mais aussi côtiers et marins. Si elle a pu être indirectement abordée à travers des arrêts de jurisprudence concernant des opérations d’aménagement du territoire et dans le cadre du droit de l’environnement et à travers des actes d’autorités publiques, la mention claire de la « capacité de charge » dans le domaine du droit est une évolution récente. Il s’agit d’une avancée que l’on doit notamment au Protocole relatif à la Gestion Intégrée des Zones Côtières en Méditerranée, signé le 21 janvier 2008, entré en vigueur le 24 mars 2011, issu de la Convention de Barcelone sur la protection du milieu marin et du littoral de Méditerranée.La « capacité de charge », dans son aspect notionnel et fonctionnel, laisse présumer différentes implications en droit du littoral, de l’environnement et de la mer, mais nécessite d’être résolument étudiée sous l’angle du droit public. L’objet de cette thèse est précisément de s’interroger sur l’appréhension de cette notion à travers différentes matières juridiques liées à celui-ci (domanialité publique, droit de l’urbanisme, droit de l’environnement, droit du littoral…) mais également en droit privé, ou plus exactement, pour ce qui concerne son utilisation dans l’encadrement d’activités privées (droit public économique) et ses applications sectorielles juridiques (droit des pollutions par exemple).Le Protocole relatif à la gestion intégrée des zones côtières marque la reconnaissance juridique de la notion de « capacité de charge ». Incontestablement, pour les États signataires et leurs administrations, la considération de la capacité de charge, permettant de contrôler les pressions exercées sur la zone côtière et de fixer les limites de son exploitation, constitue une nouvelle proposition. Cette proposition, l’administration publique compétente sur des zones côtières, va s’en saisir, dans une logique volontariste de maîtrise de la frange côtière en transformation. Pour que cet élan ne retombe pas, et dans une perspective de science administrative concrète, il convient de considérer le quotidien de l’administration active au travers du droit de l’urbanisme, du littoral et du droit de l’environnement, pour comprendre comment le droit public s’approprie, de manière explicite ou indirecte, la capacité de charge, et s’il le fait, à l’aune de quels instruments juridiques.Néanmoins, même engagé, le droit seul ne semble pas armé face à l’exercice de mesure de la capacité de charge ou même des capacités de charge ; elles dépendent semble-t-il, et c’est un choix public comme un autre, de l’information scientifique commandée ou disponible. A toutes les difficultés liées à la mesure scientifique, aux incertitudes, que reconnaissent, voire affichent, les sciences spécialisées, s’ajoutent celles qui découlent de la volonté des responsables administratifs et politiques d’intégrer ces données du réel écologique dans l’aménagement du territoire et de faire l’effort administratif d’ouvrir des processus de conciliation (entre intérêts économiques et protection des éléments de l’environnement). L’ensemble n’est pas favorisé par le contexte de crise et de développement économique engagé mais il est soutenu par les nouvelles exigences de droit à un environnement sain et par les crises industrielles et sanitaires.

    Antonia Leroy, Les transformations du droit des pêches face à l'émergence d'un problème juridique , thèse soutenue en 2019 à Perpignan  

    Le droit des pêches maritimes puise ses fondements dans le droit de la mer. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 pense les questions de pêche à travers les espaces maritimes qu’elle établit. La lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), s’est insinuée à l’intérieur du droit des pêches en transformation, sur lequel on s’interroge ici, et notamment sur la capacité de ce dernier à éradiquer ces activités INN. La pêche INN renvoie à différentes formes d’activités, de méthodes de pêche, ou de conditions d’exercice de la pêche, qu’il importe de clarifier. Les causes de la pêche INN et le traitement à y appliquer intéressent le droit public au moment où celui-ci recherche des parades. Le contenu et la portée des principes du droit international en matière de lutte contre la pêche INN, n'ont pas été pleinement efficaces puisque ce type de pêche persiste. La principale responsabilité de lutter contre la pêche INN incombe aux États, responsables au minimum d’éviter la pêche INN dans leurs mer territoriale et zones sous juridiction (État côtier) et en haute mer par des navires battant leur pavillon (État du pavillon). L’implication des organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) ou d’autres États ou le focus sur certains rôles de l’État comme celui de l’"État du port" et l’"État du marché", qui facilitent ou contrent le commerce des produits halieutiques provenant d’activités INN, ont fait émerger des mesures juridiques internationales ou internes plus contraignantes. Dans ce mouvement, la politique commune européenne des pêches et son droit autant dans son volet interne qu’externe ont joué un rôle déterminant.

    Antonia Leroy, Les transformations du droit des pêches face à l'émergence d'un problème juridique, thèse soutenue en 2019, membres du jury : Jean-Pierre Beurier (Rapp.), Gabriela Alexandra Oanta (Rapp.), Giuseppe Cataldi, François Féral et Christian Chaboud    

    Le droit des pêches maritimes puise ses fondements dans le droit de la mer. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 pense les questions de pêche à travers les espaces maritimes qu’elle établit. La lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), s’est insinuée à l’intérieur du droit des pêches en transformation, sur lequel on s’interroge ici, et notamment sur la capacité de ce dernier à éradiquer ces activités INN. La pêche INN renvoie à différentes formes d’activités, de méthodes de pêche, ou de conditions d’exercice de la pêche, qu’il importe de clarifier. Les causes de la pêche INN et le traitement à y appliquer intéressent le droit public au moment où celui-ci recherche des parades. Le contenu et la portée des principes du droit international en matière de lutte contre la pêche INN, n'ont pas été pleinement efficaces puisque ce type de pêche persiste. La principale responsabilité de lutter contre la pêche INN incombe aux États, responsables au minimum d’éviter la pêche INN dans leurs mer territoriale et zones sous juridiction (État côtier) et en haute mer par des navires battant leur pavillon (État du pavillon). L’implication des organisations régionales de gestion des pêches (ORGP) ou d’autres États ou le focus sur certains rôles de l’État comme celui de l’"État du port" et l’"État du marché", qui facilitent ou contrent le commerce des produits halieutiques provenant d’activités INN, ont fait émerger des mesures juridiques internationales ou internes plus contraignantes. Dans ce mouvement, la politique commune européenne des pêches et son droit autant dans son volet interne qu’externe ont joué un rôle déterminant.

  • Josiane Yazbeck, Pour un droit à un environnement sain au Liban, thèse soutenue en 2023 à Université Côte dAzur sous la direction de Pascale Steichen, membres du jury : Frédéric Rolin (Rapp.), Grégoire Leray et Michel Prieur  

    Le droit à un environnement sain est un droit humain fondamental qui transcende les frontières nationales. Il garantit à chaque individu le droit de vivre dans un environnement de qualité, exempt de pollution, de nuisances et de menaces pour sa santé et son bien-être. Le droit à l'environnement est garanti par le droit de l'environnement, qui fixe les règles pour le rendre effectif. Malgré la reconnaissance de ce droit par les Nations Unies et son inclusion dans de nombreuses conventions internationales ainsi que sa reconnaissance constitutionnelle, sa mise en œuvre effective demeure un défi. Il est vrai que l'environnement ne connaît pas de limites géographiques, toutefois, l'impact environnemental écosystémique sur notre planète se manifeste au niveau de chaque État, et c'est donc aux autorités nationales qu'incombe la responsabilité de concevoir et de mettre en œuvre un cadre législatif adapté pour faire face aux enjeux environnementaux, qu'ils soient d'ordre national ou international. La présente thèse examine l'évolution de la reconnaissance du droit à un environnement sain au Liban et propose des solutions juridiques pour faire face aux défis environnementaux. Au Liban, ce droit est reconnu dans la législation nationale, mais le pays fait face à des défis environnementaux importants, exacerbés par une crise économique majeure. Cette thèse met en relief et illustre les lacunes inhérentes au système juridique notamment l'absence de consécration constitutionnelle du droit à l'environnement, tout en interrogeant l'adéquation du cadre législatif actuel face aux défis contemporains. Elle plaide en faveur de l'effectivité du droit à un environnement sain au Liban et appelle à des mesures concrètes pour garantir la protection de l'environnement et la qualité de vie des générations futures. Elle souligne l'importance de l'engagement de la société civile et de l'adaptation du cadre juridique pour relever les défis environnementaux actuels et futurs.

    Mohamed Awidan, Le cadre constitutionnel des droits et libertés en période de transition : étude comparative des cas tunisien et égyptien, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Arnaud Martin, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Nathalie Bernard-Maugiron  

    En 2010, un séisme populaire a frappé la Tunisie puis l’Égypte et ses séquelles se sont étendues dans d’autres pays. Le pain, l’accès à l’emploi, la dignité humaine, la liberté et la justice sociale étaient à la tête des revendications scandées par les citoyens de ces pays. Avec le succès de la chute des régimes en Tunisie et en Égypte en 2011, les autorités en charge de la gouvernance ont ouvert très tôt la question de la rédaction de Constitution. C’était inévitable : elle représentait l’une des exigences cruciales pour la construction de leur transition démocratique malgré la détérioration de la situation interne dans divers domaines et du déclenchement des guerres armées à leurs frontières. De plus, les deux pays souffraient d’une guerre assez différente : une guerre dont l’arène était les Assemblées de rédaction de la Constitution et la tentative de chaque partie d’imposer sa vision sur l’avenir du pays, tout en ignorant le rôle fondamental de ce document de remplir des fonctions similaires aux accords de paix, leur contenu et le rôle joué par la Constitution dans le domaine des droits et libertés qui préoccupent plus profondément la société. Ils représentent également le pilier d’une gouvernance juste et une mesurede la légitimité et de l’exercice du pouvoir. Cependant, l’objectif du document constitutionnel ne se limite pas à accorder à ses articles une série de droits et libertés mais s’étend également à leur qualité et leur garantie. Il transforme les articles du document constitutionnel en réalité concrète afin de faire évoluer des institutions de l’État et la réflexion sur les modèles et les plans de développement, qui sont notamment fondés sur les besoins et les exigences des gens pour bien vivre et améliorer leur vie quotidienne.

    Saïkou Oumar Baldé, Les Organes de gestion des élections en Afrique de l’Ouest : approche comparative entre le Mali et la Guinée, thèse soutenue en 2021 à Bordeaux sous la direction de Alioune Fall, membres du jury : André Cabanis (Rapp.), Frédérique Rueda  

    Les commissions électorales indépendantes ou autonomes sont apparues en Afrique à la moitié des années 1990 dans le but démocratique de résoudre les crises autour de l’organisation d’élections. Ce sont des institutions juridiquement responsables de l’ensemble ou d’une partie du processus électoral. Elles sont soit politiques, techniques ou mixtes et sont perçues comme une solution à l’absence de transparence dans les processus électoraux. Le Mali et la Guinée ont choisi des commissions électorales politiques. Si la présence des partis politiques au sein de ces commissions est le gage d’une volonté de transparence et de crédibilité des élections, toutefois, ouvrir les commissions électorales aux formations politiques fait courir le risque de reproduire, en leur sein, les rivalités politiques. La création des organes de gestion des élections s’est effectuée au gré de différentes crises et intrigues politiques. Sur le plan théorique, tous les instruments juridiques qui encadrent l’organisation des élections reconnaissent et garantissent des élections libres et transparentes. Toutefois, dans la pratique, les textes et institutions sont instrumentalisés et manipulés, altérant ainsi la confiance des acteurs politiques dans une administration électorale politisée à outrance. La qualité des processus électoraux demeure en effet suspecte en raison de la faiblesse ou de la partialité de ses membres ou tout simplement de la communautarisation des élections. Les élections deviennent le moyen par lequel le système politique se perpétue depuis des années et la fraude électorale le régulateur systémique. Nous ne sommes plus dans les crises inhérentes à l’absence d’élection, mais des crises liées à des élections truquées. Le vote en tant qu’outil de désignation des élites à la disposition des citoyens est ici affaibli et les éventuels dispositifs de contrôle ne permettent pas d’endiguer les multiples fraudes orchestrées lors des scrutins.

    Philippe Fotso, Les conditions juridiques d'intégration environnementale dans la Planification Spatiale Marine (PSM) : Analyse d'opportunité de diffusion d'un processus public en Atlantique tropical (Cap-Vert, Sénégal et Brésil), à l'aune de l'expérience de l'Union Européenne (UE), thèse soutenue en 2019 à Brest sous la direction de Marie Bonnin, membres du jury : Danielle Charles-Le Bihan (Rapp.), Annie Cudennec, Ibrahima Ly, Betty Queffelec et Solange Teles da Silva  

    La PSM est un processus de mise en cohérence des usages en mer dans un contexte de diversification des activités maritimes. Ce processus public s'est concrétisé dans l'Union Européenne avec l’adoption de la Directive-cadre 2014/89/UE du 23 juillet 2014, établissant un cadre pour la planification de l’espace maritime. La PSM se diffuse de plus en plus dans l’ensemble des régions du monde avec des approches différenciées et la mise en avant des priorités propres à chaque pays. Si la protection de l'environnement ne constitue pas l’objectif essentiel de la PSM, elle n’en demeure pas moins un élément central. La continuité des écosystèmes marins et la dépendance des activités maritimes au milieu supposent d’accorder une place importance à l’enjeu écologique. Il importe désormais de proposer les conditions juridiques qui permettent cette intégration environnementale dans ce processus.L’idée d’intégration en lien avec le concept de développement durable irrigue le processus de planification et découle de l’application du droit de l'environnement notamment par les outils transversaux tels que la participation du public ou encore l’étude d’impact stratégique.Cependant, ces outils n’existent pas partout. C’est pourquoi, nous développons des arguments pour l’adoption et l’adaptation de ces instruments transversaux comme des préalables à l’élaboration des plans spatiaux marins. Ces préalables constituent une condition de la cohérence normative et institutionnelle des activités déployées sur le milieu marin dans un objectif de gestion intégrée.La multiplicité et la diversité des instruments normatifs et institutionnels existant en mer constituent en effet l’un des grands écueils à l’harmonisation des utilisations des espaces marins. La PSM qui se présenterait comme le réceptacle de ces enjeux, dans une finalité de mise en cohérence, nécessite donc un encadrement juridique qui constitue un facteur de sécurité juridique à la fois pour la protection de l’environnement mais aussi pour les acteurs impliqués.

    Thomas Burelli, Ni vues, ni connues : étude des contributions des acteurs des milieux autochtones et universitaires à l'encadrement de la circulation des savoirs traditionnels du Canada, thèse soutenue en 2019 à Perpignan sous la direction de François Féral et Sophie Thériault, membres du jury : Karine Gentelet (Rapp.), Konstantia Koutouki (Rapp.), Mathieu Doat (Rapp.), Hugo Asselin (Rapp.)  

    La circulation des savoirs traditionnels constitue une problématique juridique qui a fait l’objet de nombreuses réflexions et développements au sein de différents forums depuis les années 1990. Au-delà des évolutions du droit international et des législations nationales, très peu d’attention a été portée sur les contributions normatives des acteurs des milieux universitaires et autochtones. Les autochtones et les chercheurs figurent pourtant parmi les acteurs sociaux qui sont les plus directement concernés par la problématique de la circulation des savoirs traditionnels et potentiellement les plus conscients des enjeux dans ce domaine. Leurs contributions demeurent toutefois dans beaucoup de cas largement sous-estimées et méconnues. C’est pourquoi dans le cadre notre thèse, nous nous sommes lancés dans la collecte, la description et l’analyse de deux grands types de contributions: 1-les démarches globales entreprises à l’échelle des institutions de recherche et des institutions autochtones pour l’encadrement des rapports entre les autochtones et les chercheurs et pour l’accès et l’utilisation des savoirs traditionnels (par exemple les codes éthiques ou les protocoles de recherche); 2- les dispositifs d’encadrement plus ponctuels à l’échelle de projets de recherche spécifiques au moyen de pratiques contractuelles entre les communautés autochtones et les chercheurs. Nous sommes parvenus à identifier 121 instruments parmi lesquels 62 cadres généraux et 59 contrats.

  • Fabrice Calvet, L'appréhension juridique du risque d'érosion côtière, thèse soutenue en 2014 à Perpignan sous la direction de Frédéric Bouin, membres du jury : Bernard Drobenko (Rapp.), Marie-Laure Lambert-Habib (Rapp.), Jean-Marc Février    

    L’enjeu de cette étude est d’analyser comment le risque d’érosion côtière est appréhendé d’un point de vue juridique. Ce risque naturel se caractérise par une avancée progressive de la mer sur les terres, appelée à s’accentuer dans les prochaines décennies selon les derniers rapports scientifiques. Cependant, l’on observe que parallèlement à cela, les côtes métropolitaines accueillent une population de plus en plus grandissante ; se produit ainsi la rencontre de deux tendances antinomiques. Dès lors, l’objet de la présente étude est d’observer les conséquences juridiques résultant de cette confrontation. Par conséquent, afin de parvenir à la conciliation de ces différents enjeux, nous allons démontrer l’intérêt de faire évoluer les politiques publiques de gestion de l’érosion côtière en faveur d’une approche intégrée, selon les principes fondamentaux de la GIZC. Notre étude va ainsi proposer une traduction juridique de cette évolution.

    Marius Rostand Talla Tene, Le droit positif camerounais face aux impératifs de conservation de la faune sauvage et de promotion des populations autochtones, thèse soutenue en 2008 à VersaillesSt Quentin en Yvelines sous la direction de Martin O'Connor  

    La protection de l’environnement continue d’être une priorité pour les sujets du Droit International. Depuis le Sommet de Rio de Janeiro de 1992 sur l’environnement et le développement, cette préoccupation débattue au niveau international (entre les Etats et les organisations internationales), a de plus en plus été pris en compte par les Etats. Le Cameroun n’est pas resté à la marge de ce processus puisque de nombreuses dispositions juridiques ont été instituées afin de protéger la nature et ses ressources en l’occurrence ici celles constituées par la faune sauvage. En effet, en s’inspirant du droit international de l’environnement, le Législateur camerounais construit un droit national de l’environnement et a consacré le principe de conservation de la faune sauvage en préconisant le contrôle des activités cynégétiques, en accordant une importance majeure aux aires protégées et en régulant l’usage des ressources fauniques à des fins commerciales. Ces mesures ont été combinées avec d’autres, censées améliorer les conditions de vie des populations autochtones. Il s’agit de la facilitation de l’accès aux ressources naturelles et de l’implication de communautés autochtones dans la gestion de la faune sauvage. Cependant, cette régulation connaît d’importantes limites constituées essentiellement par la restriction en pratique des formes de participation et par de multiples difficultés fonctionnelles dont la question des capacités des minorités. Toutes ces limites ont pour conséquence de relativiser les résultats obtenus par les politiques de conservation de la faune et de promotion des droits des populations autochtones au Cameroun. Pour remédier à cette situation, d’importantes mesures doivent être prises, notamment l’accentuation de la politique de décentralisation dans ces mesures juridiques et dans ces moyens, le renforcement du principe de participation, le renforcement du contrôle de l’exploitation commerciale des ressources faunistiques et la reconnaissance aux communautés autochtones d’un statut propre compte tenu de leur particularité et de compétences nouvelles.