• Thi Hoai Trang Phan-Labays, Anaïs Belhassen, L'internationalisation de l'enseignement supérieur: un pan de la diplomatie d'influence revigoré par la stratégie Bienvenue en France, 2023  

    Ce mémoire de recherche vise à comprendre l’intervention d’une stratégie d’attractivité pour les étudiants internationaux en l’année 2018. Le contexte de son élaboration, les enjeux qu’elle soulève ainsi que les logiques à l’œuvre de l’attractivité et de l’accueil seront étudiés. Le caractère inédit de cette stratégie décidée par le gouvernement français recèle tout l’intérêt du sujet, d’autant que le cas particulier de la migration étudiante est encore trop peu souvent analysé au regard de l’augmentation des flux dont ils font l’objet. La stratégie Bienvenue en France, en tant que réaction et réponse à un constat et à une insatisfaction, nous montre une nouvelle prise de considération pour ce public discret qui est pourtant un indicateur du fonctionnement de la diplomatie d’influence de la France. Revenir sur l'histoire des mobilités étudiantes en Europe et en France (I) permet de rendre compte, à travers l'arrivée et la prise en considérations des classements internationaux, ce qui se joue à travers les mobilités (II). L'enjeu de nature politique qui en découle est la conséquence de plusieurs facteurs que ce travail de recherche tente de mettre en lumière. Cela mènera à l'étude de la stratégie Bienvenue en France composée de trois axes qui se veulent holistiques.

  • Thi Hoai Trang Phan-Labays, Olivier Garro, « Peut-on jouer sérieusement avec la Francophonie ? », in FIPF (dir.), Français, langue ardente, Actes du XIVe Congrès de la FIPF, 2018 

    Thi Hoai Trang Phan-Labays, Michel Guillou, Aymeric Durez, « Les grandes dates de la construction de la francophonie institutionnelle », - Bibliogr. p. 439-445 (vol. 1), p. 146-151 (vol. 2). Notes bibliogr. Webliogr. p. 445-446 (vol. 1), p. 151 (vol. 2). Index, Francophonie et mondialisation, Belin, 2011, pp. 471 

PublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Aymeric Durez, La francophonie au Vietnam, du fait colonial à la mondialisation , thèse soutenue en 2005 à Lyon 3 en co-direction avec Jean-Paul Joubert  

    La Francophonie au Vietnam est une réalité culturelle car ce pays a été récemment une colonie francaise. Ce qui a résulté de cette rencontre franco-vietnamienne, certes forcée au début et tumultueuse, est une acculturation positive de la culture vietnamienne par la culture francaise en ce sens que la culture vietnamienne actuelle est la synthese particulière des élements de souche de l'Asie du sud-est, de ceux de Chine mais aussi de l'Occident, en l'occurrence, de France. Cette parenté culturelle avec la France justifie largement la présence du Vietnam au sein de la Communauté francophone instituée en 1986 au Premier Sommet de la Francophonie. Il s'agit aussi de l'année de lancement de la politique de renouveau au Vietnam, connue sous le nom "Doi moi". La participation du Vietnam à la Francophonie est dorénavant conforme a la politique d'ouverture et de diversification des Relations internationales du pays. Cependant, la rupture de dialogue avec la France pendant trente ans depuis la fin du régime français en 1954, non seulement a fait perdre le statut du français comme langue d'administration et d'enseignement mais surtout l'a marginalisé aux rangs des langues étrangères peu apprises. La Francophonie au Vietnam interpelle par le manque de visibilité francophone. La Francophonie avec ses valeurs de diversité, de dialogue et de solidarité constitue un nouveau pôle dans la mondialisation actuelle où le marché prime. Ce pôle francophone est en même temps le dialogue interculturel dont le Vietnam a besoin pour préserver son identité dans la mondialisation qui tend à tout uniformiser. Mais pour que ce pôle reste incontournable, la Francophonie a besoin de plus de moyens.

  • Gregorio Bianchini, L'Union Européenne et la Caraïbe insulaire : Une dépendance-Ressource ? Les cas de la Dominique et de la Guadeloupe., thèse soutenue en 2021 à Antilles sous la direction de Fred Réno, membres du jury : Jessica Byron (Rapp.), Tanja Cerruti (Rapp.), Fred Constant et Jean-Pierre Sainton  

    L’Union Européenne et la Caraïbe insulaire : une dépendance-ressource ? Ce titre provocateur souligne l’existence d’une antinomie au sein de cette relation, dont les origines remontent au passé colonial. Les cas de la Guadeloupe et de la Dominique, deux îles géographiquement voisines, mais ayant des statuts, des langues, des cultures politique et administratives différents, nous fournissent un échantillon représentatif de ce phénomène. La dépendance-ressource peut être vue, à la fois, comme une conjoncture historique, une stratégie de développement et une critique de la théorie de la dépendance.En tant que conjoncture historique elle naît dans la Guadeloupe de l’après-guerre (1946-1967), mais aussi dans les évènements relatifs à l’octroi du self-government en Dominique de la part de la Grande-Bretagne (1951-1978).Il s’agit d’un phénomène qui se poursuit à l’heure actuelle. Mes enquêtes de terrains, ayant pour objet les programmes européens en Guadeloupe et en Dominique, le démontrent. Mes données indiquent que les deux îles essayent de maximiser leur lien avec l’UE afin d’obtenir des ressources pour leur développement socio-économique et politique. La dépendance-ressource semble ainsi davantage une stratégie de développement qu’une fatalité liée à la petite taille.Cette thèse démontre ultimement que l’ancien paradigme décrit par la théorie de la dépendance, « Centre-Périphérie », acquière un sens renouvelé lorsqu’il prend en compte l’agir des périphéries et devient une clef de lecture pertinente dans l’analyse des relations internationales actuelles dans la Caraïbe insulaire.