Luigi-Alberto Sanchi

Chargé de recherche HDR
Politique, pouvoir, organisation.
Centre National de la Recherche Scientifique

Institut d'Histoire du Droit Jean Gaudemet
  • Luigi-Alberto Sanchi, Xavier Prévost (dir.), L'Humanisme juridique : aspects d'un phénomène intellectuel européen, Éditions Classiques Garnier Numérique, 2022, Classiques Garnier en ligne ( Esprit des Lois, Esprit des Lettres ) 

    Luigi-Alberto Sanchi, Aude Cohen-Skalli (dir.), D'Homère à Érasme: la transmission des classiques grecs et latins, Institut de recherche et d’histoire des textes et OpenEdition, 2022 

    Luigi-Alberto Sanchi, Christine Bénévent, Romain Menini (dir.), Les noces de philologie et de Guillaume Budé: un humaniste et son oeuvre à la Renaissance, École nationale des Chartes, 2021, Études et rencontres de l'École des Chartes, 591 p. 

    Luigi-Alberto Sanchi, Aude Cohen-Skalli (dir.), D'Homère à Érasme: la transmission des classiques grecs et latins, CNRS éditions, 2021, Bibliothèque d'histoire des textes, 304 p. 

    Luigi-Alberto Sanchi (dir.), Les lettres grecques: anthologie de la littérature grecque d'Homère à Justinien, Les Belles Lettres, 2020, 1622 p.   

    Luigi-Alberto Sanchi (dir.), De asse et partibus eius, Librairie Droz, 2018, Travaux d'humanisme et Renaissance, 592 p.  

    "Travail d’érudition considéré comme le chef-d’oeuvre de Guillaume Budé, le De Asse et partibus eius libri V (« Les Cinq Livres de l’As et ses fractions «) cache sous ce titre, abrégé en « De Asse «, une étude vaste et novatrice sur les données chiffrées dans l’économie de l’Antiquité, surtout au sein du monde romain, républicain, impérial et tardif, mais incluant aussi des sections consacrées à la Grèce classique et hellénistique ou à l’Orient (Egypte, Perse, Palestine biblique). Ecrit en latin, le texte du De Asse occupe l’équivalent d’environ 800 pages en format in-8°. En dépit de la difficulté du sujet, cet ouvrage savant a bénéficié dès le vivant de Budé d’un véritable succès européen dans la République des Lettres, pour plusieurs raisons : l’intérêt très fort à la Renaissance pour les « realia « de l’Antiquité, la présence dans le De Asse de digressions politiques et culturelles vigoureusement réformatrices, un récit qui accompagne de manière vivante le lecteur dans les méandres des recherches, sans en cacher la complexité et les faux-fuyants. Le statut composite du De Asse a entraîné la nécessité d’un long travail d’identification des citations, mais aussi des recherches sur les sources concrètement utilisées par Budé, qui ne sont pas encore toutes connues mais que Luigi-Alberto Sanchi révèle avec maestria érudite. Le premier tome de cette édition comporte ainsi le texte, les variantes, la traduction française des trois premiers livres de l’ouvrage et de riches index." [4e de couv.]

    Luigi-Alberto Sanchi, Olivier Millet (dir.), Paris, carrefour culturel autour de 1500, PUPS, 2016, Cahiers V. L. Saulnier, 324 p.  

    La 4e de couverture indique : "Au temps des guerres d'Italie, Paris fait figure de creuset européen des courants humanistes, comme en témoigne la présence précoce d'Erasme. Qu'ils soient diplomates ou professeurs, imprimeurs ou mécènes, Grecs, Italiens, Flamands, Français ou Espagnols convergent autour de la Sorbonne et des collèges parisiens, mais aussi de la cour. Dans ce contexte international, la capitale du royaume assume un grand rôle intellectuel et littéraire et voit éclore les germes d'une nouvelle culture, grâce à ses élites et à l'apport des nombreux étrangers qui s'y installent ou y séjournent. Paris forme ainsi l'unité de lieu dont les chapitres du présent volume éclairent les diverses facettes : du rôle de l'Université à celui des réseaux d'amitié liant les différents courants, de l'apport des copistes grecs à celui des imprimeurs humanistes, de la production littéraire en latin à celle en français, du débat autour de la langue hébraïque aux premiers ferments de la Réforme luthérienne. Autant de témoignages essentiels pour saisir la richesse des pistes qui se croisent dans ce " carrefour culturel " depuis l'automne du Moyen Age jusqu'à la fondation du Collège de France à travers la nomination des premiers Lecteurs royaux en 1530."

    Luigi-Alberto Sanchi, Les "Commentaires de la langue grecque" de Guillaume Budé: l'oeuvre, ses sources, sa préparation, Librairie Droz, 2015, Travaux d’Humanisme et Renaissance  

    Les Commentaires de la langue grecque constituent la première tentative de dictionnaire grec fondé sur le dépouillement lexicographique d’un vaste corpus d’auteurs grecs, une centaine environ. Or, cet ouvrage n’est pas organisé selon l’ordre alphabétique qui convient à un dictionnaire, ni comme un thesaurus, par mots-racines, mais il se présente sous les dehors d’une longue dissertation sur la langue grecque, avec de fréquents renvois à ses équivalents latins. De plus, nombre de digressions enrichissent le discours principal, conférant au livre l’allure d’une encyclopédie littéraire, philosophique, scientifique et juridique. Enfin, les textes liminaires sont remarquables : la préface au roi François Ier est considérée comme l’acte de naissance du Collège des Lecteurs royaux, futur Collège de France, tandis que la postface « aux jeunes gens épris de lettres grecques » est un manifeste de didactique humaniste. Mis à part la préface et quelques extraits, les Commentaires n’ont jamais fait l’objet d’une étude systématique. L’étude pionnière sur les Commentaires dans leurs deux éditions (1529 et, posthume, 1548 puis 1557) s’est fondée sur trois éléments : l’analyse des 1560 colonnes de texte dans l’édition de 1557 ; le dépouillement informatique des quelques 20 000 citations grecques et latines que Budé y a insérées ; la collation de l’exemplaire de l’édition de 1529 ayant appartenu à Budé (BnF, Rés. X. 67), qui l’a richement annoté en l’augmentant d’environ un tiers, en vue de la deuxième édition. Ces trois assises ont permis, d’une part, de rendre compte de la véritable construction des Commentaires, d’autre part d’éclairer les étapes de la préparation d’un ouvrage aussi novateur, afin de mieux comprendre les méthodes de travail de Budé. Outre combler une lacune majeure dans notre connaissance de l’œuvre de l’humaniste parisien, cette recherche amène à reformuler les axes de la biographie de Budé, en mettant en évidence son travail de longue haleine sur l’ensemble de la littérature grecque, ce dont les Commentaires représentent l’aboutissement et la maturité.

    Luigi-Alberto Sanchi (dir.), Guillaume Budé, philosophe de la culture, Éditions Classiques Garnier numérique, 2010, Études et essais sur la Renaissance, 588 p. 

    Luigi-Alberto Sanchi, Marie-Madeleine de La Garanderie (dir.), Summaire et Epitome du livre "De asse", Les Belles Lettres, 2008, Les Classiques de l'Humanisme, 192 p. 

    Luigi-Alberto Sanchi, Les "Commentaires de la langue grecque" de Guillaume Budé: l'oeuvre, ses sources, sa préparation, Droz, 2006, Travaux d'humanisme et Renaissance, 328 p. 

  • Luigi-Alberto Sanchi, préface à Anna Pontani, Filologia umanistica greca: Musuro, Bonamico e altri, Edizioni di storia e letteratura, 2023, Opuscula collecta, - p. 

    Luigi-Alberto Sanchi, préface à Anna Pontani, Filologia umanistica greca, Edizioni di storia e letteratura, 2022, Opuscula collecta, - p. 

    Luigi-Alberto Sanchi, préface à Xavier Prévost, Jean-Louis Ferrary, Diego Quaglioni, Dario Mantovani, Bruno Méniel, L'humanisme juridique: aspect d'un phénomène intellectuel européen, Classiques Garnier, 2022, Esprit des lois, esprit des lettres, 429 p. 

  • Luigi-Alberto Sanchi, « Les étymologies grecques de Guillaume Budé », 2021  

    1. Les intérêts lexicographiques de Budé La lexicographie – à savoir l’établissement à usage personnel, au fil des lectures, de fiches de vocabulaire, listes de vocables plus ou moins étendues et groupées selon des critères variés – est une activité courante chez les humanistes hellénistes, en l’absence des grands dictionnaires et thesauri qui ne viendront qu’après eux et dont ils préparent le terrain. Lorsque Guillaume Budé (1468-1540) s’initia à l’étude approfondie du grec, à partir de 1494...

    Luigi-Alberto Sanchi, « Antonio Gramsci et l’Église : du côté de la Réforme », 2019  

    Le détour par un penseur comme Antonio Gramsci permet de se pencher avec profit sur un thème aussi complexe que celui des rapports entre Église et société ; or, n’étant ni un spécialiste, ni un italianisant, ni même un « vingtièmiste », je ne l’aborderai qu’en modeste lecteur. La question que pose la iunctura « Gramsci et l’Église » peut être explicitée de deux manières : on recherche d’une part quelle est l’attitude personnelle de Gramsci, en tant qu’homme politique, historien, philosophe, f...

    Luigi-Alberto Sanchi, « La bibliothèque de Guillaume Budé », 2018  

    Il y a presque un siècle, les fondateurs de la société parisienne d’édition « Les Belles Lettres » ont choisi de placer sous le nom de Guillaume Budé (1468-1540) la Collection des Universités de France, créée dans le but de proposer au public cultivé francophone des éditions critiques de toute la littérature grecque et latine accompagnées de traductions fiables. La double série de cette prestigieuse collection, toujours vivante, compte aujourd’hui des centaines de volumes ; elle est connue en...

    Luigi-Alberto Sanchi, « Humanistes et antiquaires. Le De Asse de Guillaume Budé », 2012  

    À la Grèce. Parus en mars 1515, les Cinq livres de l’As et ses fractions ou De Asse et partibus eius libri quinque de Guillaume Budé (1468-1540) sont précédés d’une préface dont l’intitulé, Ad optimum quemque et candidissimum uirum litterarum et philosophiæ studiosum, affiche le souhait de s’adresser – au lieu d’un dédicataire plus ou moins puissant – à un public humaniste aussi large que possible. Cette préface annonce en outre un programme bien plus vaste que « l’as » promis dans le titre. ...

    Luigi-Alberto Sanchi, « Budé lecteur d’Hérodote : langue, idées, recherches », 2010  

    Personnage-clé de l’humanisme parisien au début du xvie siècle, Guillaume Budé a été un helléniste cyclopéen et encyclopédique, comme en témoignent ses Commentaires de la langue grecque, l’œuvre de la fin de sa vie, avec ses dix-huit mille citations grecques tirées d’une centaine d’auteurs anciens et tardifs dans le but d’éclairer la naissante lexicographie gréco-latine. Il est amusant de relever que dans cet ouvrage érudit il emploie la forme tronquée « Herod. » moins souvent pour désigner H...

  • Luigi-Alberto Sanchi, Nigel G. Wilson, From Byzantium to Italy. Greek Studies in the Italian Renaissance, PLH-ERASME (EA 4153), 2019  

    Faisant suite à la traduction française parue en 2015, De Byzance à l’Italie. L’enseignement du grec à la Renaissance (Paris, Les Belles Lettres, par H.-D. Saffrey), la deuxième édition, fort bienvenue, de l’ouvrage original en anglais comporte des additions, des remaniements et des mises à jour bibliographiques dans les notes de fin qui ne remettent pas en question l’architecture de la première édition (1992). C’est l’occasion de revenir sur une synthèse efficace et méritoire, s’adressant ce...

    Luigi-Alberto Sanchi, Frédéric Duval, Dire Rome en français. Dictionnaire onomasiologique des institutions, PLH-ERASME (EA 4153), 2015  

    Ce miroir très précis des relations lexicales étroites qu’a entretenues la littérature médiévale en français avec le patrimoine intellectuel de la Rome antique, même limité aux «  institutions  » (selon la perspective de l’Histoire des institutions de J. Ellul  : voir l’Introduction, p. 24-25), ne manquera pas d’attirer l’attention des lecteurs et des chercheurs passionnés par les réceptions de l’Antiquité. La méthode d’analyse «  onomasiologique  » annoncée dans le sous-titre part des «  con...

    Luigi-Alberto Sanchi, Sophie Kessler-Mesguich [posthume], Les Études hébraïques en France de François Tissard à Richard Simon (1508-1680), PLH-ERASME (EA 4153), 2014  

    Il convient de saluer la parution de ce lumineux volume sur les hébraïsants chrétiens en France à la Renaissance, issu d’une thèse de doctorat soutenue en 1994 dans le sillon des travaux de François Secret, revue et enrichie dans les années suivantes. Pris en charge par M. Engammare (voir l’Avant-propos, p. VII-X), Les Études hébraïques en France présente en forme éditée les contenus de l’exemplaire de travail de l’Auteur, la regrettée Sophie Kessler-Mesguich (1958-2010), grande spécialiste d...

  • Luigi-Alberto Sanchi, « Guillaume Budé, De Asse et partibus eius », le 30 novembre 2018  

    Organisé par le Département de droit romain et d’histoire du droit de l’IHD

    Luigi-Alberto Sanchi, « Ecclésiologie : éléments pour l’histoire d’une discipline (XVIIIe-XXe s.) », le 02 février 2017  

    Ce séminaire entend reconstituer de manière archéologique le soubassement d’une discipline relativement ignorée, en proposant une morphologie religieuse de l’Europe : dynamique des courants et écoles, circulation de leurs idées, et concepts clefs.

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Lorenzo Citraro, La réception de Platon dans la Renaissance française (1472-1613), thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Christine Benevent  

    Matériellement absents depuis la fin de l'Antiquité, les dialogues de Platon font leur réapparition en Occident dans l'Italie du XVe siècle. Ce travail étudie la diffusion de ces textes sur le sol français au XVe et XVIe siècles en s'appuyant systématiquement sur la documentation de l'époque (manuscrits, éditions, notes de cours).

  • Shingo Akimoto, La naissance de la science politique moderne dans la Methodus de Jean Bodin : l'héritage de Budé et de Connan, du droit à la politique, thèse soutenue en 2019 à Paris 1 sous la direction de Marie-Dominique Couzinet et Diego Quaglioni, membres du jury : Xavier Prévost (Rapp.), Anne Rousselet-Pimont et Italo Birocchi  

    L’objectif de notre recherche est de préciser comment la conception novatrice de la science politique développée par Jean Bodin (1529/30-1596) dans sa Methodus ad facilem historiarum cognitionem(1566 ; 1572) s’inscrit dans le cadre d’un programme humaniste de restauration juridique de la «science civile». Pour cela, nous dégageons une ligne de réflexions sur cette «science» dans les œuvres de deux de ses prédécesseurs, Guillaume Budé et François Connan, qui la développent, à l’adresse des gens de justice, en élaborant un dispositif théorique, la «méthode», destiné à unifier la théorie juridique avec la connaissance pratique. Ces réflexions les amènent à ériger un nouveau paradigme du jusnaturalisme et à rétablir le droit tout entier sur la base de la droite raison, voire sur la base de la communauté de droit dominée par la seule raison: la civitas universa. Nous montrons que lorsque cette communauté est identifiée à la société mondiale de son temps, censée être régie par le ius gentiumqui incarne la raison, Bodin confère à la «science civile» un caractère politique. Le paradigme du jusnaturalisme le conduit à envisager le passage d’un état sauvage à la société humaine juridique (la communauté de droit), mais c’est la fameuse théorie de la souveraineté (summum imperium) qui permet aux magistrats des parlements d’opérer ce passage, en définissant leur pouvoir coercitif. Nous avançons que la science politique se concrétise dans la «méthode» de lecture de l’histoire et qu’elle détermine, au-delà des limites du droit, le rôle du gouvernement de la «République» comme ce qui réalise la société politique, c’est-à-dire la civitas universa régie par le ius gentium.