Christine Nougaret

Professeur
Histoire du droit et des institutions.
Ecole nationale des Chartes

Centre Jean-Mabillon
  • Christine Nougaret, Jean-François Bailleux, Le patrimoine bâti de l'Île de Batz: les capitaines de commerce et leurs maisons, GladEnez, 2022, Les brochures du patrimoine de l'Île de Batz, 46 p. 

    Christine Nougaret, Claire Faijean, Annie Guézengar, Le patrimoine littéraire de l'Île de Batz: l’Île par la plume, GladEnez, 2022, Les brochures du patrimoine de l'Île de Batz, 98 p. 

    Christine Nougaret, Olivier Maillet, Nicolas Roualec, Le patrimoine toponymique de l'Île de Batz: 331 noms de lieux en breton, 2e éd., GladEnez, 2021, Les brochures du patrimoine de l'Île de Batz, 62 p.  

    Les noms de lieux constituent le plus ancien et le plus volumineux patrimoine. À l’Île de Batz, territoire où la langue bretonne domine jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, plusieurs centaines de toponymes bretons subsistent jusqu’à ce jour, sur terre comme en mer. Connu surtout des agriculteurs et des marins, ce patrimoine historique est aujourd’hui menacé par la francisation, la simplification et la standardisation des noms. Il a paru nécessaire à GladEnez de garder la trace de ces noms de lieux qui ont façonné le paysage et qui sont autant de témoins de l’histoire de l’Île de Batz et des modes de vie pendant les siècles passés. S’appuyant sur les travaux essentiels de Nicolas Roualec, pionnier de la toponymie de l’île dès les années 1950, GladEnez publie ce Dictionnaire toponymique de l’Île de Batz. Conçue comme la légende de la carte de l’Île de Batz par Nicolas Roualec, cette brochure recense, définit et commente les 331 toponymes bretons qui y figurent, 150 à terre et 190 en mer, levant une partie du mystère qui les entoure. GladEnez espère ainsi porter à la connaissance d’un vaste public ce patrimoine évocateur et imagé et contribuer à sa préservation.

    Christine Nougaret, Yves Frenette, Isabelle Monnin (dir.), Dans leurs propres mots: la mobilité dans les écrits personnels et les correspondances, XVIIe-XXe siècles, Presses universitaires de Saint-Boniface, 2020, 388 p.  

    Longtemps l'apanage de la géographie et de la sociologie, l'étude de la mobilité repose dans ce livre sur l'apport d'archivistes, d'ethnologies, d'historiens, de linguistes, de littéraires qui ont recouru aux écrits personnels, aux correspondances et au œuvres littéraires pour montrer les aspects multiples que revêt la mobilité à travers ce qui apparaît ici comme un livre d'aventures ou qu'on feuillette comme un album photo. L’ouvrage est riche de paradoxes générateurs de sens, entre la mobilité et la stabilité, entre l’individu et la société, entre le récit et le témoignage. C’est un livre savant qui se lit presque comme un livre d’aventures ou qu’on feuillette comme un album photos : des instantanés de l’histoire qui la rendent plus démocratique et qui la démystifient.

    Christine Nougaret, Marie Cornu, Yann Potin, Bruno Ricard, Noé Wagener (dir.), 1979: genèse d'une loi sur les archives, Comité d'histoire du ministère de la Culture et Direction de l'information légale et administrative, 2019, Travaux et documents, 731 p.  

    La 4e de couv. indique : "Il y a quarante ans, le 3 janvier 1979, était promulguée une loi « sur les archives ». Cette loi venait combler ce qui, rétrospectivement, était perçu comme un vide législatif presque bicentenaire. C'est au nom de cette loi - aujourd'hui intégrée au Code du patrimoine - que les politiques publiques en matière d'archives sont conduites en France depuis cette date, entraînant chaque jour les administrations à édicter des milliers de décisions juridiques concernant « leurs » archives (les archives publiques) et, bien plus marginalement, les archives « des autres » (les archives privées). Décisions de détruire des documents et des données ou, au contraire, de les conserver ; décisions de les communiquer à tous, ou aux uns mais pas aux autres, ou à personne... : la loi de 1979 sert de fondement à une gigantesque masse d'opérations de qualification juridique à partir desquelles historiens, écrivains, généalogistes, citoyens écrivent l'histoire, construisent leurs histoires - et, dans tous les cas, exercent leurs droits. C'est à l'histoire de cette loi du 3 janvier 1979 que s'est attelée la recherche collective dont ce livre est issu. Non l'histoire des archives (les documents), ni l'histoire des Archives (les institutions), mais d'abord et avant tout l'histoire encore inédite d'un texte sur les archives, ici littéralement « déplié » grâce aux archives. « Déplier » ce texte, c'est comprendre de quelles constructions il est le produit et de quelle stratification il est la dernière couche (première partie) ; c'est aussi saisir la diversité des modes par lesquels, immédiatement, ce texte est investi, travaillé et déplacé (seconde partie)"

    Christine Nougaret, Bruno Delmas (dir.), Archives et nations dans l'Europe du XIXe siècle, Publications de l’École nationale des chartes et OpenEdition, 2018  

    Dans l'Europe du XIXe siècle, des virtualités nationales s'affirment et aspirent à une consécration étatique. Chaque instance nationale, reconnue ou émergente, voulait alors se fonder sur une tradition d'histoire, sur une inscription monumentale dans les annales politiques. Cette prétention de mémoire comportait des aspects archivistiques singuliers. La constitution d'archives nationales pouvait ainsi devenir un enjeu politique puissant, représenter une sorte d'attribut de la souveraineté. Les travaux des érudits et des historiens cherchaient à appuyer les écrits des poètes et des politiques. Plus trivialement, les réalités des archives, leur caractère massif ou résiduel, les nécessités de l'administration courante se conjuguaient avec la culture politique pour justifier l'érection de nouveaux lieux du savoir. Cette carte des nouveaux dépôts nationaux pouvait, ou non, se confondre avec celle des États. Chaque projet archivistique suscitait sans doute sa part de transferts, de démembrements, de destructions ou de sauvegardes de fonds d'archives. Des bâtiments médiocres ou solennels, plus ou moins fonctionnels, pouvaient être les traductions architecturales de ces choix. Des conséquences historiographiques en résultaient certainement. L'interaction des enjeux politiques et des évidences matérielles des fonds offraient sans doute plusieurs modèles possibles, selon les conjonctures propres à chaque nation. De nombreuses pistes de recherche sont donc ouvertes : rapports de la chronique archivistique et des histoires politiques nationales, comparaison avec les évolutions contemporaines des autres lieux de savoir (musées, bibliothèques), liens avec d'autres mouvements culturels, influences sur l'écriture de l'histoire et son enseignement, etc

    Christine Nougaret, Élisabeth Parinet, Florence Clavaud, L'édition critique des textes contemporains, XIXe-XXIe siècle, École nationale des Chartes, 2015, Magister, 225 p. 

    Christine Nougaret, Les curiosités de Benjamin Gradis: portrait en creux d'un négociant juif bordelais, Pulim, 2011, 77 p. 

    Christine Nougaret, Les archives privées et l'administration des archives en France, 1790-2011,, 2011, Mitteilungen des Ôsterreichischen Staatsarchivs, 757 p. 

    Christine Nougaret, Un acteur de la défense des convois en Bretagne sous la Révolution et l'Empire, le capitaine de vaisseau Guéguen, Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 2009, 261 p. 

    Christine Nougaret, Pascal Even (dir.), Les archives privées: manuel pratique et juridique, la Documentation française, 2008, Manuels et guides pratiques, 204 p. 

    Christine Nougaret (dir.), Papiers Jean Guiraud (1886-1953) et sa famille, Centre historique des Archives nationales et la Documentation française, 2006, 383 p.   

    Christine Nougaret, Les archives privées, éléments du patrimoine national?: Des séquestres révolutionnaires aux entrées par voies extraordinaires, un siècle d'hésitations, Ministerio per I beni e le attivita culturali, 2006, Pubblicazioni degli archivi di Stato, 737 p. 

    Christine Nougaret (dir.), Archives Dampierre, Centre historique des Archives nationales, 2005, 301 p. 

    Christine Nougaret, Les archives de France et les écrits du for privé: un lent apprivoisement,, 2005, 15 p. 

    Christine Nougaret, Bruno Delmas (dir.), Archives et nations dans l’Europe du XIXe siècle, Publications de l’École nationale des chartes, 2004, Études et rencontres de l'École des chartes, 262 p. 

    Christine Nougaret, Les sources archivistiques: production organique ou invention de l'archiviste ?,, 2004 

    Christine Nougaret, Une ténébreuse affaire à l'ile de Batz: l'assassinat du maire sous l'Empire,, 2004, 373 p. 

    Christine Nougaret, Claire Sibille (dir.), Fonds Persigny, 44 AP: répertoire numérique détaillé, Centre historique des archives nationales, 2002, 75 p. 

    Christine Nougaret, Les capitaines de commerce de l'île de Batz au temps de la marine à voile: 1815-1880,, 2002 

    Christine Nougaret, Archives privées et législation française, FTERSI, 2000 

    Christine Nougaret, Les instruments de recherche dans les archives, La Documentation française et Direction des archives de France, 1999, 259 p.   

    Christine Nougaret, Annie Denizart (dir.), Le théâtre s'affiche: catalogue des affiches de théâtre..., Archives municipales de Nantes et Les Impressions nantaises, 1998   

    Christine Nougaret, De Nathalis de Wailly à "Mira": 150 ans de normalisation des instruments de recherche aux Archives nationales, Société des amis des Archives de France, 1997 

    Christine Nougaret, L'Impact des technologies de l'information sur les archives et le travail de l'archiviste, Direction des archives de France, 1997 

    Christine Nougaret, ISAAR(CPF): norme internationale sur les notices d'autorité archivistiques relatives aux collectivités, aux personnes et aux familles, Conseil international des archives = International Council on Archives, 1996, 17 p. 

    Christine Nougaret, Guide des archives municipales de Nantes, Archives municipales, 1991, 156 p.   

    Christine Nougaret, Stéphane de la Nicollière-Teijeiro, archiviste historiographe de la ville de Nantes: 1824-1900, Fédération des sociétés savantes de Bretagne, 1991, 21 p. 

    Christine Nougaret, Anne-Marie Bertrand (dir.), Mémoires de l'eau à Nantes: [exposition, Médiathèque de Nantes, 1991], Bibliothèque municipale et impr. Chiffoleau, 1991, 75 p. 

    Christine Nougaret, Archives familiales et archives nationales: une relation de deux siècles, PUG, 1990, 17 p. 

    Christine Nougaret, Misère et assistance dans le pays de Rennes au XVIIIe siècle, CID éd., 1989, 468 p.   

    Christine Nougaret, Misère et assistance dans le pays de Rennes au XVIIIe s, CID, 1989 

    Christine Nougaret, Les filles-mères du pays de Châteaubriant au XVIIIe siècle,, 1989, 119 p. 

    Christine Nougaret, Nantes et la peste de Marseille, C.T.H.S, 1985 

    Christine Nougaret, Les débuts de l'aérostation à Nantes 1783-1784, Soc. d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 1984 

    Christine Nougaret, Les filles-mères du Diocèse de Rennes au XVIIIe siècle et la prostitution,, 1984, 101 p. 

    Christine Nougaret, Les secours en temps de disette au XVIIIe siècle: l'exemple du Diocèse de Rennes,, 1984, 135 p. 

    Christine Nougaret, Marie-Christine Brochard (dir.), Inventaire des affiches: sous-serie 6 Fi, tome 1, conservées aux Archives municipales de Nantes sous les cotes 6 Fi 1 à 1000, Archives municipales, 1984, 135 p. 

    Christine Nougaret, Notes chronologiques sur les débuts de l'aérostation à Nantes (1783-1820), Soc. Archéologique et Historique, 1983 

    Christine Nougaret, La lutte contre les épidémies dans le diocèse de Rennes au XVIIIe siècle,, 1982, 217 p. 

    Christine Nougaret, Misère et assistance dans le diocèse de Rennes au XVIIIe siècle,, 1982, 963 p. 

  • Christine Nougaret, « Gazette des archives : revue trimestrielle de l'Association des archivistes français »: un nouvel outil du Conseil international des archives pour la description archivistique, D'ISAAD/G à ISAAR,, 1997, pp. - 

  • Christine Nougaret, Pauline Charbonnier, Mélisa Locatelli, « Le projet participatif Testaments de poilus : entre programme scientifique et opération de médiation », 2020, pp. 107-120    

    Un travail d’édition scientifique réalisé entre 2015 et mars 2017 par l’École nationale des chartes et les Archives nationales avait montré le grand intérêt, pour la recherche en histoire et la connaissance des soldats français de la Grande Guerre et de leur état d’esprit, des testaments de guerre olographes déposés au sein des minutes notariales. L’étude portait cependant seulement sur un échantillon de testaments, alors que le minutier central des notaires de Paris et chaque service départemental d’archives susceptibles de détenir d’autres documents de ce type. Le programme d’identification, de description, de numérisation et d’édition structurée en XML/ TEI de ces testaments inédits ne pouvait être poursuivi sans des moyens humains et financiers supplémentaires. À l’initiative de l’université de Cergy-Pontoise, un partenariat s’est construit, associant notamment l’École nationale des chartes, les Archives nationales et les Archives départementales des Yvelines, qui avaient par ailleurs lancé plusieurs opérations participatives dans le cadre des commémorations de la Grande Guerre. Les partenaires ont parié que des bénévoles du grand public pourraient produire ensemble l’édition scientifique structurée des testaments, après que ceux-ci auraient été identifiés en salle de lecture par d’autres bénévoles accompagnés par les archivistes. Pour cela une plateforme web de transcription collaborative qui soit capable de guider les bénévoles dans leur travail sans renoncer aux exigences du travail scientifique d’édition en TEI a été conçue. L’équipe projet s’est engagée dans des processus d’accompagnement des bénévoles qui dépassent le strict cadre du contrôle de qualité des transcriptions sur la plateforme, et qui prennent la forme de rencontres, d’ateliers et d’échanges divers, sources de nouveaux liens.

    Christine Nougaret, Emmanuelle de Champs, Pauline Charbonnier, Florence Clavaud, Romain Dugast [et alii], « Testaments de Poilus, une plate-forme participative en hommage aux Poilus morts pour la France qui met en valeur les archives notariales », Le Gnomon : revue internationale d'histoire du notariat, 2018, n°197, pp. 14-25 

    Christine Nougaret, Françoise Banat-Berger, « La traduction d’InterPARES 2 : un nouvel outil conceptuel pour l’archivistique et la diplomatique numériques », 2017, pp. 67-77    

    Banat-Berger Françoise, Nougaret Christine. La traduction d’InterPARES 2 : un nouvel outil conceptuel pour l’archivistique et la diplomatique numériques. In: La Gazette des archives, n°245, 2017. Meta/morphoses. Les archives bouillons de culture numérique – Forum des archivistes, 30-31 mars et 1er avril 2016. pp. 67-77.

    Christine Nougaret, « Marie-Paule Arnauld et les instruments de recherche : trente années de compagnonnage », 2017, pp. 109-116    

    Nougaret Christine. Marie-Paule Arnauld et les instruments de recherche : trente années de compagnonnage. In: La Gazette des archives, n°247, 2017-3. Marie-Paule Arnauld. La plénitude d’un métier. pp. 109-116.

    Christine Nougaret, Françoise Banat-Berger, « Faut-il garder le terme archives ? Des archives aux données », 2014, pp. 7-18    

    Banat-Berger Françoise, Nougaret Christine. Faut-il garder le terme archives ? Des « archives » aux « données ». In: La Gazette des archives, n°233, 2014-1. Les archives, aujourd’hui et demain… Forum des archivistes 20-22 mars 2013 (Angers) pp. 7-18.

    Christine Nougaret, Marie-Françoise Limon, « L’écrit dans l’écrit : papiers d’affaires et papiers personnels dans les inventaires après décès dressés dans le quartier Saint-Germain-des-Prés (première moitié du XIXe siècle) », 2014, pp. 421-445    

    Les études sur le for privé ont montré la grande variété d’écrits témoignant d’une expression personnelle. Pour tenter d’appréhender la place de l’écrit chez le Parisien du XIXe siècle et notamment chez les anonymes qui n’ont pas laissé d’archives personnelles constituées, le Minutier central des notaires de Paris et l’École nationale des chartes se sont penchés sur les inventaires après décès dressés par les notaires parisiens de la première moitié du XIXe siècle. Le choix de l’enquête s’est porté sur le faubourg Saint-Germain, quartier de grande diversité sociale où toutes les strates sont encore représentées au début de la Monarchie de Juillet, avant une hausse remarquable de la bourgeoisie aisée dans ce secteur. Après l’exposé de la méthodologie suivie et une présentation juridique de l’inventaire après décès au XIXe siècle, la présente contribution livre les premiers résultats de cette recherche. Si la quête d’écrits privés a porté moins de fruits qu’escompté, l’inventaire après décès ne recensant que les écrits servant à la succession, cette enquête a permis de mieux comprendre le travail du notaire et les évolutions juridiques apportées par le Code civil.

    Christine Nougaret, Marie-Françoise Limon, « Méthodologie et construction des bases Minotaure-ARNO des Archives nationales : quels éléments pour un glossaire des typologies d’actes ? », 2014, pp. 515-532    

    Le Minutier central des notaires de Paris et l’École nationale des chartes réfléchissent à une typologie des actes notariés parisiens existant au XIXe siècle. L’objectif est d’établir un glossaire pouvant servir de référentiel pour les services d’archives et d’outil de recherche pour les chercheurs, qu’ils soient historiens ou généalogistes. Le recours à la base de données ARNO 1851, base de dépouillement exhaustif de l’année 1851, précédemment réalisée par le Minutier central, s’est très vite imposé comme une solution possible afin de recenser tous les types d’actes et sélectionner ceux à retenir dans le glossaire. Au préalable, il était essentiel de mieux comprendre comment cette base et celles qui l’ont précédée aux Archives nationales avaient été conçues et élaborées par leurs divers auteurs et responsables. La présente contribution retrace leur histoire et leur archéologie méthodique, en indiquant leurs limites (manque de fiabilité des données, absence de mise en contexte).

    Christine Nougaret, « Théoriser l’archivistique : Gérard Naud et l’analyse des archives contemporaines », 2012, pp. 155-164    

    Nougaret Christine. Théoriser l’archivistique : Gérard Naud et l’analyse des archives contemporaines. In: La Gazette des archives, n°226, 2012-2. Gérard Naud, un archiviste de notre temps, sous la direction de Marie-Edith Enderlé-Naud. pp. 155-164.

    Christine Nougaret, « De l’outil de gestion interne à l’outil scientifique publié : l’instrument de recherche dans tous ses états (XIXe-XXe siècles) », 2010, pp. 21-32    

    Nougaret Christine. De l’outil de gestion interne à l’outil scientifique publié : l’instrument de recherche dans tous ses états (XIXe-XXe siècles). In: La Gazette des archives, n°220, 2010-4. Les instruments de recherche : évolutions, publics et stratégies. pp. 21-32.

    Christine Nougaret, « La mémoire des Gradis, négociants bordelais. Cinq générations d’autobiographes », 2010, pp. 51-65    

    En 2005, les Archives nationales recevaient en don les archives de la maison bordelaise Gradis, active du XVIIIe au XXe siècle dans le commerce avec les Antilles. L’inventaire de ce fonds, réalisé en 2006, a mis en évidence la présence, au milieu des livres de comptes, d’écrits autobiographiques de cinq générations de Gradis aux XIXe et XXe siècles : David (1742-1811), Benjamin (1789-1858), Henri (1823-1905), Raoul (1861-1943) et Gaston Gradis (1889-1968), chefs successifs de la famille ou de la maison Gradis, ont tenu leur livre de raison, rédigé leur autobiographie ou leurs souvenirs, constituant ainsi les outils d’une mémoire familiale à transmettre. Cet article envisage ces différents écrits dans l’environnement du fonds auquel ils appartiennent, afin de mettre en évidence le mécanisme de construction de la mémoire familiale et l’évolution de la place faite à l’intime et à l’expression du moi dans ces écrits qui s’échelonnent de 1811 à 1980.

    Christine Nougaret, « L’école des Chartes forme-t-elle encore des archivistes ? », 2007, pp. 23-29    

    Nougaret Christine. L’école des Chartes forme-t-elle encore des archivistes ?. In: La Gazette des archives, n°208, 2007-4. Être un jeune archiviste aujourd’hui. pp. 23-29.

    Christine Nougaret, « L'intérêt des archives privées pour l'Histoire », 2006, pp. 19-25    

    Nougaret Christine. L'intérêt des archives privées pour l'Histoire. In: La Gazette des archives, n°201, 2006-1. Les archives privées (Journées d’études de la section des Archives départementales, Angers, 7 octobre 2005) pp. 19-25.

    Christine Nougaret, « L'apport de l'Association des archivistes français à l' archivistique : 70 ans de Gazette des Archivistes », 2006, pp. 33-56    

    En 2004, l'Association des archivistes français a fêté son centenaire. Il a paru utile, pour célébrer cet événement, de tenter d'évaluer l'apport de l'association à l'archivistique, à travers la plus emblématique de ses réalisations, La Gazette des archives. Créée en 1933, La Gazette s'est affirmée, en 214 numéros, comme la revue française d'archivistique, lieu d'échange amical et professionnel, mais aussi de réflexion archivistique théorique et pratique. Ouverte sur le monde, elle a fait connaître à l'étranger la doctrine française des archives et diffusé auprès des archivistes français les avancées de l'archivistique internationale. Elle traverse depuis la fin des années quatre-vingt-dix une crise de croissance à l'issue incertaine.

    Christine Nougaret, Jean-Baptiste Auzel, Denise Ogilvie, « Les fonds : du respect au réseau, expériences au Centre historique des Archives nationales », 2005, pp. 17-36    

    Auzel Jean-Baptiste, Nougaret Christine, Ogilvie Denise. Les fonds : du respect au réseau, expériences au Centre historique des Archives nationales. In: La Gazette des archives, n°197, 2005-1. Centres et réseaux d’archives. pp. 17-36.

    Christine Nougaret, « Imaginer et mettre en oeuvre de nouveaux partenariats avec le monde associatif. La section des Archives privées du Centre historique des Archives nationales », 2004, pp. 188-190    

    Nougaret Christine. Imaginer et mettre en oeuvre de nouveaux partenariats avec le monde associatif. La section des Archives privées du Centre historique des Archives nationales. In: La Gazette des archives, n°194, 2004. Cent ans d’associations au miroir des archives (colloque à Nantes, 26-28 septembre 2001) pp. 188-190.

    Christine Nougaret, « D'ISAAD/G à ISAAR : Un nouvel outil du Conseil international des archives pour la description archivistique », 1997, pp. 102-122    

    Nougaret Christine. D'ISAAD/G à ISAAR : Un nouvel outil du Conseil international des archives pour la description archivistique. In: La Gazette des archives, n°176, 1997. pp. 102-122.

    Christine Nougaret, « Vers une normalisation internationale de la description des archives. La norme ISAD(G) du Conseil international des archives », 1995, pp. 274-292    

    Nougaret Christine. Vers une normalisation internationale de la description des archives. La norme ISAD(G) du Conseil international des archives. In: La Gazette des archives, n°169, 1995. pp. 274-292.

    Christine Nougaret, « La lutte contre les épidémies dans le diocèse de Rennes au XVIIIe siècle », 1982, pp. 215-233    

    La prise en charge par l'État de la lutte contre les épidémies caractérise le XVIIIe siècle. Durement frappé par la recrudescence des maladies contagieuses, le diocèse de Rennes bénéficie de l'organisation sanitaire qui se met en place, d'abord épisodiques et ne reposant que sur la distribution des remèdes et des consultations d'Helvétius, les secours prennent un tour nouveau après 1740 avec l'envoi sur le foyer de la maladie de praticiens qualifiés et d'établissement de «marmites» pour nourrir les malades pauvres, le tout aux frais du roi .Après 1770, ces secours en vigueur la fin du siècle sont complétés et organisés méthodiquement et par écrit par des intendants philanthropes, inquiets de en chaînement des épidémies meurtrières et, pour avoir perdu nombre de leurs compétences traditionnelles au profit des parlements et des états, plus disponibles que leurs prédécesseurs.

  • Christine Nougaret, Marquise de Montcalm. Mon journal, commencé le 10 avril 1815. Édition critique par Henri Rossi. Paris : Honoré Champion, 2012, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2012, pp. 293-294    

    Nougaret Christine. Marquise de Montcalm. Mon journal, commencé le 10 avril 1815. Édition critique par Henri Rossi. Paris : Honoré Champion, 2012. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2012, tome 170, livraison 1. Versailles. De la résidence au musée Espaces, usages, institutions XVIIe-XXe siècle Études et documents réunis par Fabien Oppermann, sous la direction de Fabien Oppermann. pp. 293-294.

    Christine Nougaret, Abbé Hippolyte Delor, professeur au collège de Felletin, curé de la paroisse Saint-Pierre du Queyroix à Limoges. Carnets (1837-1885), présentés par Paul d’Hollander. Limoges : Pulim, 2012, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2012, pp. 294-295    

    Nougaret Christine. Abbé Hippolyte Delor, professeur au collège de Felletin, curé de la paroisse Saint-Pierre du Queyroix à Limoges. Carnets (1837-1885), présentés par Paul d’Hollander. Limoges : Pulim, 2012. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2012, tome 170, livraison 1. Versailles. De la résidence au musée Espaces, usages, institutions XVIIe-XXe siècle Études et documents réunis par Fabien Oppermann, sous la direction de Fabien Oppermann. pp. 294-295.

    Christine Nougaret, Destins ordinaires dans la Grande Guerre : Martial Goulmy, brancardier ; Louis Dardant, commandant de zouaves ; Germaine de Balanda, une religieuse. Textes établis et annotés par François et Frédérique Laubie, Jean-Paul Dutheil, Robert Chanaud, Gabriel de LLobet. Limoges : PULIM, 2012, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2012, pp. 295-296    

    Nougaret Christine. Destins ordinaires dans la Grande Guerre : Martial Goulmy, brancardier ; Louis Dardant, commandant de zouaves ; Germaine de Balanda, une religieuse. Textes établis et annotés par François et Frédérique Laubie, Jean-Paul Dutheil, Robert Chanaud, Gabriel de LLobet. Limoges : PULIM, 2012. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2012, tome 170, livraison 1. Versailles. De la résidence au musée Espaces, usages, institutions XVIIe-XXe siècle Études et documents réunis par Fabien Oppermann, sous la direction de Fabien Oppermann. pp. 295-296.

    Christine Nougaret, Chantal Rodet. Généalogies. Le récit bourgeois, XIXe-XXe siècles. Préface de Yves Grafmeyer, 2010, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2011, pp. 325-326    

    Nougaret Christine. Chantal Rodet. Généalogies. Le récit bourgeois, XIXe-XXe siècles. Préface de Yves Grafmeyer, 2010. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2011, tome 169, livraison 1. Les chartes ornées dans l’Europe romane et gothique. pp. 325-326.

    Christine Nougaret, Albert de Mun, Hubert Lyautey. Correspondance, 1891-1914. Publiée par Philippe Levillain et Gilles Ferragu. Paris : Société de l’Histoire de France, 2011, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2011, pp. 651-653    

    Nougaret Christine. Albert de Mun, Hubert Lyautey. Correspondance, 1891-1914. Publiée par Philippe Levillain et Gilles Ferragu. Paris : Société de l’Histoire de France, 2011. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2011, tome 169, livraison 2. pp. 651-653.

    Christine Nougaret, Dans les secrets de la police. Quatre siècles d’histoire, de crimes et de faits divers dans les archives de la Préfecture de police. Sous la direction scientifique de Bruno Fuligni, 2008, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2008, pp. 328-329    

    Nougaret Christine. Dans les secrets de la police. Quatre siècles d’histoire, de crimes et de faits divers dans les archives de la Préfecture de police. Sous la direction scientifique de Bruno Fuligni, 2008. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2008, tome 166, livraison 1. De l’Ancien Régime à l’Empire : mutations de l’État, avatars des archives, sous la direction de Bruno Delmas, Dominique Margairaz et Denise Ogilvie. pp. 328-329.

    Christine Nougaret, Encoding across frontiers, proceedings of the European conference on Encoded Archival Description and Context (EAD and EAC), Paris, France, 7-8 October 2004, actes réunis par Bill Stockting et Fabienne Queyroux, Ecole nationale des chartes, Paris : De Decourchant et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2006, pp. 674-676    

    Nougaret Christine. Encoding across frontiers, proceedings of the European conference on Encoded Archival Description and Context (EAD and EAC), Paris, France, 7-8 October 2004, actes réunis par Bill Stockting et Fabienne Queyroux. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2006, tome 164, livraison 2. pp. 674-676.

    Christine Nougaret, Projet de normes internationales de description en archivistique-Toward International Descriptive Standards for Archives, 1993, Association des archivistes français, Paris : Association des archivistes français et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1994, pp. 267-268    

    Nougaret Christine. Projet de normes internationales de description en archivistique-Toward International Descriptive Standards for Archives, 1993. In: La Gazette des archives, n°165, 1994. Archives religieuses et recherche historique (études rassemblées à l’occasion de stages organisés par la Direction des archives de France, Paris 13-16 octobre 1992 et 7-10 décembre 1993) pp. 267-268.

  • Christine Nougaret, « La loi de 1979 sur les archives », le 03 décembre 2019  

    Journée d'étude organisée avec le soutien du Comité d’histoire du ministère de la Culture.

    Christine Nougaret, Emmanuelle de Champs, Florence Clavaud, « Les Testaments de Poilus, d'une édition électronique à un projet participatif impliquant le grand public », " Rencontres du Web 14-18, La Grande Guerre Numérique ", Mission du Centenaire de la Première guerre mondiale, Paris, le 17 mars 2017 

  • Christine Nougaret, 1.3 : Le guide des sources sur les Grands travaux culturels 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Cécile Capot, La bibliothèque et les archives de l'École française d'Extrême-Orient : de la constitution à la crise de la décolonisation (1898-1959), thèse soutenue en 2022 à Université Paris sciences et lettres en co-direction avec Andrew David Hardy, membres du jury : Phuong Ngoc Nguyen (Rapp.), Sophie Cœuré (Rapp.), François Guillemot  

    En 1898, le besoin des orientalistes français de se doter d'une bibliothèque et d'une institution relais en Asie afin de collecter et d'étudier in situ les sources aboutit à la création de la Mission archéologique permanente de l'Indochine. Rebaptisée École française d'Extrême-Orient (EFEO) en 1900 et rapidement installée à Hanoi, l'institution naît dans le contexte politique de la colonisation française et dans celui du renouvellement de la méthode scientifique. Le travail de l'EFEO, fondée et longtemps dirigée par le chartiste Louis Finot (1864-1935), puis la décolonisation, ont façonné de nouveaux paysages documentaires en Indochine et de nouveaux rapports à l'écrit. L'étude du rôle scientifique, social et politique de la bibliothèque, à diverses échelles et au bénéfice de divers acteurs, converge vers un constat : la bibliothèque est un outil de légitimité, que ce soit pour l'institution, ses agents, le pouvoir français et les jeunes États en formation. À travers l'étude de cas de la bibliothèque et des archives de l'EFEO, ces travaux conduisent ainsi à se demander comment la France gagne et essaie de maintenir sa légitimité politique et scientifique en Indochine.La première partie de la thèse se rapporte à la construction de l'EFEO et de la bibliothèque. Elle se penche sur les logiques de constitution des collections et les stratégies mises en place pour y parvenir. Elle traite de la place et de la vocation de l'École dans l'environnement administratif, culturel et scientifique en Indochine, ainsi que de sa place dans la ville d'Hanoi et dans la société coloniale. Après la conquête militaire, l'EFEO, organe de l'administration, s'inscrit dans une politique de conquête des populations qui passe par la culture, l'éducation et la science. Au sein de cette politique de consolidation du nouveau pouvoir, l'institution n'est pas qu'un outil de l'administration : elle fait, elle aussi, de la politique, dans son domaine d'activité, la science, et la quête des documents sert un certain pouvoir.La seconde partie propose une vue de la bibliothèque et des archives de l'intérieur, en examinant son administration - de ses acteurs (personnel et usagers) à la gestion des documents. Elle rend compte du travail intellectuel réalisé à la bibliothèque, des relations (non uniquement verticales) entre les chercheurs et les agents asiatiques, auxiliaires de ces derniers. Cette partie pose aussi la question du rapport aux documents bibliographiques et aux archives, pour les chercheurs, l'institution et le public extérieur.La troisième partie se penche sur la gestion de la bibliothèque et des archives en temps de crise et met en relief les enjeux politiques et diplomatiques qui s'attachent aux documents en période de turbulences. Durant les temps troublés que traverse l'EFEO, de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Indochine à son départ définitif d'Hanoi en 1959, les collections se muent en patrimoine. Elles revêtent un enjeu identitaire pour les territoires en quête d'indépendance. Du côté français, le maintien de la bibliothèque permet celui de l'institution et donc celui des tractations politiques. Si les collections sont plusieurs fois disputées et manifestent la rupture entre la France et le Vietnam, elles sont aussi source de continuité. Elles symbolisent une permanence institutionnelle, notamment à l'arrivée du siège à Paris où certaines d'entre elles sont rapatriées, ainsi que la possibilité d'une perpétuation scientifique au Vietnam, où une partie de la bibliothèque est transférée et où demeurent ses anciens bibliothécaires.Des remises en perspectives bibliothéconomiques et archivistiques traversent enfin toute la thèse. Qu'apporte à l'histoire des bibliothèques et des archives l'étude de l'EFEO, institution éloignée de la métropole, où se formalisent les pratiques professionnelles et dont le cœur de métier est la recherche ? Quel rôle a-t-elle joué dans la diffusion de ces techniques professionnelles en Indochine ?

    Julie Maurice, Le charbon et l'escarbille : genèse et histoire du statut du personnel cheminot, de la seconde moitié du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, thèse soutenue en 2019 à Paris Ecole nationale des chartes sous la direction de Pascal Griset, membres du jury : Agnès d' Angio-Barros (Rapp.), Andrea Giuntini, Christophe Bouneau et Christian Chevandier  

    Le statut du personnel de la SNCF est régulièrement remis en cause depuis les années 1980. De nombreuses idées reçues, parfois très caricaturales, sont véhiculées à son sujet. Cette thèse de doctorat propose de déconstruire la mythologie qui entoure le statut du personnel des cheminots français des grands réseaux, puis de la SNCF, à travers l’étude de sa genèse, de son histoire, de la seconde moitié du XIXe siècle à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que de sa mémoire. Cette thèse entend saisir la réalité mouvante des règles déterminant les conditions d’emploi, de travail et de retraite des cheminots, mettre en lumière les logiques processuelles et contextuelles qui caractérisent leur évolution sur le long terme, et interroger, au prisme de l’identité de la corporation, les discours et représentations qui leur sont attachés. Ce travail de thèse a été réalisé à partir des archives des compagnies et de la SNCF, des archives des administrations publiques et policières, des archives syndicales et parlementaires, de la presse, de traités techniques et juridiques, d’œuvres littéraires et de témoignages personnels (mémoires, discours, journaux politiques).

    Mohammed Ali Tawaf, L'évolution de la politique d'archivage au Yémen, des origines (années 1960) jusqu'aux évolutions technologiques actuelles, thèse soutenue en 2019 à Paris Ecole nationale des chartes, membres du jury : Mokthar Ben Henda (Rapp.), Éric Vallet (Rapp.), Michel Tuchscherer et Patrick Arabeyre  

    Pendant plusieurs siècles, le Yémen n’a pas porté d’intérêt institutionnel à ses archives, étant isolé du monde extérieur à cause de l’occupation ottomane au nord du pays et de l’occupation britannique au sud. Depuis la révolution de 1962, le besoin de disposer d’archives bien organisées et accessibles est apparu et la création du Centre National des Archives en 1991 a permis d’améliorer considérablement la situation. L’objectif de cette thèse est d’étudier l’intérêt que l’État yéménite a porté au patrimoine archivistique. Elle rappelle l’histoire et le développement de l’archivage dans les ministères et les institutions gouvernementales yéménites depuis la révolution de 1962 jusqu’à aujourd’hui. Elle présente la création des Archives nationales, avec l’aide de partenaires internationaux notamment l’UNESCO et l’ICA, la direction des archives de France et les Archives nationales de Tunisie. Elle explore aussi la façon dont les nouvelles technologies appliquées aux archives permettent aux chercheurs et aux citoyens d’y accéder. Elle présente l’organisation des archives courantes et intermédiaires dans les institutions qui s’est imposée comme un concept et une pratique depuis la création du Centre National des Archives. C’est autour de ses activités et de ses applications qu’ont été élaborées l’observation, l’enquête, la réflexion et certaines propositions. Les problématiques de la thèse s’articulent autour de cinq points : - L’histoire et l’organisation administrative du Yémen- La tradition archivistique au Yémen avant la réunification de 1990- Les origines et le développement du Centre national des archives (CNA)- Les missions, le fonctionnement et l’évaluation du CNA (de 1994 à aujourd’hui)- La fonction archives chez les producteurs (institutions gouvernementales)Les événements survenus au Yémen depuis 2011 ont malheureusement remis en cause toutes ces avancées. Ils ont tari les principales sources de financement de l’État et détruit une partie des fonds et des bâtiments, entraînant une paralysie complète du CNA.

    Marie Ranquet, L'accès aux archives publiques en France. Le droit et la pratique vus par les archivistes depuis 1979, thèse soutenue en 2016 à Paris Ecole nationale des chartes, membres du jury : Marie Cornu (Rapp.), Patrice Marcilloux (Rapp.), Isabelle Rambaud (Rapp.), Katia Weidenfeld  

    L'archivistique française est encadrée par plusieurs textes, certains à portée législative, d'autres réglementaire, les premiers d'entre eux remontant à la Révolution française: la loi du 7 messidor an II édicte le principe de l'accès libre du citoyen aux titres conservés. Ce principe est encore bien éloigné du droit d'accès du citoyen à l'information publique, qui émerge réellement avec la loi n° 78-753 du 17 juillet 1978 et le contexte des lois de « 3e génération des droits de l'homme ». Les dispositions de la loi de messidor sont amendées dès le XIXe siècle afin de protéger les intérêts de l'État et des familles. La loi de messidor est abrogée par la loi n°79-18 du 3 janvier 1979, qui pour la première fois pose le principe des délais de communicabilité aux archives publiques dans la loi. La loi de 1979 est abrogée par la loi n°2008-696 du 15 juillet 2008 qui intervient à la suite de vives polémiques surl'accès aux archives de la Seconde guerre mondiale en particulier : si l'existence même des secrets n'est pas remise en cause, l'échéance à laquelle ces secrets doivent pouvoir être levés fait débat.Malgré une idée répandue, des restrictions de plus en plus fortes se font jour sur la possibilité d'accéder aux archives. Des régimes spéciques d'accès comme le secret défense ou le secret médical deviennent peu à peu incompatibles avec le droit général d'accès aux archives.La loi de 2008 suscite de nombreuses interrogations pratiques de la part des archivistes, confrontés à la fois à une modification des délais de communicabilité et à un changement de méthode, la communicabilité étant désormais définie par la sensibilité des informations contenues dans les documents.

    Xavier de Saint-Chamas, Etude biographique et recherche sur les écrits personnels de Jacques de Saint Pardoux, officier d'artillerie, thèse en cours depuis 2016 

    Charles Riondet, Le Comité parisien de la libération et les comités locaux de libération de la Seine, thèse soutenue en 2015 à Paris 8 sous la direction de Danielle Tartakowsky, membres du jury : Claire Andrieu (Rapp.), Philippe Nivet et Philip G. Nord  

    Le Comité parisien de la libération est l'institution chargée de coordonner les efforts de la Résistance et préparer la prise du pouvoir dans le département de la Seine. Créé en octobre 1943, le CPL est pendant toute son existence tiraillé entre prérogatives locales et dimension nationale de son territoire. Les contradictions propres à la coordination de forces aux objectifs et pratiques divers, parfois contradictoires, façonnent également l'action du CPL, en particulier les oppositions entre communistes et non communistes. Le CPL est également soumis à la surveillance de tutelles nationales, le CNR et la Délégation générale du CFLN. Au cours de l'insurrection d'août 1944, ces contradictions menacent de briser l'unité au sein du CPL, qui connaît alors la plus grave crise de son existence.Toutefois, le CPL est le principal architecte de la prise du pouvoir dans les mairies de Paris et de banlieue. Le CPL pousse à la création des comités locaux de libération dans chaque arrondissement et chaque commune du département qui, entre le 19 et le 24 août 1944, s'emparent du pouvoir municipal sans difficultés ce qui représente une incontestable réussite politique.Un bouleversement suit cette insurrection puisque le CPL et les CLL deviennent des acteurs de la restauration des institutions républicaines et dépositaires de l'autorité publique dans un contexte difficile. Les élections municipales d'avril-mai 1945 marquent la fin de leur existence officielle. Malgré la volonté de certains d'entre eux de continuer à être des inspirateurs du pouvoir politique, leur rôle se réduit alors progressivement jusqu'à disparaître ou devenir des associations portant la mémoire de la Résistance.

  • Damien Hamard, Des paléographes aux archivistes, l'Association des archivistes français au coeur des réseaux professionnels (1970-2010), thèse soutenue en 2015 à Angers sous la direction de Patrice Marcilloux, membres du jury : Yvon Lemay (Rapp.), Bénédicte Grailles  

    Depuis le début des années 1970, le système archivistique français doit s’adapter à d’importantes transformations juridiques et administratives, faire face à l’émergence de nouvelles demandes sociales tout en s’appropriant les mutations technologiques. Dans ce contexte, l’Association des archivistes français – principale association professionnelle du secteur – parvient, à la faveur d’un processus d’ouverture progressif, à être représentative de l’ensemble des acteurs tant publics que privés. Pour autant cette ouverture s’accompagne de résistances internes et s’effectue au prix d’une complexification de la structure associative.Sur la base d’un modèle associatif unitaire – défini et caractérisé dans ces travaux – l’association réussit, par ses publications, ses réalisations et ses formations, à alimenter la doctrine archivistique française en lien, puis en marge, du réseau institutionnel des archives, en limitant toutefois son apport à une forme d’archivistique appliquée. La réalisation d’un modèle de compétences caractérise bien l’activité de l’association et contribue à la positionner en prescripteur de critères de professionnalité.Tandis qu’elle s’attache à s’affranchir de la tutelle administrative, scientifique et technique de la direction des Archives de France, l’Association des archivistes français tente de peser dans les débats qui touchent la profession. Mais peu encline aux techniques de communication et d’influence, et risquant les limites de sa propre unité face à un ensemble de problématiques dichotomiques, l’association en vient à être dépassée par des communautés partenaires qui maîtrisent mieux qu’elle ces méthodes.

    Mathilde Regnaud, Contribution à l'étude du processus décisionnel au PCF : les notes de bureau politique de Maurice Thorez (1947-1964), thèse soutenue en 2013 à Paris 1 sous la direction de Denis Peschanski, membres du jury : Marc Lazar (Rapp.), Claude Pennetier  

    Entre 1947 et 1964, Maurice Thorez, secrétaire général du Parti communiste français, assiste à 381 réunions du Bureau politique et prend des notes pendant la plupart d'entre elles. Présentant une édition critique des notes de cinq années cruciales pour le PCF, ce travail définit le rôle du Bureau politique comme groupe dirigeant dans le processus décisionnel au sein du parti communiste français. Il s'est agi de montrer comment, en s'appuyant sur les notes de Maurice Thorez et en les mettant en relation avec les autres sources disponibles, le Bureau politique joue le rôle de médiateur à la direction du PCF. Composé de dirigeants sélectionnés selon des critères précis spécifiques à une organisation communiste, loyaux envers l'URSS et leur secrétaire général, il se réunit au moins une fois chaque semaine pour traiter principalement de l'actualité politique, intérieure comme extérieure, mais aussi du mouvement communiste international, ainsi que des sujets de prédilection du parti communiste: mouvement de la paix, luttes syndicales et catégories sociales par exemple. Même si, souvent, la ligne est tracée par l'URSS, Maurice Thorez se charge de l'adapter au cadre national et il a besoin, pour ce faire, du Bureau politique. Celui-ci nourrit et enrichit sa réflexion, lui sert de vecteur de transmission. Il est une interface indispensable entre le secrétaire général, relais du mouvement communiste international, et la base militante communiste représentée par le Comité central.

  • Yujue Wang, Archives, pouvoir et société : la communication et la valorisation des archives en Chine et en France dans la deuxième moitié du XXe siècle, thèse soutenue en 2014 à Paris Ecole nationale des chartes sous la direction de Bruno Delmas, membres du jury : Marianne Bastid-Bruguière et Patrice Marcilloux  

    La présente thèse se propose de mettre en valeur le développement d’une archivistique chinoise moderne et de l’usage social des archives depuis le milieu du XXe siècle, à la lumière de l’évolution de l’État et de la société. La thèse comporte cinq chapitres. Le premier est un rappel de l’histoire politique de la Chine et de son impact socioculturel sur les archives et le métier d’archiviste. Le deuxième présente l’évolution de l’archivistique chinoise, afin d’expliquer le contexte dans lequel s'établissent la communication et la valorisation des archives. Le troisième traite des origines et de la formation de la législation archivistique en Chine à l'époque contemporaine : législation archivistique générale et spécifique, se rapportant à la communication. Il s’agit d’une base essentielle dans le domaine de la communication des archives. Le quatrième chapitre présente une étude des politiques de communication des archives en Chine et donne des éléments de comparaison avec la situation en France, allant jusqu’au fonctionnement des salles de lecture – lieux où les archivistes et leurs « clients » se rencontrent et où s’appliquent les textes législatifs et réglementaires. Le dernier chapitre aborde le problème des relations entre les archivistes et le public, qui s’établissent et se développent notamment dans le cadre d'activités culturelles, principaux moyens de valorisation des archives conservées : publications, expositions, sur site et en ligne.

    Nathalie Sage Pranchère, L’école des sages-femmes. Les enjeux sociaux de la formation obstétricale en France, 1786-1916, thèse soutenue en 2011 à Paris 4 sous la direction de Olivier Faron, membres du jury : Jean-Pierre Bardet et Jacques Gélis    

    Dans les années 1780, une nouvelle politique française d’encadrement de la naissance choisit lasage-femme comme intermédiaire privilégié entre les attentes médico-administratives et lapopulation. Officialisé par la loi du 19 ventôse an XI sur l’exercice de la médecine, le métier desage-femme n’a plus dès lors qu’un point d’entrée possible et admis : la formation obstétricale.La thèse étudie le consentement des sages-femmes à leur mise en formation, sa chronologie et sesmodalités. Elle aborde la question de la part dans l’évolution de la profession et son renforcementau fil du siècle des dynamiques externes (État, administration, corps médical) et internes (sagesfemmeselles-mêmes). Ou comment les auxiliaires sans instruction de la naissance à la fin duXVIIIe siècle se muent en une profession médicale unifiée au début du XXe siècle.Au-delà, ce travail montre comment l’organisation administrative de la formation, les politiquesde recrutement et la forme des cours participent à la construction d’un nouvel agent sanitaire : lasage-femme qui se retrouve à assumer tour à tour les fonctions d’accoucheuse, de vaccinatrice, demédecin des pauvres ou encore de puéricultrice.En un siècle, les deux-tiers des départements français ont fondé un cours ou une écoled’accouchement. En un siècle, ce sont près de 45 000 sages-femmes qui ont été formées etdiplômées. Cette étude est celle de la construction d’une identité et d’une conscienceprofessionnelle permise par la formation obstétricale.