Vincent Martin, Romain Broussais, Arnaud Haquet (dir.), La réforme des institutions face à la défiance récurrente de l'opinion, Éditions Mare & Martin, 2025, Droit & science politique, 328 p.
Les institutions sont confrontées à la problématique de la confiance que leur portent les membres de la communauté politique. A la hauteur des attentes des gouvernés existe une exigence aiguë à l'égard des entités dépositaires de l'intérêt général. Ces attentes voisinent toujours de vives déceptions : il suffit que soient mises au jour des défaillances dans le fonctionnement des organes gouvernants ou qu'éclate en leur sein un scandale, pour qu'émerge un sentiment de méfiance. Cette question est particulièrement contemporaine, car plane sur notre société le sentiment d'une crise de confiance vis-à-vis des institutions, fort dangereuse pour la stabilité de la chose publique et pour la paix sociale. Face à ce défi, se pose la question de la réforme pour répondre aux maux et pour renouer les liens entre gouvernants et gouvernés. A l'aune des interrogations actuelles et des solutions passés, cet ouvrage entend contribuer à la réflexion sur cette question, à la lumière des travaux d'universitaires en droit, sous le prisme de l'histoire et de l'actualité. En explorant l'évolution des réformes de la justice et de l'administration, du Moyen Age à nos jours, l'ouvrage met en lumière les solutions envisagées, leurs objectifs et leur concrétisation. Les enseignements tirés de cet expériences passées nourrissent ainsi la réflexion sur les réponses à apporter aux défis institutionnels de demain.
Vincent Martin, Marie Dejoux, Pierre-Anne Forcadet, Liêm Tuttle, La justice de Saint Louis: Dans l’ombre du chêne, Presses universitaires de France, 2024, 397 p.
Que Saint Louis soit passé à la postérité comme un roi de justice tient à la force d'une image, profondément gravée dans l'inconscient de générations de Français : celle du bon roi rendant ses arrêts sous son chêne à Vincennes. Allusion pourtant fugace de Joinville, le chêne mythique a éclipsé l'essentiel, dans les mémoires et dans les travaux des historiens : l'exercice concret, quotidien et pratique de la justice, orchestré notamment par le Parlement, institution judiciaire pluriséculaire fondée précisément au temps du saint roi. Cet ouvrage de synthèse entend démontrer qu'en ce mitan du XIIIe siècle et après plusieurs décennies de considérable accroissement du domaine royal, la justice fut l'un des chemins privilégiés par la Couronne pour conforter sa légitimité et forger sa souveraineté. Moins d'un siècle auparavant et face aux autres justiciers du royaume, les Capétiens pouvaient encore éprouver des difficultés à faire de leurs sujets, réels ou théoriques, de véritables usagers de leur justice. Le coeur de l'action royale fut alors de les convaincre et de les satisfaire pour mieux les capter, de résoudre pacifiquement leurs conflits pour éviter qu'ils ne recourent à la violence et d'assurer enfin la répression des méfaits menaçant l'ordre et le salut du royaume. À la croisée de l'histoire et de l'histoire du droit, ce livre retrace une page centrale et pourtant méconnue de l'histoire de la justice française.
Vincent Martin, La paix du roi (1180-1328): Paix publique, idéologie, législation et pratique judiciaire de la royauté capétienne de Philippe Auguste à Charles le Bel, Institut universitaire Varenne et diff. LGDJ - Lextenso éditions, 2015, Collection des thèses, 917 p.
La 4e de couv. indique : "Si le renouveau de la paix royale dans la France médiévale au XIIe siècle est un phénomène bien connu, son essor aux XIIIe et XIVe siècles l'est beaucoup moins. La période allant du règne de Philippe Auguste à celui de Charles le Bel - 1180-1328 - est pourtant décisive. Durant celle-ci, à la faveur d'un contexte très favorable à sa cause, la royauté parvient à s'ériger en éminente pacificatrice de son royaume, achevant de substituer la paix du roi à l'ancienne paix de Dieu. Au cours de cette époque, la couronne s'efforce de lutter contre trois méfaits considérés comme particulièrement préjudiciables à la paix : les guerres entre les sujets, les violences sur les chemins, et les associations illicites. Dans le combat qu'ils engagent, les rois sont portés par la pensée des ecclésiastiques, qui leur rappellent sans cesse que leur devoir est d'oeuvrer pour la tranquillité du royaume. A partir du milieu du XIIIe siècle, cette rhétorique des clercs, nourrie par l'ancienne tradition carolingienne, est considérablement confortée et enrichie par la renaissance aristotélicienne. Inspirés par ces discours édifiants, les Capétiens s'efforcent de réfréner les tumultes provoqués par les fauteurs de guerre, les agresseurs qui méfont sur les chemins, et les régnicoles qui se liguent. A cette fin, ils n'hésitent pas à agir en législateurs : ils édictent de nombreuses lois, tantôt locales et tantôt générales, qui condamnent avec fermeté ces fauteurs de troubles. L'application de ces préceptes se heurte à de fortes résistances, et la politique royale connaît de réelles vicissitudes. Néanmoins, l'action menée par la royauté renforce sa vocation souveraine et porte des fruits concrets. Les actes de la pratique montrent que les serviteurs de la couronne entreprennent de nombreuses actions, très souvent diligentées ex officio, visant à sanctionner les malfaiteurs ayant violé la légalité royale. Le volontarisme de la couronne est particulièrement évident contre ceux qui livrent des guerres, lesquels sont régulièrement condamnés pour leurs entreprises devant la justice royale. En définitive, en déployant ainsi tous leurs efforts, les Capétiens parviennent à instaurer un ordre pacifique sur lequel sauront s'appuyer ensuite leurs successeurs Valois."
Vincent Martin, « Louis IX, les guerres et la paix du royaume », in Marie Dejoux (dir.), Saint Louis après Jacques Le Goff. Nouveaux regards sur le roi et son gouvernement, Presses universitaires de Rennes, 2025
Vincent Martin, « La réformation du royaume : aperçu sur les objectifs d'une politique royale (milieu XIIIe-début XVe siècle) », in Romain Broussais, Arnaud Haquet, Vincent Martin (dir.), La réforme des institutions face à la défiance récurrente de l'opinion, mare & martin, 2025, pp. 19-46
Vincent Martin, « Louis IX et la sollicitation des justiciers non royaux en vue de réprimer les méfaits », in Rudi Beaulant, Bruno Lemesle (dir.), Justice en action. Acteurs, spatialité et pratiques dans l’espace francophone (fin du Moyen Âge et époque moderne), Éditions Universitaires de Dijon, 2023
Vincent Martin, « Serment du sacre et paix du roi à l’époque des premiers Capétiens (XIe-début XIVe siècle) », in Silvère Menegaldo, Bernard Ribémont (dir.), Le roi fontaine de justice. Pouvoir justicier et pouvoir royal au Moyen Âge et à la Renaissance, Klincksieck, 2012, pp. 55-83
Vincent Martin, « Les atteintes à la majesté royale au temps de Philippe le Bel », Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes = Journal of Medieval and Humanistic Studies, Classiques Garnier, 2024, n°47
Vincent Martin, « Dei precepta sequentes. Un édit de Philippe le Bel relatif à la paix (6 octobre 1311, Creil) », Revue historique de droit français et étranger, Sirey - Dalloz , 2024, n°4
Vincent Martin, « Faire justice et composer au nom du roi au temps de Philippe le Bel : le témoignage des registres du Trésor des chartes », Revue historique de droit français et étranger, Sirey - Dalloz , 2020, n°3
Vincent Martin, « La prédominance de la voie de cour dans les coutumiers normands du XIIIe siècle », Annales de Normandie, Association Les Annales de Normandie , 2020, n°1, pp. 45-73
Vincent Martin, « Le pouvoir royal face au phénomène des tournois (milieu XIIIe siècle-milieu XIVe siècle) », Cahiers Jean Moulin, Centre Lyonnais d’Histoire du Droit et de la Pensée Politique, 2015, n°1, p. 94
Vincent Martin, « Puissance publique et règne du droit : retour sur la genèse de l’État de droit dans la tradition politique française (XIIIe-XIXe siècle) », Université d’été du Barreau de Rouen, Rouen, le 27 août 2025
Vincent Martin, « La justice, la paix et la répression des méfaits dans la tradition juridique normande à la fin du Moyen Âge », Séminaire "Penser les pouvoirs dans l’Angleterre médiévale, Xe-XIIIe s.", Paris, le 12 mars 2025
Vincent Martin, « Satisfacere, reparare, restituere », le 29 novembre 2024
Journée d'étude organisée par l'IRJS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l'Institut Jean Gaudemet sous la direction scientifique de Olivier Descamps et Liêm Tuttle
Vincent Martin, « Observations sur les arrêts de règlement rendus par l’Échiquier de Normandie (XIVe-début XVe siècle) », L’Échiquier capétien : de l’Échiquier ducal à l’Échiquier perpétuel (1204-1499), Rouen, le 28 juin 2024
Journée d'études organisée par le CUREJ, Faculté de Droit, Sciences Économiques et Gestion, Université de Rouen Normandie sous la direction scientifique de Romain Broussais et Vincent Martin
Vincent Martin, « L'appel au Roi de France », le 21 mars 2024
Journée d'études organisée par le CTHDIP dans le cadre du séminaire annuel du DIKE – Groupe de recherche et séminaires doctoraux sur les cultures juridiques en Europe, Université Toulouse 1 Capitole sous la direction du Pr. Cyrille Dounot
Vincent Martin, « La réforme des institutions face à la défiance récurrente de l'opinion, entre histoire et actualité du droit », le 25 janvier 2024
Colloque organisé par le CUREJ, Faculté de Droit, Sciences Économiques et Gestion, Université de Rouen Normandie sous la direction scientifique de R. Broussais, A. Haquet et V. Martin
Vincent Martin, « La lèse-majesté en débat », le 07 avril 2023
Table ronde organisée par Pierre-Anne Forcadet, MCF Université d’Orléans et Joël Blanchard, Pr. Université du Mans
Vincent Martin, « Retour sur les cours criminelles de justice », le 21 mars 2023
Organisé par le CUREJ, Université de Rouen dans le cadre du cycle des séminaires sur la justice, sous la direction de Vincent Martin - CUREJ
Vincent Martin, « Quoi de neuf sur Saint Louis depuis Jacques Le Goff ? Le gouvernement du roi Louis IX », le 25 mars 2022
Organisé par le département de recherche Politique et religions du Collège des Bernardins, sous la direction de Jean-Baptiste Arnaud, Théologien et Co-Directeur du département de Politique et religions du Collège des Bernardins et Marie Dejoux, Maître de conférences en histoire médiévale, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Membre de l'Institut universitaire de France
Vincent Martin, « Les remèdes juridiques à la vulnérabilité des voyageurs dans la France des derniers Capétiens directs (XIIIe-début XIVe siècle) », Cycle de recherche du CUREJ sur les « vulnérabilités », Rouen, le 06 décembre 2021
Vincent Martin, « Pierre Dubois : le De recuperatione Terrae Sanctae et la Summaria brevis », le 06 novembre 2019
Vincent Martin, « L'essor de la paix du roi dans le royaume de France de Philippe Auguste à Charles le Bel (1180 - 1328) », le 02 mai 2019
4e séance du Séminaire d'histoire du droit 2018-2019 du laboratoire ERMES, Université de Nice Sophia Antipolis
Vincent Martin, « La justice médiévale et ses sources », le 14 mars 2019
Journée d’étude Fons Justitiae, organisée par Corinne Leveleux-Teixeira et Pierre Anne Forcadet (Université d’Orléans), avec le soutien du laboratoire Polen (EA 4710) et du CRJ Pothier (EA1212).
Vincent Martin, « Le règlement alternatif des conflits dans les pays de l'Ouest », le 14 décembre 2018
Colloque organisé par les historiens du droit de la société Jean Yver et l'Institut Demolombe.
Vincent Martin, « La question de l’apport du droit romain à la construction de la paix royale dans le royaume de France à l’époque des derniers Capétiens directs », Le souverain et l’Église, Rome Italy (IT), le 16 octobre 2017
Organisé par Annick Peters-Custot, Université de Nantes en collaboration avec la Casa de Velázquez, dans le cadre du réseau des Écoles françaises à l'étranger
Vincent Martin, « Le maintien de la paix dans les domaines du comte Alphonse de Poitiers », Les mutations médiévales. Journée en souvenir du Professeur Christian Lauranson-Rosaz, Clermont-Ferrand, le 06 octobre 2017