Présentation de l’éditeur
Après des années de discussions, le législateur, par la loi du 17 mars 2014 relative à la consommation, a institué au profit des associations de défense des consommateurs une action de groupe en matière de consommation et de concurrence. Il a ensuite introduit cette action au profit des associations agréées d’usagers du système de santé par la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé avant d’en étendre le champ à d’autres domaines (discriminations, environnement, protection des données à caractère personnel) et de la doter d’un cadre général avec la loi du 18 novembre 2016 de modernisation de la justice du XXIe siècle. Un rapport d’information parlementaire de juin 2020 fait état d’un bilan décevant. Le nombre d’actions engagées est limité, peu ont franchi les premières étapes de la procédure et les modes alternatifs de résolution des différends paraissent sous-exploités. Ce constat conduit à s’interroger sur la nécessité d’une refonte d’ensemble du dispositif législatif. En effet, le législateur a fait le choix d’une approche sectorielle de l’action de groupe dont les résultats sont mitigés, ce qui appelle à des interrogations sur l’existence d’un cadre commun de l’action de groupe.
Ce sont ces interrogations qui sont explorées ici.
Avec le soutien de La Rochelle université.
Sommaire
- Les apports et les limites de l’action de groupe
- La place des modes alternatifs de résolution des différends dans l’action de groupe
- Les perspectives de l’action de groupe