Présentation de l'éditeur
Quels liens entre la théorie de l'imprévision, la théorie de la connaissance acquise ou encore la théorie des circonstances exceptionnelles ? Le nombre important de théories répertoriées en droit administratif pour désigner des jurisprudences - la thèse en recense une vingtaine - conduit à s'interroger sur cet usage établi et pourtant peu étudié.
L'ambition de la thèse est de considérer chacune de ces théories jurisprudentielles individuellement, mais également de chercher à embrasser l'ensemble qu'elles constituent. Elle se construit en deux parties : la première se propose d'identifier ces théories jurisprudentielles, la seconde de mettre en avant leurs fonctions en droit administratif.
Des théories contentieuses, doctrinales, spéciales ou générales se développent dès la fin du XIXe siècle et traduisent une volonté d'édifier un droit administratif autonome. Parmi elles, les théories jurisprudentielles justifient un traitement à part entière : elles sont plus qu'une simple catégorie discursive. Elles constituent une catégorie du droit administratif et produisent des effets de droit (I).
Aussi l'analyse des fonctions de ces théories donne-t-elle à voir un instrument de légitimation à la disposition du discours juridique. Les théories jurisprudentielles remplissent une fonction normative au service du juge administratif dans la mise en oeuvre du contrôle de légalité ; elles remplissent également une fonction dogmatique témoignant d'une volonté de montrer le droit administratif sous un angle unifié et cohérent (II).
Prix de thèse de l'Association française de droit administratif
Thèses - Bibliothèque de droit public , Vol. 298 , 486 pages. 58,00 €