Cécile de Cet Bertin

Maître de conférences
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit, Economie, Gestion et AES

Aménagement des Usages des Ressources et des Espaces Marins et Littoraux
  • THESE

    La règlementation communautaire des transports maritimes : évolution d'une approche, soutenue en 1995 à Nantes sous la direction de Joël Boudant 

  • Cécile de Cet Bertin, Jean Boncoeur, Jean Boncœur (dir.), Des enclosures aux quotas individuels transférables: actes du colloque de Brest, 2-3 juillet 2015, Presses universitaires d'Aix-Marseille, 2018, Droit maritime, aérien et des transports, 2945 p.     

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec (dir.), Mer et responsabilité: actes du colloque de Brest, 16 et 17 octobre 2008, A. Pedone, 2009, 218 p. 

    Cécile de Cet Bertin, Introduction au droit maritime, Ellipses, 2008, Mise au point, 160 p. 

  • Cécile de Cet Bertin, « French Rules Concerning Maritime Safety », in Edited by DR Justyna Nawrot & Zuzanna Pepłowska-Dąbrowska (dir.), Maritime Safety in Europe: A Comparative Approach, Routledge, 2020   

    Cécile de Cet Bertin, « L’avènement d'un droit maritime de l'Union européenne », in Sous la direction de Annie Cudennec et Gaëlle Gueguen-Hallouet (dir.), L’U.E. et la mer 60 ans après les Traités de Rome. Actes du colloque de Brest des 23 et 24 novembre 2017, Editions A. Pedone, 2019, pp. 231-239   

    Cécile de Cet Bertin, « Le contrat - La nullité du contrat », in dir. Batteur A. (dir.), Annales droit civil des obligations 2019, Dalloz, 2019, pp. 137-146 

    Cécile de Cet Bertin, Arnaud Montas, « The Governance of the International Shipping Traffic by Maritime Law », in André Monaco, Patrick Prouzet (dir.), Governance of Seas and Oceans, Wiley Blackwell, 2015, pp. 39-75 

    Cécile de Cet Bertin, « L'expression d'un ordre public via "la loi relative au transport maritime" », in Sous la direction d'Annie Cudennec (dir.), Ordre public et Mer, Pedone, 2012, pp. 152-167 

  • Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Gaelle Gueguen Hallouet, Nicolas Boillet, D. Baudelet [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2021, n°649, p. 371   

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Gaelle Gueguen Hallouet, Nicolas Boillet, Betty Queffelec [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2020, n°638, p. 308     

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Gaelle Gueguen Hallouet, Nicolas Boillet, Betty Queffelec [et alii], « Chronique maritime n°633 », Revue de l'Union européenne, 2019, n°633, p. 645   

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Gaelle Gueguen Hallouet, Betty Queffelec [et alii], « Chronique maritime n°628 », Revue de l'Union européenne, 2019, n°628, p. 300   

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°625 », Revue de l'Union européenne, 2019, n°625, p. 120   

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaëlle Guéguen-Hallouët [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2019, n°625 

    Cécile de Cet Bertin, Betty Queffelec, Annie Cudennec, Gaëlle Gueguen Hallouet, Muriel Taillens [et alii], « Chronique maritime - 1er juillet – 31 décembre 2018 », Revue de l'Union européenne, 2019 

    Cécile de Cet Bertin, Julien Boisson, « Le commentaire d'arrêt en 25 erreurs et autant de consignes pour les éviter », Les Petites Affiches, 2018 

    Cécile de Cet Bertin, Gaëlle Gueguen Hallouet, « Activités portuaires et transport maritime épreuve des libertés économiques européennes », Revue de jurisprudence commerciale. Ancien journal des agréés, 2017, pp. 543--559 

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°598 », Revue de l'Union européenne, 2016, n°598, p. 308   

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet, Véronique Labrot [et alii], « Chronique maritime n°592 », Revue de l'Union européenne, 2015, n°592, p. 577   

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°588 », Revue de l'Union européenne, 2015, n°588, p. 307   

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°582 », Revue de l'Union européenne, 2014, n°582, p. 576   

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2014, n°578, p. 305   

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°572 », Revue de l'Union européenne, 2013, n°572, p. 558   

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Nicolas Boillet, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet [et alii], « Chronique maritime n°568 », Revue de l'Union européenne, 2013, n°568, p. 297   

    Cécile de Cet Bertin, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet, Véronique Labrot, « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2012, n°562, pp. 617-627 

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet, Véronique Labrot, « Chronique maritime n°558 », Revue de l'Union européenne, 2012, n°558, p. 336   

    Cécile de Cet Bertin, Olivier Curtil, Gaelle Gueguen Hallouet, Véronique Labrot, « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2011, n°548, pp. 332-342 

    Cécile de Cet Bertin, Annie Cudennec, Gaelle Gueguen Hallouet, Véronique Labrot, Olivier Curtil [et alii], « Chronique maritime », Revue de l'Union européenne, 2010, n°542, pp. 605-613 

  • Cécile de Cet Bertin, « L'île et le transport maritime, en droit », Colloque Îles_2019, Brest, Brest, le 14 octobre 2019 

    Cécile de Cet Bertin, « Le transport maritime et la protection de la biodiversité », le 12 décembre 2019  

    Organisé par l'UMR6308 AMURE (UBO, Ifremer, CNRS), parrainé par la Société Française pour le Droit de l'Environnement (SFDE), l'Université de Brest, la Fac. droit économie gestion & AES, l'IUEM, l'ISblue, le département du Finistère et Brest Métropole.

    Cécile de Cet Bertin, « Le transport maritime face aux changements climatiques », le 07 décembre 2018  

    Organisé par l'UMR 6308 AMURE avec le soutien de IUEM, Brest Métropole, UFR droit, économie, gestion et AES de l'UBO, Conseil départemental du Finistère

    Cécile de Cet Bertin, « Les 40 ans de l’Amoco-Cadiz », le 12 mars 2018 

    Cécile de Cet Bertin, « L’Union Européenne et la mer », le 23 novembre 2017  

    « L’Europe est le continent de l’eau. Prévalent pourtant des impératifs plus continentaux, et l’Europe demeure au fil de son histoire obstinément terrienne. » Fernand Braudel

    Cécile de Cet Bertin, « La mer, le littoral et les métiers du droit », le 18 novembre 2016  

    Organisé par Gaëlle Guéguen-Hallouët, Nicolas Boillet et les étudiants du MASTER DEAM

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Bondé Christian Gnohon, La nécessité d'uniformiser le droit maritime dans l'espace OHADA, thèse soutenue en 2020 à Brest, membres du jury : Philippe Delebecque (Rapp.), Sandrine Sana-Chaillé de Néré (Rapp.), Arnaud Montas et Gaël Piette  

    Le droit maritime fait partie du droit des affaires qui est le domaine de compétence matérielle de l’OHADA. Or, on constate à ce jour qu’il ne fait l’objet d’aucun acte uniforme adopté ou en préparation. Dans la mesure où la mission de l’OHADA est de juguler l’insécurité juridique et judiciaire liée aux conflits de lois en dotant ses états membres de règles communes simples, modernes et adaptées à leurs réalités économiques, on peut penser que s’il n’y a pas d’acte uniforme relatif au droit maritime, c’est parce que cela n’est pas nécessaire. Or, il n’en est rien. C’est ce que démontre cette thèse afin d’attirer l’attention des décideurs de l’espace OHADA sur la nécessité d’intégrer le droit maritime dans le processus d’uniformisation du droit des affaires. Aussi, les disparités des législations maritimes de l’espace OHADA, les conflits de lois qui en résultent et la complexité juridique et judiciaire liée à la coexistence du droit maritime avec le droit uniforme sont exposés les uns après les autres. Enfin et dans la perspective de l’uniformisation du droit maritime, quelques brèves propositions sont avancées dans la conclusion.

    Jules François Diatta, Le bien navire et sa fin : essai sur l'évolution des différents états du navire, thèse soutenue en 2018 à Brest, membres du jury : Cyril Bloch (Rapp.), Gaël Piette (Rapp.), Philippe Delebecque et Arnaud Montas    

    C’est au navire que le droit maritime doit son particularisme, plus précisément au fait qu’il s’expose au risque de mer. On comprend dès lors que les évolutions des règles applicables au bien soient susceptibles d’avoir un impact sur la matière. Ainsi le particularisme du droit maritime ne manquera pas de s’étioler, à mesure que celui du navire se trouvera affecté. Or, le navire est susceptible de connaître plusieurs états qui vont de celui de navire à celui d’épave, en passant par les états de navire abandonné et de navire à démanteler, chacun de ces états du navire faisant intervenir un ensemble de règles juridiques qui lui est applicable. Ce sont les différents statuts du navire. Ils ont connu ces dernières années des évolutions notables de leurs régimes juridiques respectifs, dont le sens et l’influence sur le particularisme du droit maritime sont étudiés dans cette thèse.En effet si la volonté du législateur d’enfermer le navire dans une définition depuis l’entrée en vigueur du code des transports semble manifester une volonté de banaliser l’engin de transport et partant d’atténuer son particularisme, l’intégration des préoccupations et exigences environnementales aux règles gouvernant sa fin révèle, quant à elle, une nécessaire adaptation de la matière. Cette thèse se propose de montrer comment les évolutions du régime juridique des différents états du navire fragilisent davantage le particularisme du droit maritime, ou ce qu’il en reste. L’étude réalisée tend ainsi à démontrer comment le droit maritime qui s’est historiquement construit autour de la nécessité de protéger le navire contre le risque de mer par la mise en mouvement de règles originales se définit désormais de plus en plus comme un droit destiné à protéger la mer contre le navire. Ce mouvement se traduit par une certaine forme d’amarrage progressif du droit maritime au droit terrestre.

    Bleunvenn Bernard, Le droit maritime et l'épreuve de ses sources, thèse soutenue en 2012 à Brest, membres du jury : Olivier Cachard (Rapp.), Patrick Chaumette (Rapp.), Philippe Delebecque et Annie Cudennec  

    L’énoncé du sujet fixe le champ de la réflexion mais envisage aussi les principaux défis que cette réflexion devra prendre en compte. Le droit maritime : un champ fort étendu que l’orthodoxie universitaire (en dépit des entremêlements qu’impose assez souvent la pratique sur le terrain) distingue au sein des «questions juridiques portant sur l’univers océanique 1 », en le situant, dans la sphère du droit privé, comme étant «l’ensemble des règles juridiques spécifiques directement applicables aux activités que la mer détermine 2». Ce problème du champ reste au demeurant complexe. L’épreuve des sources. Les sources du droit maritime ont certes des particularités qui devront apparaître au fil de la réflexion mais c’est l’ensemble des sources du droit qui sont « mises à l’épreuve », aujourd’hui, par les profondes mutations du monde. D’où l’intérêt d’un préambule introductif pour établir des repères. Qu’est-ce que le droit? Une notion toute intuitive et spontanée mais qui pourtant divise les doctes. Une réalité diverse à l’échelle du monde et défiant le travail exhaustif de la définition, très cloisonnée mais par des cloisons mal étanches. Que sont les sources du droit ? La fons juris de Cicéron c’est une fontaine de droit, la réserve de droit formé (loi, coutume…) ; le dépôt disponible, un « mode d’expression » du droit. Ce n’est pas une origine du droit ni quelque force antérieure au droit formé : ce que l’évolution du mot source en langage usuel conduirait à suggérer par erreur. Une liste est alors adoptée dans un ordre que nuancera peu à peu la rencontre avec le droit maritime. Situées dans cette optique, les sources du droit maritime ont pour ancienne originalité d’être des sources lointaines, appartenant à l’internationalité de la mer. Le précédent schéma des sources en est pourtant conforté même si des interférences apparaissent entre les sources que l’on distingue, même si l’internationalité spontanée des origines a du mal à trouver son chemin dans l’affairisme mondialisé d’aujourd’hui. L’Européanisation des sources (et l’Union européenne n’étant donc pas une source du droit mais se donnant autorité sur les sources) est un élément décisif. Si la Communauté européenne fut au début timide à l’endroit du droit maritime, on en est aujourd’hui loin : l’Union européenne défiant parfois sur ce terrain-là les organismes spécialisés des Nations Unies. Sur le plan des sources, l’Union Européenne officialise le « droit souple » et bouleverse les hiérarchies : la simple jurisprudence de la Cour de Justice de l’Union Européenne ayant préséance sur les lois nationales. De quoi retoucher, déjà, l’originel schéma des sources. S’impose un large diagnostic, au terme des bouleversements du monde et du rôle de l’Union européenne: les sources du droit maritime sont troublées. Troublées par de fortes rivalités. La loi, du fait de ses insuffisances à l’échelle internationale, est confrontée aux pratiques normatives de plus en plus nombreuses des acteurs privés du droit maritime. A côté de la jurisprudence publique une jurisprudence arbitrale apparaît, qui se développe en tant que source du droit. Puis à côté de ce que l’on regardera comme un simple désordre des sources, apparaissent, au sein même de la source légale, des conflits entre conventions internationales. Face à ce diagnostic, les efforts thérapeutiques de la communauté maritime sont nombreux: la démarche thérapeutique s’effectuant au plan national autant que supranational. Mais en définitive le droit maritime affecté par l’épreuve de ses sources ne retrouvera sa stabilité et son harmonie qu’au prix d’un effort collectif visant à lui conserver son internationalité, son identité. La conclusion de la réflexion se propose, entre autres, de répartir les sources rencontrées dans les catégories d’un vocabulaire actuel, appelant aussi – mais il ne s’agit évidemment pas d’une autre « source » - un rapprochement entre la morale et le droit.

    Gurvan Branellec, La coexistence des règles applicables au contrat de transport international de marchandises par mer , thèse soutenue en 2007 à Brest  

    Le transport international de marchandises par mer met en présence des opérateurs du commerce international qui ont une forte demande de sécurité juridique. L’uniformité du droit devrait pouvoir la satisfaire. L’observation du phénomène de création des régies applicables à cette activité montre que les États ont cherché à les unifier par la voie conventionnelle sans y parvenir. La thèse, par une étude de l'élaboration, de l'adoption puis de la mise en oeuvre du droit applicable au transport international de marchandises par mer constatera une dissonance entre le désir d’uniformité et sa réalité. En effet, les Conventions applicables à cette matière se contredisent, se superposent ou sont vidées de leur sens par des interprétations "nationalisantes". Face à cet échec, le monde maritime invente des outils d’uniformisation de ce droit. Il en est ainsi par exemple de ses contrats-types et autres juridictions arbitrales. De telles pratiques ne contribuent-elles pas à l’uniformité du droit ?

  • Guemeytha Kone, Le cadre juridique du transport maritime international de déchets dangereux, thèse soutenue en 2021 à Nantes sous la direction de François Mandin et Arnaud Montas, membres du jury : Gaël Piette (Rapp.), Cyril Bloch  

    Le transport maritime international de déchets dangereux est un sujet d’actualité en pleine évolution qui constitue le reflet de grands problèmes de société tels que les progrès techniques, la société de consommation, la structure du commerce mondial en défaveur des « pays en voie de développement », l’augmentation du trafic maritime, la dégradation de l’environnement ainsi que la montée des mouvements écologistes. Avec l’internationalisation des échanges, se trouvent au coeur des questions, la relation entre le commerce international, la sécurité du transport maritime et la protection de l’environnement et de la santé. S’interroger sur l’efficacité du cadre juridique applicable en la matière est, en substance, ce à quoi répond cette étude. En effet, celui-ci implique la conciliation de différents instruments d’analyse appartenant à des domaines juridiques apparemment disjoints. D’un côté, la protection de l’environnement qui se traduit par l’adoption de la Convention de Bâle et ses compléments régionaux relatifs aux mouvements transfrontières de déchets dangereux ; D’un autre l’application des règles à la fois autonomes et particularistes du droit maritime visant la sécurité de la navigation, la sauvegarde de la vie humaine en mer, la défense contre les dangers naturels et navals ainsi que la préservation du milieu marin. Cependant, comme en témoignent la persistance du trafic illicite et son évolution sous de nouvelles formes, la difficile qualification de la notion de « déchet dangereux », ainsi que les insuffisances des mécanismes de responsabilité et d’indemnisation en cas de dommage, l’existence d’un tel arsenal juridique n’a pas réussi à endiguer toutes les préoccupations. Ce qui conduit à penser que la difficulté réside dans l’application de la règle de droit. Dans ce sens, les dénouements des différentes problématiques se trouveraient donc dans les moyens déjà existants, à travers leur utilisation efficiente qui permettrait d’obtenir les résultats escomptés et d’atteindre les objectifs visés au moment de leur élaboration

    Alix Willemez, Exploitation durable des ressources énergétiques et minérales marines : aspects juridiques, thèse soutenue en 2018 à Paris 1 sous la direction de Philippe Delebecque, membres du jury : Françoise Odier  

    L'exploitation des ressources énergétiques et minérales terrestres rencontre des limites face à l'augmentation rapide de la population mondiale. Ce n'est qu'après la seconde guerre mondiale que les États ont compris qu'ils devaient maîtriser l'océan pour pouvoir en extraire ses ressources. 1982 marque l'adoption de la Convention des Nations-Unies sur le droit de la mer. L'espace maritime fut alors découpé en zones, sur lesquelles les États côtiers avaient le plus souvent des droits. Ce découpage permettait une meilleure exploitation des ressources maritimes. Ainsi, en mer territoriale, les États pouvaient mettre en place des systèmes de production d'électricité à partir de sources renouvelables. Plus loin, dans la zone économique exclusive, les États peuvent autoriser l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures. Enfin, sur le plateau continental, l'évolution de la technologie nous permettra bientôt d'aller exploiter les ressources minérales marines. La question centrale qui se pose est de savoir s'il est possible d'exploiter ces ressources de façon durable sans détruire l'environnement marin. La protection de l'environnement ne peut exister sans un droit fort et appliqué. Il doit constituer un rempart contre les agissements d'entreprises ou d’États peu soucieux de l'impact à long terme de leurs actions. L'Océan, immense, aux fonds invisibles et mystérieux, est vulnérable. Sa protection ne pourra avoir lieu que lorsque le grand public, les États et les entreprises, auront compris son importance pour la survie de l'Humanité. C'est le devoir des hommes et des femmes de droit de rendre cette protection effective.

    Alvine Bélise Happi, Les autoroutes de la mer : aspects juridiques, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Philippe Delebecque, membres du jury : Martin Ndendé (Rapp.)  

    Dans une perspective de réalisation du marché unique européen, la libéralisation des différents secteurs d'activités en Europe dont celui des transports au courant des années 1990, entraîne le développement des différents modes et une surcroissance du transport routier avec certes de réels avantages en terme de développement économique, de compétitivité et d'emploi, mais aussi de sérieux inconvénients : congestion des grands axes routiers et augmentation du taux d'émissions de C02. Encourager l'intermodalité et promouvoir le développement des modes alternatifs à la route, rééquilibrer les différents modes de transport, constituent désormais l'une des principales priorités de l'Europe. Sous les auspices du Livre Blanc de 2001 relatif à la politique européenne des transports, les autoroutes de la mer naquirent sous un jour insuffisamment éclairé, et, actuellement, elles essaient de se frayer un véritable chemin. Elles présentent néanmoins des caractéristiques essentielles : considérées à la fois comme des infrastructures et des services de transport, elles constituent des lignes régulières de transport maritime à haute fréquence et à haute qualité de service, assurant des liaisons entre deux ou plusieurs ports d'au moins deux États membres de l'Union Européenne. Issues de la nouvelle politique européenne des transports, elles répondent aux impératifs de décongestion des grands axes routiers saturés, de sécurité routière, de développement durable et de protection de l'environnement, favorisant ainsi le développement et la croissance du marché intérieur. Or, l'absence d'un statut juridique initial applicable aux autoroutes de la mer a de réels impacts sur l'émergence de ce concept, qui évolue en s'adaptant aux nouvelles contraintes, en relevant de nombreux défis. Le bilan actuellement mitigé des autoroutes de la mer en Europe conduit à s'interroger sur les perspectives de leur pérennisation. Dès lors, notre réflexion est orientée vers deux aspects juridiques essentiels. D'une part l'impact réel de l'absence d'un régime juridique initial sur l'émergence des autoroutes de la mer et sur les mécanismes de financement qui l'accompagnent. D'autre part, la détermination d'un cadre juridique favorable au développement des autoroutes de la mer dans une perspective d'assurer leur meilleure intégration dans la chaîne logistique globale, et leur émergence comme véritable alternative durable, crédible et efficace à la route intégrale.

  • Edouard Rolland, Essai critique sur les conditions de la limitation de responsabilité en droit maritime, thèse soutenue en 2024 à Brest sous la direction de Arnaud Montas, membres du jury : Cyril Bloch (Rapp.), Gaël Piette (Rapp.), Sandrine Sana-Chaillé de Néré  

    La limitation de responsabilité de l’armateur figure parmi les institutions les plus emblématiques du droit maritime. Après avoir été organisée par différents régimes qui se sont succédé au cours des XIXe et XXe siècles, elle est désormais régie par la Convention internationale sur la limitation de responsabilité en matière de créances maritimes adoptée à Londres le 19 novembre 1976 et, en droit interne, par les articles L. 5121-1 et suivants du Code des transports. L’institution est mise en œuvre par le plafonnement du montant de la réparation due par l’armateur au titre des dommages causés dans le cadre de l’exploitation du navire. Dérogeant ainsi au principe de droit commun de la réparation intégrale, la limitation confère à son bénéficiaire un avantage financier conséquent au détriment des victimes. De ce fait, l’institution a régulièrement fait l’objet de critiques, portant notamment sur la faiblesse des plafonds de responsabilité, mais aussi sur l’étendue de son champ d’application (la limitation étant opposable aux dommages tant corporels que matériels et environnementaux), sur l’extension continue du champ de ses bénéficiaires (la limitation étant accordée à d’autres personnes que le seul armateur), ainsi que sur la difficulté à reconnaître les fautes étant de nature à déchoir le bénéficiaire de son droit (les fautes intentionnelle ou inexcusable). Face à ces critiques, la seule réponse apportée par le législateur international a été de rehausser à différentes reprises les plafonds, sans toutefois agir sur les autres éléments. Ces derniers, qui relèvent des conditions de la limitation, nécessitent pourtant d’être revus afin que l’institution soit de nouveau en phase à la fois avec les évolutions contemporaines du droit et avec celles de l’industrie maritime. La présente thèse propose ainsi différentes voies d’adaptation des conditions de la limitation de responsabilité en droit maritime.