Laurent Bouvet

Professeur
Science politique.
Faculté de Droit et de Science politique

Centre de Recherche Versailles Saint Quentin Institutions Publiques
ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Claude Barbanti, Nationalismes en Grand-Bretagne , thèse soutenue en 2010 à Nice  

    Notre thèse « Nationalismes en Grande-Bretagne » vérifie une théorie du nationalismedéveloppée par Christophe Jaffrelot, qui, synthétisant, entre autres, le modèle « réformisterevivaliste» d’Anthony Smith et le modèle en 3 étapes de Miroslav Hroch, nous offre unmodèle séquentiel du nationalisme observé comme un enchainement de phases historiquesdistinctes. Nous appliquons ce modèle, suivant une méthode que l’on pourrait qualifier de généalogique,à tous les mouvements nationalistes de Grande-Bretagne. Ainsi, nous retraçons une genèse des mouvements nationalistes écossais, gallois, cornouaillais, anglais et britannique, pour tenter de cerner s’ils vérifient les différentes phases de la dite théorie du nationalisme.

    Nicolas Herbert, Penser le politique au prisme du totalitarisme , thèse soutenue en 2008 à Nice  

    Bien avant la chute du mur de Berlin, Hannah Arendt et Friedrich Hayek se sont attelés à l'étude du totalitarisme au point d'en faire l'épicentre de leur réflexion sur la politique moderne. Loin de le considérer comme un évènement accidentel, ils en ont fait un laboratoire révélateur des tendances intimes de la politique moderne. Ils l'ont utilisé comme une ressource heuristique sous trois angles d'appréhension : celui de la politique sous son aspect institutionnel (le lieu où s'exerce la terreur totalitaire), celui de la connaissance des affaires humaines (le domaine du scientisme, auquel s'abreuvent les idéologies totalitaires), celui, enfin, de la signification – anthropologique – du totalitarisme (le sens de l'adhésion à l'idéologie totalitaire). Si, pour Hayek, le totalitarisme révèle le vrai visage de la politique, il constitue pour Arendt, en absolutisant la politique, la négation de celle-ci.

  • Mathieu Olivier Laurent, Les structures non-partisanes dans le champ politique, thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Jacques Chevallier, membres du jury : Yves Poirmeur (Rapp.), Loïc Blondiaux      

    Le champ politique est un espace dans lequel s’affrontent des acteurs variés, acteurs qui ne se résument pas aux partis : trop souvent laissés dans l’ombre par la science politique, les clubs et cercles de réflexion, les fondations politiques, les instituts, participent effectivement à la vie politique. L’enjeu de cette étude est de mettre en perspective les modalités d’action des structures non-partisanes, de 1958 à nos jours, en revenant sur leur genèse, leur morphologie, et leurs trajectoires dans le temps : apportant de nouvelles idées, proposant des nouveaux modes de fonctionnement partisans, elles contribuent à faire bouger les lignes du débat politique et pallient les défaillances des partis en matière programmatique et d’écoute des revendications de la société civile. Sans se confondre avec les mouvements sociaux, elles partagent cependant avec ces derniers un militantisme différent de l’engagement classique et utilisent des modes d’intervention bien spécifiques. Malgré des ressources faibles au regard de leurs homologues étrangers (les fondations allemandes, les think tanks anglo-saxons), les structures non-partisanes françaises connaissent une tendance à la professionnalisation et mobilisent de véritables réseaux d’experts pour faire entendre leur voix : à la faveur d’une crise prolongée des organisations partisanes, elles sont appelées à jouer un rôle de plus en plus important dans la construction du « politiquement imaginable », ainsi que dans l’élaboration des politiques publiques.

  • Jorge Galileo Castillo Vaquera, Administrer et judiciariser la gestion des conflits électoraux au sein des institutions électorales : Etats-Unis 2000-Mexique 2006, thèse soutenue en 2009 à Paris 3 sous la direction de Renée Fregosi et José Woldenberg présidée par Alexandre Dorna    

    L’intervention du pouvoir judiciaire, pour arbitrer un scrutin en dernier recours, pose certains problèmes de déroulement dans la démocratie représentative, voire un paradoxe : le principe de la représentation démocratique par vote direct des citoyens peut être mis en cause par l’interprétation judiciaire de l’expression des voix. En même temps, l’intervention du judiciaire comme pouvoir indépendant constitue une garantie d’impartialité sur les résolutions politiques cherchant à renforcer la confiance des principaux acteurs sociaux et politiques sur l’administration électorale. D’autre part, le problème de la rationalité du politique versus la rationalité juridique reste confronté en permanence en cas de processus électoraux conflictuels. Celles-ci s’avèrent des approches indispensables bien que pratiquement antagoniques, du fait qu’elles poursuivent des intérêts proches, mais en soit très distincts.