Laurent Bonelli, Annie Collovald (dir.), Ordre policier, ordre politique, Editions du croquant, 2021, 125 p.
Laurent Bonelli, Hervé Rayner, Bernard Voutat, Jean-Marc Berlière, Magali Della Sudda [et alii], Les mondes du renseignement: entre légitimation et contestation, L'Harmattan, 2020, 300 p.
La 4ème de couv. indique : "Des séquences de révélations concernant les pratiques des services de renseignement -dont celles d'Edward Snowden constituent les plus récentes- suivies parfois de scandales, puis de régulations légales ou politiques nouvelles permettant à ces pratiques de se perpétuer, le plus souvent sans connaître de changements substantiels, apparaissent avec une étonnante régularité dans le temps et dans l'espace. Elles attestent que les activités de renseignement intérieur et extérieur constituent une dimension essentielle du gouvernement des sociétés complexes mais qu'elles doivent néanmoins se relégitimer périodiquement, notamment lorsqu'elles sont publiquement mises en question. C'est ici que le détour par les contestations constitue une entrée utile en ce qu'elles rendent visibles des processus de légitimation qui habituellement restent de l'ordre de l'implicite. Croisant des enquêtes empiriquement fondées portant sur des terrains historiques et contemporains, en France, en Suisse, au Canada et aux États-Unis, ce numéro double de Cultures & Conflits entend éclairer des aspects encore mal connus du fonctionnement de l'ordre social et politiques en démocratie."
Laurent Bonelli, Daniel Hermant, Didier Bigo (dir.), Sciences en danger, revues en lutte, L'Harmattan, 2020, 92 p.
La 4ème de couv. indique : "Depuis la fin de l'année 2019, la communauté universitaire et scientifique s'oppose à la réforme des retraites et au projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). Ainsi, 155 revues de sciences humaines et sociales, dépassant leurs différences disciplinaires ou épistémologiques, se sont déclarées « en lutte ». Elles ont interrompu ou bouleversé leurs cycles ordinaires de travail, participé à des assemblées générales et défilé dans la rue. Parmi les différentes modalités de ces mobilisations, Cultures & Conflits a choisi, avec une vingtaine d'autres revues, de publier un numéro blanc. Est-ce parce que nous n'avons plus rien à dire ? Certainement pas. Ces pages blanches constituent d'abord une alerte. Une alerte sur les multiples dangers que font peser les réformes actuelles sur le monde des revues. Une alerte sur des politiques qui minent inexorablement la recherche, en affectant ses conditions de possibilité. Et pour montrer ce qui pourrait ne plus être, ce qui pourrait disparaître, quel symbole plus parlant que des pages blanches ?."
Laurent Bonelli, La France a peur: Une histoire sociale de « l'insécurité », Cairn et La Découverte, 2019, Poche/Sciences humaines et sociales
Zones de non-droit », « délinquants toujours plus jeunes et plus récidivistes », « flambée de la violence urbaine » : l'« insécurité » semble devenue l'un des principaux problèmes sociaux du début du XXIe siècle en France. Les responsables politiques, de droite comme de gauche, invoquent la « demande de sécurité » de leurs électeurs pour réclamer une action plus énergique de la police et de la justice et les gouvernements successifs ont rivalisé dans l'adoption de lois et de mesures nouvelles en la matière. D'où vient une telle inflation du thème de la sécurité depuis le début des années 1980 ? Dans quelle mesure a-t-elle modifié la perception des milieux populaires et de leurs problèmes sociaux ? Cet ouvrage montre que l'émergence de l'« insécurité » est inséparablement liée aux formes de précarités qui se développent depuis la fin des Trente Glorieuses et au recul constant de l'État social. C'est à partir de l'ensemble de ses dimensions qu'il aborde cette question, des transformations des quartiers populaires à celles du jeu politique, du traitement médiatique de la « délinquance » aux savoirs et expertises en tout genre mobilisés pour l'interpréter, des politiques locales de sécurité jusqu'aux mutations profondes intervenues dans l'organisation et les missions de la police, de la justice et de l'école. Avec la reformulation progressive de la question sociale en impératif d'« ordre dans la rue », c'est tout un pan des relations entre les citoyens et les institutions républicaines qui a changé de visage. Un livre somme qui permet de prendre la mesure d'un changement d'époque
Laurent Bonelli, Didier Bigo, Fionnuala Ní Aoláin, Stéphanie Hennette-Vauchez, Maria Kalogirou [et alii], L'état d'urgence en permanence, L'Harmattan, 2019, 137 p.
La 4ème de couv. indique : "La proclamation de l’état d’urgence, dans les heures qui ont suivi les attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, et ses prorogations successives jusqu’au 1er novembre 2017 constituent un terrain privilégié pour approfondir la réflexion sur le fonctionnement du pouvoir dans les démocraties libérales. Cet épisode n’est en effet pas aussi unique, aussi exceptionnel que certains voudraient le croire. Le recours à l’état d’urgence, sous une forme ou une autre, apparaît au contraire assez fréquent dans des pays, sous des régimes politiques et à des époques différentes. Pour autant, il ne se confond pas avec une théorie de l’Etat d’exception qui ferait presque automatiquement glisser les démocraties vers un régime autre, qu’on l’appelle autoritarisme, totalitarisme ou démocratie illibérale. Penser l’urgence comme une série de techniques de gouvernement, s’articulant avec les mécanismes de suspicion, d’anticipation, "d’administrativisation" de ce qui fut judicaire, permet ainsi de dresser l’inventaire de ses modalités pratiques, de ses rationalités juridiques, politiques et sociales et de reconstituer son histoire. L’ambition de ce numéro de Cultures & Conflits est donc de consacrer au sujet de l’état d’urgence toute la place qu’il mérite. Mobilisant des juristes, des politistes et des historiens, il entend croiser les regards dans l’espace et dans le temps sur les dispositifs utilisés pour faire face à des troubles sociaux, à la violence politique, voire aux catastrophes naturelles."
Laurent Bonelli, Fabien Carrié, La fabrique de la radicalité. Une sociologie des jeunes djihadistes français: une sociologie des jeunes djihadistes français, Éditions du Seuil, 2018, 312 p.
Laurent Bonelli, Laurent Jeanpierre, Vincent Gayon, Frédéric Lebaron, Yohann Morival [et alii], Terrains économiques: savoirs, acteurs, méthodes, L'Harmattan, 2018, 160 p.
Laurent Bonelli, Didier Bigo, Emmanuel-Pierre Guittet, Francesco Ragazzi, Preventing and countering youth radicalisation in the EU, European Parliament, 2014, 41 p.
Laurent Bonelli, Jean-Claude Vitran, Christian Aghroum, Michel Aleverganti, Ayşe Ceyhan, Vincent Denis, Vincent Dufief, Sébastien-Yves Laurent, Pierre Piazza, Sylvia Preuss-Laussinotte, Thierry Rousselin, Jérôme Thorel, Anastassia Tsoukala (dir.), Identification et surveillance des individus, Éditions de la Bibliothèque publique d’information et OpenEdition, 2014, Paroles en réseau
« Big Brother is watching you ! » Cet avertissement placardé sur les murs de la cité imaginaire d'Océania dans le roman 1984 de Georges Orwell peut-il s'appliquer à nos sociétés contemporaines ? Passeport biométrique, fichage informatisé des individus, multiplication des caméras de surveillance, utilisation de puce dans des objets de la vie quotidienne, ou pour suivre les criminels en liberté surveillée, les mesures d'identification, de fichage et de surveillance des individus par des techniques de plus en plus sophistiquées se multiplient. Justifiés par la lutte contre le terrorisme, le crime organisé ou l'immigration clandestine, mais aussi par la volonté de mettre en place de nouveaux services, ces processus suscitent des réactions contrastées, entre enthousiasme face aux avancées technologiques et inquiétude à l'idée des dérives possibles. L'État ou d’autres institutions publiques ou privées ont toujours cherché à identifier et à surveiller les citoyens. Cependant, avec la mondialisation, et le développement des transports et des technologies de l’information et de la communication, on assiste, depuis une trentaine d’années, à des changements très profonds dans ces domaines, accélérés par les attentats de cette dernière décennie dans le monde. Nécessaires du fait de l’ampleur des dangers menaçant les sociétés démocratiques pour certains, ces évolutions apparaissent pour d’autres comme le prélude à l’instauration d’une société totalitaire. Elles appellent en tous cas le débat : Quels sont les enjeux politiques, philosophiques, sociaux, économiques, juridiques, etc. de l’identification et de la surveillance des personnes à l’échelle nationale et internationale ? Quelle est leur efficacité contre les dangers dont elles sont censées nous protéger ? Surtout, quelles sont, dans nos démocraties, les garanties qui peuvent être apportés pour les libertés et les droits des individus ?
Laurent Bonelli, Vivre en dignité au XXIe siècle. Pauvreté et inégalité dans les sociétés de droits humains , Conseil de l'Europe, 2013, 245 p.
Laurent Bonelli, Les migrants et leurs descendants - Guide des politiques pour le bien-être de tous dans les sociétés plurielles, Conseil de l'Europe, 2011, 313 p.
Laurent Bonelli, Norbert Elias, Le passage par la violence en politique, l'Harmattan, 2011, 233 p.
Laurent Bonelli, Willy Pelletier (dir.), L'État démantelé: [enquête sur une révolution silencieuse], Cairn et La Découverte, 2011, Cahiers libres
Dans le débat public, les diagnostics alarmistes sur la « crise de l’État-providence », et les procès contre l’État-redistributeur, ont laissé place à toujours plus d’injonctions à « réformer l’État ». Cet impératif est devenu le point de ralliement d’élites politiques (de droite comme de gauche), de hauts fonctionnaires nationaux et internationaux, mais aussi des intellectuels les plus en vue, de journalistes, voire de certains syndicalistes. Que recouvre cette « réforme de l’État » ? Comment a-t-elle été mise en œuvre depuis vingt ans ? Quelles conséquences pour le service public et les usagers ? Ce livre s’efforce de répondre à ces questions en faisant dialoguer des chercheurs, des fonctionnaires et des syndicalistes. L’échange d’analyses et d’expériences permet de dessiner les lignes de force de ce mouvement, tout en restant attentif aux singularités observables. Ce travail intellectuel et collectif est nécessaire pour comprendre une révolution silencieuse. Car, si les réformes néolibérales de l’État s’effectuent parfois à grand renfort de publicité (privatisation de La Poste, restrictions des budgets de l’hôpital public ou de l’Éducation nationale), elles sont le plus souvent invisibles, et ne rencontrent que des protestations sectorielles, peu coordonnées, encore moins médiatisées. Elles passent par tel décret, telle directive, telle circulaire, voués à demeurer obscurs et confidentiels, dans certains cas élaborés par des cabinets d’audit privés… La plupart, et parmi les plus structurelles, passent inaperçues, sauf pour ceux qui en affrontent directement les conséquences… Au terme de ce voyage dans la « réforme de l’État » et ses effets, c’est l’avenir des services publics, de nos services publics, qui est en jeu. C’est-à-dire celui d’un modèle de société
Laurent Bonelli, La France a peur. Une histoire sociale de "l'insécurité": une histoire sociale de « l'insécurité », La Découverte, 2010, La Découverte poche ( Sciences humaines et sociales ), 434 p.
Laurent Bonelli, Willy Pelletier (dir.), L'État démantelé. Enquête sur une révolution silencieuse: enquête sur une révolution silencieuse, la Découverte et le Monde diplomatique, 2010, Cahiers libres, 324 p.
Laurent Bonelli, Didier Bigo, Thomas Deltombe (dir.), Au nom du 11 septembre. Les démocraties occidentales à l'épreuve de l'antiterrorisme: les démocraties à l'épreuve de l'antiterrorisme, Cairn et La Découverte, 2010, Cahiers libres, 420 p.
Depuis les années 1990, et surtout depuis les attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis et les États de l’Union européenne ont multiplié les initiatives pour répondre aux menaces du « terrorisme islamiste » : durcissement des législations, renforcement de la coopération antiterroriste internationale, actions ouvertes ou clandestines violant souvent le droit international. Et les effets de sidération produits par des attentats spectaculaires et meurtriers ont largement inhibé l’attention critique des citoyens face aux autres menaces que la plupart de ces initiatives font peser sur les démocraties. C’est de ce constat qu’est né ce livre collectif, destiné à un public large. Réunissant les contributions d’une trentaine de spécialistes européens, universitaires et journalistes, il propose un ensemble sans équivalent d’informations et d’analyses. Elles montrent à quel point la lutte antiterroriste est devenue centrale dans la nouvelle géopolitique mondiale et la vie politique des États démocratiques. Et comment les acteurs en charge de cette lutte (législateurs et politiques, magistrats, services de police et de renseignements, militaires) façonnent un monde d’opérations militaires, d’extension de la surveillance, de pratiques d’exception et de désinformation. Cet ouvrage permet ainsi de mesurer le chemin parcouru par les démocraties occidentales pour limiter les libertés des uns au nom de la sécurité des autres. Un chemin aussi contestable au plan éthique et politique qu’en termes d’efficacité, puisqu’en clivant les sociétés, ces méthodes encouragent souvent la violence qu’elles prétendent combattre
Laurent Bonelli (dir.), La guerre des idées: à qui profite le savoir?, le Monde diplomatique, 2009, 98 p.
Laurent Bonelli, La France a peur: une histoire sociale de l' "insécurité", la Découverte, 2008, Cahiers libres, 418 p.
Laurent Bonelli, Jeunesse dans les quartiers populaires. Guide à la réflexion méthodologique sur les politiques, Conseil de l'Europe, 2007, 249 p.
Laurent Bonelli, Gilles Sainati (dir.), La machine à punir, l'Esprit frappeur, 2004, L'Esprit frappeur, 390 p.
Laurent Bonelli, Gilles Sainati (dir.), La Machine à punir: pratiques et discours sécuritaires, L'Esprit frappeur, 2000, L'Esprit frappeur, 293 p.
Laurent Bonelli, « Renseignement intérieur et antiterrorisme en France », Police et société en France., Presses de Sciences-Po, 2023, pp. 199-220
Laurent Bonelli, Fabien Carrié, « Conversion idéologique, resocialisation et actualisation de dispositions scolaires dans le djihadisme français », in Jean-Philippe Heurtin, Patrick Michel (dir.), La conversion et ses convertis. Production et énonciation du changement individuel dans le monde contemporain, 2021
Laurent Bonelli, Fabien Carrié, « Chapitre 7. Religiosité, rébellion et engagement. La "radicalité" juvénile à l'épreuve de l'enquête », Désirs d'Islam, Presses de Sciences Po, 2020, pp. 203-239
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Digital data and the transnational intelligence space », in Didier Bigo, Engin Isin, Evelyn Ruppert (dir.), Data Politics. Worlds, Subjects, Rights, Routledge, 2019, pp. 100-122
Laurent Bonelli, Willy Pelletier, « Les "mille" démantèlements de l’État », in Laurent Bonelli, Willy Pelletier (dir.), L’État démantelé. Enquête sur une révolution silencieuse, La Découverte, 2010, pp. 13-25
Laurent Bonelli, « Les modernisations contradictoires de la police nationale », in Laurent Bonelli, Willy Pelletier (dir.), L’État démantelé. Enquête sur une révolution silencieuse, La Découverte, 2010, pp. 102-117
Laurent Bonelli, « Les forces de police », in Antonin Cohen, Bernard Lacroix, Philippe Riutort (dir.), Nouveau manuel de science politique, La Découverte, 2009, pp. 235-241
Laurent Bonelli, « ¡Ya estábamos pisando a fondo desde 1995 !. La sorprendente estabilidad del antiterrorismo francés antes y después del 11S », La democracias occidentales frente al terrorismo global, Ariel, 2008
Laurent Bonelli, « Les caractéristiques de l'antiterrorisme français : Parer les coups plutôt que panser les plaies », in Laurent Bonelli, Didier Bigo, Thomas Deltombe (dir.), Au nom du 11 septembre. Les démocraties occidentales à l'épreuve de l'antiterrorisme, La Découverte, 2008, pp. 168-187
Laurent Bonelli, « "Hidden in Plain sight": intelligence, exception and suspicion after 11 September 2001” », in Didier Bigo, Anastassia Tsoukala (dir.), Terror, Insecurity and Liberty Illiberal Practices of Liberal Regimes after 9/11, Routledge, 2008
Laurent Bonelli, « Policing the youth : towards a redefinition of discipline and social control in French working-class neighbourhoods », in Sudhir Alladi Venkatesh, Ronald Kassimir (dir.), Youth, Globalization, and the Law, Stanford University Press, 2007, pp. 90-123
Laurent Bonelli, « Acción colectiva y suburbios. Reflexiones sobre el otoño francés de 2005 », in Roberto Bergalli, Iñaki Rivera Beiras (dir.), Emergencias urbanas, Anthropos, 2006
Laurent Bonelli, « The control of the enemy within ? Police intelligence in the French banlieues », in Didier Bigo, Elspeth Guild (dir.), Controlling Frontiers : Free Movement into and within Europe, Ashgate, 2005, pp. 193-208
Laurent Bonelli, « Obsesión securitaria e ilegalismos populares en Francia, desde principios de 1980 », in Roberto Bergalli, Iñaki Rivera Beiras (dir.), Política criminal de la guerra, Anthropos, 2005, pp. 99-143
Laurent Bonelli, Élodie Lemaire, Laurence Proteau, « Pour une sociologie du champ policier : introduction du dossier Frontières policières », Sociétés contemporaines, 2021, n°2, pp. 5-24
Laurent Bonelli, Fabien Carrié, « Jihadist radicalization in France. Between state categorization and diversity of practices »: La "radicalizacion yihadista" en Francia. Entre la categorizacion estatal y la diversidad de las practicas, Revista Crítica Penal y Poder, 2020, pp. 78-105
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Nous ne sommes pas un Big Brother ! Autorité et stratégies de légitimation des services de renseignement dans la captation et l’usage des données numériques », Cultures & conflits, 2019, n°114115, pp. 199-226
Laurent Bonelli, Hervé Rayner, Bernard Voutat, « Contestations et (re)légitimations du renseignement en démocratie », Cultures & conflits, 2019, n°114115, pp. 7-28
Laurent Bonelli, Hervé Rayner, Bernard Voutat, « Contestations et (re)légitimations du renseignement en démocratie », 2019
« Entre ou au-delà des réponses institutionnelles formelles d’une part et de la résistance individuelle d’autre part, il existe bien sûr la possibilité d’une action collective par le biais de groupes de pression, d’organisations non gouvernementales et/ou de mouvements sociaux. Cependant, jusqu’à récemment, peu de travaux ont été consacrés à ces formes de contestations . » Difficile en 2020 d’ignorer le nom d’Edward Snowden, cet ancien contractuel de la National Security Agency (NSA) qui a ré...
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Nous ne sommes pas un Big Brother ! », 2019
Des interceptions à grande échelle réalisées par la National Security Agency (NSA) américaine – et révélées en 2013 par Edward Snowden – à la surveillance assidue des réseaux sociaux utilisés par les Gilets jaunes, en passant par la reconstitution des échanges entre partisans de groupes armés se réclamant du « djihadisme », les données numériques sont à l’évidence devenues un enjeu et un objet central du travail des services de renseignement. Ce simple constat a ouvert un large débat politiq...
Laurent Bonelli, Francesco Ragazzi, « La lutte contre la radicalisation . Genèse et expansion d’un nouveau lieu commun administratif en France et dans l’Union européenne », Archives de politique criminelle, 2019
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Ni État de droit, ni État d’exception. L’état d’urgence comme dispositif spécifique ? Introduction », Cultures & conflits, 2019, n°112, pp. 7-14
Laurent Bonelli, Fabien Carrié, « La radicalité djihadiste, un regard sociologique », Le Genre Humain, 2019, n°2, p. 47
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Ni État de droit, ni État d’exception. L’état d’urgence comme dispositif spécifique ? », 2018
La proclamation de l’état d’urgence, dans les heures qui ont suivi les attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, et ses prorogations successives jusqu’au 1er novembre 2017 représentent des événements d’importance pour quiconque s’intéresse aux questions de sécurité, de justice et de libertés publiques. Ce régime juridique – forgé durant la guerre d’Algérie et rarement usité depuis – a en effet été en vigueur pendant vingt-quatre mois et a permis à plus de dix mille mesures admin...
Laurent Bonelli, Laurent Jeanpierre, « L'économie, l'international et la sociologie : combinaisons et variations. Introduction », Cultures & conflits, 2018, n°108, pp. 7-14
Laurent Bonelli, Laurent Jeanpierre, « L’économie, l’international et la sociologie : combinaisons et variations », 2017
Ce numéro de Cultures & Conflits part d’un constat simple : les multiples travaux – foisonnants sur les questions de migrations, de frontières, de réfugiés et de sécurité – qui se réclament d’une sociologie politique de l’international ou se reconnaissent dans ses postulats demeurent plus rares concernant les processus et les « objets » économiques, au sens restreint de ce qui est produit et circule dans la sphère économique mais aussi au sens très large avec lequel Max Weber les a définis. ...
Laurent Bonelli, Thierry Baranger, Frédéric Pichaud, « La justice des mineurs et les affaires de terrorisme », Les Cahiers de la justice, 2017, n°2, pp. 253-264
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Élites transnationales - réflexions méthodologiques », Cultures & conflits, 2015, n°98, pp. 7-13
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Élites transnationales », Cultures & conflits, 2015, p. 124
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Critique de la raison criminologique », Cultures & conflits, 2015, p. 268
Laurent Bonelli, Howard S. Becker, Didier Bigo, Fabienne Brion, « Les criminologues n’ont jamais rien fait à propos du problème du crime », Cultures & conflits, 2015, n°949596, pp. 27-41
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Critique de la raison criminologique », Cultures & conflits, 2015, n°949596, pp. 7-26
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Critique de la raison criminologique », 2014
Pour le sociologue ou le politiste français, l’expression même de « criminologie » sonne au premier abord comme un peu étrange et un peu ridicule. Pourquoi séparer des comportements – criminels en l’occurrence – de l’ensemble des relations sociales dans lesquelles ils sont encastrés et en faire un champ d’étude spécifique ? Si la criminologie se focalise seulement sur le crime, elle n’a guère plus de sens qu’une « anorexicologie », une « suicidologie » ou une « mariagologie », respectivement ...
Laurent Bonelli, Francesco Ragazzi, « Low-tech security: Files, notes, and memos as technologies of anticipation », Security Dialogue, 2014, n°5, pp. 476-493
Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Introduction. Critique de la raison criminologique », Cultures & conflits, 2014, n°949596, pp. 7-26
Laurent Bonelli, « Pour une approche relationnelle de la pauvreté », Tendances de la cohésion sociale / Trends in Social Cohesion, 2012, n°25, pp. 61-84
Laurent Bonelli, « De l'usage de la violence en politique », Cultures & conflits, 2011, n°8182, pp. 7-15
Laurent Bonelli, « Quand les consultants se saisissent de la sécurité urbaine », Savoir/Agir, 2009, pp. 17-28
Laurent Bonelli, « Quelle sécurité pour les migrants et leurs enfants ? Réflexions à partir de l'exemple Catalan », Tendances de la cohésion sociale / Trends in Social Cohesion, 2008, n°19, pp. 91-110
Laurent Bonelli, « D'une configuration disciplinaire à l'autre ? », Carceral Notebooks, 2008, pp. 7-22
Laurent Bonelli, « Un ennemi anonyme et sans visage Renseignement, exception et suspicion après le 11 septembre 2001 », Cultures & conflits, 2005, n°58, pp. 101-129
Laurent Bonelli, « Evolutions et régulations des illégalismes populaires en France depuis le début des années 1980 », Cultures & conflits, 2003, n°51, pp. 9-42
Laurent Bonelli, « Renseignements généraux et violences urbaines », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, 2001, n°136137, pp. 95-103
Renseignements généraux et violences urbaines. L'intérêt des Renseignements généraux (RG) pour les « violences urbaines », qui se manifeste au tournant des années 1990 par la création d'une section spécialisée, « Villes et banlieues », n'allait pas de soi : les RG incarnent, en effet, une police traditionnellement tournée vers les questions politiques et n'accordaient jusque-là aucune importance à « la petite et moyenne délinquance ». Or, les relations routinières que les RG entretenaient avec le pouvoir politique se sont alors dégradées au point que leur dissolution est envisagée. La conversion des RG aux « violences urbaines » s'inscrit dans une logique de reconversion dont l'enjeu est l'existence même du service. Dans cette conjoncture de crise, ils mobilisent des savoir-faire bureaucratiques ordinaires pour mettre en circulation de nouvelles catégories de perception de phénomènes hétérogènes rassemblés sous le label de « violences urbaines qui entre en résonance avec les préoccupations du gouvernement et de nombreux élus locaux. Les RG ne sont évidemment pas les seuls auteurs de ce processus de labellisation réussi : le succès de leurs analyses doit également au travail de divulgation et de vulgarisation d'un certain nombre de journalistes, d'« experts », d'hommes politiques voire d'universitaires qui s'en saisissent dans le débat public. Mais les transformations propres à un espace du champ bureaucratique, avec leurs logiques, leur complexité, leur temporalité et leurs enjeux propres pèsent sur la mise en forme d'un problème d'État qui s'impose à tous, au point de donner naissance à de nombreuses « politiques publiques » et dispositifs pour y « répondre ».