Laurent Bonelli

Professeur
Science politique.
UFR de Droit et  Science politique

Institut des Sciences Sociales du Politique
  • THESE

    L'émergence d'une préoccupation publique pour la sécurité en France depuis le début des années 1980, soutenue en 2007 à Paris 10 sous la direction de Bernard Lacroix 

  • Laurent Bonelli, Hervé Rayner, Bernard Voutat, Jean-Marc Berlière, Magali Della Sudda [et alii], Les mondes du renseignement: entre légitimation et contestation, L'Harmattan, 2020, 300 p. 

    Laurent Bonelli, La France a peur: Une histoire sociale de « l'insécurité », Cairn et La Découverte, 2019, Poche/Sciences humaines et sociales 

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, Fionnuala Ní Aoláin, Stéphanie Hennette-Vauchez, Maria Kalogirou [et alii], L'état d'urgence en permanence, L'Harmattan, 2019, 137 p. 

    Laurent Bonelli, Fabien Carrié, La fabrique de la radicalité. Une sociologie des jeunes djihadistes français: une sociologie des jeunes djihadistes français, Éditions du Seuil, 2018, 312 p.  

    L'inquiétude produite par les attentats récents et par le départ de centaines de jeunes vers la Syrie a suscité un déferlement d'analyses, dont le caractère foisonnant masque l'absence quasi complète de données à grande échelle sur ceux qui épousent la cause djihadiste. C'est cette lacune que vient combler cette enquête, la plus fouillée à ce jour sur le sujet. Fondée sur l'étude systématique de 133 dossiers judiciaires de mineurs poursuivis pour des affaires de terrorisme ou signalés pour « radicalisation », elle permet d'appréhender la manière dont les situations familiales, les relations avec les institutions, les cursus scolaires ou la socialisation entre pairs façonnent les appropriations de l'idéologie djihadiste. L'enquête révèle ainsi des types de radicalité différents, de la rébellion contre les familles ou les institutions à un engagement pour faire advenir une nouvelle utopie politique et religieuse. À rebours des clichés sur les « délinquants terroristes », cet engagement peut aussi concerner des jeunes issus de familles stables, doués à l'école et sans passé judiciaire. De façon troublante, c'est aussi le rôle que les réponses institutionnelles peuvent parfois jouer dans les passages à l'acte que ce travail capital met au jour

    Laurent Bonelli, Laurent Jeanpierre, Vincent Gayon, Frédéric Lebaron, Yohann Morival [et alii], Terrains économiques: savoirs, acteurs, méthodes, L'Harmattan, 2018, 160 p. 

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, Emmanuel-Pierre Guittet, Francesco Ragazzi, Preventing and countering youth radicalisation in the EU, European Parliament, 2014, 41 p. 

    Laurent Bonelli, Vivre en dignité au XXIe siècle. Pauvreté et inégalité dans les sociétés de droits humains , Conseil de l'Europe, 2013, 245 p.   

    Laurent Bonelli, Penser critique: kit de survie éthique et politique pour situations de crise[s], Montparnasse, 2012, 24 p. 

    Laurent Bonelli, Les migrants et leurs descendants - Guide des politiques pour le bien-être de tous dans les sociétés plurielles, Conseil de l'Europe, 2011, 313 p.   

    Laurent Bonelli, Norbert Elias, Le passage par la violence en politique, l'Harmattan, 2011, 233 p. 

    Laurent Bonelli, La France a peur. Une histoire sociale de "l'insécurité": une histoire sociale de « l'insécurité », La Découverte, 2010, La Découverte poche ( Sciences humaines et sociales ), 434 p.   

    Laurent Bonelli, Le tournant sécuritaire: vu depuis les quartiers populaires, l'Autre association, 2009, 37 p.   

    Laurent Bonelli, Bertrand Rothé, Lebrac, trois mois de prison, Editions du Seuil, 2009, 282 p. 

    Laurent Bonelli, La France a peur: une histoire sociale de l' "insécurité", la Découverte, 2008, Cahiers libres, 418 p. 

    Laurent Bonelli, Braves gens n'ayez plus peur !, Collectif Panic !, 2008, 1 p. 

    Laurent Bonelli, Jeunesse dans les quartiers populaires. Guide à la réflexion méthodologique sur les politiques, Conseil de l'Europe, 2007, 249 p.   

  • Laurent Bonelli, « Renseignement intérieur et antiterrorisme en France », Police et société en France., Presses de Sciences-Po, 2023 

    Laurent Bonelli, Fabien Carrié, « Conversion idéologique, resocialisation et actualisation de dispositions scolaires dans le djihadisme français », in Jean-Philippe Heurtin, Patrick Michel (dir.), La conversion et ses convertis. Production et énonciation du changement individuel dans le monde contemporain, 2021   

    Laurent Bonelli, Fabien Carrié, « Chapitre 7. Religiosité, rébellion et engagement. La "radicalité" juvénile à l'épreuve de l'enquête », Désirs d'Islam, Presses de Sciences Po, 2020 

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Digital data and the transnational intelligence space », in Didier Bigo, Engin Isin, Evelyn Ruppert (dir.), Data Politics. Worlds, Subjects, Rights, Routledge, 2019     

    Laurent Bonelli, Willy Pelletier, « Les "mille" démantèlements de l’État », in Laurent Bonelli, Willy Pelletier (dir.), L’État démantelé. Enquête sur une révolution silencieuse, La Découverte, 2010, pp. 13-25   

    Laurent Bonelli, « Les modernisations contradictoires de la police nationale », in Laurent Bonelli, Willy Pelletier (dir.), L’État démantelé. Enquête sur une révolution silencieuse, La Découverte, 2010 

    Laurent Bonelli, « Les forces de police », in Antonin Cohen, Bernard Lacroix, Philippe Riutort (dir.), Nouveau manuel de science politique, La Découverte, 2009 

    Laurent Bonelli, « ¡Ya estábamos pisando a fondo desde 1995 !. La sorprendente estabilidad del antiterrorismo francés antes y después del 11S », La democracias occidentales frente al terrorismo global, Ariel, 2008 

    Laurent Bonelli, « Les caractéristiques de l'antiterrorisme français : Parer les coups plutôt que panser les plaies », in Laurent Bonelli, Didier Bigo, Thomas Deltombe (dir.), Au nom du 11 septembre. Les démocraties occidentales à l'épreuve de l'antiterrorisme, La Découverte, 2008 

    Laurent Bonelli, « "Hidden in Plain sight": intelligence, exception and suspicion after 11 September 2001” », in Didier Bigo, Anastassia Tsoukala (dir.), Terror, Insecurity and Liberty Illiberal Practices of Liberal Regimes after 9/11, Routledge, 2008   

    Laurent Bonelli, « Policing the youth : towards a redefinition of discipline and social control in French working-class neighbourhoods », in Sudhir Alladi Venkatesh, Ronald Kassimir (dir.), Youth, Globalization, and the Law, Stanford University Press, 2007 

    Laurent Bonelli, « Acción colectiva y suburbios. Reflexiones sobre el otoño francés de 2005 », in Roberto Bergalli, Iñaki Rivera Beiras (dir.), Emergencias urbanas, Anthropos, 2006 

    Laurent Bonelli, « The control of the enemy within ? Police intelligence in the French banlieues », in Didier Bigo, Elspeth Guild (dir.), Controlling Frontiers : Free Movement into and within Europe, Ashgate, 2005   

    Laurent Bonelli, « Obsesión securitaria e ilegalismos populares en Francia, desde principios de 1980 », in Roberto Bergalli, Iñaki Rivera Beiras (dir.), Política criminal de la guerra, Anthropos, 2005   

  • Laurent Bonelli, Élodie Lemaire, Laurence Proteau, « Pour une sociologie du champ policier : introduction du dossier  Frontières policières  », Sociétés contemporaines, Presses de Sciences Po, 2021, n°2, pp. 5-24 

    Laurent Bonelli, Fabien Carrié, « Jihadist radicalization in France. Between state categorization and diversity of practices »: La "radicalizacion yihadista" en Francia. Entre la categorizacion estatal y la diversidad de las practicas, Revista Crítica Penal y Poder, , 2020   

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, «  Nous ne sommes pas un Big Brother !  Autorité et stratégies de légitimation des services de renseignement dans la captation et l’usage des données numériques », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2019, n°114115   

    Laurent Bonelli, Hervé Rayner, Bernard Voutat, « Contestations et (re)légitimations du renseignement en démocratie », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2019, n°114115, pp. 7-28   

    Laurent Bonelli, Hervé Rayner, Bernard Voutat, « Contestations et (re)légitimations du renseignement en démocratie », Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, 2019  

    « Entre ou au-delà des réponses institutionnelles formelles d’une part et de la résistance individuelle d’autre part, il existe bien sûr la possibilité d’une action collective par le biais de groupes de pression, d’organisations non gouvernementales et/ou de mouvements sociaux. Cependant, jusqu’à récemment, peu de travaux ont été consacrés à ces formes de contestations . » Difficile en 2020 d’ignorer le nom d’Edward Snowden, cet ancien contractuel de la National Security Agency (NSA) qui a ré...

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, «  Nous ne sommes pas un Big Brother !  », Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, 2019  

    Des interceptions à grande échelle réalisées par la National Security Agency (NSA) américaine – et révélées en 2013 par Edward Snowden – à la surveillance assidue des réseaux sociaux utilisés par les Gilets jaunes, en passant par la reconstitution des échanges entre partisans de groupes armés se réclamant du « djihadisme », les données numériques sont à l’évidence devenues un enjeu et un objet central du travail des services de renseignement. Ce simple constat a ouvert un large débat politiq...

    Laurent Bonelli, Francesco Ragazzi, « La lutte contre la radicalisation . Genèse et expansion d’un nouveau lieu commun administratif en France et dans l’Union européenne », Archives de politique criminelle, A. Pedone, 2019   

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Ni État de droit, ni État d’exception. L’état d’urgence comme dispositif spécifique ? Introduction », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2019, n°112, pp. 7-14   

    Laurent Bonelli, Fabien Carrié, « La radicalité djihadiste, un regard sociologique », Le Genre Humain, Le Seuil, 2019, n°2, p. 47 

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Ni État de droit, ni État d’exception. L’état d’urgence comme dispositif spécifique ? », Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, 2018  

    La proclamation de l’état d’urgence, dans les heures qui ont suivi les attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, et ses prorogations successives jusqu’au 1er novembre 2017 représentent des événements d’importance pour quiconque s’intéresse aux questions de sécurité, de justice et de libertés publiques. Ce régime juridique – forgé durant la guerre d’Algérie et rarement usité depuis  – a en effet été en vigueur pendant vingt-quatre mois et a permis à plus de dix mille mesures admin...

    Laurent Bonelli, Laurent Jeanpierre, « L'économie, l'international et la sociologie : combinaisons et variations. Introduction », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2018, n°108, pp. 7-14 

    Laurent Bonelli, Laurent Jeanpierre, « L’économie, l’international et la sociologie : combinaisons et variations », Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, 2017  

    Ce numéro de Cultures & Conflits part d’un constat simple : les multiples travaux – foisonnants sur les questions de migrations, de frontières, de réfugiés et de sécurité – qui se réclament d’une sociologie politique de l’international ou se reconnaissent dans ses postulats demeurent plus rares concernant les processus et les « objets » économiques, au sens restreint de ce qui est produit et circule dans la sphère économique mais aussi au sens très large avec lequel Max Weber les a définis. ...

    Laurent Bonelli, Thierry Baranger, Frédéric Pichaud, « La justice des mineurs et les affaires de terrorisme », Les Cahiers de la justice, Dalloz , 2017, n°2   

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Élites transnationales‪ - réflexions méthodologiques », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2015, n°98, pp. 7-13   

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Élites transnationales », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2015, p. 124 

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Critique de la raison criminologique », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2015, p. 268 

    Laurent Bonelli, Howard S. Becker, Didier Bigo, Fabienne Brion, « Les criminologues n’ont jamais rien fait à propos du problème du crime », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2015, n°949596, pp. 27-41   

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Critique de la raison criminologique », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2015, n°949596, pp. 7-26   

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Critique de la raison criminologique », Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, 2014  

    Pour le sociologue ou le politiste français, l’expression même de « criminologie » sonne au premier abord comme un peu étrange et un peu ridicule. Pourquoi séparer des comportements – criminels en l’occurrence – de l’ensemble des relations sociales dans lesquelles ils sont encastrés et en faire un champ d’étude spécifique ? Si la criminologie se focalise seulement sur le crime, elle n’a guère plus de sens qu’une « anorexicologie », une « suicidologie » ou une « mariagologie », respectivement ...

    Laurent Bonelli, Francesco Ragazzi, « Low-tech security: Files, notes, and memos as technologies of anticipation », Security Dialogue, SAGE Publications, 2014, n°5   

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, « Introduction. Critique de la raison criminologique », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2014, n°949596, pp. 7-26   

    Laurent Bonelli, « Pour une approche relationnelle de la pauvreté », Tendances de la cohésion sociale / Trends in Social Cohesion, Editions du Conseil de l'Europe, 2012, n°25, pp. 61-84 

    Laurent Bonelli, « De l'usage de la violence en politique », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2011, n°8182, pp. 7-15   

    Laurent Bonelli, « Quand les consultants se saisissent de la sécurité urbaine », Savoir/Agir, Editions du Croquant, 2009, pp. 17-28   

    Laurent Bonelli, « Quelle sécurité pour les migrants et leurs enfants ? Réflexions à partir de l'exemple Catalan », Tendances de la cohésion sociale / Trends in Social Cohesion, Editions du Conseil de l'Europe, 2008, n°19 

    Laurent Bonelli, « D'une configuration disciplinaire à l'autre ? », Carceral Notebooks, Bernard E. Harcourt, 2008, pp. 7-22   

    Laurent Bonelli, « Un ennemi anonyme et sans visage Renseignement, exception et suspicion après le 11 septembre 2001 », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2005, n°58   

    Laurent Bonelli, « Evolutions et régulations des illégalismes populaires en France depuis le début des années 1980 », Cultures & conflits, CECLS - Centre d'études sur les conflits - Liberté et sécurité, L’Harmattan, 2003, n°51, pp. 9-42   

    Laurent Bonelli, « Renseignements généraux et violences urbaines », Actes de la Recherche en Sciences Sociales, Maison des sciences de l'homme, Paris : Maison des sciences de l'homme et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, n°136137, pp. 95-103      

    Renseignements généraux et violences urbaines. L'intérêt des Renseignements généraux (RG) pour les « violences urbaines », qui se manifeste au tournant des années 1990 par la création d'une section spécialisée, « Villes et banlieues », n'allait pas de soi : les RG incarnent, en effet, une police traditionnellement tournée vers les questions politiques et n'accordaient jusque-là aucune importance à « la petite et moyenne délinquance ». Or, les relations routinières que les RG entretenaient avec le pouvoir politique se sont alors dégradées au point que leur dissolution est envisagée. La conversion des RG aux « violences urbaines » s'inscrit dans une logique de reconversion dont l'enjeu est l'existence même du service. Dans cette conjoncture de crise, ils mobilisent des savoir-faire bureaucratiques ordinaires pour mettre en circulation de nouvelles catégories de perception de phénomènes hétérogènes rassemblés sous le label de « violences urbaines qui entre en résonance avec les préoccupations du gouvernement et de nombreux élus locaux. Les RG ne sont évidemment pas les seuls auteurs de ce processus de labellisation réussi : le succès de leurs analyses doit également au travail de divulgation et de vulgarisation d'un certain nombre de journalistes, d'« experts », d'hommes politiques voire d'universitaires qui s'en saisissent dans le débat public. Mais les transformations propres à un espace du champ bureaucratique, avec leurs logiques, leur complexité, leur temporalité et leurs enjeux propres pèsent sur la mise en forme d'un problème d'État qui s'impose à tous, au point de donner naissance à de nombreuses « politiques publiques » et dispositifs pour y « répondre ».

  • Laurent Bonelli, La banlieue du « 20 heures ». Ethnographie de la production d’un lieu commun journalistique, J. Berthaut, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2016  

    Pourquoi les médias portent-ils pour l’essentiel un regard négatif sur les quartiers populaires ? Comment des journalistes, même lorsqu’ils en sont eux-mêmes issus, contribuent-ils à produire et à diffuser des stéréotypes assez éloignés des situations ordinaires qui y ont cours ? Ces questions constituent le point de départ de l’enquête de Jérôme Berthaut au sein de la rédaction de France 2. Issu d’un doctorat soutenu en 2012, son ouvrage repose sur trois stages d’observation réalisés entre m...

  • Laurent Bonelli, Samy Cohen, Nonna Mayer, Quelles sources pour travailler sur la violence djihadiste ?, 2022, 10 p.   

    Laurent Bonelli, Le récidiviste, voilà l'ennemi !, 2014 

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, Emmanuel-Pierre Guittet, Francesco Ragazzi, Syria on our minds – fear of youth radicalisation across the European Union, 2014   

    Laurent Bonelli, Sur les sentiers escarpés de la lutte armée, 2011 

    Laurent Bonelli, Des "classes dangereuses" à discipliner, 2008 

    Laurent Bonelli, Didier Bigo, Preventing Violent Radicalisation and Terrorist recruitment in the EU: the threat to Europe by Radical Islamic terrorist groups, 2008, 37 p. 

    Laurent Bonelli, Les raisons d'une colère, 2006 

    Laurent Bonelli, Une vision policière de la société, 2003 

    Laurent Bonelli, Des quartiers en danger aux quartiers "dangereux", 2001 

  • Laurent Bonelli, « Justice et inégalités au prisme des sciences sociales », le 23 novembre 2022  

    Colloque de clôture du programme JustineS – Justice et inégalités au prisme des sciences sociales, organisé par le Laboratoire Cresppa-CSU, organisé avec le soutien du Programme Emergence(s) de la Ville de Paris

    Laurent Bonelli, « Quelle politique pénale pour l’Union européenne ? », le 07 novembre 2019  

    Organisé par le Comité de rédaction des Archives de politique criminelle et le Centre de droit pénal et de criminologie, UFR Droit et science politique, Paris-Nanterre

    Laurent Bonelli, « La routinisation de l'état d'urgence ? », le 27 mai 2019  

    Organisé par la section LDH de l’EHESS, l’ISP - Université Paris Nanterre/CNRS et la section LDH de l'Université Paris Nanterre

    Laurent Bonelli, « Radicalités militantes et réponses publiques en Europe : dynamiques d’escalade et de désescalade », le 19 octobre 2017  

    Organisé dans le cadre du programme ANR : « Violences radicales militantes » (Vioramil)

    Laurent Bonelli, « Procédure ordinaire, procédure extraordinaire », le 23 juin 2017  

    Organisé par l’Association française des jeunes historiens du droit (AFJHD), (Rachel Guillas, Kouroch Bellis, Benoît Alix, Alexandre Mimouni), en partenariat avec l’Association des historiens du droit de l’Ouest

    Laurent Bonelli, « Les États généraux de la recherche sur le Droit et la Justice », le 30 janvier 2017 

    Laurent Bonelli, Laurence Proteau, Elodie Lemaire, « La formation de “l’esprit de corps”. Recrutements, savoirs d’écoles et pratiques de métiers dans l’institution policière, », Congrès de l'Association française de sociologie, Amiens, le 01 juillet 2017 

    Laurent Bonelli, Abdellali Hajjat, « La fabrique du jugement. Une analyse quanti-qualitative de populations de mineurs passées par un tribunal de grande instance », Histoire et sociologie des dispositifs de justice, Nanterre, le 28 février 2013 

  • Laurent Bonelli, Le travail sur les corpus 

    Laurent Bonelli, De Marcellin à Darmanin - Thème 3: Les enfants de la cité face à l’«ordre républicain» 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Malo Coudray, Le magazine Marianne et les transformations de la « république » en France (1997-2023), thèse en cours depuis 2023 en co-direction avec Arnault Skornicki  

    Au confluent de la sociologie des médias, de la sociologie du champ intellectuel et de l'analyse du discours, ce projet entend faire la genèse de la « république » telle qu'elle s'est transformée ces dernières vingt-six années en France. L'enquête est centrée sur l'hebdomadaire Marianne, journal et rédaction mais aussi lieu de sociabilité et de convergence de mobilisations, d'acteurs individuels et collectifs, politiques et intellectuels. Cet observatoire privilégié est ainsi un laboratoire majeur de ces transformations, point de convergence et de passage de points de vue intellectuels et politiques, d'une redéfinition de la République.

    Pierre Baghdad, Les services d'ordre, thèse en cours depuis 2022  

    Il s'agit ici, de proposer une sociologie relationnelle des services d'ordre, qui les intègre dans un système de relations complexes qui le lie aux autres organisations, à l'autorité politique, aux forces de maintien de l'ordre, et aux organisations elles-mêmes. En explorant des questions simples (pourquoi une organisation se dote d'un service d'ordre, pourquoi ne s'en dote-t-elle pas, pourquoi cesser de s'en doter, quelle forme prend-t-il, à quelles occasions, pour quelles missions ?), nous pouvons mettre au jour différentes configurations (Elias, 1991) dans lesquelles ces relations se déploient et s'actualisent. Ces configurations dessinent des rapports à la centralité et la marginalité, à la légitimité et à l'exclusion, à la violence et à la pacification qui constituent autant de composantes de l'ordre politique et social et que l'étude des services d'ordre révèle avec force.

  • Pablo Corroyer, Politiser l’environnement, embuer l’État : la fabrique d'un territoire contestataire à Bure (France), thèse soutenue en 2023 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Hélène Combes et Sylvaine Bulle, membres du jury : Stéphanie Dechézelles (Rapp.), Dominique Linhardt  

    A travers l’étude du cas de la mobilisation anti-nucléaire de Bure (Est de la France), la thèse s’efforce d’éclairer l’irruption de groupes protestataires (les militants « autonomes ») et de répertoires d’actions collectives (les ZAD) dans le champ des conflits socio-environnementaux. Au moyen d’une enquête ethnographique de deux ans, il s’agit de saisir la fabrication quotidienne d’un territoire contestataire, orientée par une critique radicale de l’ordre politique. L’enjeu est de montrer comment cette politisation de l’environnement rend possible des alliances improbables avec les acteurs plus légitimes de la contestation politique que sont les militants des associations écologistes. Les caractéristiques propres du militantisme autonome (informalité, opacité, illégalité, action directe), ainsi que ces hybridations qui s’opèrent avec les répertoires plus classiques de mobilisation, mettent à l’épreuve ce projet de gouvernement qu’est le centre d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure. Les agents de l’ordre – autorités politiques, policières et judiciaires – travaillent alors à adapter leurs stratégies, leurs catégories d’analyse et leurs dispositifs sécuritaires, afin de restaurer un contrôle et une lisibilité sur le territoire disputé. En étudiant in situ ces dispositifs, la thèse éclaire une déclinaison locale des évolutions contemporaines du maintien de l’ordre. Il s’agit donc de caractériser la relation de co-production dynamique entre une forme de militantisme d’un côté et, de l’autre coté, l’entreprise de construction politique, policière et judiciaire d’un ennemi intérieur au sein d’un régime dit libéral-démocratique.

    Tiffen Le gall, La stratégie de communication du groupe État Islamique, sociologie d'un discours guerrier et violent de propagande et de sa réception par le droit pénal français, thèse soutenue en 2022 à CY Cergy Paris Université sous la direction de Xavier Crettiez, membres du jury : Nathalie Duclos (Rapp.), Olivier Cahn et Gilles Ferragu  

    Dans le sillage du groupe djihadiste Etat Islamique, un discours de propagande à la fois sophistiqué, violent et séduisant, pluri-supports et plurilingue, a investi largement le web 2.0, pour recruter des partisans partout dans le monde, et terroriser les ennemis de l’organisation. Face aux chiffres des départs de français vers la zone irako-syrienne, puis à la vague d’attentats sur le territoire, le droit pénal a dû s’adapter dans l’urgence pour venir endiguer ce phénomène relativement nouveau. Le droit s’était également saisi dans des termes proches mais non identiques de la propagande anarchiste au XIXème siècle.La problématique tournera autour de la compréhension du terme propagande, et de sa réappropriation par l'organisation terroriste djihadiste État Islamique. Elle se penchera sur la compréhension de ce discours, de ses acteurs et de son succès pour terroriser et recruter, afin de comprendre comment la réponse pénale s'est construite en opposition à ce phénomène. On cherchera à comprendre comment le droit tente d'endiguer ce discours par la prévention et la sanction, en créant et durcissant les infractions relatives à la consultation et à la diffusion de la propagande djihadiste, et comment la justice l'utilise pour condamner les aspirants djihadistes. On s’interrogera sur la participation de cette justice à la construction de ce que la doctrine appelle un droit pénal de l'ennemi. L'axe principal de la recherche tournera donc autour de la compréhension et l'analyse de ce discours, qui terroriste et recrute, et sa réception du point de vue de la société pénale. Nous analyserons dans un premier temps le discours proposé par l'État Islamique et ses acteurs, afin de comprendre comment celui-ci a émergé, quels sont les moyens mis en place pour le diffuser, mais surtout pour décrypter comment celui-ci parvient à terroriser et recruter. Dans un second temps, nous étudierons les politiques préventives et pénales mises en place pour lutter et endiguer ce phénomène, notamment les sanctions qui s'appliquent aux personnes qui consultent et relaient ces fichiers. Nous nous intéresserons à la manière dont l'émergence d'un discours violent peut contraindre le droit pénal à se saisir dans l'urgence d'un phénomène nouveau en s'appuyant sur un versant avant tout sécuritaire et punitif, préférant placer la sanction en amont de l'infraction. Il apparait que la justice et le droit vont lutter mais aussi utiliser la propagande : on va lutter en créant de nouvelles infractions en lien avec la propagande et sa consultation, sa diffusion, et durcir l'infraction d'apologie du terror isme ; et également l'utiliser à des fins de condamnation durant les procès ; consulter, relayer de la propagande devient un élément à charge mais aussi une infraction à part entière.Mots-clés : propagande, radicalisation, justice pénale, droit pénal de l’ennemi, antiterrorisme

    Clément Beunas, La construction de la lutte contre la radicalisation en France : préconisations et déclinaisons d'une nouvelle prérogative d'État (2009-2019), thèse soutenue en 2022 à Université de Lille 2022 sous la direction de Dietmar Loch et Grégory Salle, membres du jury : Evelyne Baillergeau (Rapp.), Vanessa Codaccioni et Gilles Chantraine    

    À la suite des attentats perpétrés en France au cours des années 2010, la notion de « radicalisation » s’est imposée comme un nouveau lieu commun en matière de lutte contre le terrorisme. Elle a suscité une foisonnante littérature académique, d’intenses débats médiatiques, de multiples déclarations politiques et un important travail parlementaire, en même temps qu’elle a été déclinée sous la forme de politiques publiques déployées sur l’ensemble du territoire national. Pourtant, malgré un intense travail discursif et scriptural, la radicalisation peine à être appréhendée sur des bases stables et partagées. Comment construit-on un ensemble de préconisations politiques et médiatiques à partir d’une notion dénuée de toute définition consensuelle ? Et que se passe-t-il lorsque, de préconisations, la lutte contre la radicalisation se transforme en routines professionnelles ? Pour répondre à ces questions, ce travail s’appuie sur une méthode combinant une analyse des discours publics et une enquête de terrain menée à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). En étudiant, à l’aide de quatre corpus de discours publics, les recommandations émises dans les champs politique et médiatique, il revient sur les modalités d’apparition de cette prérogative, restitue les modes de prise en charge et les publics ciblés par ces ambitions. En analysant la déclinaison de la lutte contre la radicalisation à la PJJ au moyen d’entretiens et d’observations, il relève les tensions, les paradoxes et les bouleversements professionnels engendrés par l’apparition de ce nouveau mot d’ordre.

  • Sarah Daoud, Au nom de la sécurité nationale : l'activité de négociation des services de renseignement égyptiens dans le "dossier palestinien", thèse soutenue en 2022 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Devin, membres du jury : Assia Boutaleb (Rapp.), Laetitia Bucaille (Rapp.)  

    Depuis la « division » (inqisām) ou le « coup » (inqilāb), suite à la victoire législative du parti islamiste palestinien Hamas et sa prise de contrôle de la bande de Gaza en 2007, les factions politiques palestiniennes, le Hamas et le Fatah principalement, ont multiplié les rencontres et accords en vue de leur réconciliation. En parallèle, des négociations d’apaisement (tahdi’a) sont en cours pour instaurer un cessez-le-feu de long terme dans la bande de Gaza. Ces deux processus imbriqués font intervenir un acteur tiers, les services de renseignement généraux égyptiens, qui endossent un rôle de « médiateur-partenaire » dans ces négociations. En réalité, le « dossier palestinien » constitue l’un des portefeuilles de l’appareil sécuritaire égyptien depuis sa création dans les années 1950; on constate une recrudescence de leur activité de négociation dans ce dossier depuis le déclenchement de la deuxième Intifada au début des années 2000. En raison du statut et des fonctions des officiers de renseignement égyptiens mais aussi de leur longévité dans la gestion du « dossier palestinien » - les négociateurs palestiniens et égyptiens ont en effet développé des relations interpersonnelles lesquelles ont des effets relatifs sur l’évolution des négociations- ces derniers ont recours à des techniques de négociation qui mêlent des méthodes classiques à la subversion.Cette thèse entend éclairer les dynamiques d’hybridité de ces négociations en analysant les rapports de force entre négociateurs, mais aussi leurs profils, trajectoires et pratiques afin de comprendre l’évolution des processus de réconciliation intra-palestinienne et d’apaisement dans la bande de Gaza. Ce travail a également pour but de décentrer la focale en privilégiant un prisme de « proximité » pour étudier les dynamiques intérieures palestiniennes.

    Chongjin Kim, Les politiques d'accueil des étudiants étrangers en France et l'évolution de la mobilité étudiante coréenne, thèse soutenue en 2021 à Paris 10 sous la direction de Bernard Pudal, membres du jury : Alain Delissen (Rapp.), Anne-Catherine Wagner (Rapp.), André Désiré Robert  

    Ce travail étudie les politiques d’accueil des étudiants étrangers en France de la fin du XIX siècle jusqu’à aujourd’hui en se focalisant particulièrement sur l’évolution de la mobilité étudiante coréenne. En empruntant à la notion de champ, il analyse trois grandes périodes de l’« Esprit d’État » en matière d’étudiants étrangers. L’étude appréhende la politique à leur égard comme le produit des rapports entre champ universitaire, champ diplomatique et le groupe d’agents administratifs ou politiques, notamment ceux du ministère de l’Intérieur œuvrant dans ce domaine. À partir du dépouillement d’archives, d’analyses statistiques et d’entretiens, cette thèse éclaire les logiques d’actions et les intérêts propres aux champs étudiés et leur jonction autour de l’utilité économique des étudiants étrangers dans les années 1990. Par une approche socio-historique, la thèse montre le développement des instances d’État chargées de ces questions et le rôle des organismes s’occupant des étudiants boursiers du gouvernement français depuis les années 1960. Ce travail est complété par une étude de cas portant sur la Corée du Sud. Elle permet d’observer l’évolution des stratégies françaises face à la mondialisation du marché de l’enseignement supérieur. L’enquête de terrain en Corée atteste aussi que la politique d’attractivité du gouvernement actuel est une réponse aux demandes extérieures des « étudiants internationaux » et qu’elle vise à attirer des étudiants solvables en France. Contribution à l’histoire de l’immigration, cette recherche met en évidence que la construction de la politique migratoire estudiantine se situe dans le prolongement des luttes internes du champ national de l’État.

    Elen Le Chêne, Frontières de l’État, frontières dans l’État : jeux et pouvoirs bureaucratiques dans le gouvernement des exilés en Turquie, 1990-2020, thèse soutenue en 2021 à AixMarseille sous la direction de Philippe Aldrin et Aude Signoles, membres du jury : Jay Rowell (Rapp.), Élise Massicard, Cécile Robert et Benjamin Gourisse  

    La démarche générale de cette thèse est d’aller étudier les rapports entre les fonctionnaires et le changement politique en Turquie au prisme d’une sociologie de l’administration et de l’action publique. À partir d’une enquête de terrain basée sur des entretiens, des archives personnelles et de l’observation auprès d’acteurs étatiques et non étatiques, cette étude porte sur l’action publique migratoire de 1990 à 2020. À l’encontre de représentations ordinaires sur le ministère de l’Intérieur turc, peuplés de fonctionnaires passifs et/ou acquis à la cause des partis, cette thèse montre les rapports ambivalents et pluriels de ces fonctionnaires au politique et leurs prises aux jeux socio-politiques à travers l’étude de la trajectoire de réformes : celles de la police, des migrations et des frontières. Elle s’intéresse en particulier à l'appropriation d’un « modèle » européen dit de « gestion intégrée des frontières » et de savoirs qui ont placé le « bon gouvernement des exilés » au cœur de la redéfinition du « bon gouvernement de la sécurité ». Elle nous éclaire sur l’évolution de la trajectoire du régime politique avec la réévaluation du pouvoir de l’institution militaire, le réagencement des institutions de sécurité et le contrôle de l'action publique à l'égard d'« invités indésirables », les Syriens, par le gouvernement AKP. Ce travail invite ainsi à interroger les formes d’engagement des fonctionnaires par l’analyse de dispositions professionnelles et extra-professionnelles au travail. Il est susceptible d’être mobilisé sur d’autres terrains pour penser l’évolution de la trajectoire des politiques de sécurité et des régimes politiques dans une optique comparative