Hubert Peres, La politique en Espagne, La Découverte et Cairn, 2023, Repères ( Sciences politiques-droit ), 126 p.
L'Espagne a longtemps fait figure d'exception malheureuse en Europe de l'Ouest. Les fractures d'une construction stato-nationale adossée à la suprématie de l'Église catholique ont débouché, en plein xxe siècle, sur une dictature anachronique dans le contexte européen. C'est pourquoi la métamorphose démocratique de l'Espagne après la mort de Franco a beaucoup étonné en son temps. Sa rapidité masque cependant un horizon temporel bien plus étendu. La courte transition démocratique concrétise des changements déjà à l'œuvre sous le franquisme tout en mettant en place des règles du jeu politique solides mais aujourd'hui contestées. L'ingénieux compromis territorial du système des autonomies, qui a engendré un processus de fédéralisation de l'État espagnol, attise la frustration des nationalismes exclusifs. Et la stabilité gouvernementale, longuement facilitée par un quasi-bipartisme, est précarisée par le fractionnement de la scène partisane. Il en résulte un mélange d'enjeux inédits et de clivages anciens polarisant à nouveau son espace idéologique.
Hubert Peres, Christophe Roux (dir.), La démocratie espagnole : institutions et vie politique, Presses Universitaires de Rennes - Collection Didact. Sciences politiques, ISSN 1637-200X, 2016, Didact ( Sciences politiques ), 308 p.
La 4e de couv. indique :"L'Espagne a été célébrée pour sa transition réussie de la dictature à la démocratie après la mort de Francisco Franco en 1975. Mais comment fonctionne la démocratie espagnole mise en place à l'issue de cette transition ? C'est afin de répondre de façon accessible à cette question que cet ouvrage présente la nature des institutions nationales et infranationales, la dynamique des acteurs politiques, les attitudes et comportements des citoyens et les principales politiques publiques menées en Espagne. Le cadre offert ici, fruit d'une collaboration internationale associant spécialistes américains, espagnols et français, permet non seulement d'explorer les bases de la politique espagnole mais également de comprendre la portée des transformations les plus récentes incarnées par la percée de mouvements politiques et sociaux émergents dans une Espagne affectée par la crise. Le livre sera ainsi d'une grande utilité pour les étudiants des cursus de lettres et civilisations espagnoles mais aussi de science politique, d'histoire contemporaine, de droit public et de sociologie, et permettra en outre une initiation raisonnée à la politique espagnole pour les enseignants et chercheurs désireux de mieux connaître une réalité politique proche mais jusqu'à présent rarement étudiée de façon systématique."
Hubert Peres (dir.), La Turquie face à l'Europe, OPPES, 2005, 204 p.
Hubert Peres, Jean-Philippe Bozouls (dir.), La Télévision, Hatier, 1981, Profil dossier, 79 p.
Hubert Peres, Jean-Philippe Bozouls, Bruno Magliulo, Sport et société, Hatier, 1981, Profil Dossier, 80 p.
Hubert Peres, Christophe Roux, « Présentation. Considérer l’Espagne », in Hubert Peres, Christophe Roux (dir.), La démocratie espagnole. Institutions et vie politique, Presses Universitaires de Rennes - collection Didact Sciences politiques, 2016, pp. 9-14
Hubert Peres, Christophe Roux, « Introduction. Repères pour brève histoire politique de l’Espagne », in Hubert Peres, Christophe Roux (dir.), La démocratie espagnole. Institutions et vie politique,, Presses Universitaires de Rennes - collection. Didact Sciences politiques, 2016, pp. 15-21
Hubert Peres, Christophe Roux, « L'Espagne », in Nathalie Brack, Jean-Michel De Waele, Jean-Benoît Pilet (dir.), Les démocraties européennes. Institutions, élections et partis politiques,, Armand Colin - Collection U. Science politique, 2015, pp. 123-138
Hubert Peres, « La monarchie espagnole, miroir du succès et des fractures de la démocratie », Diplomatie : affaires stratégiques et relations internationales, 2019, n°98, pp. 66-69
Hubert Peres, « Les élections catalanes du 21 décembre 2017 (21-D) », Pôle Sud - Revue de science politique de l'Europe méridionale, 2018, n°2, pp. 91-106
Hubert Peres, « Crise catalane : qu’attendre des élections de décembre 2017 ? », Diplomatie : affaires stratégiques et relations internationales, 2018, n°90, pp. 24-28
Hubert Peres, « L’Espagne, sur un fil… », Diplomatie : affaires stratégiques et relations internationales, 2017, pp. 19-23
Hubert Peres, « Les élections législatives espagnoles du 20 décembre 2015 et du 26 juin 2016 », Pôle Sud - Revue de science politique de l'Europe méridionale, 2016, n°2, pp. 137-154
Hubert Peres, « L'identité », Les Cahiers de Science & vie , 2014, n°149, pp. 96-98
Hubert Peres, « Genèse et contexte d'une invention: le questionnaire de Juan Linz entre identité subjective et prétentions nationalistes », Revue internationale de politique comparée, 2007, n°4, pp. 515-530
Hubert Peres, « La Turquie face à l'Europe. Une introduction », 2005, pp. 3-8
Pérés Hubert. La Turquie face à l'Europe. Une introduction. In: Pôle Sud, n°23, 2005. pp. 3-8.
Hubert Peres, Carlos de Cueto, Marion Réau, « La Turquie et l'internationalisation du conflit ethnique de Chypre », 2005, pp. 95-112
Le conflit inter-communautaire entre Gréco et Turco-chypriotes transcende les frontières de la République insulaire. Parallèlement aux impasses constitutionnelles et à l'inimitié régnant entre les deux communautés chypriotes, le problème est grandement façonné par l'implication de plusieurs parties extérieures au conflit. La question chypriote reste un exemple classique d'interaction entre conflits nationaux et rivalités internationales. L'aptitude des Nations Unies à rétablir la paix a été sérieusement sapée par les attitudes et les actions entreprises par chacun des adversaires ainsi que par les autres parties extérieures, ce qui explique largement l'incapacité, et la mauvaise volonté, des Gréco et Turco-chypriotes à conclure un accord au travers du dialogue inter-communautaire.
Hubert Peres, Pierangelo Isernia, « Changement et continuité dans la culture politique italienne », 2003, pp. 131-153
Un certain nombre de travaux de sciences sociales ont tôt mis en évidence un paradigme "familaliste-paroissial-localiste" pour caractériser la culture politique italienne. Ce paradigme a été soumis à la critique dans les années 90. Cet article se propose de le tester empiriquement sur la base des sondages disponibles. Il en ressort que le sentiment d'identité nationale italien n'est faible que si l'on le considère sous son aspect strictement civique ; si l'on inclut l'idée de faire partie d'une communauté culturelle, alors celui-ci se révèle nettement plus consistant, et l'Italie apparaît comme une nation moins "anormale" qu'il n'y paraît.
Hubert Peres, Simona Piattoni, Anne-Marie Motard, « Le clientélisme revisité. La politique clientéliste et le développement économique dans l'Italie de l'après-guerre », 2003, pp. 155-174
En interprétant le clientélisme comme stratégie politique pouvant être adoptée rationnellement, cet article propose une alternative à l'approche culturaliste. Ainsi, en se focalisant sur les choix opérés par les clients et les patrons dans certaines configurations du pouvoir local, sont identifiés quatre types de clientélisme ayant fonctionné dans le sud de l'Italie après la deuxième guerre mondiale, ainsi que les conséquences économiques de chacun d'entre eux.
Hubert Peres, Ramón Cotarelo, « Nouveau regard sur une ancienne dictature : l'Espagne peut-elle être un modèle ? », 2002, pp. 49-64
Le livre de Nicos Poulantzas sur la chute des dictatures du sud de l'Europe est à l'origine d'une sous-discipline, la "transitologie", qui a souvent considéré le cas espagnol comme un modèle exemplaire de transition démocratique. Or, cette quête d'exemplarité s'avère rapidement vaine lorsqu'on tente de lui donner un contenu précis. En fait, la singularité du système politique espagnol est irréductible, ce qui contredit toute prétention de l'ériger en modèle. La spécificité espagnole réside fondamentalement dans une carence de légitimité qui peut conduire au démembrement de l'État. Mais l'hypothèque qui pèse sur son arrangement interne fait de l'Espagne le plus européen (et en ce sens le plus exemplaire) des membres d'une Europe qui connaît elle-même un processus permanent de réorganisation politico-territoriale.
Hubert Peres, Carlos de Cueto, « L'élargissement oriental de l'Union européenne : un processus inachevé de révision institutionnelle », 2002, pp. 143-156
Les difficultés multiples qui sont apparues de manière récurrente à chaque fois qu'un sommet européen ou une conférence intergouvernementale a essayé d'avancer sur la voie de la réforme institutionnelle doivent être interprétées soit comme une stratégie visant à retarder l'élargissement à l'Est, soit comme une tentative de profiter des circonstances pour modifier un équilibre des pouvoirs que l'on n'avait pas mis en cause jusque-là parce que les pays membres étaient plus ou moins homogènes. Ces réformes traduisent le souci de préserver les acquis de l'Union et d'éviter que l'élargissement ne dilapide l'héritage communautaire. Ce faisant, on s'est comporté comme si TUE était une forteresse assiégée imaginant des stratégies dilatoires face au défi de nouvelles adhésions, sans parvenir pour autant à surmonter la vieille carence communautaire en matière de légitimité démocratique.
Hubert Peres, « Identité nationale et sociologie de la connaissance. Notes pour une comparaison de la construction identitaire en France et en Espagne », 2001, pp. 57-71
La comparaison des modalités de la construction identitaire en France et en Espagne est généralement appréhendée au travers d'une grille d'interprétation plus ou moins consciemment influencée par les revendications nationalistes. En posant la question dans les termes de la sociologie de la connaissance, on rend pourtant mieux compte de la multiplicité des appartenances qui nourrissent la formation de l'identité individuelle. Le processus historique de création de l'identité nationale dans ces deux pays peut échapper aux apories des explications étatiste ou ethniciste pour être envisagé sous l'angle de la projection des individus dans l'espace et le temps. Les deux trajectoires identitaires apparaissent alors à la fois convergentes et divergentes, et mobilisent une pluralité de variables dont l'étude mérite l'ouverture d'un véritable chantier.
Hubert Peres, « L'Europe commence à Gibraltar : le dilemme espagnol face à l''immigration », 1999, pp. 8-23
L'Espagne se transforme en pays d'immigration au moment où elle prend place dans l'Europe communautaire et accomplit sa mue démocratique. La conscience de ce basculement s'est imposée lentement dans la société ibérique. Pendant quelques années, la politique de l'immigration des gouvernements espagnols, très tôt ralliée aux normes restrictives européennes, n'a guère été discutée. Le débat public se concentrant d'abord sur la mise à l'épreuve des représentations de la nouvelle Espagne par une tentation xénophobe qui ne trouve pas d'écho politique significatif. Grâce à l'action du milieu associatif, l'émergence de la figure de l'immigré victime finit par installer l'immigration au cœur de l'espace public. Le large consensus politique qui se dégage aujourd'hui tente de concilier les deux faces, humaniste et répressive, d'un ancrage européen qui contraint l'Espagne au rôle de gendarme honteux du détroit de Gibraltar.
Hubert Peres, « Entre désenchantement et réenchantement : chasser en Chalosse », 1998, pp. 99-113
Une enquête effectuée en Chalosse (Landes) suggère que l'acte de chasse, soumis à une très forte normalisation bureaucratique assortie d'un discours moralisateur sous la pression écologiste, en sort profondément transformé. Accentué par la désaffection des jeunes générations, le « désenchantement» de la pratique s'inverse dès lors que l'on s'interroge sur ce qui se trame non plus dans mais au travers de la chasse. Car celle-ci contribue à une sociabilité festive et à la cristallisation d'une expérience sensible du territoire communal. Enfin, l'aitifîcialité gestionnaire de la chasse ouvre de multiples opportunités d'éprouver les délices d'une transgression qui, à son tour, participe au « réenchantement » de la quotidienneté.
Hubert Peres, Thomas Lacroix, Les réseaux marocains du développement. Géographie du transnational et politiques du territorial, Observatoire des Politiques Publiques en Europe du Sud (OPPES), Montpellier : Observatoire des Politiques Publiques en Europe du Sud (OPPES) et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2006, pp. 181-182
Pérés Hubert. Thomas Lacroix, Les réseaux marocains du développement. Géographie du transnational et politiques du territorial. In: Pôle Sud, n°25, 2006. pp. 181-182.
Hubert Peres, José Alvarez Junco : Mater dolorosa. La idea de España en el siglo XIX, Observatoire des Politiques Publiques en Europe du Sud (OPPES), Montpellier : Observatoire des Politiques Publiques en Europe du Sud (OPPES) et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2003, pp. 218-220
Pérés Hubert. José Alvarez Junco : Mater dolorosa. La idea de España en el siglo XIX. In: Pôle Sud, n°19, 2003. L'Italie du politique, sous la direction de Christophe Roux . pp. 218-220.
Hubert Peres, Andy Smith : La passion du sport. Le football, le rugby et les appartenances en Europe., Observatoire des Politiques Publiques en Europe du Sud (OPPES), Montpellier : Observatoire des Politiques Publiques en Europe du Sud (OPPES) et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2002, pp. 121-122
Pérés Hubert. Andy Smith : La passion du sport. Le football, le rugby et les appartenances en Europe.. In: Pôle Sud, n°17, 2002. Religion et politique, sous la direction de David Hanley et John Loughlin. pp. 121-122.
Hubert Peres, William Genieys, Philippe Maffre, Revues espagnoles : Revista Española de Ciencia Política n° 3, octobre 2000, 4, avril 2001, Revista de Estudios Politicos, n° 109, juillet-septembre 2000, 110, octobre-décembre, 2000., Observatoire des Politiques Publiques en Europe du Sud (OPPES), Montpellier : Observatoire des Politiques Publiques en Europe du Sud (OPPES) et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2001, pp. 151-156
Genieys William, Maffre Philippe, Pérés Hubert. Revues espagnoles : Revista Española de Ciencia Política n° 3, octobre 2000, 4, avril 2001, Revista de Estudios Politicos, n° 109, juillet-septembre 2000, 110, octobre-décembre, 2000.. In: Pôle Sud, n°15, 2001. La Commission Européenne en politique(s) sous la direction de Andy Smith . pp. 151-156.