L'objectif de la thèse est d'aborder l'importance de la participation française dans les projets du plan saoudien « Vision 2030 ». Les relations entre Paris et Riyad remontent à plus de 90 ans. En 1839, la France a nommé son premier consul à Djedda. La Convention d'Al-Jazzera entre le royaume du Hedjaz, Nedjd et les territoires annexes et le gouvernement Français a été signée en 1931, une année avant la création officielle du royaume saoudien actuel en 1932. En février 1945, Riyad maintient la neutralité officielle pendant la Seconde Guerre mondiale tout en fournissant du pétrole vital à la France et aux Alliés, puis elle déclare symboliquement la guerre à l'Allemagne et au Japon. Mais, en 1956, après l'attaque de l'Égypte par la France, la Grande-Bretagne et Israël, lors de la crise de Suez, le roi saoudien Saoud bin Abdulaziz rompt les relations diplomatiques avec la France et le Royaume-Uni et suspend les expéditions de pétrole vers les deux pays. En 1967, la France condamne l'agression israélienne. Quelques années plus tard, les relations ont été normalisées et le roi Fayçal rend visite au président Charles de Gaulle à Paris. En 2018, le Prince héritier Mohammed bin Salman effectue une visite à Paris pour avoir une discussion avec Emmanuel Macron pour « construire une alliance avec les Saoudiens ». Un accord de partenariat entre Paris et Riyad est également signé pour le développement de la cité antique d'Al-Ula et sa transformation en un vaste complexe touristique.Lors de cette visite, 19 protocoles d'accord ont été signés entre des entreprises françaises et saoudiennes, pour une valeur de plus de 18 milliards de dollars dans des secteurs très divers, comme le traitement de l'eau, la pétrochimie, mais aussi le tourisme, la culture, la santé et l'agriculture. Un accord a notamment été signé entre Total et Aramco, d'une valeur de 5 milliards de dollars, qui a pour but de développer un site industriel à Jubail qui comprend déjà la plus grosse raffinerie de Total dans le monde. Neom Mégaprojet, situé au nord-ouest de l'Arabie saoudite, Oxagon, ville industrielle de Neom, qui est la plus grande structure flottante du monde, est le premier et le plus grand port entièrement automatisé et centre logistique intégré du monde. La ville flottante de 4,3 millions de mètres de large sera un centre d'innovation, rendu possible par un port automatisé intégré à un réseau de chaîne d'approvisionnement intelligent. Le développement à terre devrait être achevé en 2030, l'objectif étant que les installations de solutions logistiques de la ville soient en place en 2025. Une fois terminée, la ville accueillera certaines des entreprises les plus avant-gardistes et visionnaires du Royaume. La région NEOM a été créée par le Fonds d'Investissement Public (FIP) saoudien dans le cadre de la Vision 2030 du Royaume, qui vise à redéfinir la vie urbaine. Parsons a été sélectionné par NEOM pour fournir une assistance à la gestion du projet pour la construction d'OXAGON, le centre industriel du futur de NEOM. Al-Ula Mégaprojet, se trouve dans le nord-ouest du royaume, une zone d'importance archéologique qui pourrait être un atout majeur pour le tourisme. Le projet se déroulera en trois phases, la première étant achevée en 2023, pour un coût estimé entre 3 et 4 milliards de dollars. Il devrait être achevé en 2035 pour un coût compris entre 19 et 25 milliards de dollars, selon Amr Al Madani, PDG de la Commission royale saoudienne. Dans le cadre de la feuille de route saoudienne, cette mission d'Al-Ula est idéale pour montrer comment les futurs leaders de l'architecture en Arabie saoudite peuvent bénéficier de l'expertise française, dont celle de l'architecte Jean Nouvel, en matière de concepts et de designs, à l'heure où le pays est appelé à devenir le plus grand chantier du monde avec un investissement total de 4,13 trillions de riyals saoudiens dans des projets d'infrastructure et immobiliers.