Olivier Le Cour Grandmaison

Maître de conférences
Science politique.

Centre de Recherche Léon Duguit
  • THESE

    Les citoyennetés en révolution : 1789-1794, soutenue en 1991 à Paris 1 sous la direction de Évelyne Pisier 

  • Olivier Le Cour Grandmaison, Racismes d'État, États racistes: une brève histoire, Éditions Amsterdam, 2024, 229 p.  

    Depuis un certain nombre d’années, les procès en communautarisme puis en séparatisme se sont multipliés. Procès intentés non plus seulement par les extrêmes droites, mais aussi par des responsables politiques soi-disant modérés et des intellectuels pour disqualifier les études consacrées aux discriminations systémiques. En république, grâce au principe d’égalité, le racisme ne saurait concerner les institutions : prétendre le contraire témoignerait d’outrances inacceptables car dangereuses pour l’unité nationale. L’offensive a pris une telle ampleur qu’il fallait y apporter des réponses précises. Cet ouvrage retrace, entre autres, la genèse de deux concepts – ceux de racisme d’État et d’État raciste – dont il définit aussi les strictes conditions d’application. Soutenir, par exemple, que la xénophobie d’État affecte gravement certaines populations ne revient pas à comparer la France d’aujourd’hui à l’Afrique du Sud de l’apartheid. S’il est nécessaire de se garder de comparaisons hâtives, il est plus que jamais indispensable d’analyser les pratiques réelles, passées et présentes, des régimes dits démocratiques. Il en va de l’efficacité du combat contre tous les racismes et la xénophobie.

    Olivier Le Cour Grandmaison, Jacques Bernet, Haim Burstin, Olivier Coquard, Alain-Jacques Tornare [et alii], Paris et la Révolution: [actes du colloque de Paris I, 14-16 avril 1989], Éditions de la Sorbonne et OpenEdition, 2021  

    En avril 1989, une centaine de chercheurs se sont rencontrés à la Sorbonne pour discuter des 32 communications réunies dans ce volume sur Paris et la Révolution. Le programme qui s’orientait autour de trois axes principaux, le milieu parisien, le rôle de la capitale et les rapports de Paris avec la France révolutionnaire, a rencontré un large écho auprès des historiens français et étrangers. Loin de se cantonner dans l’histoire de la capitale, cette rencontre, tout à la fois bilan et perspective, apporte des vues neuves sur la société parisienne, sur son évolution et son rapport à la Révolution. L’étude du mouvement des hommes et la circulation des idées, souligne l’influence de Paris sous la Révolution, et son rayonnement en France et à l’étranger.

    Olivier Le Cour Grandmaison, "Ennemis mortels". Représentations de l'islam et politiques musulmanes en France à l'époque coloniale.": représentations de l'islam et politiques musulmanes en France à l'époque coloniale, la Découverte, 2020, 296 p.   

    Olivier Le Cour Grandmaison, Omar Slaouti (dir.), Racismes de France, Cairn et La Découverte, 2020, Cahiers libres, 394 p.  

    Aujourd'hui en France, des personnalités médiatiques et politiques de premier plan, jusqu'au plus haut niveau de l'État, attisent les haines et les peurs, agitant le spectre du « séparatisme » et l'épouvantail du « grand remplacement » qui menaceraient la République française « une et indivisible ». De là, la stigmatisation des Arabes, des Noirs, des musulmans, des Asiatiques, des Rroms… Qu'elles soient françaises ou étrangères, les personnes non blanches sont toujours construites comme de potentielles ennemies de l'intérieur, d'autant plus lorsqu'elles tentent de résister à ces discriminations. Cet ouvrage collectif entend déconstruire les mécanismes de racialisation qui sont aux fondements mêmes de l'État-nation et du fonctionnement de ses institutions afin de mettre au jour les liens entre les hiérarchies raciale, religieuse et culturelle établies à l'époque coloniale et celles d'aujourd'hui, à l'origine de discriminations structurelles multiples. Grâce à vingt-trois contributions d'universitaires, de journalistes et de personnalités engagées, Racismes de France démêle les amalgames, révèle les dénis grossiers de la mythologie nationale-républicaine et déploie l'argumentation de l'antiracisme politique pour, enfin, lutter efficacement contre tous les racismes

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Ennemis mortels »: Représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale, Cairn et La Découverte, 2019, Sciences humaines  

    Pour mieux comprendre la place singulière de l'islam aujourd'hui en France, cet ouvrage étudie les représentations de cette religion et des musulmans élaborées de la fin du XIXe siècle jusqu'à la guerre d'Algérie par les élites académiques, scientifiques, littéraires et politiques. S'appuyant sur des sources diverses, parfois ignorées ou négligées, Olivier Le Cour Grandmaison analyse la façon dont ces élites ont, pendant des décennies, conçu et diffusé un portrait pour le moins sombre des colonisés musulmans. Pendant qu'Ernest Renan, par exemple, soutient que l'islam « n'a été que nuisible », Guy de Maupassant se passionne pour la sexualité prétendument débridée et « contre nature » de ses adeptes. Conçues par des personnalités souvent célèbres, diffusées par des institutions prestigieuses, ces représentations sont rapidement incluses dans de multiples ouvrages de vulgarisation. Jugé rétif au progrès, le « musulman » est décrit comme un danger protéiforme et existentiel qui menace les bonnes mœurs, la sécurité sanitaire, celle des biens et des personnes, l'avenir de la nation et de la civilisation occidentale. Ces représentations éclairent également les « politiques musulmanes » mises en œuvre par la France. Enfin, comme le montre l'auteur, ce passé affecte toujours notre présent et alimente les obsessions islamophobes de beaucoup de nos contemporains

    Olivier Le Cour Grandmaison, Les citoyennetés en Révolution (1789-1794), Cairn et Presses Universitaires de France, 2016, Recherches politiques  

    Cette édition numérique a été réalisée à partir d'un support physique, parfois ancien, conservé au sein du dépôt légal de la Bibliothèque nationale de France, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l'exploitation des Livres indisponibles du XXe siècle

    Olivier Le Cour Grandmaison, L’Empire des hygiénistes. Vivre aux colonies: vivre aux colonies, Fayard, 2014, 361 p. 

    Olivier Le Cour Grandmaison, Haine(s): philosophie et politique, Cairn et P.U.F, 2014, Politique d'aujourd'hui  

    Haine, vengeance, colère, indignation, mépris.... que sont ces passions ? Quelles sont leurs origines, leurs propriétés et leurs rapports ? Quels sont les mécanismes qui déclanchent leur exacerbation et leur extension dans une collectivité ? Où puisent-elles la force qui pousse parfois ceux qui y sont soumis à de telles démesures ? Telles sont quelques unes des questions auxquelles cet ouvrage, placé sous les auspices de Spinoza, farouche adversaire de la servitude, entend répondre pour essayer de comprendre notre histoire faite de violences, massacres et génocides

    Olivier Le Cour Grandmaison, Marc Bernardot, Patrick Bruneteaux (dir.), Kritikos, Editions du croquant, 2012 

    Olivier Le Cour Grandmaison, Les constitutions françaises, Cairn et La Découverte, 2011, Repères  

    De 1789 à nos jours, l'histoire constitutionnelle française a été mouvementée. Les quinze Constitutions rédigées pendant cette période riche en coups d'État, re��volutions et changements de régimes sont reproduites dans ce livre (y compris les textes de Vichy). Certaines le son in extenso (notamment celle de la Ve République révisée pendant l'été 1995) ; pour d'autres, il s'agit d'extraits des passages les plus importants. Des chronologies et des bibliographies synthétiques aident le lecteur à comprendre ces textes constitutionnels qui sont les témoins d'une spécificité nationale sans équivalent dans aucun autre pays démocratique

    Olivier Le Cour Grandmaison, Jérôme Valluy, Gilles Lhuilier (dir.), Le retour des camps ?: Sangatte, Lampedusa, Guantanamo..., Éditions Autrement et Cairn, 2011, Frontières 

    Olivier Le Cour Grandmaison, De l'indigénat, Zones, 2010, 196 p. 

    Olivier Le Cour Grandmaison, La République impériale: politique et racisme d'État, Fayard, 2009, 401 p. 

    Olivier Le Cour Grandmaison (dir.), Douce France: rafles, rétentions, expulsions, E. du Seuil, 2009, 291 p. 

    Olivier Le Cour Grandmaison, Alain Brossat, Mathilde Girard (dir.), Immigration, rétentions, expulsions: les étrangers indésirables, Nouvelles Editions Lignes, 2008, 190 p. 

    Olivier Le Cour Grandmaison, G. Lhuilier, J. Valluy, Gilles Lhuilier, Jérôme Valluy (dir.), Le retour des camps ? Sangatte, Lampedusa, Guantanamo: Sangatte, Lampedusa, Guantanamo..., Éditions Autrement, 2007, Frontières, 210 p.   

    Olivier Le Cour Grandmaison, Coloniser, exterminer: sur la guerre et l'État colonial, Fayard, 2005, 365 p.  

    La 4e de couverture indique : "Quelles furent les spécificités des conflits coloniaux engagés par la France en Afrique du Nord et ailleurs ? Que nous apprennent les méthodes singulières - enfumades, massacres de prisonniers et de civils, razzias, destructions de cultures et de villages - couramment employées par les militaires français sur la nature de la guerre conduite pour pacifier l'ancienne Régence d'Alger ? Pourquoi de nombreuses mesures racistes et discriminatoires ont-elles été élaborées puis appliquées au cours de la conquête et de la colonisation de l'Algérie ? Comment furent-elles codifiées sous la Troisième République puis étendues aux nouveaux territoires de l'empire tels que l'Indochine, la Nouvelle-Calédonie et l'Afrique-Occidentale française ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage entend répondre. En effet, la conquête puis la colonisation difficiles et meurtrières de l'Algérie doivent être considérées comme une sorte de vaste laboratoire au sein duquel des concepts - ceux de " races inférieures ", de " vie sans valeur " et d'" espace vital ", promis à l'avenir et aux usages que l'on sait - furent forgés. De même, on découvre les origines de nouvelles techniques répressives - l'internement administratif et la responsabilité collective notamment - qui, avec le Code de l'indigénat adopté en 1881, firent de l'État colonial un état d'exception permanent. Plus tard, l'internement fut même importé en métropole pour s'appliquer, à la fin des années 1930, aux étrangers d'abord, aux communistes ensuite puis aux juifs après l'arrivée de Pétain au pouvoir. S'appuyant sur quantité de documents peu connus voire oubliés, sur la littérature aussi, cette étude originale et dédisciplinarisée éclaire d'un jour nouveau les particularités du dernier conflit qui s'est déroulé entre 1954 et 1962, mais aussi les violences extrêmes et les guerres totales qui ont ravagé le Vieux Continent au cours du XXe siècle."

    Olivier Le Cour Grandmaison, Haine(s): philosophie et politique, Presses universitaires de France, 2002, Politique d'aujourd'hui, 302 p. 

    Olivier Le Cour Grandmaison (dir.), Faut-il avoir la haine ?, L'Harmattan, 2001, Le Forum-IRTS de Lorraine, 129 p.   

    Olivier Le Cour Grandmaison (dir.), Le 17 octobre 1961: un crime d'Etat à Paris, la Dispute, 2001, 282 p.   

    Olivier Le Cour Grandmaison, Les constitutions françaises, Éditions la Découverte, 1996, Repères, 124 p.   

    Olivier Le Cour Grandmaison, Catherine Wihtol de Wenden (dir.), Les étrangers dans la cité: expériences européennes, Éditions la Découverte, 1993, Textes à l'appui ( Série Histoire contemporaine ), 212 p.   

    Olivier Le Cour Grandmaison, Les citoyennetés en révolution: 1789-1794, Presses universitaires de France, 1992, Recherches politiques, 313 p.   

    Olivier Le Cour Grandmaison, Les Citoyennetés dans la Révolution française (1789-1791) ou la fabrication du sujet politique, sn, 1986 

  • Olivier Le Cour Grandmaison, « Introduction », L'Empire des hygiénistes. Vivre aux colonies, 2014   

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Du Droit colonial : quand l’exception devient la règle », in Ronan Le Coadic (dir.), De la domination à la reconnaissance : Antilles, Afrique et Bretagne, Presses universitaires de Rennes, 2013, pp. 19-33 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Colonies », in sous la dir. de St. Rials (dir.), Dictionnaire des Droits de l'homme, PUF, 2008 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « The Exception and the Rule : On French Colonial Law », in G. Tarabout & R. Sanabir (dir.), Conflict, Power and the Lanscape of Constitutionalism, Routledge, New Delhi, 2007, pp. 27-49 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Sur une colonisation prétendument positive », Histoires coloniales. Héritages et transmission, Paris, BPI, 2007, pp. 83-92 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Sur la réhabilitation du passé colonial de la France », La fracture coloniales, La Découverte, 2005, pp. 121-128 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Haine, humilité, haine de soi », Haine, haine de soi, haine dans la culture, PUF, 2005, pp. 45-58 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Conquête de l'Algérie : la guerre totale », Le massacre, objet d'histoire, Gallimard, 2005, pp. 253-274 

  • Olivier Le Cour Grandmaison, « Ernest Renan : penseur de l'impérialisme français et de la République coloniale », Droits : Revue française de théorie juridique, 2018, n°67, pp. 49-63 

    Olivier Le Cour Grandmaison, Olivier Le Cour Grandmaison, « Colonisés-immigrés et  périls migratoires  : origines et permanence du racisme et d’une xénophobie d’Etat (1924-2007) », 2008  

    Ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du Codéveloppement, Birce Hortefeux Immigrés, « clandestins », « flux migratoires » et menaces diverses supposées peser sur la France en raison de la présence de « trop nombreux étrangers » que l’on dit mal intégrés à la société : vieille est cette antienne . En mai 2007, c’est elle qui a justifié la création, sans précédent connu, d’un ministère ad hoc doté de compétences multiples qui vont de la « gestion » de l’immigr...

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Passé colonial et identité nationale : sur la rhétorique de N. Sarkozy », Lignes, 2008, n°25, pp. 150-159 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « De l'Etat impérial républicain : origines et développement », Droits : Revue française de théorie juridique, 2008 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Colonisés-immigrés et “périls migratoires” : origines et permanence du racisme et d'une xénophobie d'Etat (1924-2007) », Cultures & conflits, 2008 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Colonisés-immigrés, “clandestins” et “périls migratoires” », Rue Descartes, 2007, n°58, pp. 120-125 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Les colonies, la loi, les juristes », Droits : Revue française de théorie juridique, 2006, n°43, pp. 123-139 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Droits de l'homme, Loi(s) et colonies », Droits : Revue française de théorie juridique, 2006, n°43, pp. 141-163 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « L'exception et la règle : sur le droit colonial français », Rawafid, (Tunisie) Revue de l'Institut supérieur d'histoire du mouvement national, 2006, n°11, pp. 57-67 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Passé colonial, histoire et guerre des mémoires. », Multitudes, 2006, n°26, pp. 143-154 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « F. Engels et K. Marx : le colonialisme au service de l'Histoire universelle », Contretemps: revue de critique communiste, 2003, n°8, pp. 174-184 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Guerre coloniale : guerre totale ? Brèves remarques sur la conquête de l'Algérie », Drôle d'Epoque , 2003, n°12, pp. 59-73 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Les non-citoyens dans la Révolution », 1989, pp. 19-32    

    Olivier Le Cour Grandmaison, Non-citizens in the French Revolution Several weeks after having adopted the Declaration of the Rights of Man and Citizen, the delegates to the constitutional convention legislated political inequality on the basis of taxes and property. Citizenship defined in this way excluded a number of social categories including « passive citizens » and black people. Tension between proclaimed principles and this legislation bears examination. Who were the « passive citizens », and why were they denied certain civil rights ? And why, in the very « tristes tropiques », was the institution of slavery maintained until 4 February 1794.

    Olivier Le Cour Grandmaison, « La citoyenneté à l’époque de la Constituante », 1987, pp. 248-265    

    Si la Révolution Française (1789-1791) n’a cessé d’être un objet de débats et d’interrogations, il est pourtant un domaine qui a longtemps échappé aux regards portés sur cet événement : C’est celui de la citoyenneté. Tenter de combler cette lacune, telle était notre volonté en mettant en évidence la logique essentielle des révolutionnaires de ces temps : On ne peut-être acteur de la Cité du simple fait que l’on est homme ; encore faut-il le devenir grâce à un processus complexe de fabrication au sortir duquel le sujet pourra jouir des droits politiques. A quelles conditions cet octroi est-il réalisable ? C'est ce que nous avons cherché à déterminer en étudiant les figures multiples des citoyens.

  • Olivier Le Cour Grandmaison, Georges Navet (Dir.), La Cité dans le conflit, Collection Forum de l'IFRAS, 1997, Paris : Editions rationalistes et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1999, pp. 129-131    

    Le Cour Grandmaison Olivier. Georges Navet (Dir.), La Cité dans le conflit, Collection Forum de l'IFRAS, 1997. In: Raison présente, n°129, 1er trimestre 1999. Négritude, créolité, métissage. pp. 129-131.

  • Olivier Le Cour Grandmaison, « Des mots de la colonisation : ruptures ou continuités ? », le 10 octobre 2023  

    Ateliers de droit colonial organisés par le MASTER Anthropologie Juridique et Conflictualité, OMIJ, GEOLAB Université de Limoges sous la direction scientifique de Monica Cardillo, Maître de conférences en Histoire du droit, Codirectrice du Master Anthropologie Juridique et Conflictualité et Dominique Taurisson-Mouret, Ingénieure de recherche CNRS, GEOLAB UMR 6042 en partenariat avec l’Académie des sciences d’outre-mer

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Impérialisme (2/3) », le 08 septembre 2017  

    Deuxième journée du cycle consacré au thème de l'impérialisme organisé par Dogma, l'Institut pour l’étude des disciplines dogmatiques et l’histoire générale des formes de l’Université Paris II Panthéon-Assas

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Origines et développement du darwinisme impérial : le cas français », Journée d'étude « Le politique : formes, figures et forces », Paris, le 27 avril 2006 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Sur quelques représentations de l'Islam en Algérie : permanences et évolutions », Colloque International Alger-Paris 1830, le 22 novembre 2007 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Participation à la table ronde animée par R. Cayrol « Opinions publiques : actrices ou alibis. » », Regards croisés sur les politiques françaises d'immigration, le 20 septembre 2007 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Brutalization and the Colonial State in the French Algeria (1830-1962). », Racing the Republic : Ethnicity and Inequality in France, in America and World perspective, University of California, Berkeley, le 07 septembre 2007 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Des sciences coloniales au droit colonial », Dénis historiques et travail de mémoire, le 01 décembre 2006 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Remarques sur un droit oublié : le droit colonial », Mémorial de l'Outre-mer ou Historial du colonialisme ?, Faculté St-Charles-Marseille, le 21 octobre 2006 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Remarques sur une prétendue « guerre des mémoires. » », Le Pari(s) du vivre-ensemble, Paris, le 21 mars 2006 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Sur la guerre et l'Etat colonial" », Lyon, le 16 mars 2006 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Guerres, guerres coloniales et guerres totales" », Séminaire de philosophie politique, Lyon, le 04 janvier 2006 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Sur une colonisation prétendument positive". », Colloque: "histoire coloniale: héritages et transmisssions"., Paris, le 18 novembre 2005 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « Participation à une table ronde" Yves Benot: historien des luttes coloniales". », Association pour l'étude de la colonisation européenne et l'ACHAC., Paris, le 01 octobre 2005 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Droit colonial et racisme d'Etat" », Les Colonies, la Loi, les Juristes, Paris, le 08 juillet 2005 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "De la guerre coloniale à la guerre civile de juin 1848". », Colloque international Polemos/Stasis, Taipeh China (CN), le 22 juin 2005 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Machiavel: religion et liberté" », Séminaire de philosophie de l'Université de Taichung, Taiwan, le 21 juin 2005 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Coloniser. Exterminer. Sur la guerre et l'Etat colonial" », Séminaire de J-F Bayard, le 31 mai 2005 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "De l'humilité à la haine de soi". », Colloque Haine de soi, haine de l'autre, haine dans la culture.Organisé par la Société Psychanalytique de Paris., Paris, le 27 novembre 2004 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "L'internement administratif: histoire, diffusion et banalisation d'une technique répressive". », Colloque international: Des zones d'attente aux camps: Sangatte, Lampedusa, Guantanamo., Paris, le 03 juin 2004 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Sauvages et barbares: animalisation et bestialisation". », Colloque: "Rwanda 1994: la République française et le génocide"., Paris, le 27 mars 2004 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Penser les haines. Avec Spinoza" », Séminaire (Maîtrise et DEA) de philosophie de l'Université de Picardie, amiens, le 17 mars 2004 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "L'Etat colonial; un état d'exception permanent" », Séminaire du Centre de Sociologie des Pratiques et des Représentations Politiques, le 07 janvier 2004 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Haine(s). Philosophie et politique" », Samedi autour d'un livre, le 15 novembre 2003 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Faire mourir pour faire vivre: génocide et espace vital (Algérie 1846-1895)" », Séminaire "Biopolitiques", le 13 novembre 2003 

    Olivier Le Cour Grandmaison, « "Les mutations des discours racistes au XIX eme siècle: le cas des Arabes d'Algérie" », Lyon, le 14 mars 2003 

  • Olivier Le Cour Grandmaison, Racisme colonial, racisme d’Etat : origines et continuités 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Charles Soh Mouafo, La réclamation de la nationalité française par les ressortissants des anciennes colonies : les cas du Sénégal et de l'Algerie, thèse soutenue en 2020 à université ParisSaclay, membres du jury : Éric de Mari (Rapp.), Catherine Wihtol de Wenden (Rapp.), Claire Brice-Delajoux et Catherine Teitgen-Colly    

    La colonisation française a été marquée par la distinction entre le colonisateur et le colonisé. Cette distinction est fortement influencée par le droit de la nationalité. ce dernier met en évidence les notions de sujet français et citoyen français. Tous sont de nationalité française, mais pour les sujets français, la nationalité française est vidée d'une partie de son sens et ils sont donc privés de citoyenneté. Des mécanismes sont mis sur pied pour leur permettre d'accéder à la citoyenneté française. Cette accession à la citoyenneté française est considérée comme une récompense à l'assimilation au mode de vie français.Cette distinction est entretenue tout au long de la colonisation, à des degrés différents selon les territoires. En Algérie, alors que la distinction vis à vis de l'accession à la citoyenneté française est faite entre les musulmans et les juifs, au Sénégal cette distinction est faite entre les territoires et non les personnes.A partir de 1946, tous les sujets français accèdent à la citoyenneté. Dès lors, la distinction entre sujet français et citoyen français n'a plus d'intérêt. Pour autant, la distinction entre ces deux catégories de personnes ne disparaît pas. Elle se déplace sur le seul terrain de la citoyenneté. on distingue désormais les citoyens de statut civil de droit commun et les citoyens de statut civil de droit local.C'est sur la base de cette distinction et sur celle de l'origine des personnes que la nationalité française sera maintenue ou pas à l'indépendance de l'Algérie et du Sénégal.L'indépendance de ces anciens territoires français a soulevé un problème de nationalité, qui a été résolu unilatéralement par la France, par le biais de deux textes majeurs; qui fondent la réclamation judiciaire de la nationalité française par les anciens colonisés. Un contentieux important de réclamation de la nationalité française est introduit par les ressortissants de ces territoires.

    Monique Dzikang, l'immigration camerounaise en Europe , thèse en cours depuis 2018  

    Le monde connaît actuellement un accroissement du phénomène migratoire. On assiste à une évolution progressive du nombre de migrants internationaux. D'après l'Organisation des nations unies, en 2017, le monde en comptait 258 millions, soit environ 3,4 % de la population mondiale. Parmi ceux-ci, 38 millions étaient originaires des pays d'Afrique. Le nombre de migrants internationaux est ainsi passé de 220 à 248 millions entre 2010 et 2015 (+2,4 % par an en moyenne). Au Cameroun, ce phénomène n'est pas resté en marge. Selon les données publiées par la Banque mondiale, le nombre de migrants camerounais est passé de 175 430 en 1960 à 381 984 en 2015 (+2,1 % par an en moyenne). Dans un contexte marqué par une forte croissance du phénomène migratoire dans le monde en général et en Europe en particulier, nous portons notre attention sur l'immigration camerounaise en France, en Grande Bretagne et en Belgique. Le départ de leur pays de la plupart des migrants qui arrivent en territoire européen est principalement motivé et provoqué par la guerre ou les conflits qui les obligent à quitter, c'est le cas des Syriens, des Afghans, des Pakistanais, des Libyens, des Érythréens, des Congolais, etc. Mais, nous avons constaté que le nombre de migrants camerounais ne cesse d'augmenter en Europe, bien que le Cameroun ne soit pas en guerre et ne connaît des troubles sociaux que depuis quelques années. Cela suscite en nous des interrogations sur les déterminants de l'émigration camerounaise. Autrement dit, l'immigration camerounaise en Europe est-elle un phénomène de société ou de nécessité ? Quels sont les motivations et les facteurs de l'émigration camerounaise en Europe ? Et quelles en sont les conséquences pour le Cameroun et les pays d'accueil ? Nous voulons, à travers une étude empirique basée sur une analyse quantitative et qualitative, essayer de trouver des réponses à ces questions. À cet effet, nous allons effectuer des enquêtes tant auprès des migrants dans les pays d'accueil qu'auprès des candidats ou ex-candidats à l'émigration au Cameroun.

  • Malek Bouyahia, Altérités coloniales et identité indigène à l'aulne du discours hygiéniste au XIXe siècle, thèse soutenue en 2021 à Paris 8 sous la direction de Jane Freedman, membres du jury : Judith Surkis (Rapp.), Delphine Peiretti-Courtis  

    Cette thèse montre les mécanismes par lesquels les identités coloniales vont se constituer en partant de l'hypothèse que l'infériorisation des autochtones a servi de référent et de cadre à la construction d’un soi européen. Celui-ci est défini comme supposément homogène en face d’une altérité indigène conçue elle aussi comme monolithique. Il s'agit de repérer les modalités mises en œuvre par le discours colonial pour produire cette altérité dépréciée qui visait à asseoir la domination coloniale. La pratique médicale va accompagner la politique d’annexion dans son élan « civilisationnel » et, en tant que tel, devenir un moyen indispensable pour asseoir une domination raciale de la colonie. Le discours hygiéniste, porteur d’une haute idée de la science et du progrès, ne sera pas uniquement l’alibi de la progression de la colonisation. Il sera aussi le lieu où la représentation de l’altérité indigène prendra sens et acquerra une signification effective. Ce discours d’une science qui déborde le cadre scientifique, en se faisant récit parfois littéraire et fictif, contribuera dans une grande part à modeler des catégories réelles dont l’idéologie coloniale se saisira. Il participera aussi à rendre concevable la mise en place du code de l’indigénat qui sera une entorse au contrat social que la Troisième République tentera de mettre en place. Ce code, qui faisait des autochtones des êtres diminués et incapables d’assimiler les idéaux du progrès, inscrivait l’exception raciale comme fondement des relations coloniales.

    Fertiana Santy, Representation of Muslim women in French jurisprudence : critical discourse analysis, thèse soutenue en 2019 à AixMarseille sous la direction de Raphaël Liogier, membres du jury : Valentine Zuber (Rapp.), Haoues Seniguer  

    Les questions du laïcisme et de l’égalitarisme se trouvent être en contradiction dans la société française d’aujourd’hui. On pourrait légitimement avancer que, les minorités musulmanes, peuvent y être confrontées à des discriminations religieuses, sociales et économiques. Cet état de fait a affecté de façon démesurée les musulmanes qui portent des attributs religieux ou des vêtements à caractère religieux, donnant ainsi lieu à une série de litiges juridiques dans le contexte des lois laïques et de la laïcité française.Cette recherche porte sur les discours de la jurisprudence française à travers l’analyse de décisions juridiques s’appliquant à des musulmanes devant les cours suprêmes nationales (Cour de Cassation et Conseil d’État). Afin de disséquer plus finement le problème, la thèse comporte deux études de cas, communément appelés l’affaire Baby-Loup et l’affaire du burkini.Cette étude s’inscrit principalement dans le cadre théorique de l’ACD, avec une analyse secondaire reposant sur la théorie du constructionnisme social. L'analyse corrobore la conclusion selon laquelle les jurisprudences soulèvent des questions de nature sociopolitique sur le pouvoir de l'idéologie dominante présente au sein des institutions juridiques et sur la façon dont elles influencent la représentation des musulmanes en France. En dépit de jugements divergents, l’ACD révèle que les discours juridiques soutiennent également l’idée d’une inégalité de traitement envers elles, en tant que citoyennes « non préférées », constituant, de fait, un fardeau pour une société majoritairement libérale et laïque, renforçant ainsi leur vulnérabilité et exacerbant l’inégalité globale.

    Nassim Majidi, Managing migration remotely : return, reintegration and rebordering in Afghanistan, thèse soutenue en 2016 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Catherine Wihtol de Wenden, membres du jury : Russell King (Rapp.), Rony Brauman, Michel Foucher et Barbara E. Harrell-Bond  

    Les politiques migratoires dites ‘de retour’ sont utilisées par les Etats pour gérer les questions migratoires. Leur hypothèse est que les populations migrantes – qu’elles soient composées de réfugiés, de demandeurs d’asile en échec, ou de migrants économiques – peuvent et doivent retourner dans leur pays d’origine. Ce retour est censé s’effectuer de manière volontaire ou forcée, avec ou sans assistance, afin que les migrants reprennent le cours de leurs vies dans leurs sociétés d’origine et soient dissuadés de reprendre la route de la migration. La finalité de ces politiques est double : le retour et le développement, afin de faciliter les conditions d’entrée, la réintégration, et d’ancrer les migrants durablement dans leur société et pays d’origine. Si ces approches ont été privilégiées dans les efforts Nord-Sud et Sud-Sud de la régulation des flux migratoires, une question s’impose : quelles sont leurs conséquences réelles et indirectes ? En s’appuyant sur le cas Afghan entre 2008 et 2015, cette thèse s’interroge sur la place et le rôle des différents acteurs : les Etats (pays d’origine, de transit, de destination), les organisations internationales (UNHCR, IOM), les organisations non-gouvernementales, la société afghane, et, finalement, les migrants eux-mêmes. Dans cette fabrique, cette machinerie du retour, quels sont les intérêts et enjeux pour chacun de ces acteurs ? Quelles nouvelles frontières contribue-t-elle à faire émerger ? La mécanique des problèmes et des solutions doit ici être déconstruite pour mieux saisir comment les politiques et programmes ont profondément redéfini la place de la société afghane et des individus qui la composent.