Pierre Piazza

Maître de conférences
Science politique.
Sciences Po Saint-Germain-en-Laye

Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales
Laboratoire d'Études Juridiques et Politiques
  • THESE

    La carte nationale d'identité : enjeux étatiques et identitaires, soutenue en 2002 à Paris 1 sous la direction de Philippe Braud 

  • Pierre Piazza, Meurtres à la une: le quotidien du crime à Paris en 1900, éditions de La Martinière, 2023, 247 p. 

    Pierre Piazza, Histoire de la carte nationale d'identité, Odile Jacob et Cairn, 2021, Hors collection  

    Quand est apparue la carte d'identité ? Quelles logiques ont présidé à sa création et à ses évolutions ? Quels furent depuis le XIXe siècle les réactions, les débats et les multiples formes de résistance face aux entreprises d'encartement envisagées ou conduites par les pouvoirs publics ? Pierre Piazza, s'appuyant sur de nombreuses sources inédites, cerne, dans une perspective historique, les enjeux qui ont accompagné l'instauration de ce document aussi familier qu'essentiel et sa progressive généralisation en France. L'analyse accorde notamment une large place à la période 1940-1944 et révèle des aspects méconnus et troublants du régime de Vichy. Un regard inédit pour mieux comprendre nombre de problématiques au cœur des débats sur la citoyenneté, la sécurité

    Pierre Piazza, Richard Marlet, La science à la poursuite du crime: d'Alphonse Bertilllon aux experts d'aujourd'hui, Éditions de La Martinière, 2019, 335 p.  

    À partir de la fin du XIXe siècle, sous les combles du palais de justice de Paris, Alphonse Bertillon – chef du service de l'identité judiciaire – pose les fondements d'une nouvelle logique policière à partir de l'exploitation méthodique d'indices infinitésimaux. Il vise ainsi à faire tomber de son trône la reine des preuves : les aveux. De l'identification des récidivistes au traitement de la scène de crime, ce pionnier oriente les forces de l'ordre vers la " modernité " et n'aura de cesse d'ouvrir de nouveaux champs d'investigation. Une très riche iconographie émanant notamment des archives de la préfecture de Police, de fonds privés et des laboratoires de la police et de la gendarmerie nationales illustre la guerre que n'a cessé depuis lors de mener " la science contre le crime ". Au fil des pages sont évoquées et illustrées de très nombreuses affaires qui ont fait la une des quotidiens : les attentats anarchistes de la Belle Époque, la bande à Bonnot, le procès d'Alfred Dreyfus, le crime de l'impasse Ronsin ou, plus près de nous, l'affaire Grégory, les tueurs en série Thierry Paulin, Denis Waxin et Guy Georges, la petite martyre de l'A10... Sous le regard croisé du chercheur en sciences sociales et du policier spécialiste de la police technique et scientifique, l'ouvrage montre comment, peu à peu, les " hommes en blanc " ont investi la scène de crime, ont appris à faire parler la matière en observant au-delà du visible et en pénétrant au cœur de la cellule.

    Pierre Piazza, Aux origines de la police scientifique: Alphonse Bertillon, précurseur de la science du crime, Cairn et Éditions Karthala, 2018, Hommes et sociétés  

    Photographies face/profil, signalements descriptifs, fichiers, expertises, exploitation de marques, de traces et d'indices matériels les plus infimes... A partir de la fin du XIXe siècle, les forces de l'ordre commencent de plus en plus systématiquement à recourir à de nouvelles techniques et à la science afin de rendre plus efficaces leurs méthodes et leurs investigations. Alphonse Bertillon - qui deviendra le premier directeur du service de l'Identité judiciaire de la Préfecture de police de Paris - joue un rôle clef dans ce processus. Dix chapitres thématiques exposent et analysent ici le caractère capital de ses apports tant dans le développement de pratiques rationnelles d'identification des personnes qu'en matière de criminalistique. L'ouvrage éclaire aussi les multiples enjeux auxquels renvoie alors ce basculement décisif de la police vers la voie des applications scientifiques, notamment à travers la mise en valeur d'une riche iconographie composée de plus de 150 documents d'époque originaux. Ont contribué à cet ouvrage : Pierre Piazza, Martine Kaluszynski, Stéphanie Sotteau Soualle, Stéphanie Solinas, Laurent L?pez, Jean-Marc Berlière, Marc Renneville, Jean-Lucien Sanchez, Bruno Bertherat, Teresa Castro, Emmanuel Filhol, Ilsen About, Diego Galeano, Mercedes García Ferrarri, Yann Philippe, Roger Mansuy et Laurent Mazliak

    Pierre Piazza, Un œil sur le crime, OREP éditions, 2016, 79 p.   

    Pierre Piazza, Jean-Claude Vitran, Christian Aghroum, Michel Aleverganti, Laurent Bonelli, Ayşe Ceyhan, Vincent Denis, Vincent Dufief, Sébastien-Yves Laurent, Sylvia Preuss-Laussinotte, Thierry Rousselin, Jérôme Thorel, Anastassia Tsoukala (dir.), Identification et surveillance des individus, Éditions de la Bibliothèque publique d’information et OpenEdition, 2014, Paroles en réseau  

    « Big Brother is watching you ! » Cet avertissement placardé sur les murs de la cité imaginaire d'Océania dans le roman 1984 de Georges Orwell peut-il s'appliquer à nos sociétés contemporaines ? Passeport biométrique, fichage informatisé des individus, multiplication des caméras de surveillance, utilisation de puce dans des objets de la vie quotidienne, ou pour suivre les criminels en liberté surveillée, les mesures d'identification, de fichage et de surveillance des individus par des techniques de plus en plus sophistiquées se multiplient. Justifiés par la lutte contre le terrorisme, le crime organisé ou l'immigration clandestine, mais aussi par la volonté de mettre en place de nouveaux services, ces processus suscitent des réactions contrastées, entre enthousiasme face aux avancées technologiques et inquiétude à l'idée des dérives possibles. L'État ou d’autres institutions publiques ou privées ont toujours cherché à identifier et à surveiller les citoyens. Cependant, avec la mondialisation, et le développement des transports et des technologies de l’information et de la communication, on assiste, depuis une trentaine d’années, à des changements très profonds dans ces domaines, accélérés par les attentats de cette dernière décennie dans le monde. Nécessaires du fait de l’ampleur des dangers menaçant les sociétés démocratiques pour certains, ces évolutions apparaissent pour d’autres comme le prélude à l’instauration d’une société totalitaire. Elles appellent en tous cas le débat : Quels sont les enjeux politiques, philosophiques, sociaux, économiques, juridiques, etc. de l’identification et de la surveillance des personnes à l’échelle nationale et internationale ? Quelle est leur efficacité contre les dangers dont elles sont censées nous protéger ? Surtout, quelles sont, dans nos démocraties, les garanties qui peuvent être apportés pour les libertés et les droits des individus ?

    Pierre Piazza, Ayşe Ceyhan (dir.), L'identification biométrique: champs, acteurs, enjeux et controverses, Éditions de la Maison des sciences de l’homme et OpenEdition, 2013, Collection PraTICs  

    Depuis quelques années, tant au niveau national que transnational, la biométrie s’impose comme une technologie privilégiée d’identification des personnes. En effet, elle fait l’objet d’un essor considérable dans la sphère domestique, dans les établissements scolaires, dans les entreprises, dans le champ de la sécurité, etc. Ce phénomène soulève une profusion de nouveaux enjeux. De quelle manière appréhender la biométrie au regard de l’histoire longue des procédures visant à déterminer et fixer la singularité de chacun ? Comment les dispositifs biométriques fonctionnent-ils ? Quelles populations prennent-ils prioritairement pour cible ? Comment la biométrie affecte-t-elle la notion d’identité individuelle et le statut conféré au corps humain ? Constitue-t-elle une menace pour la vie privée et les droits fondamentaux ? À quels enjeux économiques renvoie-t-elle ? Dans quelle mesure son utilisation transforme-t-elle les logiques à l’œuvre dans l’univers policier ? Pourquoi certains l’acceptent-ils sans rechigner tandis que d’autres s’y opposent avec virulence en pointant les graves dangers dont elle serait porteuse ? Ce sont quelques-unes des questions passionnantes auxquelles s’intéressent les nombreuses contributions ici rassemblées. Croisant les regards de chercheurs issus de pays et de disciplines différentes (histoire, droit, science politique, anthropologie, philosophie, etc.) et ceux d’acteurs en prise directe avec certains aspects de la biométrie du fait des fonctions qu’ils exercent, cet ouvrage collectif s’impose comme incontournable pour tous ceux qui sont désireux de mieux comprendre la complexité d’un sujet au cœur de l’actualité n’ayant pourtant jusqu’alors été que très peu étudié.

    Pierre Piazza, Ayşe Ceyhan (dir.), L'identification biométrique: champs, acteurs, enjeux et controverses, Éd. de la Maison des sciences de l'homme, 2011, Collection PraTICs, 454 p.  

    La 4e de couverture indique : "Depuis quelques années, tant au niveau national que transnational, la biométrie s'impose comme une technologie privilégiée d'identification des personnes. En effet, elle fait l'objet d'un essor considérable dans la sphère domestique, dans les établissements scolaires, dans les entreprises, dans le champ de la sécurité, etc. Ce phénomène soulève une profusion de nouveaux enjeux. De quelle manière appréhender la biométrie au regard de l'histoire longue des procédures visant à déterminer et fixer la singularité de chacun ? Comment les dispositifs biométriques fonctionnent-ils ? Quelles populations prennent-ils prioritairement pour cible ? Comment la biométrie affecte-t-elle la notion d'identité individuelle et le statut conféré au corps humain ? Constitue-t-elle une menace pour la vie privée et les droits fondamentaux ? A quels enjeux économiques renvoie-t-elle ? Dans quelle mesure son utilisation transforme-t-elle les logiques à l'oeuvre dans l'univers policier ? Pourquoi certains l'accepte-t-ils sans rechigner tandis que d'autres s'y opposent avec virulence en pointant les graves dangers dont elle serait porteuse ? Ce sont quelques-unes des questions passionnantes auxquels s'intéressent les nombreuses contributions ici rassemblées. Croisant les regards de chercheurs issus de pays et de disciplines différentes (histoire, droit, science politique, anthropologie, philosophie, etc.) et ceux d'acteurs en prise directe avec certains aspects de la biométrie du fait des fonctions qu'ils exercent, cet ouvrage collectif s'impose comme incontournable pour tous ceux qui sont désireux de mieux comprendre la complexité d'un sujet au cœur de l'actualité n'ayant pourtant jusqu'alors été que très peu étudié."

    Pierre Piazza (dir.), Aux origines de la police scientifique: Alphonse Bertillon, précurseur de la science du crime, Karthala et Cyberlibris, 2011, 383 p. 

    Pierre Piazza, Xavier Crettiez (dir.), Du papier à la biométrie: identifier les individus, Sciences po, les presses, 2006, Collection académique, 331 p. 

    Pierre Piazza, Histoire de la carte nationale d'identité, Odile Jacob, 2004, 462 p. 

  • Pierre Piazza, préfacier , Police et identification: enjeux, pratiques, techniques, INHES, 2005, 399 p. 

  • Pierre Piazza, Xavier Crettiez, « Iconographies rebelles », 2013  

    Si pour certains les inscriptions murales dans les grandes agglomérations traduisent un simple besoin d’embellir, pour d’autres un désir de subvertir, quelques régions ou pays connaissent un usage nettement plus immédiatement idéologique des façades urbaines. L’iconographie et l’écriture sauvage ont ainsi fleuri lors des printemps arabes, pérennisant une pratique de la contestation que les caméras du monde entier ont subitement mise en lumière . Ailleurs, comme en Irlande du Nord, au Pays Bas...

    Pierre Piazza, Xavier Crettiez, « Sociologie d’une conversation silencieuse », 2013  

    Mener une étude sur le nationalisme contestataire en Corse n’est pas sans présenter de sérieuses difficultés. On pourra parler de terrain glissant ou difficile , selon l’axe que l’on privilégie. Aux problèmes consubstantiels à toute zone de conflit s’ajoutent, concernant le choix d’une analyse du traitement iconographique de ce nationalisme militant, des obstacles d’ordre plus pragmatique qui rendent malaisée l’obtention d’un corpus d’étude . Comment appréhender des traces iconographiques par...

    Pierre Piazza, « Logiques et ressorts de l’iconographie anti-biométrique en France », 2013  

    La problématique de l’identification des personnes renvoie à des enjeux de lutte de pouvoir  entre des autorités soucieuses d’assigner des identités pour des raisons et selon des logiques qui leur sont propres et des individus ne percevant pas nécessairement ce processus comme une évidence ainsi qu’en attestent à travers l’histoire de nombreux phénomènes de refus, de contestation ou de contournement  des normes, procédures, outils et dispositifs diffusés par la puissance publique. Ces dernièr...

    Pierre Piazza, Alex Türk, « La difficile quête d’un équilibre entre impératifs de sécurité publique et protection de la vie privée », 2009  

    C&C : Selon vous, quelles sont les raisons qui expliquent actuellement l’amplification et l’accélération du processus de collecte, de circulation et d’échange de données personnelles à l’échelon transnational ? Alex Türk :Ce développement massif des échanges d’information m’apparaît tout d’abord lié aux avancées du progrès technologique. En matière informatique, cette accélération se traduit par des capacités grandissantes de collecte et de stockage de données personnelles, elles-mêmes de plu...

    Pierre Piazza, « Les machines à sous en France : orientations étatiques et addiction au jeu », Psychotropes , 2008, n° 13, pp. 117-152    

    RésuméEn 1987, l’État a autorisé en France l’exploitation des machines à sous dans les casinos. Cette décision a modifié en profondeur le fonctionnement de ces établissements de jeux. Parallèlement, l’extension du parc de ces machines a favorisé l’essor du phénomène de l’addiction au jeu. Cet article s’intéresse aux enjeux sociaux, économiques, technologiques et politiques au cœur de l’ambiguïté qui caractérise l’évolution des choix des pouvoirs publics. Oscillant depuis la fin des années 1970 entre tolérance et prohibition, ils ont finalement conduit à accroître significativement l’offre de jeu légale sur le territoire, alors que la nature des réponses publiques tardives apportées au jeu compulsif met toujours actuellement en évidence l’inexistence d’un véritable traitement coordonné de ce problème à l’échelon gouvernemental.

    Pierre Piazza, Laurent Laniel, « Une carte nationale d’identité biométrique pour les Britanniques : l’antiterrorisme au cœur des discours de justification », 2006  

    En Grande-Bretagne, comme dans d’autres pays de Common Law, du fait de la tradition du droit non écrit, toute tentative d’assignation identitaire par l’Etat est historiquement assimilée à une entreprise tyrannique . Lorsque les Britanniques se sont effectivement retrouvés encartés, ce ne fut que pour cause de Seconde Guerre mondiale, période de restriction des libertés et de rationnement alimentaire . Pourtant, à la suite des attentats du 11 septembre 2001, le gouvernement du Royaume-Uni a d...

  • Pierre Piazza, « Humanités numériques et histoire de la justice », le 19 octobre 2017  

    Le CLAMOR organise la première édition de ses journées d’étude

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