Pierre Piazza, Meurtres à la une: le quotidien du crime à Paris en 1900, éditions de La Martinière, 2023, 247 p.
Pierre Piazza, Histoire de la carte nationale d'identité, Odile Jacob et Cairn, 2021, 462 p.
Quand est apparue la carte d'identité ? Quelles logiques ont présidé à sa création et à ses évolutions ? Quels furent depuis le XIXe siècle les réactions, les débats et les multiples formes de résistance face aux entreprises d'encartement envisagées ou conduites par les pouvoirs publics ? Pierre Piazza, s'appuyant sur de nombreuses sources inédites, cerne, dans une perspective historique, les enjeux qui ont accompagné l'instauration de ce document aussi familier qu'essentiel et sa progressive généralisation en France. L'analyse accorde notamment une large place à la période 1940-1944 et révèle des aspects méconnus et troublants du régime de Vichy. Un regard inédit pour mieux comprendre nombre de problématiques au cœur des débats sur la citoyenneté, la sécurité
Pierre Piazza, Pierre-Antoine Chardel, Zygmunt Bauman, Annie Blandin, Hubert Bouchet [et alii], Politiques sécuritaires et surveillance numérique, CNRS Éditions, CNRS éd. et OpenEdition, 2019, 215 p.
Les politiques sécuritaires sont aujourd'hui amplement privilégiées dans l'organisation de nos sociétés. Au nom de la lutte anti-terroriste, on voit se mettre en place des formes de surveillance de plus en plus sophistiquées. Par la traçabilité que les technologies numériques rendent possible (celle des puces RFID ou des multiples objets connectés), nous sommes susceptibles d'être surveillés dans la plupart des moments de notre vie. Le présent ouvrage interroge l'intensification des politiques sécuritaires dans les sociétés démocratiques en mettant en évidence le risque majeur qu'elle constitue pour nos équilibres politiques, sociaux et existentiels. Car si au nom de la sécurité, nous acceptons d'être de plus en plus surveillés, c'est en négligeant le fait que nous avons besoin de confiance, d'autonomie et de liberté pour nous inscrire solidement dans le monde. Pourquoi semblons-nous faire preuve si massivement d'une telle négligence ?
Pierre Piazza, Isabelle Sommier, Claire Andrieu, Christian Le Bart, Pierre-Yves Baudot [et alii], Les dimensions émotionnelles du politique: chemins de traverse avec Philippe Braud, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2019
Pierre Piazza, Richard Marlet, La science à la poursuite du crime: d'Alphonse Bertilllon aux experts d'aujourd'hui, Éditions de La Martinière, 2019, 335 p.
À partir de la fin du XIXe siècle, sous les combles du palais de justice de Paris, Alphonse Bertillon – chef du service de l'identité judiciaire – pose les fondements d'une nouvelle logique policière à partir de l'exploitation méthodique d'indices infinitésimaux. Il vise ainsi à faire tomber de son trône la reine des preuves : les aveux. De l'identification des récidivistes au traitement de la scène de crime, ce pionnier oriente les forces de l'ordre vers la " modernité " et n'aura de cesse d'ouvrir de nouveaux champs d'investigation. Une très riche iconographie émanant notamment des archives de la préfecture de Police, de fonds privés et des laboratoires de la police et de la gendarmerie nationales illustre la guerre que n'a cessé depuis lors de mener " la science contre le crime ". Au fil des pages sont évoquées et illustrées de très nombreuses affaires qui ont fait la une des quotidiens : les attentats anarchistes de la Belle Époque, la bande à Bonnot, le procès d'Alfred Dreyfus, le crime de l'impasse Ronsin ou, plus près de nous, l'affaire Grégory, les tueurs en série Thierry Paulin, Denis Waxin et Guy Georges, la petite martyre de l'A10... Sous le regard croisé du chercheur en sciences sociales et du policier spécialiste de la police technique et scientifique, l'ouvrage montre comment, peu à peu, les " hommes en blanc " ont investi la scène de crime, ont appris à faire parler la matière en observant au-delà du visible et en pénétrant au cœur de la cellule.
Pierre Piazza (dir.), Aux origines de la police scientifique: Alphonse Bertillon, précurseur de la science du crime, Cairn et Éditions Karthala, 2018, 383 p.
Pierre Piazza, Un œil sur le crime, OREP éditions, 2016, 79 p.
Pierre Piazza, Xavier Crettiez, Églantine Granier, Murs rebelles, Karthala, 2014, 179 p.
Pierre Piazza, Jean-Claude Vitran, Christian Aghroum, Michel Aleverganti, Laurent Bonelli, Ayşe Ceyhan, Vincent Denis, Vincent Dufief, Sébastien-Yves Laurent, Sylvia Preuss-Laussinotte, Thierry Rousselin, Jérôme Thorel, Anastassia Tsoukala (dir.), Identification et surveillance des individus, Éditions de la Bibliothèque publique d’information et OpenEdition, 2014, Paroles en réseau
Pierre Piazza, Ayşe Ceyhan (dir.), L'identification biométrique: champs, acteurs, enjeux et controverses, Éditions de la Maison des sciences de l’homme et OpenEdition, 2013, Collection PraTICs, 454 p.
Pierre Piazza, Le temps des biomaîtres, les Films d'ici, 2013, 50 p.
Pierre Piazza, Xavier Crettiez (dir.), Du papier à la biométrie: identifier les individus, Sciences po, les presses, 2006, Collection académique, 331 p.
Pierre Piazza, Jean-Louis Cros, Vos papiers SVP: enquête sur la carte d'identité, France 5, 2004, 52 p.
Pierre Piazza, Philippe Braud, La carte nationale d'identité: enjeux étatiques et identitaires, 2002, 519 p.
Même si elle apparaît aujourd'hui comme un objet bénéficiant du poids de l'évidence, la carte nationale d'identité doit surtout être appréhendée comme un construit. Loin d'avoir, de tout temps, constitué un document à porter sur soi ayant le quasi-monopole de la désignation étatique de l'identité des nationaux, son émergence est liée à la mobilisation de savoirs et de savoir-faire à laquelle a activement contribué la police. Entreprendre de restituer les conditions de sa genèse, c'est essayer de comprendre, au travers des multiples enjeux et expériences dont il a pu faire l'objet depuis l'origine, comment ce type particulier de matérialisation de l'identité des Français a fini, au détriment d'autres possibilités, par être institué et perdurer comme un instrument favorisant l'apparition et la consolidation de réalités individuelle, sociale et nationale inédites. Une telle démarche permet de rompre avec certaines approches réductrices qui renforcent les effets de l'objectivation des outils dans lesquels s'incarne la puissance publique en refusant de prendre en compte le cheminement souvent complexe par lequel l'arbitraire étatique est parvenu à revêtir la forme du "naturel".