Céline Braconnier

Professeur
Science politique.
Sciences Po Saint-Germain-en-Laye

Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales
  • THESE

    Improbable cité : Paris et la transition démocratique au début de la troisième république : étude de morphologie politique, soutenue en 1998 à Paris 1 sous la direction de Pierre Birnbaum 

  • Céline Braconnier, Nonna Mayer (dir.), Les inaudibles: sociologie politique des précaires, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 2015, Fait politique, 291 p.    

    Ce livre va au-devant d'une population oubliée et hétérogène, celle des « précaires » : travailleurs pauvres, chômeurs en fin de droits, mères seules avec enfants, bénéficiaires des minima sociaux ou personnes en hébergement d'urgence. Il s'appuie sur une enquête réalisée lors de l'élection présidentielle de 2012, qui cherchait à comprendre et à mesurer l'impact de la précarité sur les rapports des individus à la politique, et sur des entretiens effectués dans des centres d'accueil de jour et lieux de distribution alimentaire à Paris, Grenoble et Bordeaux. La lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements individualistes, à la « débrouille » plus qu'à l'action collective. Elle suscite un profond sentiment d'injustice face aux riches, mais ne pousse pas à la révolte. Le lien avec la politique institutionnelle n'est pourtant pas rompu : les hommes et les femmes en situation de précarité suivent la campagne présidentielle, expriment des préférences, font davantage confiance à François Hollande qu'à Nicolas Sarkozy et plus à Marine le Pen qu'au candidat du Front de gauche. Ces positions se traduisent néanmoins rarement en bulletins de vote. Faute de dispositifs leur facilitant l'accès à l'espace public, les individus en situation de précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles

    Céline Braconnier, Une autre sociologie du vote, Lextenso éditions et LEJEP, 2010, Collection LEJEP, 207 p. 

    Céline Braconnier, Jean-Yves Dormagen, La démocratie de l'abstention: Aux origines de la démobilisation électorale en milieux populaires, Gallimard, 2007, Folio ( Actuel ), 464 p.   

    Céline Braconnier, Benoît Verrier, Jean-Yves Dormagen, Non-inscrits, mal-inscrits et abstentionnistes, la Documentation française, 2007, Rapports et documents, 79 p. 

  • Céline Braconnier, « Introduction : Écouter ceux qu'on n'entend plus », in Nonna Mayer, Céline Braconnier, Nonna Mayer (dir.), Les inaudibles, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 273-276 

  • Céline Braconnier, Pierre-Yves Baudot, Marie-Victoire Bouquet, Ghislain Gabalda, « Les politiques publiques façonnent-elles les listes électorales ? Le cas des personnes handicapées en 2017 », Revue Française de Science Politique, 2020, n°6 

    Céline Braconnier, Jean-Yves Dormagen, Vincent Pons, « Voter Registration Costs and Disenfranchisement: Experimental Evidence from France », American Political Science Review, 2017, n°3, pp. 584-604 

    Céline Braconnier, Baptiste Coulmont, Jean-Yves Dormagen, « Toujours pas de chrysanthèmes pour les variables lourdes de la participation électorale », Revue Française de Science Politique, 2017, n°6, pp. 1023-1040 

    Céline Braconnier, « Sociologie de la mal-inscription et de ses conséquences sur la participation électorale », Revue française de sociologie , 2016, n° 57, pp. 17-44    

    Cet article établit pour la première fois à l’échelle nationale, à partir d’un échantillon représentatif de quelque 40 000 inscrits dont on croise l’adresse de résidence et l’adresse d’inscription, l’ampleur et la sociologie de la mal-inscription électorale. Il montre, en prenant appui sur les scrutins de 2012, qu’elle affecte à cette date 6,5 millions d’inscrits, et frappe en particulier les catégories les plus mobiles, notamment les étudiants et les cadres supérieurs, dont elle contrarie les prédispositions à la participation électorale. Il démontre, à partir de l’analyse des pratiques effectives de participation, que le fait de ne pas être inscrit dans le bureau de vote de sa commune de résidence multiplie par trois les risques d’être un abstentionniste constant.

    Céline Braconnier, Jean-Yves Dormagen, Ghislain Gabalda, Xavier Niel, « Sociologie de la mal-inscription et de ses conséquences sur la participation électorale », Revue française de sociologie, 2016, n°1, pp. 17-44 

    Céline Braconnier, Antoine Jardin, Léa Morabito, Manon Réguer-Petit, « Les Inaudibles . Comportements et attitudes politiques des précaires », Idées économiques et sociales, 2015, n°182, pp. 51-61 

    Céline Braconnier, « Une démocratie de l'abstention. Retour sur le non-vote et ses conséquences politiques lors des scrutins municipaux et européens de 2014 », Hérodote , 2014, n° ° 154, pp. 42-58    

    L’abstention a constitué un facteur déterminant des scrutins de 2014. D’abord par son ampleur. En progression constante aux municipales, elle affecte aujourd’hui presque un citoyen sur deux. Elle s’est stabilisée à un niveau très élevé aux européennes puisque moins d’un Français sur trois y participe désormais. Cette situation produit de fortes inégalités sociales de participation électorale. Les plus jeunes, les moins diplômés, les plus instables professionnellement sont nettement sous-représentés dans les urnes, en 2014 comme, déjà, en 2008 et 2009. Enfin, la mobilisation différentielle, traditionnellement défavorable au camp qui gouverne, a été particulièrement marquée cette année, expliquant largement la défaite historique de la gauche qui a échoué à faire voter nombre des segments de son électorat sociologiquement composite.

    Céline Braconnier, « Quand les milieux populaires se rendent aux urnes : Mobilisation électorale dans un quartier pauvre de Brasilia », Revue française de science politique , 2013, n° Vol.63, pp. 487-518    

    Cet article présente les résultats d’une étude sur la mobilisation et la production des choix électoraux dans un quartier pauvre de la banlieue de Brasilia réalisée à l’occasion des élections de 2010. L’objectif est ici d’expliquer les taux de participation très élevés enregistrés dans ce quartier pourtant très populaire et faiblement politisé. La dimension « obligatoire » du vote en est un facteur essentiel à condition de ne pas la réduire à sa dimension de norme contraignante pesant sur les électeurs. L’étude souligne également les effets que cette obligation induit sur la production des campagnes électorales. Elle constitue, en effet, une puissante incitation pour les candidats à produire une offre attractive y compris en direction des publics les moins politisés. L’observation localisée montre ainsi que les taux de participation très élevés que l’on enregistre dans cet environnement populaire résultent, en grande partie, d’un intense campaigning qui repose principalement sur des transactions de type clientélaire, sur l’activation des structures d’encadrement, sur des interactions directes et la présence de relais d’opinion plus ou moins professionnalisés et bien insérés dans le tissu social.

    Céline Braconnier, « Ce que le terrain peut faire à l'analyse des votes », Politix , 2013, n° ° 100, pp. 99-112    

    L’analyse électorale se nourrit surtout, aujourd’hui, de données de sondages atomistiques. Le modèle explicatif de l’électeur rationnel produisant ses votes seul à partir d’une étude de l’offre politique s’en trouve encore renforcé. En prenant appui sur des expériences de recherche par plans d’observation localisés, il s’agit ici de souligner l’intérêt scientifique que présente un retour au terrain pour comprendre plus en profondeur ce dont les votes sont faits. D’une part, l’étude de cas, par le cumul et le croisement de données variées dont la solidité est contrôlée, permet de dessiner des logiques fines de comportement dont d’autres enquêtes peuvent ensuite établir la distribution dans l’espace social. D’autre part, elle ménage une appréhension des électeurs dans leurs environnements – familiaux, amicaux, résidentiels – qui autorise l’analyse de la nature collective du vote. Les caractéristiques socio-démographiques des individus, leur parcours scolaire, professionnel, résidentiel, sont alors appréhendés comme des prédispositions incorporées à s’abstenir, à voter ou à le faire dans un certain sens dont le chercheur saisit l’actualisation dans des pratiques ou au contraire la neutralisation par les environnements. Faire du terrain conduit donc à penser le vote autrement.

    Céline Braconnier, « À plusieurs voix. Ce que les entretiens collectifs in situ peuvent apporter à la sociologie des votes », Revue française de sociologie , 2012, n° 53, pp. 61-93    

    Distincts des focus groups comme des entretiens menés en face à face, les entretiens collectifs in situ n’ont pas encore trouvé leur place dans le répertoire des outils à la disposition des chercheurs en sciences sociales. À partir d’une expérience de recherche en sociologie électorale, notre objectif est ici de souligner la spécificité des données produites dans ce cadre et leur particulière adéquation à la prise en compte des déterminants contextuels des comportements individuels. Interrogés ensemble dans les espaces où ils ont l’habitude de se retrouver, les conjoints, les amis, les collègues, les voisins assument dans les entretiens collectifs des comportements politiques qu’ils taisent dans d’autres situations d’enquête. Mais ils donnent aussi et surtout à voir les relations qu’ils entretiennent entre eux et les processus d’influence, de pression, d’entraînement électoral qu’elles peuvent alimenter. On dispose donc là d’un instrument adapté à la compréhension de ce que recouvre notamment, aujourd’hui, la dimension collective de l’acte de vote.

    Céline Braconnier, « Le vote des cités est-il structuré par un clivage ethnique ? », Revue française de science politique , 2010, n° 60, pp. 663-689    

    RésuméLes résultats présentés dans cet article sont issus d’une enquête de terrain menée entre l’élection présidentielle de 2002 et les élections européennes de 2009 dans une cité HLM de la banlieue Nord de Paris. L’un des résultats de cette étude réside dans le fait d’établir que les identités individuelles et collectives, ainsi que les rapports sociaux sont, dans un quartier de ce type, largement structurés par les catégories de l’ethnicité et de la race. L’ ethnicité pour soi, telle qu’elle est produite et mobilisée par les agents, est, en effet, devenue l’une des composantes identitaires du vote. Le rapport entretenu subjectivement aux « origines » et, plus globalement, l’ ethnicisation des cadres cognitifs constituent des facteurs déterminants permettant de comprendre pourquoi les Français d’origine africaine (qui représentent la moitié des électeurs de la cité) accordent presque exclusivement leurs suffrages à la gauche, tandis qu’une fraction importante des Français dits de « souche » votent en faveur du Front national (ou de Nicolas Sarkozy lors de la dernière élection présidentielle).

    Céline Braconnier, « Les sages interpellés : Quelques usages profanes du Conseil constitutionnel », Revue française de science politique , 2008, n° 58, pp. 197-230    

    RésuméLe Conseil constitutionnel a conquis, au cours des 30 dernières années, une place de premier plan dans l’espace institutionnel français. Sa visibilité dans l’espace public s’en est trouvée accrue, suscitant des interpellations spontanées de la part de citoyens ordinaires. À partir d’un échantillon de courriers adressés aux juges de la rue Montpensier au cours des années 1990, cet article dresse un premier répertoire des usages profanes dont l’institution fait l’objet. Via les figures de l’expert, du justiciable et du citoyen prenant la plume, il montre qu’au moins trois types bien différenciés sont mis en œuvre, qui se comprennent par référence aux perceptions que les auteurs entretiennent des neuf sages, aux ressources qu’ils investissent dans l’acte d’écriture et aux rétributions attendues de leur démarche.

    Céline Braconnier, « Le vote dans les périphéries urbaines. Constantes et évolutions », Savoir/Agir , 2007, n° ° 1, pp. 65-77   

    Céline Braconnier, « Traquer le politique : le repérage policier à la fin du XIXe siècle », 2001, pp. 124-138    

    Les logiques qui président au repérage du politique par les agents de la Préfecture parisienne à la fin du XIXe siècle dépendent de la mission qu 'ils ont à mener et des enjeux particuliers qu'elle charrie. Elles relèvent, d'une part, du bricolage généralisé de normes ambiguës, visant à pallier l'absence de définition par le législateur. Mais elles renvoient aussi à une qualification plus maîtrisée, dans laquelle se joue l'affirmation de l'autorité de la police alors mise à mal.

    Céline Braconnier, « Braconnages sur terres d'État. Les inscriptions politiques séditieuses dans le Paris de l'après-Commune (1872-1885) », 1999, pp. 107-130    

    ■ Céline Braconnier: Braconnages sur terres d'État. Les inscriptions politiques séditieuses dans le Paris de Paprès-Commune (1872-1885) Dans les rapports de police qui en rendent compte au jour le jour, ce qui : s'inscrit illégalement sur les murs de Paris dans la décennie qui suit la Commune est lu comme le signe d'une immaturité politique propre aux gamins, aux fous, aux barbares. L'étude - systématique tend à invalider cette hypothèse en consacrant l'inscription - comme : élément d'un : répertoire : d'action politique. Comme tel. il prendrait sens par référence au contexte particulier d'une transition démocratique à la fois porteuse d'incitations à prendre la parole et d'interdits sur la manière dont elle doit l'être. L'attention prêtée à la répartition temporelle et spatiale des inscriptions comme à leur contenu discursif révèle en effet deux types de logique d'action régulièrement à l'œuvre. La première est une logique contestataire: la confiscation : de la rue par l'État est à la fois dévoilée et dénoncée au nom des valeurs de . liberté et/ou d'égalité. La seconde est une logique de résistance: à travers des mises en scènes gestuelles et discursives d'eux-mêmes, les auteurs anonymes se réapproprient la rue et l'inventent comme espace d'un pouvoir citoyen imaginaire.

  • Céline Braconnier, Caroline Arnal, Florence Haegel, Nonna Mayer, Une vie citoyenne pour les plus démunis, La Direction scientifique de Sciences Po, 2016 

  • Céline Braconnier, « Le droit à... l’éducation », le 23 juin 2022  

    Colloque organisé sous la direction de Pascale Bertoni et Raphaël Matta-Duvignau

    Céline Braconnier, « Le vote en contexte(s) », le 23 septembre 2021  

    Organisé par l'Université Paris Dauphine -PSL

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Camille Chopart, Genre, prison et aménagement des peines, thèse en cours depuis 2021  

    Cette thèse intitulée « Genre, prison et aménagement des peines » sera l'occasion de se demander comment les aménagements de peines sont donnés selon le genre, qui obtient des aménagements de peine, est-ce que leur genre a de l'importance dans cette obtention, comment est vécu l'aménagement de peine selon le genre et enfin les objectifs recherchés de l'aménagement de peine sont-ils les mêmes selon le genre des justiciables ? Pour l'instant, peu de recherches se sont intéressées aux manières dont sont données les aménagements de peine que ce soit après la condamnation, ou lors de l'incarcération selon le genre des individus. Nous aurons à tenir compte du genre des professionnel.les de justice et l'institution carcérale, ainsi que le genre des justiciables. Notre sujet relevant du genre des individus, on cherchera à savoir si les normes de genre ont des répercussions sur les attentes quant aux justiciables ; le contrôle diffère-t-il si le justiciable est une femme ? Le vécu de l'aménagement est-il similaire selon le genre des justiciables : les possibilités sont-elles les mêmes pour tous les individus (le type de travail d'intérêt général proposé, etc.)? Qu'en est-il du corps des condamné.es ? Est-ce similaire entre hommes et femmes ? Comment la personne condamnée appréhende-t-elle la peine en milieu ouvert ? On se demandera ce qu'est la réalité d'un aménagement de peine (sa matérialité, les règles à respecter, ce que cela produit au quotidien) ? Et enfin, lorsque la peine arrive à sa fin, on interrogera le ressenti des individus, leur perception de l'aménagement de peine, ce que cela leur a apporté, leur évolution au cours de leur peine, etc.

  • Félicien Faury, Vote FN et implantation partisane dans le Sud-Est de la France : racisme, rapports de classe et politisation, thèse soutenue en 2021 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Éric Agrikoliansky, membres du jury : Philippe Aldrin (Rapp.), Éric Fassin (Rapp.), Abdellali Hajjat, Martina Avanza et Nonna Mayer  

    Adossée à une enquête de terrain réalisée de 2016 à 2019, mobilisant observations et entretiens semi-directifs, la thèse porte sur l'implantation électorale et partisane du Front national (FN, RN depuis 2018) dans un territoire du Sud-Est de la France. Ce travail combine l’analyse de la production ordinaire de votes FN (spécifiquement au sein de la composante non-ouvrière de l'électorat frontiste) à celle de l’offre politique locale (mobilisation partisane et implantation municipale). La thèse analyse les processus concrets par lesquels certaines formes de racisme (et leurs supports : blanchité, nationalisme, islamophobie) s’articulent avec certains types de concurrences sociales (accès aux ressources publiques, conflits d’usage du territoire, styles de vie), participant de la formation de préférences politiques pour l’extrême droite. Elle décrit ensuite les modalités par lesquelles ces conflictualités sociales racialisées se traduisent électoralement et sont travaillées par les structures partisanes frontistes locales.

  • Yassin Boughaba, Citoyennetés populaires en Suisse : Sociabilités et politique à Renens (1945-2013), thèse soutenue en 2016 à Nantes sous la direction de Jean-Noël Retière et Olivier Fillieule, membres du jury : Laurent Tissot (Rapp.), Gianni D'Amato et Cécile Péchu  

    Cette thèse porte sur les citoyennetés populaires en Suisse, c’est-à-dire les formes plurielles d’implication politique des membres des classes populaires. Elle vise à analyser leurs rapports à la politique, à partir d’une étude localisée portant sur les fractions ‘hautes’ des classes populaires, à savoir des ouvriers et des employés subalternes par ailleurs investis dans les lieux de sociabilité qui fondent la vie politique locale et cantonale. En d’autres termes, il s’agit de mettre au jour les rapports de domination qui traversent les classes populaires et les conséquences de cette segmentation sur leur implication politique. Dès lors, j’ai analysé des engagements partisans, syndicaux, associatifs et électoraux dans différents contextes historiques. En m’appuyant sur des investigations archivistiques et ethnographiques ainsi que sur des données statistiques, je montre que, dans les années 1940, le militantisme d’employés des Chemins de fer fédéraux au sein du Parti Ouvrier et Populaire induit une mise à distance des ouvriers du privé ; que la forte division existant dans les années 1960-1970 entre les ouvriers suisses et les ouvriers immigrés se manifeste par des prises de position xénophobes au sein de la Fédération des travailleurs de la métallurgie et de l’horlogerie ; enfin que, dans les années 2000, la participation de résidents d’origine étrangère au sein des lieux de sociabilité liés à la scène politique – le corps des sapeurs-pompiers et la section locale du Parti Ouvrier et Populaire – se fait sur un mode minorisant.

    Nordine Kireche, "Garder le contrôle" : les politiques municipales à Nanterre de l'après-guerre à nos jours face à la désindustrialisation, aux conflits avec l'Etat et aux transformations du peuplement de la ville, thèse soutenue en 2014 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Patrick Le Galès, membres du jury : Anne-Cécile Douillet (Rapp.), Emmanuel Bellanger  

    Cette thèse est une contribution à l'analyse de décennies de recompositions sociales et politiques dans les anciens espaces industriels aux portes de Paris. La question qui a structuré ce travail est celle des manières dont plusieurs générations d'élus communistes de la région parisienne ont pu se maintenir au pouvoir dans le temps, malgré un ensemble de déstabilisations internes (via les transformations de la base sociale de leurs villes), et externes (à travers la dépendance de ces territoires à Paris ainsi qu'à un ensemble de transformations économiques, institutionnelles et politiques de portée nationale). Ce travail a été mené sous la forme d'une monographie de Nanterre. Cette ville, de par son histoire sociale, politique et sa géopolitique particulière constitue en effet un cas propice à l'étude de ces villes comme des systèmes sous pression, contraints aux changements. La direction de cette ville a certes été reconduite sous les couleurs du P.C.F jusqu'aux élections municipales de 2008, mais elle a également muté, en témoigne le départ du maire de la ville du P.C.F en 2010. Nous avons montré au fil de ce travail, grâce au passage par la sociologie de l'action publique, que ce changement d'étiquette politique n'est qu'un aspect d'un ensemble plus vaste d'adaptations des pratiques de ces élus. Les données produites permettent en effet de suivre près d'un demi-siècle d'adaptation de la stratégie électorale et des politiques municipales des différentes générations d'élus issus du P.C.F qui se sont succédées, dans le but de s'adapter aux changements d'environnement de la ville et ainsi conserver sa direction.

    Jessica Sainty, Les fabriques territoriales du raisonnement politique : analyse contextualisée dans quatre territoires de l'Isère, thèse soutenue en 2012 à Grenoble sous la direction de Bernard Denni, membres du jury : Nonna Mayer (Rapp.), Michel Bussi  

    Le territoire a-t-il une influence sur le raisonnement politique des individus ? C'est à cette question, en apparence classique, de la science politique que cette thèse entend répondre. A partir d'une enquête menée dans le contexte de l'élection présidentielle française de 2007, nous proposons d'aborder les voies théoriques et méthodologiques d'une étude de l'effet du « territoire » sur les raisonnements et les arguments mobilisés par les individus lorsqu'ils « parlent » de politique. En prenant successivement en compte le territoire comme agrégat de données quantitatives (territoire objectif) puis comme construction sociale opérée par les individus (territoire subjectif), nous proposons de revenir sur les apports d'une approche « écologique » et « processuelle » du raisonnement politique, permettant de comprendre les rouages et l'ampleur de la mobilisation du « territoire vécu » par les individus. La « politique » apparait à la fois comme le résultat d'un repérage des problèmes territoriaux et comme une série de thèmes définis a priori (l'Union Européenne, la mondialisation, le vote lors de l'élection présidentielle), donnant à voir deux aspects distincts de l'influence du territoire sur la politisation des individus. Nos résultats plaident pour le prolongement d'une analyse qualitative et contextualisée des compétences et des raisonnements politiques individuels.

  • Camille Amilhat, Apprendre le métier de citoyen : contribution à l'étude de la socialisation politique scolaire, thèse soutenue en 2021 à Paris 1 sous la direction de Daniel Gaxie, membres du jury : Bertrand Geay (Rapp.), Stéphane Beaud (Rapp.), Julien Fretel, Stéphane Bonnéry et Julie Pagis  

    En 2015, à la suite des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, le ministère de l’Éducation nationale a doté l’école française d’un nouvel enseignement moral et civique (EMC), du CP à la terminale. Jusqu’alors, et malgré la valorisation internationale de l’éducation à la citoyenneté face aux tensions démocratiques croissantes, cette dernière était peu enseignée dans les classes. Depuis l’instauration de l’EMC, dans quelles conditions le système scolaire français participe-t-il à équiper les futurs citoyens d’une compétence politique et civique ? En prenant ancrage dans la sociologie politique, les sciences de l’éducation et l’analyse des politiques publiques, notre recherche propose de comprendre ce processus de socialisation politique scolaire à partir de l’observation directe de cours d’EMC sur les institutions publiques dans sept classes de primaire et de secondaire de deux villes franciliennes entre 2016 et 2019, de la conduite d’entretiens approfondis avec les élèves et leur enseignant, et de l’étude des documents officiels du Ministère concerné. Bien que la dimension civique de l’EMC soit mise au second plan par le contexte d’action de la réforme et ses implications matérielles, certains professeurs, mus par un idéal démocratique, font quand même le choix de l’enseigner. Les effets de cette inculcation scolaire sur la familiarisation des élèves avec l’univers politique et judiciaire peuvent alors être forts et inattendus par rapport aux modèles sociologiques connus. Au-delà de l’influence des contextes scolaires, ils révèlent en effet des mécanismes de transmission et d’appropriation d’une nouvelle espèce de capital culturel : le capital culturel civique.

    Jérémie Moualek, A la recherche des "voix perdues" : contribution à une sociologie des usages pluriels du vote blanc et nul, thèse soutenue en 2018 à Université ParisSaclay ComUE sous la direction de Jean-Pierre Durand, membres du jury : Yves Déloye (Rapp.), Isabelle Sommier (Rapp.), Frédéric Lebaron, Jean-Gabriel Contamin et Patrick Lehingue    

    Pourquoi l'électeur, s'il sait que son vote ne sera pas pris en compte, s'attache-t-il quand même à voter blanc et nul ? Plus globalement, comment le vote blanc et nul a-t-il pu persister et même augmenter, en dépit de son absence de prise en compte dans les suffrages exprimés ? C'est à ce double questionnement qu'est consacrée cette thèse.En prenant appui sur l'analyse de 52 entretiens semi-directifs avec des électeurs ayant déjà votés blancs et nuls ainsi que sur des archives de bulletins annulés issus des scrutins présidentielles et législatifs de 2007 et 2012 (près de 16 000) et des réponses à un questionnaire diffusé en ligne (1632), notre démarche est donc d'allier le comment au pourquoi (et au « pour quoi ? ») et d'étudier le vote en acte davantage que le vote comme choix ou orientation. Le tout, en interrogeant le vote blanc et nul, non pas seulement comme un refus conjoncturel de choisir – lié essentiellement à un défaut conjoncturel de l'offre politique –, mais en mettant en évidence une autre lecture du phénomène. Plus précisément, nous abordons le vote blanc et nul comme un ensemble d'usages et significations socialement différenciés.Ainsi, dans une Partie n°1, nous étudions l'apparition de la catégorie « blanc et nul », la variation historique de ses normes (explicites et implicites) et les luttes dont sa définition a été l'objet. Le tout, pour comprendre comment une certaine définition du vote blanc et nul s'est imposée au point de faire sens commun (notamment la binarité manichéenne « blanc » versus « nul »). Dans une Partie n°2, il s'agit alors d'analyser la façon dont ce sens commun peut être l'objet de réceptions (voire de réappropriations) individuelles ou collectives – légitimes et illégitimes – par les agents sociaux. Et ce, au point de faire du vote blanc et nul une pratique aux usages pluriels, car socialement différenciés. Enfin, loin d'être réduits aux rôles de « récepteurs », des électeurs peuvent apparaître aussi comme des contributeurs dans la construction – toujours mouvante – de la définition de ce vote, au point d'en faire, par exemple, un outil d'action collective.

    Guillaume Petit, Pouvoir et vouloir participer en démocratie , thèse soutenue en 2017 à Paris 1 sous la direction de Loïc Blondiaux  

    Les élus locaux veulent associer les citoyens, qui veulent pouvoir être entendus et peser dans les décisions. Ces propositions résument les enjeux d'une démocratie participative, à la fois comme idéal de gouvernement et comme norme de l'action publique locale. La thèse revient sur la mise à l'épreuve de l'impératif délibératif à l'échelle municipale, depuis les années 1990. L'enquête repose sur l'analyse des conditions sociales de la production et de la réception d'offres institutionnelles de participation, dans trois communes de 20 000 habitants. Au travers d'une approche inductive et pluri-méthodologique, nous proposons une sociologie de l'engagement participatif, entre études sur la socialisation politique et sur l'action publique locale. L'attention portée aux contextes, aux acteurs et aux formats de l'offre de participation, permet d'en constater l'institutionnalisation inaboutie et les appropriations socialement situées. Nous argumentons en faveur d'une compréhension dispositionnelle et situationnelle des parcours de participation et de non-participation, pour élaborer une théorie ancrée de l'engagement participatif, entre pouvoir et vouloir. Dans ce cadre, la possibilité intermittente d'une participation réalisée ne se comprend qu'au regard d'un engagement distancié, critiqué, empêché ou évité. En toute fin, si elle est une voie d'intéressement à un intérêt local commun, l'offre de participation voit sa portée sociale et politique fondamentalement limitée par l’encastrement de la participation dans la représentation.

    Guillaume Petit, Pouvoir et vouloir participer en démocratie, thèse soutenue en 2017 sous la direction de Loïc Blondiaux, membres du jury : Nonna Mayer (Rapp.), Rémi Lefebvre (Rapp.), Guillaume Gourgues et Frédéric Sawicki    

    Les élus locaux veulent associer les citoyens, qui veulent pouvoir être entendus et peser dans les décisions. Ces propositions résument les enjeux d'une démocratie participative, à la fois comme idéal de gouvernement et comme norme de l'action publique locale. La thèse revient sur la mise à l'épreuve de l'impératif délibératif à l'échelle municipale, depuis les années 1990. L'enquête repose sur l'analyse des conditions sociales de la production et de la réception d'offres institutionnelles de participation, dans trois communes de 20 000 habitants. Au travers d'une approche inductive et pluri-méthodologique, nous proposons une sociologie de l'engagement participatif, entre études sur la socialisation politique et sur l'action publique locale. L'attention portée aux contextes, aux acteurs et aux formats de l'offre de participation, permet d'en constater l'institutionnalisation inaboutie et les appropriations socialement situées. Nous argumentons en faveur d'une compréhension dispositionnelle et situationnelle des parcours de participation et de non-participation, pour élaborer une théorie ancrée de l'engagement participatif, entre pouvoir et vouloir. Dans ce cadre, la possibilité intermittente d'une participation réalisée ne se comprend qu'au regard d'un engagement distancié, critiqué, empêché ou évité. En toute fin, si elle est une voie d'intéressement à un intérêt local commun, l'offre de participation voit sa portée sociale et politique fondamentalement limitée par l’encastrement de la participation dans la représentation.

    Kevin Geay, Enquête sur les rapports au politique des classes supérieures, thèse soutenue en 2015 à Paris 9 sous la direction de Brigitte Le Grignou et Éric Agrikoliansky, membres du jury : Philippe Aldrin (Rapp.), Nicolas Mariot (Rapp.), Stéphane Beaud  

    Cette thèse s’appuie sur une série d’enquêtes qualitatives et quantitatives pour proposer une analyse systématique du rapport au politique des classes supérieures françaises. Notre hypothèse est que l’on peut mieux spécifier la manière dont les mieux dotés participent, opinent, et font valoir leurs intérêts, si l’on prend au sérieux tous les comportements qui ne collent pas avec la description usuelle d’une classe supérieure compétente, investie et intégrée politiquement. Ainsi, s’intéresser aux formes bourgeoises de scepticisme et de relâchement dans la participation conventionnelle autorise une compréhension plus fine du lien entre statut social et politisation. De même, être attentif aux ratés de la reproduction des préférences politiques révèle en creux ce qui, dans le fait d’appartenir aux classes supérieures, dispose au vote de droite. Enfin, nous préciserons les conditions de possibilité du pouvoir des classes supérieures en prenant pour objet les rendements incertains du capital social spécifique que constitue la proximité aux élus, d’une part, et les tentatives malheureuses de contrôle territorial, d’autre part.

    Samir Hadj Belgacem, Représenter les "quartiers populaires" ? : une socio-histoire de l'engagement électoral et partisan dans les cités d'une municipalité communiste, thèse soutenue en 2015 à Paris Ecole normale supérieure sous la direction de Stéphane Beaud et Bernard Pudal, membres du jury : Éric Agrikoliansky (Rapp.), Sylvie Tissot (Rapp.), Annie Collovald  

    Au croisement d’une histoire sociale du pouvoir local, d’une ethnographie des mobilisations électorales et d’une sociologie des porte-parole, cette thèse se consacre à l’étude des conditions de représentation électorale des habitants des cités dans une ancienne municipalité communiste de la banlieue parisienne. Elle s’intéresse aux processus de production de porte-parole et à leur accès au pouvoir municipal. L’enquête s’appuie sur des entretiens approfondis et croisés avec les différents protagonistes, sur des observations directes, sur l’analyse d’archives ainsi que sur des statistiques descriptives. La thèse montre que la faible représentation des porte-parole de cités parmi les élus n’est pas tant liée à une crise des vocations qu’à une crise des débouchés dans un marché électoral fermé et dans un contexte de dévaluation du militantisme partisan. La première partie rend compte du déclin du modèle ouvriériste de représentation des classes populaires et du creusement de la distance sociale entre les élus de la gauche municipale et les fractions minoritaires des classes populaires. La seconde partie explique comment les métiers « d’éducateurs » deviennent une filière propice au porte-parolat et offrent un modèle alternatif de militantisme, faisant de l’encadrement de la jeunesse populaire, un nouvel enjeu de luttes dans l’espace du pouvoir local. Enfin, la dernière partie envisage les logiques d’importation de ces conflits associatifs et professionnels dans le champ électoral. La mobilisation des éducateurs de cités aux élections se déroule en plusieurs étapes, passant de la recherche d’alliances avec la gauche municipale à des logiques de concurrence partisane, puis d’opposition.

    Julien Audemard, Influences interpersonnelles : comment les contextes structurent les opinions et les votes, thèse soutenue en 2013 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Yves Dormagen, membres du jury : Loïc Blondiaux (Rapp.), Florence Haegel (Rapp.), Daniel Gaxie et Nonna Mayer  

    « Les gens qui parlent ensemble votent ensemble ». En écrivant ces quelques mots, le sociologue britannique William Miller résumait, à la fin des années 1970, une tradition de recherche déjà ancienne : le vote, en tant qu‟expérience de groupe, se joue d‟abord dans les rapports que les citoyens ordinaires entretiennent avec ceux avec qui ils vivent quotidiennement. La recherche présentée dans cette thèse propose de réinterroger cette hypothèse par l‟intermédiaire d‟une enquête visant à saisir comment le contexte social d‟appartenance – entendu comme l‟entourage relationnel d‟un individu - structure la pratique des échanges politiques, et en quoi cette pratique peut-elle impacter les comportements électoraux individuels. L‟enquête en question a donc consisté à adapter la technique de l‟échantillonnage en boule-de-neige à la passation de questionnaires de personne à personne. Partant d‟un échantillon de base de dix personnes mobilisées à trois reprises – en 2009, 2010 et 2012 – il m‟a ainsi été possible d‟identifier des chaînes de relations grâce à la circulation de questionnaires au sein des cercles d‟interconnaissance des participants. En plus de données statistiques, l‟enquête s‟appuie sur une analyse ethnographique de la phase de construction des différents échantillons. Ce travail repose sur le postulat selon lequel les questionnaires élaborés constituent des "objets politiques", avec pour conséquence que les échanges de questionnaires au sein des populations étudiées instaurent de fait un cadre d'interactions présentant une dimension "politique". L‟étude ethnographique de la mise en oeuvre de cette passation offre ainsi l‟occasion de porter un regard original sur les moyens par lesquels des citoyens ordinaires organisent des échanges à dimension politique au sein de leurs réseaux d‟appartenance. Les résultats de cette analyse, confrontés à celle des échanges politiques plus ordinaires pratiqués au sein des contextes identifiés au cours de l‟enquête, montrent que le politique, loin d‟obéir à des logiques autonomes, prend sa source et prolonge les normes et les identités sociales produites par les groupes. La structure sociale du contexte – notamment son degré de cohésion – et sa composition en termes de ressources économiques, culturelles et politiques, déterminent le déroulement des échanges politiques et leur capacité à créer de la mobilisation et à faire en sorte que les identités collectives se traduisent en choix électoraux.

    David Gouard, La "banlieue rouge" face au renouvellement des générations : une sociologie politique des cités Maurice Thorez et Youri Gagarine à Ivry-sur-Seine, thèse soutenue en 2011 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Yves Dormagen, membres du jury : Florence Haegel (Rapp.), Michel Hastings (Rapp.), Olivier Masclet et Bernard Pudal  

    Durant plusieurs décennies, au sein de ce qui s'est appelé la « banlieue rouge », Ivry-sur-Seine faisait figure de « bastion » modèle pour le Parti Communiste Français. Le communisme municipal ivryen avait fait de ses cités ouvrières des espaces laboratoires au service d'un creuset d'affiliation sociopolitique particulièrement efficace. Jusqu'au tournant des années 1980, aux cités Maurice Thorez et Youri Gagarine, les résultats électoraux enregistrés par les différents représentants communistes en ont attesté. Avec la remise en cause du modèle de politisation fondé sur l'écosystème industriel, le renouvellement des générations pose avec acuité la question des conditions de reproduction d'une affiliation sociopolitique favorable aux représentants communistes. Une approche ethnographique sur la longue durée a permis de renseigner cette question. Depuis le milieu des années 1980, la trajectoire sociopolitique contrastée des deux quartiers atteste des ruptures infra-communales touchant ce type de territoire de la banlieue parisienne. Dans le quartier Youri Gagarine, la majorité des anciennes familles ouvrières a été remplacée par les nouveaux milieux populaires essentiellement composés de populations issues de l'immigration. Entretenant une historicité tout à fait différente à l'égard de l'étiquette « communiste(s)», les nouvelles générations participent, parfois activement, d'une contestation de l'ancienne autorité politique locale. À l'inverse, dans le quartier Maurice Thorez, situé au cœur du centre-ville, les descendants des familles ivryennes les plus proches de l'appareil partisan et/ou municipal ont maintenu résidence. Dans ce quartier, autour d'une endocratie politique locale, se maintiennent des liens communautaires fonctionnant de manière relativement indépendante de l'ancien encadrement partisan. Pour de nombreuses familles ivryennes appartenant à la classe moyenne, le maintien d'une certaine autorité communiste facilite leur accompagnement social, politique et électoral des métamorphoses contemporaines du communisme municipal.