Alexandra Goujon

Maître de conférences
Science politique.
UFR Droit et Sciences Économique et Politique

Centre de Recherche et d'Étude en Droit et Science Politique
  • THESE

    Nationalisme et démocratie à la fin de l'URSS : les fronts populaires d'Ukraine et de Biélorussie (1988-1991), soutenue en 2001 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Dominique Colas 

  • Alexandra Goujon, L'Ukraine de l'indépendance à la guerre: de l'indépendance à la guerre, 2e éd., Le Cavalier Bleu éditions et Cyberlibris, 2023, Idées reçues ( grand angle ), 189 p.  

    Régulièrement présente dans les médias depuis une dizaine d'années, l'Ukraine est au cœur de l'actualité internationale depuis l'invasion russe du 24 février 2022 qui a transformé en guerre chaude un conflit qui semblait gelé à l'est depuis 2014. Les nombreuses analyses et débats consécutifs à cette invasion furent l'occasion de mesurer combien notre connaissance de ce pays était lacunaire, se limitant souvent aux clichés d'une Ukraine berceau de la Russie, terre des cosaques, grenier à blé de l'URSS et d'une succession de gouvernements entachés par une corruption massive. Partant de ces idées reçues, auxquelles s'ajoutent désormais celles directement liées à la guerre, Alexandra Goujon dresse un portrait précis et documenté de cette Ukraine qui nous est désormais plus familière

    Alexandra Goujon, Les démocraties: Institutions, fonctionnement et défis, Armand Colin et VLEBooks, 2022, Cursus  

    Cet ouvrage offre un panorama synthétique, inédit en français, des démocraties de par le monde. Après avoir présenté l'histoire et les théories de la démocratie, il fournit des connaissances précises sur le fonctionnement institutionnel et politique des régimes démocratiques. Il explore les défis contemporains auxquels sont confrontées les démocraties occidentales tout comme les démocraties du Sud, et met en lumière les similarités et les contrastes entre les continents et les États. La mondialisation peut laisser penser que les démocraties sont en voie d'homogénéisation mais, comme le révèle cet ouvrage, bien que fondées sur des principes communs, elles resteront inévitablement diverses

    Alexandra Goujon, L'Ukraine. De l'indépendance à la guerre: De l'indépendance à la guerre, Cairn, Le cavalier bleu et Le Cavalier Bleu, 2021, 176 p.  

    Depuis une dizaine d'années, l'Ukraine apparaît régulièrement sur le devant de la scène internationale, que ce soit pour ses mouvements protestataires, ou à propos de l'annexion de la Crimée par la Russie et du conflit à l'est du pays, semblant constituer le théâtre d'une nouvelle guerre froide qui cristallise les tensions entre la Russie et les nations occidentales. Les événements récents sont aussi l'occasion de mesurer combien notre connaissance de ce pays est lacunaire, se limitant souvent aux clichés d'une Ukraine berceau de la Russie, terre des cosaques, grenier à blé de l'URSS et d'une suite de gouvernants entachés par une corruption massive. Partant de ces idées reçues, Alexandra Goujon dresse un portrait précis et documenté de cette Ukraine, terre de contrastes

    Alexandra Goujon, Agnès Alexandre-Collier, Guillaume Gourgues (dir.), Innovations, Reinvented Politics and Representative Democracy, Routledge, 2020, 214 p.   

    Alexandra Goujon, Dominique Andolfatto (dir.), Les partis politiques, ateliers de la démocratie, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2019 

    Alexandra Goujon, Alexandra Goujon, Dominique Andolfatto, Dominique Andolfatto (dir.), Les partis politiques, ateliers de la démocratie, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2016, Science politique, 248 p.   

    Alexandra Goujon, Les démocraties , Armand Colin, 2015, Cursus ( Science politique ), 192 p.   

    Alexandra Goujon, Révolutions politiques et identitaires en Ukraine et en Biélorussie (1988-2008), Belin, 2009, Europes centrales, 272 p.   

    Alexandra Goujon, Dov Lynch, Przemyslaw Zurawski, Changing Belarus, European Union Institute for Security Studies, 2005, Chaillot paper, 128 p. 

    Alexandra Goujon, Les nouveaux voisins de l'Union européenne: stratégies identitaires et politiques en Ukraine, Biélorussie et Moldavie, Centre d'études et de recherches internationales, 2004 

    Alexandra Goujon, Jean-Charles Lallemand, Virginie Symaniec (dir.), Chroniques sur la Biélorussie contemporaine, l'Harmattan et Impr. Corlet, 2001, Collection Biélorussie, 349 p.   

    Alexandra Goujon (dir.), Установчий З'iзд Народного Руху Украiни за перебудову, 8-10 вересня 1989 року Ustanovčij Z'izd Narodnogo Ruhu Ukraini za perebudovu, 8-10 veresnâ 1989 roku , Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine, 2000, 247 p. 

    Alexandra Goujon, Diane Masson, Catherine Perron (dir.), Nations et nationalismes dans l'Europe post-communiste: actes du colloque [tenu à l'Institut d'études politiques de Paris] les 28 et 29 janvier 1999, FNSP et IEP, 1999, Cahiers Anatole Leroy-Beaulieu, 200 p. 

    Alexandra Goujon, Nationalism in the Soviet and Post-Soviet space: the cases of Belarus and Ukraine, Osteuropa-Institut der Freien Universität Berlin, 1999, Arbeitspapiere des Osteuropa-Instituts der Freien Universität Berlin, 37 p. 

    Alexandra Goujon, Virginie Symaniec, Parlons biélorussien: langue et culture, Éd. l'Harmattan et Impr. D. Guéniot, 1997, Parlons, 380 p.   

    Alexandra Goujon, Le processus de formation d'une opposition politique en Biélorussie: le Front populaire biélorussien, 1988-1991, 1996 

  • Alexandra Goujon, Ioulia Shukan, « Sortir de l'anonymat en situation révolutionnaire. Maïdan et le citoyen ordinaire en Ukraine (hiver 2013-2014) », Politix, 2015, n°112   

    Alexandra Goujon, « Les nouveaux voisins de l'Union européenne : Stratégies identitaires et politiques en Ukraine, Biélorussie et Moldavie », Les Études du CERI, 2004, n°109, p. 39   

    Alexandra Goujon, « Le processus de formation d'une opposition politique et nationale en Biélorussie : le Front populaire biélorussien (1988-1991) », 1998, pp. 69-96    

    Créés dans les années 80 pour soutenir la perestroïka, les fronts populaires sont progressivement devenus des organisations politiques autonomes dont le principal objectif était la transformation des républiques soviétiques en États nationaux. Les relations que les fronts populaires entretenaient avec les communistes locaux ont largement déterminé leur évolution politique. Contrairement aux fronts populaires baltes, alliés aux communistes nationaux de leur république, le Front populaire biélorussien a radicalise ses positions face au conservatisme des dirigeants locaux. De par sa marginalisation, il n'a pas pu profiter des structures et des réseaux communistes pour accéder au pouvoir, mais a contribué à faire de la Biélorussie un espace politique différencié au sein de l'U.R.S.S., notamment en incitant les élites locales à s'adapter aux changements politiques.

  • Alexandra Goujon, « La crise politique en Biélorussie : révolution ou transition ? », le 11 mars 2021  

    Organisé par l’Université de Bordeaux, le CRDEI, l’Université Bordeaux Montaigne, et le CERCCLE sous la direction de Olga Gille-Belova, MCF en civilisation russe à l'Université Bordeaux Montaigne (CEMMC), et Hugo Flavier, CRDEI - Université de Bordeaux

    Alexandra Goujon, « La politique autrement ? », le 12 octobre 2017  

    Co-organisé par la MSH et le CREDESPO, en partenariat avec le TIL et le CIMEOS

  • Alexandra Goujon, Ronan Hervouet, Taline Ter Minassian, Mathilda Salières, Pierre-Jean Vigny, Biélorussie : Loukachenko forever?
    : Petit-déjeuner en ligne de l’Observatoire des Etats Post-Soviétiques 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Philippe Degrave, Le parti des travailleurs brésilien : de son émergence à la conquête du Planalto (1979 - 2002), thèse soutenue en 2016 à Dijon sous la direction de Dominique Andolfatto, membres du jury : Pierre Bréchon (Rapp.)  

    Le Parti des Travailleurs brésilien constitue une expérience marquante de construction d’un parti de gauche et de masse. Quand il nait en 1980, beaucoup se posent la question de sa nature. En 2002, quand Lula devient président du Brésil, cette question ne mérite sans doute plus la même réponse. Le PT s’est bureaucratisé, institutionnalisé et professionnalisé. Il a connu une sorte de social-démocratisation accélérée. L’étude part des spécificités du mouvement ouvrier, du syndicalisme et de la dictature (1964-1985) au Brésil. Le PT nait en 1979-80, de grandes luttes sociales, autour des syndicalistes « authentiques » (dont Lula) ; de la gauche catholique ; de militants d’extrême gauche; de l’intelligentsia de gauche ; des élus « progressistes ». Dès ses débuts, le parti s’implante dans la classe ouvrière industrielle, le secteur tertiaire (banques en particulier), les quartiers populaires, et une partie des campagnes. Le PT des années 1980 est militant, dans l’opposition sociale et politique. Après l’élection présidentielle de 1989, ratée de peu par Lula, le PT change : l’opposition parlementaire remplace la rupture; des dirigeants professionnels laissent moins de place à la base militante ; l’antilibéralisme se substitue à l’anticapitalisme; les alliances s’étendent toujours plus au centre. Jusqu’à 2001, le PT reste opposé aux politiques néolibérales. Mais le grand tournant aura lieu avec la campagne présidentielle de 2002. Le programme du parti connait une « dé-radicalisation » progressive, étudiée à travers cinq aspects significatifs du socialisme pétiste. L’étude des contenus et des styles de 4 campagnes présidentielles, de 1989 à 2002, complète ces conclusions.

    Tatyana Shukan, Contester ou soutenir le pouvoir : action collective et militantisme dans des mouvements de jeunesse en Russie et en Biélorussie (2006-2012), thèse soutenue en 2016 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Kathy Rousselet, membres du jury : Françoise Daucé (Rapp.), Frédéric Vairel (Rapp.)  

    Cette thèse analyse les formes et les conditions de l’action collective dans des contextes contraignants à partir des mobilisations de la jeunesse en faveur et contre l’ordre politique établi en Russie et en Biélorussie dans les années 2000. En confrontant mouvements contestataires et organisations loyales au pouvoir et en les analysant dans leurs rapports asymétriques à l’État, ce travail saisit l’émergence de ces structures à la faveur des « révolutions de couleurs » et des évolutions internes aux deux pays. Il distingue trois formes de militantisme : militantisme contestataire à conflit frontal avec le pouvoir, militantisme du pouvoir en Biélorussie vécu sur le mode consensuel du souci des autres (zabota) et, enfin, militantisme du pouvoir en Russie qui associe conflictualité et zabota dans le cadre du conflit « négocié ». Conflit et zabota déterminent ensuite le rapport des jeunes au politique et leurs projets de société, leur attitude à la rue, leurs formes d’action et leurs logiques d’engagement. Cette recherche met aussi en évidence l’action des organisations qui mobilisent la jeunesse, tout en entretenant des relations consensuelles avec le pouvoir et envisageant leur action dans la continuité de l’État, mais qui promeuvent la loyauté politique parmi les jeunes à travers la mobilisation politique dans la rue en Russie et l’encadrement social en Biélorussie. Ce travail appréhende enfin les effets des contextes contraignants tant sur les jeunes contestataires, qui sont obligés d’adapter leurs modes de structuration, leurs répertoires d’action ainsi qu’à se socialiser à la répression, que sur les militants du pouvoir, qui doivent s’adapter aux objectifs des autorités.

    Adeline Joffres, Le populisme comme matrice de la politique extérieure : Le cas du Venezuela., thèse soutenue en 2013 à Paris 3 sous la direction de Jean-Michel Blanquer, membres du jury : Laurence Whitehead, Thomas Lindemann et Yves Saint-Geours    

    Cette thèse a pour objet les corrélations existant entre le leadership charismatique populiste et la politique extérieure vénézuélienne alors que, traditionnellement, ces deux objets sont considérés indépendamment l’un de l’autre. L’étude géo-historique de la construction de l’État-Nation vénézuélien aux XIXe et début du XXe siècles explique celle d’une « identité de corps ». L’État précède la Nation qui se construit par le conflit externe et la reconnaissance mutuelle, à la faveur de leaderships politiques dominants (personnalistes et/ou autoritaires) et, pour surmonter le traumatisme suscité par ces conflits et l’échec du projet supranational réunificateur (Grande Colombie), de représentations politiques mythifiantes du peuple et du pouvoir. Ce processus présage le façonnage d’une matrice populiste du politique ayant vocation à compléter cette identité en prolongeant l’interpellation du peuple, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ce travail se focalise alors sur les mécanismes de construction et de routinisation du leadership charismatique populiste d’Hugo Chávez Frías et étudie les canaux de diffusion et de globalisation de ce type de leadership qui sont aussi ceux de la diplomatie multiple « bolivarienne ». Ainsi, le peuple n’est plus seulement un groupement de nationaux vénézuéliens mais une communauté « bolivarienne » plus élargie. Le populisme n’est plus envisagé comme un moment ni comme s’exprimant exclusivement sur le territoire national, mais comme un système global qui alimente autant qu’il se nourrit de l’autre et de l’extérieur. La politique extérieure peut alors être analysée sous l’angle d’une politique transnationalisée.