Béatrice Fourniel

Maître de conférences
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de Droit et Science Politique

Centre Toulousain d'Histoire du Droit et des Idées Politiques
  • THESE

    Du bailliage des Montagnes d'Auvergne au siège présidial d'Aurillac : institution, société et droit (1366-1790), soutenue en 2007 à Toulouse 1 sous la direction de Jacques Poumarède 

  • Béatrice Fourniel (dir.), Les pouvoirs urbains dans l'Europe médiévale et moderne: [colloque, Albi, 22 et 23 octobre 2021], Presses de l’Université Toulouse Capitole et OpenEdition, 2023, 231 p.  

    Dans le prolongement des colloques organisés à Albi sur les cités épiscopales du Midi puis sur la justice dans les cités épiscopales, le Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques et le Groupe de recherche et d’études juridiques d’Albi ont organisé en association avec l’Université nationale et capodistrienne d’Athènes un nouveau temps d’échange sur les pouvoirs dans les villes européennes au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime. Les actes de ce colloque réunissent les contributions d’archéologues, historiens, historiens de l’art et historiens du droit et des institutions qui témoignent de divers modes d’expression du pouvoir à partir de plusieurs exemples européens. Protéiforme, le pouvoir au sein des villes s’incarne tout d’abord dans différentes autorités, laïques et ecclésiastiques entre lesquelles des rivalités ne manquent pas de naître. Il s’exprime ensuite dans le fonctionnement des institutions et dans leurs choix politiques, économiques et culturels. Très souvent mécènes, les autorités urbaines ont enfin durablement marqué les villes de leur empreinte comme le prouvent aujourd’hui encore nombre d’oeuvres architecturales et artistiques

    Béatrice Fourniel, Le chapitre Saint-Géraud d'Aurillac, Presses du centre universitaire Champollion et Société "La Haute-Auvergne", 2010, 298 p. 

  • Béatrice Fourniel, « Le bailliage et siège présidial d'Aurillac, un ressort entre pays de coutumes et pays de droit écrit », Histoire de la justice , 2011, n° ° 21, pp. 29-40    

    RésuméLe ressort du siège présidial d’Aurillac, en Auvergne, constitue un excellent exemple de l’enchevêtrement des territoires de justice sous l’Ancien Régime. La formation des quatre bailliages ordinaires ressortissant à la juridiction présidiale à partir de 1551 est étroitement liée à l’histoire politique de l’Auvergne de 1360 au début du xvie siècle, ce qui explique en grande partie l’imbrication des différents espaces de compétence judiciaire. À cela s’ajoute la mixité du droit qui caractérise ce territoire situé au niveau de la « frontière » entre pays de coutumes et pays de droit écrit et qui accentue encore l’apparente complexité de l’accès au droit en Haute-Auvergne sous l’Ancien Régime.

  • Béatrice Fourniel, « Les pouvoirs urbains dans l’Europe médiévale et moderne », le 22 octobre 2021  

    Co-organisé par l’Institut National Universitaire Champollion, la Faculté de Droit de l’Université de Toulouse Capitole, le Centre Toulousain d’Histoire du Droit et des Idées Politiques et l’Université d’Athènes

    Béatrice Fourniel, « La coutume et les décisionnaires (XIIIe-XVIIIe s.) », le 09 juin 2016  

    La coutume comme les recueils de décisions judiciaires font l’objet de nombreux travaux d’histoire du droit. Le lien entretenu entre ces deux sources fondamentales du droit d’Ancien Régime reste cependant à préciser...

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Fabien Salducci, Une révolution feutrée : justice de proximité et justiciables dans le sud de la vallée du Freinet, de La Môle à Saint-tropez (1773-1803), thèse soutenue en 2021 à Toulouse 2 sous la direction de Jack Thomas et Valérie Sottocasa, membres du jury : Stéphanie Blot-Maccagnan (Rapp.), Hervé Leuwers (Rapp.)  

    La loi des 16-24 août 1790 entraîne en France une recomposition complète du paysage juridictionnel. La justice de proximité est ainsi entièrement refondue : aux justices seigneuriales, succèdent des justices de paix. À travers cette approche microhistorique (territoire qui forme le canton de Saint-Tropez) et transversale (1773-1803) de la relation entre justice de proximité et justiciables, est ainsi constaté dès 1791 un éloignement relatif de la justice. Une certaine continuité est en revanche observée au niveau des gens de justice. Les rares épisodes de tensions politiques qui pouvaient perturber le bon fonctionnement du tribunal, réduits sous l’Ancien Régime aux seules considérations locales, s’inscrivent désormais également dans des enjeux nationaux. La proclamation du principe de gratuité de la justice entraîne aussi une hausse importante du recours judiciaire. De façon simultanée, se dévoilant au gré de la lecture des procédures, l’utilisation même de la justice est révolutionnée : une large majorité (69%) des affaires portées devant le tribunal local va désormais jusqu’à son terme, contre une faible minorité (18%) auparavant. Cette révolution feutrée marque donc une rupture immédiate et pérenne avec des siècles d’usage de la justice. Ce dernier doit être appréhendé à l’aune de la pluralité des modes de traitement des conflits qui s’offre au justiciable. Alors que l’accommodement semblait prépondérant dans les stratégies des justiciables sous l’Ancien Régime, les réformes révolutionnaires permettent à la justice de s’affirmer, aux yeux des justiciables, comme une voie privilégiée de résolution des contentieux. C’est là une des conséquences de la Révolution française, qui touche le quotidien même des Français.