Jérôme Ferrand

Maître de conférences
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de Droit de Grenoble

Centre d’Etudes et de Recherche sur la diplomatie, l’Administration Publique et le Politique

Responsabilités administratives et scientifiques :

  • Jérôme Ferrand, Olivier Razac, Fabien Gouriou, Éprouver le sens de la peine: expériences de vies condamnées, éditions du commun, 2022, 320 p.   

    Jérôme Ferrand, André Bendjebbar, Delphine Boesel, Pierre Delattre, Fabien Gouriou [et alii], La prison au-delà des murs: dossier, ENM et Dalloz, 2020, 156 p. 

    Jérôme Ferrand, Olivier Razac, Fabien Gouriou (dir.), Éprouver le sens de la peine,, 2019, 187 p.   

    Jérôme Ferrand, Martin Andler, Maxime Legrand, Comment sauver le bac ?: quatre semestres pour certifier et orienter, Terra Nova, 2016   

    Jérôme Ferrand, Jean-Luc Chabot, Martial Mathieu (dir.), Les représentations de l'Antiquité, l'Harmattan, 2011, La librairie des humanités, 247 p.   

    Jérôme Ferrand (dir.), Juristes en utopie, l'Harmattan, 2009, La librairie des Humanités, 217 p. 

    Jérôme Ferrand, Philippe Didier, Jean-Luc Chabot (dir.), Le Code civil et les droits de l'homme: actes du colloque international de Grenoble, 3 et 4 décembre 2003, Ancien Palais de justice de Grenoble et Musée de la Révolution française de Vizille, l'Harmattan et Impr. Corlet numérique, 2005, La Librairie des humanités, 442 p.   

    Jérôme Ferrand, Hugues Petit (dir.), L'odyssée des droits de l'homme: tome 1 des actes du colloque international de Grenoble, octobre 2001, L'Harmattan, 2003, La librairie des humanités, 447 p. 

    Jérôme Ferrand, Hugues Petit (dir.), L'odyssée des droits de l'homme: tome 1[i.e. tome 2] des actes du colloque international de Grenoble, octobre 2001, l'Harmattan, 2003, La librairie des humanités, 308 p. 

    Jérôme Ferrand, Hugues Petit (dir.), L'odyssée des droits de l'homme: tome 1[i.e tome 3] des actes du colloque international de Grenoble, octobre 2001, l'Harmattan, 2003, La librairie des humanités, 259 p. 

    Jérôme Ferrand, De la magistrature paternelle à la magistrature judiciaire: le crépuscule d'une institution la puissance paternelle, 2000, 660 p. 

    Jérôme Ferrand, La jeunesse, nouveau Tiers Etat, R. Laffont, 1968, Contestation, 104 p. 

  • Jérôme Ferrand, « "La nécessité, passager clandestin de l’abolitionnisme beccarien" », in P. Audegean, C. Del Vento, P. Musitelli, X. Tabet (dir.), Le bonheur du plus grand nombre. Beccaria et les Lumières, ENS éditions, 2017, pp. 127-138   

    Jérôme Ferrand, « La guerre des sexes n'aura pas lieu, ou des vertus de l'ironie »: Sylvain Maréchal et le projet d'une loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes, in Christian Lauranson-Rosaz, David Deroussin (dir.), Mélanges en l'honneur du professeur Nicole Dockès. [1], Éditions la Mémoire du droit, 2014, pp. 277-312 

    Jérôme Ferrand, « Réminiscences antiques et "je" des impressions dans la pensée politique de Servan »: quand le vitalisme mesmérien rejoint l'âme du monde des stoïciens..., in Jean-Luc Chabot, Jérôme Ferrand, Martial Mathieu (dir.), Les représentations de l'Antiquité, L'Harmattan, 2011, pp. 101-150   

    Jérôme Ferrand, « Contorsions logiques et poids des mots »: l’interprétation de l’article 1382 du code civil par les professeurs et jurisconsultes grenoblois dans le premier XIXe siècle, in Martial Mathieu (dir.), De l'école de droit à la faculté de droit de Grenoble (1806-2006) : héritage historique et enjeux contemporains : actes du colloque organisé pour le bicentenaire de la faculté de droit de Grenoble (Grenoble, 6 et 7 avril 2006), Presses universitaires de Grenoble, 2007, pp. 123-140   

  • Jérôme Ferrand, Fabien Gouriou, Olivier Razac, « L'épreuve de la probation », Les Cahiers de la justice, 2020, n°01, p. 21   

    Jérôme Ferrand, « Chronique de politique criminelle », Revue de science criminelle et de droit pénal comparé , 2019, n° ° 2, pp. 505-521   

    Jérôme Ferrand, « Brèves intempestives sur le sens de la peine saisi dans une perspective historique », Rue Descartes, 2018, n°1, pp. 8-27 

    Jérôme Ferrand, Olivier Razac, « Après l'audience ? L'à venir du justicié, entre prison et probation. La probation », L'IRASCible : Revue de l'Institut Rhône-Alpin de sciences criminelles, 2018, n°7 

    Jérôme Ferrand, Xavier Pin, Damien Scalia, « Circulez, y a rien à voir », L'IRASCible : Revue de l'Institut Rhône-Alpin de sciences criminelles, 2013, n°4, pp. 9-35 

    Jérôme Ferrand, Denis Pryen, « L'IRASCible »: revue de l'Institut Rhône-Alpin de sciences criminelles, 2011, p. -   

  • Jérôme Ferrand, Olivier Razac, Fabien Gouriou, Éprouver le sens de la peine : les probationnaires face à l'éclectisme pénal, 2019, 192 p.   

  • Jérôme Ferrand, « Crimes français en Algérie : que dit le droit ? », le 09 juin 2022  

    Co-organisé par le CERCRID et l'équipe de recherche Louis Josserand, Université Lyon 3 sous la direction scientifique de Xavier Pin, Professeur, Centre de droit pénal, Université Lyon 3 ; Damien Scalia, Professeur, CRDP, Université Libre de Bruxelles et Djoheur Zerouki, Maîtresse de conférences HDR, CERCRID, Université de Saint-Etienne

    Jérôme Ferrand, « Histoire juridique de la folie en situation coloniale », le 01 mars 2022  

    Organisé dans le cadre d'un programme ANR - AMIAF sous la direction de T. Collier, Post-Doctorant, CNRS-IMAF et S. Falconieri, CR, CNRS-IMAF

    Jérôme Ferrand, « Approches épistémologiques et historiographiques du droit criminel », le 21 janvier 2022  

    Organisée par Alexandre Frambéry-Iacobone et Marine Vetter, Equipe CAHD de l’IRM, Université de Bordeaux

    Jérôme Ferrand, « Origines et fondements de la souveraineté », le 07 février 2020  

    Organisé par Thomas Boccon-Gibod, Philosophie, IPHIG, Martine Kaluszynski, Sciences politiques, PACTE et Odile Tourneux, ENS Lyon, Triangle, pour la MSH-Alpes dans le cadre de Langages & Politiques, l'IPhiG et PACTE

    Jérôme Ferrand, « Science du droit et sciences juridiques », le 17 janvier 2020  

    Présentation des Rencontres épistémologiques Grenoble-Aix, organisée par le CERDAP2, Université Grenoble-Alpes

    Jérôme Ferrand, « (Re)lire une introduction critique au droit avec Michel Miaille », le 18 octobre 2019  

    Organisé par le Centre d'études et de recherche sur la diplomatie, l'administration publique et le politique – CERDAP2, Université Grenoble-Alpes

    Jérôme Ferrand, « Les mythes fondateurs du droit », le 11 janvier 2018  

    Cycle de conférences dans le cadre du Master II

    Jérôme Ferrand, « Peine et Utopie. Les représentations de la sanction dans les œuvres utopiques, des temps modernes jusqu'à la fin du XXe siècle », Peine et Utopie. Représentations de la sanction dans les oeuvres utopiques. Colloque international de Nice., Nice, le 07 décembre 2017    

    Organisé par le laboratoire ERMES

    Jérôme Ferrand, « Les sens de la peine », le 16 novembre 2017  

    Organisé par l'Université Saint-Louis de Bruxelles avec le soutien du FNRS, du RIS, du GREPEC, du SIEJ et de la Mission de Recherche Droit & Justice sous la direction de D. Bernard et K. Ladd

    Jérôme Ferrand, « Raymond Saleilles et au-delà », le 29 mars 2012 

    Jérôme Ferrand, « Réminiscences antiques et "je" des impressions dans la pensée politique de Servan », Les représentations de l’Antiquité dans la pensée européenne moderne et contemporaine, Grenoble, le 27 avril 2009   

    Jérôme Ferrand, « De l'Utopie au droit. Histoire des idées, droit privé, droit social, droit du travail, enseignement du droit », le 15 janvier 2010  

    From Utopia to Law. Political Ideologies, Private Law, Social Law, Law Schools In honor of Nicole Dockes

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Danielle Bezerra de Morais, Faire République… ou l’outrancière consécration d’un régime d’incapacitation et de différenciation dans le discours national brésilien (1889-1934), thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes en co-direction avec Maria das Graças de Souza, membres du jury : Céline Pauthier (Rapp.), Ana Carolina Eiras Coelho Soares (Rapp.), Silvana De Souza Ramos    

    Aucun régime de pouvoir n’a pu s’imposer durablement seulement par l’usage de la violence, sans que la production et l’actualisation d’une justification plus ou moins cohérente de sa légitimité et de l’autorité des acteurs qui l’imposent ne soient nécessaires. L’histoire politique montre également que tout discours de légitimation est confronté à des contestations. C’est pourquoi ce travail a été guidé par la question de savoir comment les rhétoriques politiques et, plus précisément, comment la rhétorique républicaine s’est instituée dans l’horizon politique brésilien comme étant le régime de pouvoir le plus égalitaire et inclusif malgré toutes ses contradictions.Pour répondre à cette question, l’analyse se concentre sur deux moments critiques de la rationalité républicaine au Brésil : celui de l’affirmation du républicanisme et de la constitutionnalisation de la République (1889-1891) et celui de la restauration et de la reconstitutionnalisation du régime, après le coup d’État civil-militaire qui met fin à la première République (1933-1934). Riches en discours de justification et de contestation, ces moments constituants fournissent des éléments de compréhension décisifs pour analyser la manière dont l’État républicain s’est servi d’un régime d’incapacitation et de différenciation pour justifier l’exclusion politique, économique et sociale de la majorité de la population brésilienne. Si la construction républicaine au Brésil s’est faite en excluant les femmes et d’autres catégories d’individus de la pleine citoyenneté, sa promesse d’une inclusion future de tous et de toutes à travers l’instruction ne résiste pas à l’épreuve d’un constat pour le moins déroutant : depuis 2014, les femmes sont majoritaires sur les bancs de l’école et des universités mais, malgré des études plus longues et de meilleurs résultats, elles demeurent encore minoritaires dans les espaces professionnels socialement valorisés et continuent de recevoir un traitement différencié dans les champs politique, économique et social.En même temps que l’avènement de la République est traditionnellement présenté comme un moment de rupture historique avec un passé d’oppressions et d’archaïsmes, du moins dans l’ordre des discours, ces moments critiques témoignent de la continuité des dynamiques d’exclusions fort peu démocratiques. Les discours officiels montrent en effet que les acteurs républicains ont défini qu’elles différences importaient ou non afin d’ériger des « échelles » et des « zones » distinctes de citoyenneté à l’intérieur même de « la chose de tous ». Lors de la définition républicaine du citoyen détenteur de droits, l’image de la femme – point focal de ce travail – témoigne de la manière dont les catégories discriminantes charrient une foule de représentations particulièrement significatives de la dynamique républicaine qui se déploie au Brésil à partir de la fin du XIXe siècle. L’analyse historique vise ainsi à comprendre les registres discursifs ayant permis aux fondateurs de la République de justifier la distribution asymétrique des droits et des ressources de l’État aux différentes catégories de citoyens, dans un régime pourtant défini comme égalitaire. Le cadre polémique dans lequel ce régime s’impose a suscité l’intérêt pour les discours contestataires. Il sera donc également question d’examiner dans quelle mesure ces représentations officielles alimentent les critiques produites par des acteurs et actrices des mouvements contestataires privilégiés par l’historiographie républicaine brésilienne.

    Mathilde Regad-Pelagru, Un égalitarisme radical enté sur une philosophie matérialiste : la théorie juridique de Joseph Rey (1779-1855), thèse soutenue en 2022 à Université Grenoble Alpes, membres du jury : Nader Hakim (Rapp.), Ludovic Frobert (Rapp.), Claire Courtecuisse et Amélie Imbert  

    La Révolution de 1789 a engendré des bouleversements sans précédent dans l'histoire sociale, politique et juridique de la France. L'affirmation du principe d'égalité et la mise en place du régime représentatif ont produit des changements radicaux qui, dans une large mesure, se sont concrétisés dans la législation française. Les juristes du premier XIXe siècle se trouvent ainsi confrontés à un droit nouveau qui suscite de nouvelles interrogations. Pourtant, si la rupture avec l'Ancien Régime est indéniable, la doctrine juridique semble avant tout chercher à canaliser les idéaux démocratiques et égalitaires qui furent ceux des Lumières et de la Révolution. Presque unanimement acquis au libéralisme et à l'individualisme qui s'épanouissent alors, la plupart des juristes se montrent méfiants envers les revendications égalitaires. Ils s'attachent alors à les discréditer en produisant une critique qui se veut avant tout d'ordre philosophique, mais qui doit aussi beaucoup à leurs partis pris politiques. Sous l'influence de l'éclectisme spiritualiste de Victor Cousin, ils s'opposent ainsi à tous les discours qu'ils identifient comme matérialistes et qu'ils jugent coupables des « excès » révolutionnaires.Un tel contexte confère un statut d'autant plus exceptionnel à la pensée de Joseph Rey (1779-1855) qu'il revendique tout à la fois l'héritage des matérialistes du XVIIIe siècle, de Rousseau et de la Révolution française. Magistrat, avocat et théoricien du droit, Rey est peut-être le seul juriste à avoir entrepris de lutter de manière philosophique contre l'individualisme libéral auquel la doctrine juridique et les philosophes spiritualistes prêtaient leurs armes. À partir d'un socle fondamentalement matérialiste, hédoniste et utilitariste, il formule une proposition juridique essentiellement politique : réaliser l'égalité par le droit.Ses positionnements jugés trop radicaux et subversifs conduisent ses homologues juristes à le reléguer aux marges des professions judiciaires et de la doctrine juridique. Malgré les efforts qu'il fournit pour rendre son propos audible en l'adaptant à la nouvelle configuration politique et intellectuelle post-révolutionnaire, sa théorie juridique demeure, aujourd'hui encore, largement méconnue. Joseph Rey a pourtant produit une œuvre théorique aussi originale que conséquente. L'objet de cette thèse est de mettre en lumière la façon dont Rey élabore son discours sur le droit, en portant un intérêt soutenu à ses soubassements philosophiques et au contexte très singulier du premier XIXe siècle.

    Julien Fischmeister, L'individualisation au prisme du droit pénal contemporain., thèse en cours depuis 2021 en co-direction avec Damien Scalia  

    Le projet vise à interroger le principe d'individualisation en droit pénal contemporain au prisme d'une approche juridique et empirique.

    Carolina Porto nunes, Les fondements républicains à l'épreuve de la catégorie race dans les discours officiels au Brésil et en France. Une approche comparative (1889-2018), thèse en cours depuis 2020  

    Le projet de recherche mise sur les apports de la (dé)racialisation des discours officiels et des textes juridiques républicains au Brésil et en France. Il s'agit de revisiter, sous une perspective décoloniale, les procès d'institutionnalisation démocratique des deux pays traversés par la variable race. L'objectif est de répertorier et d'analyser comparativement les valeurs et les principes avancés au cours de la formation de chaque nation et leur adaptabilité au cours de l'évolution des modèles républicains français et brésilien. L'objet de cette étude comparée est de comprendre dans quelle mesure l'égalité raciale participe formellement et matériellement aux projets d'identité nationale ou dans quelle mesure la question raciale est perçue comme un problème d'ordre public susceptible de s'inscrire dans l'agenda politique de chaque pays.

  • Yan-Erick Fajon, Les représentations du juge criminel dans la pensée politique française (1748-1791), thèse soutenue en 2019 à Université Côte dAzur ComUE sous la direction de Ugo Bellagamba, membres du jury : Laurent Reverso (Rapp.), Marc Ortolani  

    Cette thèse sur la fin de l’Ancien Régime s’ étend de 148 à 1791. Ce travail de recherche est une exploration de la figure judiciaire et de ses représentations savantes et populaires sur la période donnée. Ainsi Les philosophes du XVIIIème siècle contribue largement grâce à leurs théories politiques à un renouveau théorique des représentations judiciaires. Ce renouveau s’accompagne également d’une fécondité littéraire dans le genre utopique. Ceci est bien la preuve que la question pénale est une question politique à la veille de la Révolution Française. Ce travail de renouveau judiciaire se poursuit avec l’Assemblée Nationale Constituante entre 1789 et 1791. Il se poursuit sous un angle pratique. C’est probablement ici que se situe la rupture entre les députés constituants et les philosophes des Lumières. Les premiers vont mettre en place un système judiciaire où seule la logique existe. Ce système est motivé par une haine du juge pénal du XVIIIème siècle. Les second, les philosophes, critiquaient le juge dans un souci d’exigence de liberté. Ils sont à ce titre le prolongement de l’humanisme et les précurseurs du libéralisme.