Sophie Delbrel

Maître de conférences HDR
Histoire du droit et des institutions.
Faculté de droit et science politique

Institut de Sciences Criminelles et de la Justice
  • THESE

    La juridiction des Traites de Bordeaux : 1691-1790, soutenue en 2001 à Bordeaux 4 sous la direction de Bernard Gallinato 

  • Sophie Delbrel, Zola, peintre de la justice et du droit, Dalloz, 2021, 445 p. 

    Sophie Delbrel, Josette Rico (dir.), La lettre et la loi: endroit et envers du prétoire, Éditions Cujas, 2015, 151 p. 

    Sophie Delbrel (dir.), Le prix de la justice. Histoire et perspectives, Presses universitaires de Bordeaux, 2013, Université Montesquieu Bordeaux IV ( Droit ), 459 p.   

    Sophie Delbrel, Une histoire de la justice douanière: l'exemple de Bordeaux sous l'Ancien Régime, Pulim, 2012, Cahiers de l'Institut d'anthropologie juridique, 379 p.   

    Sophie Delbrel, Bernard Gallinato (dir.), Les hommes de la vigne et du vin: figures célèbres et acteurs méconnus, Éd. du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2011, CTHS Histoire, 206 p. 

    Sophie Delbrel, Pierre Allorant (dir.), Conseiller, légiférer, gouverner: actes du colloque d'Orléans des 11 et 12 juin 2009, Presses universitaires d'Orléans, 2010, 227 p. 

  • Sophie Delbrel, « La justice à l'aune de l'injustice ordinaire : L'affaire Crainquebille d'Anatole France », Les Cahiers de la justice, 2023, n°4, p. 751   

    Sophie Delbrel, « 1848 ou la fraternité en héritage : Zola et l'imaginaire ouvrier », Droit Social, 2023, n°12, p. 1018   

    Sophie Delbrel, « Travailler pour le meilleur et pour le rire ? », Droit Social, 2023, n°01, p. 4   

    Sophie Delbrel, « Symbolique ouvrière et didactique littéraire chez Émile Zola », Droit Social, 2021, n°11, p. 938   

    Sophie Delbrel, « Thérèse Raquin de Zola », Les Cahiers de la justice, 2020, n°01, p. 123   

    Sophie Delbrel, « Lire, voir, entendre - Le procès dans La Bête humaine ou Thémis aveuglée sous le Second Empire », Les Cahiers de la justice, 2017, n°02, p. 367   

  • Sophie Delbrel, « Les politiques publiques face à la pandémie de covid-19 : enjeux juridiques et sociétaux », le 21 avril 2022  

    Organisé par l'Observatoire des politiques publiques en situation épidémique et post-épidémique (OPPEE), de l'université de Bordeaux

    Sophie Delbrel, « L'erreur judiciaire : de dénonciation en réparation (XVIIIe-XXI-siècles) », le 09 septembre 2020  

    Organisé pour l’ISCJ, Université de Bordeaux par Nicolas Bareït, MCF à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour, Mathilde Briard, MCF à l'Université de Bordeaux et Sophie Delbrel, MCF à l'Université de Bordeaux - Membres de l'ISCJ

    Sophie Delbrel, « Les racines littéraires du droit administratif », le 27 mars 2020  

    Journée d'études organisée par l'Institut de droit public et l'Institut d'histoire du droit, Université de Poitiers.

    Sophie Delbrel, « Les élections européennes et après ? », le 07 novembre 2019  

    Organisé par l'IRM-CMRP et le CRDEI Université de Bordeaux sous la direction scientifique de Carlos Manuel Alves, CRDEI, Bordeaux ; Nathalie Blanc-Nöel, IRM-CMRP, Bordeaux et Thierry Dominici, IRM-CMRP, Bordeaux

    Sophie Delbrel, « La prison au-delà des frontières », le 10 septembre 2019  

    Journées organisées par l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire (ENAP).

    Sophie Delbrel, « Le règlement alternatif des conflits dans les pays de l'Ouest », le 14 décembre 2018  

    Colloque organisé par les historiens du droit de la société Jean Yver et l'Institut Demolombe.

    Sophie Delbrel, « Châteaux et justice », le 28 septembre 2018  

    XXVIème Rencontres d’Archéologie et d’Histoire en Périgord

    Sophie Delbrel, « La lettre et la loi : endroit et envers du prétoire" », le 31 mai 2013 

  • Sophie Delbrel, Zola, la vérité et le droit, à la croisée des mémoires  

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Nazlie Aïnouddine Sidi, L'évolution de la contrainte par corps du XVIe au XXe siècle, thèse soutenue en 2020 à Poitiers sous la direction de Didier Veillon, membres du jury : Thérence Carvalho (Rapp.), Adrien Lauba  

    La contrainte par corps à savoir l'emprisonnement pour dettes est une mesure d'exécution légale qui consiste à appréhender le débiteur afin qu'il respecte le contrat passé avec son créancier. Elle prend au travers des siècles plusieurs formes. Droit de vie et de mort accordé au créancier puis de servitude personnelle à un emprisonnement de la liberté, la contrainte par corps revêt plusieurs formes au cours de l'histoire. Dans les civilisations anciennes, le débiteur était réduit en servitude et devenait l'esclave de son créancier. Elle est une arme redoutable entre les mains des créanciers, un moyen certain de paiement, un outil de persuasion pour lutter contre la mauvaise foi des débiteurs. À partir du XVIIe siècle, son application est réduite à des cas bien définis et dans des délais déterminés. Bien que nécessaire au négoce et défendue par ses sympathisants, le législateur veille au travers des siècles à en restreindre d'avantage son usage. Après plusieurs tentatives de suppression, elle est définitivement abolie en matière civile et commerciale par la loi du 22 juillet 1867. Au XXe siècle, elle ne subsiste que pour les créances du souverain.

    Pinflo Gridnis Gabriègé Peleka, La saisie de l'Ancien Régime au début du XXe siècle : histoire d'une voie d'exécution polymorphe, thèse soutenue en 2017 à Poitiers sous la direction de Didier Veillon, membres du jury : Marc Ortolani (Rapp.), Frédéric Rideau  

    Nous envisagerons la saisie sous l'angle du droit privé, c'est-a-dire les recours dont disposait un créancier à l'encontre d'un débiteur ne respectant pas ses obligations.Après avoir défini le concept de saisie et sa portée au Moyen Âge, nous aborderons tout d'abord l'évolution de cette voie d'exécution dans ses multiples aspects (saisie-exécution, saisie brandon, saisie foraine, saisie-arrêt et la saisie-réelle ou immobilière) du XVIe au XVIIIe siècle à travers la législation les coutumes, mais également la jurisprudence et la doctrine.Nous examinerons ensuite l'apport du Code de procédure civile de 1806 au regard des différents types de saisies et à la lumière des travaux préparatoires de cet ouvrage, ainsi que les commentaires intervenus après sa rédaction. Ainsi poursuivrons-nous cette étude jusqu'au début du XXe.

    Marie Lamarque, L'avocat et l'argent (1790-1972), thèse soutenue en 2016 à Bordeaux sous la direction de Yann Delbrel, membres du jury : Didier Veillon (Rapp.), Olivier Serra  

    Depuis l’antiquité, les avocats entretiennent avec l’argent une relation particulière.Jouant à la fois un rôle sur le plan social et professionnel, il constitue un élémentdéterminant de la profession.Le XIXe et le XXe « siècles de l’argent », symboles de la révolution industrielle,des mutations sociales et de l’avènement de la bourgeoisie ne peuvent qu’influencer lesrapports entre l’avocat et l’argent. Toutefois, si elles demeurent toujours très proches, laprofession à travers sa déontologie tente d’éloigner ces deux notions en instaurant leconcept du désintéressement et l’idée de mission sociale.Mais c’est sans compter sur la force et la puissance des transformations sociétales.Refuser de vivre avec son temps expose aux critiques et attise la suspicion. Plus quejamais il est l’heure pour les avocats de considérer leur profession comme un métier etde lever le voile sur des siècles de mystère dans ce lien les unissant à l’argent.

    Eléa Cerdan, La parole libre de l’avocat : (1789-1830), thèse soutenue en 2016 à Bordeaux sous la direction de Yann Delbrel, membres du jury : Jean-Christophe Gaven (Rapp.), Christian Charrière-Bournazel  

    L’avocat plaide à l’audience ou prend la parole en dehors du prétoire pour ladéfense d’un accusé qui a contrevenu aux lois essentielles d’une société. Face à lui un pouvoircentral qui a pour mission de punir celui qui a porté atteinte aux normes sociales et qui tentede protéger son autorité. L’avocat apparaît alors comme un contre-pouvoir qui remet en causeune prérogative régalienne, celle de punir. Ainsi, de 1789 à 1830, l’avocat attire la méfiancedes différentes formes de pouvoir qui se succèdent, mais aussi de l’opinion publique avide derépression. Malgré des circonstances peu favorables à la parole de l’avocat, ce dernierparvient à imposer la nécessité des droits de la défense et le respect des libertésfondamentales. Par son éloquence, l’avocat se révèle un acteur politique incontournable. Laliberté de sa parole se trouve alors au service de la défense mais participe aussi à l’élaborationd’une société plus démocratique.

    Najlaa Dabaliz, La faillite du système juridique dans les fabliaux, thèse soutenue en 2014 à Orléans sous la direction de Pierre Allorant et Bernard Ribémont, membres du jury : Didier Veillon (Rapp.)    

    Cette thèse traite de la faillite du système juridique dans les vieux fabliaux français. En comparant les fabliaux aux étendues légales de la période, il devient évident que les auteurs des fabliaux étaient en possession d'une connaissance minutieuse et complète du système juridique. Une connaissance qu'ils n'ont pas hésité à incorporer à leurs histoires. Pourtant ce sont les faiblesses inhérentes et les perversions récurrentes du système judiciaire et de la corruption de ses représentants qui se tiennent dans les fabliaux pendant qu'ils présentent une vision d'un monde dans lequel la justice est au mieux incertaine. Ces fabliaux offrent une critique fréquemment amère du système légal, tant laïc qu'ecclésiastique, aussi bien que de ses autorités dont le pouvoir de mains est tenu. Le monde fermé de l'épopée Chrétienne, absolue et immuable, mène dans les fabliaux à l'absence du point de référence qui peut être pris comme un donné.

    Hamid Al Mahmoud, La philosophie du droit chez Montesquieu : l'exemple de la justice, thèse soutenue en 2013 à Poitiers sous la direction de Éric Gojosso, membres du jury : Anthony Mergey (Rapp.), Didier Veillon et Ahmed Slimani  

    Comme la justice est le principe sur lequel la société humaine doit être fondée, dans quelle mesure Montesquieu est-il le philosophe de la justice ? Telle a été la question fondamentale de cette thèse : envisager la place de l'auteur de l'Esprit des lois et son rôle dans l'élaboration de la conception de la justice. Nous avons essayé de mettre en exergue quelles ont été sa contribution et son incidence dans le développement de l'idée de la justice, à la fois vis-à-vis du droit naturel et du droit positif. D'une part, son oeuvre a permis de comprendre que la justice naturelle est universelle, antérieure et supérieure aux lois positives. Dès lors, parce que l'esclavage est contraire au droit naturel, c'est au nom de cette justice immuable que Montesquieu l'a condamné. D'autre part, en examinant le rapport entre la justice et la liberté, l'auteur a indiqué comment cette justice peut s'épanouir en droit positif. Ce rapport implique la condamnation du despotisme et la nécessité de disposer de mécanismes efficaces visant à garantir la justice et la liberté contre ce danger.

    Bruno Lamiges, L'asseurement , thèse soutenue en 2013 à Limoges sous la direction de Pascal Texier  

    Dans le royaume des Capétiens et des Valois, tout homme offensé éprouve l’impérative nécessité de se venger, alors que le roi est investi de la mission d’assurer la paix à ses sujets. Comment concilier ces deux devoirs antagonistes ? Le système vindicatoire comporte des moyens de régulation de la violence et d’apaisement des tensions entre groupes ennemis qui offre au roi et à sa justice des possibilités nouvelles d’accomplir la mission régalienne de maintien de la paix publique. A partir de la suspension de vengeance qu’est l’asseurement, en fait une promesse de non-agression, les agents du roi, dès la seconde moitié du XIIIe siècle, s’inspirant du modèle communal de l’institution, vont élaborer un système mixte associant ce mode de gestion des conflits, issu des pratiques sociales à la mise en oeuvre d’une politique d’expansion de la justice royale. Désormais, les juges du roi disposent d’un moyen de contrôler la violence soit en la prévenant, soit en la réprimant. Au XIVe siècle, le traitement contentieux de l’asseurement brisé, susceptible alors de constituer un crime de trahison dont le juge royal peut se saisir, illustre l’instrumentalisation de l’asseurement par la royauté. Les officiers royaux ont cherché à employer l’asseurement remanié par leurs soins hors de son aire originelle entre Somme et Escaut. De fait, l’enracinement de ce modèle suit l’expansion du domaine royal et participe, en tant qu’instrument de coercition, au développement de l’emprise politique opérée au nom de la paix du roi, sur un ensemble territorial toujours plus vaste. Cependant, l’activisme des officiers du roi s’est heurté à des critiques, principalement celles des seigneurs hauts justiciers, et à des résistances opposées par des institutions ayant même fonction que l’asseurement, notamment dans le Midi. Face à cette situation le roi et le Parlement ont dû mettre un frein aux menées des agents royaux et prendre en compte des pratiques régionales de régulation de la violence. Malgré ces limites, l’asseurement judiciaire mis au service de la paix du roi a contribué à sa propagation dans une large moitié nord de la France médiévale, participant ainsi à la mise en oeuvre du principe de souveraineté judiciaire royale. Dans la seconde moitié du XVe siècle, alors que le pouvoir royal sort finalement renforcé des vicissitudes de la guerre de Cent Ans, la pratique de l’asseurement judiciaire entre en désuétude. Le processus d’instrumentalisation par la royauté de l’asseurement est arrivé à son terme. En effet, la justice royale commence à disposer d’un appareil répressif de type étatique et peut maintenant se dispenser de faire souscrire des asseurements à d’éventuels fauteurs de troubles. Désormais, l’Etat émergeant se trouve pourvu de moyens suffisants pour réprimer directement les atteintes à la paix publique.