• THESE

    De l'obligation de la reconnaissance constitutionnelle des droits fondamentaux : à la recherche d'un fondement de l'obligation, soutenue en 1994 à Bordeaux 1 sous la direction de Jean de Gaudusson 

  • Wagdi Sabete, Wagdi Sabete Ghobrial, Pouvoir de révision constitutionnelle et droits fondamentaux: étude des fondements épistémologiques, constitutionnels et européens de la limitation matérielle du pouvoir constituant dérivé, Presses universitaires de Rennes, 2005, L'Univers des normes, 317 p. 

    Wagdi Sabete, Wagdi Sabete Ghobrial, [Thèse d'habilitation soutenue sur un ensemble de travaux], 1997 

    Wagdi Sabete, Wagdi Sabete Ghobrial, Jean de Gaudusson, Henri Labayle, Henry Roussillon [et alii], De l'obligation de la reconnaissance constitutionnelle des droits fondamentaux: à la recherche d'un fondement de l'obligation, 1994, 537 p.  

    Cette étude se résume en une idée principale : il existe une obligation pour le pouvoir constituant de reconnaître les droits fondamentaux. Cette obligation constitue une limitation à la volonté du pouvoir de révision qui demeure subordonné à l'acte constituant. Les fondements d'une telle obligation se trouvent, en premier lieu, dans la notion de l'ordre public constitutionnel qui peut expliquer l'existence d'un noyau dur de toute constitution européenne à l'heure actuelle et qui a pour conséquence d'établir une hiérarchie matérielle au sein du bloc de constitutionnalité. En second lieu, l'obligation en question se fonde sur la norme fondamentale "pacta sunta servanda" qui peut justifier la soumission de l'ordre juridique interne à l'ordre international, notamment en matière de droits de l'homme. En troisième lieu, l'obligation de la reconnaissance des droits fondamentaux se base aussi sur la primauté de l'ordre européen sur l'ordre interne qui implique, en effet, une compatibilité entre la reconnaissance des droits fondamentaux au niveau constitutionnel et les obligations résultant des engagements européens.

  • Wagdi Sabete, Wagdi Sabète-Ghobrial, « Le contrôle de constitutionnalité des mesures limitatives aux libertés individuelles dans le cadre de la loi no 2017-1510 du 30 octobre 2017, renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme », PURH, 2020    

    Ni la loi no 2015-1501 du 20 novembre 2015 relative à l’état d’urgence ni la loi no 2017-1510 du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, n’ont fait l’objet d’un contrôle de constitutionnalité a priori. Les instances européennes ont manifesté une certaine inquiétude au point que le gouvernement français avait notifié au secrétaire général du Conseil de l’Europe dès le 25 novembre 2015, sur le fondement de l’article 15 paragraphe 3 de la Convention, s...

    Wagdi Sabete, Wagdi Sabète, « Du mythe de  l’augustinisme politique  de Carl Schmitt », Presses universitaires de Caen, 2011    

    « Si la République est la Chose du Peuple, et s’il n’y a point peuple quand il n’y a pas association sous un droit consenti or, il n’y a pas droit où il n’y a pas justice, il suit indubitablement qu’où il n’y a pas justice, il n’y a pas République. » « Tous les concepts prégnants de la théorie moderne de l’État sont des concepts théologiques sécularisés. Et c’est vrai non seulement de leur développement historique, parce qu’ils ont été transférés de la théologie à la théorie de l’État – du fa...

    Wagdi Sabete, « De l'insuffisante argumentation des décisions du Conseil constitutionnel », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2011, n°16, p. 885 

    Wagdi Sabete, « Déclin ou renouveau de la loi ? », Revue française de droit administratif, Sirey - Dalloz , 2005, n°05, p. 930 

    Wagdi Sabete, « A la fin de ce siècle, les droits des pauvres sont-ils toujours des pauvres droits ? », Recueil Dalloz, Dalloz , 1999, n°19, p. 269 

    Wagdi Sabete, « L'écran de la loi et la figure de la Constitution . Réflexions sur le moyen inopérant tiré de la contrariété d'une décision administrative à la Constitution », Recueil Dalloz, Dalloz , 1997, n°23, p. 287 

  • Wagdi Sabete, « 10 ans de Question Prioritaire de Constitutionnalité », le 07 mars 2019  

    Conférence organisée par le Centre d’Études Juridiques et Politiques (CEJEP) de La Rochelle Université

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Ahmad Abdulkareem, L'influence de la religion sur les systèmes constitutionnels des pays arabes à travers les exemples de l'Egypte et du Koweït, thèse soutenue en 2016 à La Rochelle en co-direction avec Wagdi Sabete Ghobrial présidée par Alioune Badara Fall, membres du jury : Leila Lankarani El-Zein (Rapp.), Elisabeth Mella      

    La place de la religion dans les systèmes constitutionnels égyptien et koweïtien a connu des bouleversements au fil du temps. D’abord peu présente en Égypte dans la Constitution, elle a progressivement gagné sa place, notamment avec la montée des extrémismes religieux au pouvoir, avant de perdre de sa force. Au Koweït, la religion a toujours eu une place prédominante dans le système constitutionnel et la vie politique et civile s’en ressent. Cette place prédominante de la religion dans le système constitutionnel laisse peu de place à une vision moderniste de la législation. Les juridictions des deux États en question ont un rôle important dans l’interprétation des lois faisant référence à la religion. En Égypte, des mouvements populaires sont apparus pour contester la place imposante des extrémismes religieux dans le système constitutionnel et leur influence sur le système législatif. Au Koweït, ces mouvements ont tendu à une démocratisation du système. Dans les deux États, l’islam apparaît comme une norme face aux droits et libertés présents dans les constitutions. C’est une source principale pour la législation qui a connu plusieurs interprétations de la part des juridictions étatiques. L’objet de cette thèse est de démontrer que la place de la religion ampute le système constitutionnel et législatif de ces deux États de certaines libertés et impose une vision axée sur la religion.

  • Jihene Mastour, Le principe d'égalité hommes-femmes en République Tunisienne de Bourguiba à Ben Ali, thèse soutenue en 2019 à Bordeaux sous la direction de Daniel Bourmaud et Frédérique Rueda présidée par Francette Fines, membres du jury : Hamadi Redissi (Rapp.), Wagdi Sabete Ghobrial  

    Les recherches menées dans cette étude se situent dans le cadre de l’analyse du volontarisme étatique dans l’accélération du processus d’égalité entre les femmes et les hommes. Notre postulat de départ est que l'émancipation de la femme en Tunisie émane d'une volonté politique impulsée depuis le haut par le pouvoir tunisien par le biais d’une réforme juridique. Nous défendons l’idée selon laquelle le rapport entre l’État et la question féminine en Tunisie demeure indissociable. La libération des Tunisiennes ayant été portée par le dirigisme étatique dans le cadre d’un régime de type autoritaire, il nous a semblé important de chercher à comprendre et à expliquer les paradoxes de ce projet autoritaire de modernisation ainsi que les dynamiques sociales et les tensions qui en résultent. Notre réflexion s’est constituée autour d’un deuxième axe, à savoir le rapport complexe qu’entretient le régime autoritaire tunisien avec la question féminine. Nous avons ainsi émis l’hypothèse que les raisons de l’engagement du régime dépassent la simple émancipation des femmes ou l’instauration d’une égalité entre les sexes pour s’inscrire dans une logique de contrôle, de répression, et dans un rapport clientéliste. Cette partie constitue une critique du féminisme d’État en Tunisie et de la manière avec laquelle il monopolise la question féminine. Nous en sommes venus à analyser la monopolisation de la cause féminine par le régime tunisien ainsi que les réactions et/ou les mobilisations des femmes et leur opposition à cette politique féministe autoritaire.