Dominique Berlin

Professeur émérite
Droit public.
Université Paris Panthéon-Assas

Centre de Droit Européen
  • Dominique Berlin, Directive TVA 2006/112: commentaire article par article, Bruylant et Strada lex, 2020, Droit de l'Union européenne ( Textes et commentaires ), 1378 p. 

    Dominique Berlin, Politiques de l'Union européenne, 2e éd., Bruylant et Strada lex, 2020, Collection droit de l'Union européenne ( Traités ), 1077 p. 

    Dominique Berlin, Francesco Martucci, Fabrice Picod (dir.), La fraude et le droit de l'Union européenne, Bruylant et Strada lex, 2017, Collection de droit de l'Union européenne ( série colloques ), 255 p. 

    Dominique Berlin, Politiques de l'Union européenne, Bruylant, 2016, Collection Droit de l'Union européenne ( Traités ), 993 p.  

    La 4e de couverture indique : "À une époque où parler d'Europe se résume à pointer du doigt ce qui ne fonctionne pas ou ce qui n'existe pas, il est important de montrer que la construction européenne n'est pas un vain mot, même si elle prend du temps. C'est l'ambition de cet ouvrage de montrer de manière synthétique les principales réalisations des politiques européennes. On s'apercevra que le travail réalisé est considérable, tant en matière monétaire, commerciale, de concurrence qu'en matière de transports ou d'agriculture, mais également de protection des consommateurs ou de protection de l'environnement. Il l'est d'autant plus que, dans une partie préliminaire, on aura constaté que les États membres ont limité les capacités financières de l'Union, alors que comme chacun sait l'argent est le nerf des politiques. Certes, tout n'est pas parfait ni complètement achevé. Précisément, l'ouvrage s'efforce de mettre en perspective les réalisations pour replacer chaque politique dans son histoire et dégager les futurs tendances et défis. De surcroît, l'exposé de l'état des réalisations passe par un examen des textes mais également par celui des nuances apportées par la jurisprudence. Enfin, au-delà du caractère très fourni du matériau scientifique qui accompagne les développements, des graphiques ou des définitions permettent de rendre plus clair ce qui peut apparaître complexe. Au total, tout honnête homme désireux de se faire une idée exacte de comment fonctionne cette Union européenne dont il entend parler un peu partout pourra trouver dans cet ouvrage les éléments nécessaires à la formation de sa propre opinion. Il s'adresse aux praticiens spécialisés en droit de l'Union européenne (avocats, notaires, magistrats...) ainsi qu'aux universitaires et à toute personne intéressée par le sujet"

    Dominique Berlin (dir.), Le traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance: [journée d'étude, 19 novembre 2012], Ed. Panthéon-Assas, 2013, Colloques, 113 p.  

    La 4e de couverture indique : "Le traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance (TSCG) a beaucoup fait parler de lui. Très certainement il y aura un avant et un après. Dès sa naissance d'abord, en mars 2012, il a d'une part été salué comme l'exemple inespéré des avancées nécessaires de l'Europe pour faire face à la crise et d'autre part fustigé en tant que cautère sur une jambe de bois. En septembre ensuite, au moment du dépôt du projet de loi autorisant la ratification où l'opposition ayant accédé au gouvernement a dû défendre le traité contre son propre camp. En ces diverses occasions, tout et son contraire a été dit sur ce traité, mais au final peu de choses objectives. La fumée du champ de bataille retombant, il est temps de prendre connaissance des vrais apports et des véritables changements apportés par ce traité. Or, problèmes et apports ne sont pas minces. C'est aux meilleurs experts qu'il a été demandé de fournir l'éclairage sur tous ces points. Les différentes contributions réunies dans cet ouvrage traitent aussi bien du point de vue des économistes que des aspects de droit de l'Union et des aspects constitutionnels ou financiers. L'ouvrage, quittant ainsi le champ de la polémique pour celui de l'analyse scientifique, est indispensable à tout honnête homme qui voudra se faire une opinion sur les raisons d'espérer ou de redouter l'avenir, selon chacun. En toute hypothèse, personne ne pourra plus dire qu'il ne savait pas. "

    Dominique Berlin, Politique fiscale, 3e éd., Éditions de l'Université de Bruxelles et IEE, Institut d'études européennes, 2012, Commentaire J. Mégret ( Politiques économiques et sociales ), 642 p. 

    Dominique Berlin, Contrôle des concentrations, 3e éd., Éditions de l'Université de Bruxelles et IEE, Institut d'études européennes, 2009, Commentaire J. Mégret ( Droit communautaire de la concurrence ), 597 p. 

    Dominique Berlin, Les privatisations à la française, Masson, 1993, 367 p. 

    Dominique Berlin, Contrôle communautaire des concentrations, Editions A. Pedone, 1992, Études internationales, 373 p.   

    Dominique Berlin (dir.), Rapport du Groupe de travail du CUECE-CREC de l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) sur les conséquences de l'achèvement du marché intérieur sur le marché français des valeurs mobilières: étude en droit, CREC, 1990, 366 p. 

    Dominique Berlin, Droit fiscal communautaire, Presses universitaires de France, 1988, Droit fondamental ( Droit financier ), 410 p.   

  • Dominique Berlin, « Chronique de fiscalité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2016, n°01, p. 77   

    Dominique Berlin, « Droit fiscal de l'Union européenne. Année 2014 », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2015, n°01, p. 187   

    Dominique Berlin, « Année 2013 », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2014, n°01, p. 145   

    Dominique Berlin, « Chronique de fiscalité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2013, n°01, p. 95   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2012, n°01, p. 191   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2011, n°01, p. 189   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2010, n°01, p. 159   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2009, n°02, p. 315   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2008, n°01, p. 125   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2007, n°01, p. 111   

    Dominique Berlin, « Concentrations : chronique d'actualité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2006, n°04, p. 687   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2006, n°02, p. 329   

    Dominique Berlin, « Concentrations : chronique d'actualité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2005, n°04, p. 893   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2005, n°03, p. 711   

    Dominique Berlin, « Concentrations : chronique d'actualité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2004, n°02, p. 383   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne : contentieux de l'harmonisation », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2004, n°01, p. 135   

    Dominique Berlin, « Chronique de jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2003, n°04, p. 737   

    Dominique Berlin, « Concentrations : chronique d'actualité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2003, n°01, p. 113   

    Dominique Berlin, « Chronique de jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2002, n°03, p. 579     

    Dominique Berlin, « Concentrations : chronique d'actualité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2001, n°03, p. 639     

    Dominique Berlin, « Chronique de jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2000, n°03, p. 547   

    Dominique Berlin, « Concentrations : chronique d'actualité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 2000, n°01, p. 139     

    Dominique Berlin, « Chronique de jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1999, n°03, p. 451   

    Dominique Berlin, « Chronique de jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1998, n°02, p. 257     

    Dominique Berlin, « Concentrations : chronique d'actualité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1998, n°03, p. 365   

    Dominique Berlin, « Concentrations : chronique d'actualité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1997, n°03, p. 521   

    Dominique Berlin, « Chronique de jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1997, n°01, p. 103     

    Dominique Berlin, « L'accès au marché français des télécommunications », Actualité juridique Droit administratif, 1997, n°03, p. 229   

    Dominique Berlin, « Concentrations : chronique d'actualité », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1996, n°02, p. 333     

    Dominique Berlin, « Droit communautaire et régimes exorbitants du droit commun », Actualité juridique Droit administratif, 1996, p. 39   

    Dominique Berlin, « Conventions fiscales bilatérales et droit communautaire », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1995, n°02, p. 245     

    Dominique Berlin, « Les actes de la puissance publique et le droit de la concurrence », Actualité juridique Droit administratif, 1995, n°04, p. 259   

    Dominique Berlin, « Comptes rendus d'ouvrages », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1994, n°01, p. 151   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1993, n°02, p. 331   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1992, n°02, p. 289   

    Dominique Berlin, « Comptes rendus d'ouvrages », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1992, n°01, p. 229   

    Dominique Berlin, « L'application du droit communautaire de la concurrence par les autorités françaises », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1991, n°01, p. 211       

    Dominique Berlin, « Commentaire de la directive n° 90/531 CEE du Conseil du 17 septembre 1990 relative aux procédures de passation des marchés dans les secteurs de l'eau, de l'énergie, des transports et des télécommunications », Actualité juridique Droit administratif, 1991, n°01, p. 13   

    Dominique Berlin, « Jurisprudence fiscale européenne », RTDEur. Revue trimestrielle de droit européen, 1990, n°03, p. 519   

    Dominique Berlin, Alain Brouillet, Olivier Audeoud, Jean-François Chambault, Emmanuel Decaux [et alii], Revue des revues, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1982, pp. 1232-1278    

    Brouillet Alain, Audeoud Olivier, Berlin Dominique, Chambault Jean-François, Decaux Emmanuel, Labouz Marie-Françoise, Ndiaye Tafsir Malick, Pellet Alain, Serra Patrick, Tavernier Paul, Teboul Gérard, Ziller Jacques. Revue des revues. In: Annuaire français de droit international, volume 28, 1982. pp. 1232-1278.

    Dominique Berlin, Alain Brouillet, Olivier Audeoud, Jean-François Chambault, Emmanuel Decaux [et alii], Revue des revues, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1981, pp. 1021-1052    

    Brouillet Alain, Audeoud Olivier, Berlin Dominique, Chambault Jean-François, Decaux Emmanuel, Ndiaye Tafsir, Tavernier Paul, Teboul Gérard, Ziller Jacques. Revue des revues. In: Annuaire français de droit international, volume 27, 1981. pp. 1021-1052.

    Dominique Berlin, Alain Brouillet, Olivier Audeoud, Jean-François Chambault, Emmanuel Decaux [et alii], Revue des revues, CNRS Editions, Paris : CNRS Editions et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1980, pp. 1103-1144    

    Brouillet Alain, Audeoud Olivier, Berlin Dominique, Chambault Jean-François, Decaux Emmanuel, Pellet Alain, Serra Patrick, Tavernier Paul, Ziller Jacques. Revue des revues. In: Annuaire français de droit international, volume 26, 1980. pp. 1103-1144.

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Joëlle Pamart, Le temps dans la procédure préjudicielle devant la Cour de justice de l'Union européenne, thèse soutenue en 2018 à Paris 2, membres du jury : Cécile Chainais (Rapp.), Joël Rideau (Rapp.), Fabrice Picod et Antonio Tizzano  

    Procédure de juge à juge non contentieuse, le renvoi préjudiciel consiste en une voie de droit qui permet à toute juridiction nationale d’interroger la Cour de justice de l’Union européenne sur l’interprétation du droit de l’Union et sur la validité des actes des institutions européennes. Laissée à la discrétion des juridictions nationales, ou parfois imposée, cette procédure n’est enfermée dans aucun délai particulier. Se pose alors la question du temps, envisageable de différents points de vue, qu’il s’agisse des parties, de la juridiction nationale à l’origine du renvoi et de la Cour de justice en charge du traitement.Il s’agit d’un sujet tout à la fois récurrent et d’actualité, dans la mesure où, notamment, la procédure préjudicielle d’urgence a vu le jour récemment et où les statistiques de la Cour de justice ne cessent de rendre compte des efforts déployés sans relâche pour diminuer les délais de procédure. De même, le nouveau règlement de procédure de la Cour de justice s’efforce de rendre cette procédure aussi célère que possible. La procédure préjudicielle se prête particulièrement à une étude introduisant la dimension temporelle pour de nombreuses raisons. Pour n’en citer qu’une : le délai de la réponse préjudicielle s’ajoute aux délais nationaux, ce qui, selon la position de la juridiction de renvoi, au sein de son ordre, et selon le type de procédure pendant, ouvre de vastes pistes de réflexion. Il ne s’agit pas d’expliquer la procédure préjudicielle uniquement par des considérations d'ordre temporel, mais d’observer cette procédure en prenant en compte les différentes manières dont le temps, au sens juridique du terme, joue un rôle dans cette procédure.Cette thèse développe ainsi deux idées principales : la prise en compte du temps préjudiciel par les juridictions nationales (partie I) et la prise en compte du temps préjudiciel par la Cour de justice (partie II).

    Ioanna Papadamaki, Les aides d'État de nature fiscale en droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2016 à Paris 2 en co-direction avec Fabrice Picod, membres du jury : Jean-Yves Chérot (Rapp.), Michaël Karpenschif (Rapp.), Anthony M. Collins et Piet Jan Slot  

    L’étude repose sur l’hypothèse que les aides d’État fiscales sont autonomes, se singularisant par rapport aux autres règles du droit fiscal de l’Union. Cela est dû au fait que la véritable nature de l’intégration, la véritable finalité du contrôle des aides fiscales, n’est pas facilement perceptible.Le régime des aides fiscales dépasse son cadre initial de contrôle des systèmes fiscaux pourintégrer celui d’élaboration de règles juridiques communes. Les autorités de l’Union, par le biais du régime des aides fiscales, contrôlent les systèmes fiscaux nationaux ; en même temps, elles parviennent à jouer un rôle important pour la coopération interétatique au regard de la lutte contrela concurrence fiscale dommageable. Plus important encore, elles réussissent à coordonner les systèmes fiscaux nationaux, procédant d’une instrumentalisation du contrôle des aides fiscales,contrôle étant conçu comme un succédané de l’harmonisation fiscale. La démonstration des finalités protéiformes de ce contrôle repose d’abord sur la méthode d’identification d’une aide fiscale, identification qui correspond aux finalités recherchées. La vérification de l’hypothèse initiale de singularisation des aides fiscales pose également la question de sa finalité. Ce contrôle est-il susceptible de façonner la structure même du droit fiscal de l’Union et, d’une manière plus substantielle, la répartition des compétences entre les autorités européennes et nationales ? Une technique comme celle du contrôle des aides fiscales peut-elle potentiellement contribuer à redéfinir la ligne de démarcation entre souveraineté fiscale des États membres et limitation tolérable de celle-ci par le droit de l’Union ?

    Elise Provost, Le coût en droit européen de la concurrence : essai sur la réception d'une notion économique, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 en co-direction avec Nicolas Petit, membres du jury : Emmanuel Combe (Rapp.), Alexandre De Streel (Rapp.), Laurence Idot et Pierre Larouche  

    Le recours à la théorie économique dans le raisonnement juridique de droit européen de la concurrence est un fait ; il est même grandissant. Aussi intéressante soit-elle pour la qualité de la jurisprudence, la réception de l’économie de la concurrence ne se fait pas toujours sans heurts, ni sans ambiguïté. La notion de coût l’illustre : si le coût emprunté à l’économie de la concurrence occupe aujourd’hui une place souvent essentielle dans le raisonnement juridique, les utilisations qui sont faites de cet « outil » font fréquemment l’objet de vives critiques de la part de la doctrine et des praticiens. C’est à ces utilisations que s’intéresse la thèse, en appréciant si l’emprunt de la notion économique de coût est ou non satisfaisante d’un point de vue juridique. Pour ce faire, une fois les principaux traits de la notion économique de coût dépeints, tant le rôle conféré au coût dans le raisonnement juridique que la détermination du coût qui est opérée en pratique en droit européen sont analysés. Compte tenu des divergences entre droit et économie relevées dans la pratique décisionnelle et la jurisprudence, l’étude s’intéresse aux motifs qui permettent d’expliquer pourquoi le droit ne suit pas nécessairement l’économie lorsqu’il recourt au coût. Même si bon nombre de ces motifs sont tout à fait légitimes, le caractère discutable de certains d’entre eux invite à envisager quelques pistes de nature substantielle permettant de renforcer la réception de la notion de coût en droit européen de la concurrence.

    Hamdi Kessentini, La coopération des administrations fiscales en Europe, thèse en cours depuis 2014  

    La coopération des administrations fiscales en Europe est un mouvement qui a connu une forte évolution ces dernières années. En effet, avec l'apparition en 2008 de la crise financière puis économique, les Etats de l'Europe ont été conduits à s'engager volontairement ou involontairement d'une manière croissante dans ce mouvement. Toutefois, malgré cette évolution, qui a fait de la coopération européenne le modèle le plus développé sur le plan international, plusieurs limites d'ordre théorique et pratique affectent son efficacité et ne lui permettent pas de produire pleinement ses effets. La présente étude vise à aborder les points suivants : - déceler les différentes formes de coopération des administrations fiscales en Europe, telle que : l'échange de renseignements, l'assistance au recouvrement de créances fiscales, et l'entraide judiciaire concernant la fraude fiscale constatée à partir des poursuites engagées sur la plainte de l'administration fiscale. - retracer les réactions des Etats européens qui se considèrent comme lésés par les nouvelles exigences de coopération au niveau européen ; - déterminer les différentes limites théoriques et pratiques de cette coopération et proposer des solutions afin de la rendre plus efficace et l'adapter aux nouveaux enjeux de la mondialisation.

    Pierre-Henri Cuenot, La notion de bénéficiaire effectif dans les conventions fiscales bilatérales, thèse soutenue en 2003 à Paris 1  

    La notion de bénéficiaire effectif détermine si un résident peut prétendre au bénéfice d'avantages conventionnels pour l'imposition des dividendes, intérêts et redevances. Elle figure dans la quasi-totalité des conventions fiscales bilatérales. Cependant, aucune défénition n'en a été donnée. Cette situation paradoxale conduit à s'interroger sur sa signification et surtout sur son utilisation. L'étude menée permet, tout d'abord, d'écarter la signification connue en common law au profit d'une signification internationale. La notion de bénéficiaire effectif doit ensuite être perfectionnée dans le but de prévenir le treaty-shopping et être à l'origine de dispositions anti-abus spécifiques. Seuls ces complètements permettent, à l'heure actuelle, de donner un effet utile à la notion. La notion de bénéficiaire effectif pourrait cependant réunir de façon synthétique ces différents mécanismes et devenir la clef de la lutte contre l'abus des conventions.

    Chantal Veillon-Berteloot, Les sociétés de personnes en droit fiscal international, thèse soutenue en 1998 à Paris 1  

    Les incertitudes planant sur le régime fiscal applicable aux sociétés de personnes fiscalement transparentes sont source de grandes difficultés dans la plupart des états et particulièrement en présence d'un élément d'extraneité. Leur qualification aux fins fiscales est l'une des sources majeures de difficultés. De là dépend non seulement le régime fiscal qui sera appliqué à l'entité et ses associés, mais aussi l'applicabilité des conventions fiscales. Un conflit de qualification entre deux états peut entrainer une double imposition à laquelle les conventions fiscales ne peuvent souvent pas remédier (partie 1). En effet, les conventions ne sont applicables qu'aux personnes résidentes. Or, les sociétés de personnes ne sont parfois considérées ni comme des personnes, ni comme des résidents. Le régime fiscal interne et international des sociétés de personnes est examiné en seconde partie (impôt sur le revenu et sur les sociétés uniquement) ainsi que les conséquences d'un conflit de qualification. De façon générale, le droit fiscal américain est beaucoup plus élaboré que le droit fiscal français. Ce dernier est complexe et lacunaire. La jurisprudence, peu abondante, rendue en France à ce sujet est parfois contradictoire et ne semble pas fixée. À l'examen de l'application de plusieurs conventions fiscales conclues par la France, on comprend qu'elles n'offrent que peu ou pas de solutions aux problèmes posés. L'intérêt porte à ce sujet par la doctrine et l'IFA ainsi que l'accroissement du contentieux permettent d'affirmer que ces entités sont dignes d'intérêt et de fait, elles sont des outils majeurs des échanges internationaux. Il est donc regrettable que ni l'OCDE, ni les instances européennes n'aient à ce jour entame une plus vaste réflexion sur les solutions qui doivent être apportées en matière de fiscalité de ces sociétés. Il serait egalement utile que la France entame une refonte complète de ce régime afin d'en appréhender les aspects internationaux.

    Alexandra Charavet-Piat, Les marchés primaires de valeurs mobilières dans l'Union européenne , thèse soutenue en 1997 à Paris 1  

    À l'occasion d'une offre de titres de capital au public dans la communauté européenne, les dirigeants doivent obtenir l'autorisation des actionnaires. La deuxième directive sur les sociétés a, en effet, confié le pouvoir d'augmenter le capital social aux seuls titulaires de valeurs mobilières auxquelles sont attachées un droit de vote. Les autorités communautaires n'ont toutefois pas exclu que ce pouvoir puisse être délégué. Les dirigeants peuvent donc prendre la décision d'augmenter le capital social au moment opportun, pour un montant préalablement fixe et pour une durée ne pouvant pas excéder cinq ans. Les modalités retenues devront accorder aux actionnaires anciens un droit préférentiel de souscription ou un avantage subrogatoire. La décision sociale peut être contestée sur la base, selon le cas, d'un abus de majorité ou d'un abus de minorité. L'acceptation de l'opération par les actionnaires n'est pas suffisante. Les dirigeants sociaux doivent de surcroit, sous l'angle de la règlementation boursière, se soumettre au contrôle des autorités de marche compétentes. Afin de faciliter la cotation de valeurs mobilières sur plusieurs bourses européennes, les autorités communautaires ont harmonisé les conditions d'admission sur le premier marche d'une bourse de valeurs. Elles ont par ailleurs prévu la possibilité pour les émetteurs de demander la reconnaissance mutuelle du document destiné à l'information du public a l'occasion d'offres de valeurs mobilières faites sur plusieurs territoires. Les mesures de libéralisation adoptées au plan européen dans le domaine des services financiers permettent aux dirigeants de faire appel à un établissement de crédit ou à une entreprise d'investissement qui n'est pas établi dans le pays de diffusion des titres.

    Patrick Ravillard, La Répression des infractions douanières dans le cadre du grand marché intérieur , thèse soutenue en 1991 à Paris 1  

    La législation douanière est aujourd'hui d'origine essentiellement communautaire. Pourtant, la sanction des violations à cette législation reste de la compétence nationale. Cette situation n'est pas satisfaisante dans la perspective du grand marché intérieur. Compte tenu de la suppression des frontières intracommunautaires, elle risque d'engendrer des détournements de trafic et des distorsions de concurrence. Pour y remédier, une double action doit être entreprise. Tout d'abord, une action en vue d'aboutir à une répression cohérente, c'est-à-dire a un rapprochement suffisant des sanctions douanières nationales, à la lumière de la jurisprudence de la cour de justice européenne et des actions menées au niveau international. Ensuite, une action en vue d'aboutir à une répression efficace, c'est-à-dire à un renforcement de la coopération judiciaire entre les douze, compte tenu des limites de l'assistance administrative mutuelle et de l'expérience acquise sur le plan international.

  • Flora Sicard, La cohérence des systèmes fiscaux en droit de l’Union européenne : étude en fiscalité directe, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Fabrice Picod, membres du jury : Daniel Gutmann (Rapp.), Alexandre Maitrot de La Motte (Rapp.), Joachim Englisch  

    La cohérence est la propriété essentielle des systèmes juridiques et constitue l’indicateur privilégié de leur existence. En droit de l’Union européenne, le recours à cette notion et son application aux relations entre les systèmes fiscaux des États membres permettent de tester l’hypothèse d’un système fiscal européen à travers un prisme renouvelé, en dépassant la difficulté liée à l’absence d’un véritable impôt européen. En œuvrant pour l’élimination des frottements fiscaux et des failles fiscales, le droit de l’Union européenne soutient l’articulation logique des systèmes fiscaux des États membres, c’est-à-dire leur cohérence formelle. En organisant leur convergence téléologique autour du marché intérieur et du projet d’égale liberté qu’il porte, le droit de l’Union européenne garantit aussi une cohérence matérielle. Ces dynamiques sont suffisamment marquées pour indiquer le développement d’un système fiscal européen qui englobe et transcende les systèmes nationaux. La cohérence entre les systèmes fiscaux des États membres constitue également un instrument au service de l’affirmation du système fiscal européen et, plus largement, du système juridique de l’Union européenne. Les dynamiques de cohérence formelle et matérielle impriment aux relations inter-systémiques une rationalité orientée vers la protection de la justice fiscale interindividuelle et interétatique. Elles contribuent ainsi à accroître la légitimité du système identifié. En outre, l’homogénéité et l’unité générées par une cohérence fiscale aboutie renforcent la cohésion des systèmes. Elles favorisent le développement d’une identité plus lisible de l’ensemble formé par les États membres et l’Union, notamment sur la scène fiscale internationale.

    Gaëlle Hardy, L'européanisation de la surveillance bancaire, thèse soutenue en 2021 à Paris 2 sous la direction de Fabrice Picod et Francesco Martucci, membres du jury : Brunessen Bertrand (Rapp.), Rostane Mehdi (Rapp.), Philippe-Emmanuel Partsch  

    Sur le fondement de l’article 127, paragraphe 6, du TFUE, le Conseil a établi, le 4 novembre 2014, un nouveau système de supervision bancaire dans l’Union européenne : le mécanisme de surveillance unique (MSU). Ce dernier est formé de la Banque centrale européenne (BCE) et des autorités nationales de surveillance bancaire de la zone euro. Loin de se limiter à la lettre, à première vue restrictive, du TFUE, le législateur de l’Union a confié à la BCE des pouvoirs afin de contrôler, directement ou indirectement, en coopérant étroitement avec les superviseurs nationaux, l’ensemble des banques situées dans la zone euro et dans les autres États membres qui participent au MSU. En partant de deux impératifs de prime abord contradictoires – le besoin d’élever la surveillance bancaire au niveau de l’Union et la nécessité de maintenir un rôle important pour les autorités nationales, l’Union s’est dotée d’un système de surveillance bancaire, unique, hybride et interdépendant, dans lequel les autorités européennes et nationales interagissent pour mettre en œuvre tant le droit de l’Union que le droit national. Sans réduire le MSU à un modèle théorique préconçu, l’analyse de ses fondements juridiques et de son fonctionnement général met en exergue des spécificités qui témoignent de l’émergence d’une nouvelle méthode d’intégration : l’européanisation.

    Benoît Blottin, Le rôle des autorités de concurrence et des autorités de régulation sectorielle dans la surveillance de la libéralisation des marchés de l'énergie, thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Claude Blumann, membres du jury : Anne-Sophie Choné-Grimaldi, Loïc Grard et Fabienne Péraldi Leneuf  

    L’ouverture à la concurrence des marchés de l’électricité et du gaz peine à aboutir aux effets escomptés. Si les directives issues du troisième « paquet » ont été en grande partie transposées au sein des États membres, les obstacles à la réalisation effective d’une Europe de l’énergie demeurent nombreux. Dans ce contexte nébuleux, une surveillance aux yeux d’Argus a émergé. En effet, comme pour forcer le processus de libéralisation, les autorités de concurrence et les autorités de régulation sectorielle redoublent d’efforts pour achever rapidement le marché intérieur de l’énergie, quitte à aller parfois, semble-t-il, à contre-courant de leur mission originelle. D’un côté, les autorités de concurrence semblent de plus en plus enclines à se comporter en « constructeurs » des marchés de l’énergie, agissant davantage sur la structure de ces derniers que sur les comportements dommageables. À l’inverse, les autorités de régulation sectorielle, dont les pouvoirs ne cessent d’être renforcés, sont de plus en plus incitées à détecter les entraves à la concurrence et à les sanctionner. De ce contrôle bicéphale résulte une confusion des rôles qui n’est pas totalement atténuée par la mise en place des « passerelles » entre les deux types de régulateurs. Au demeurant, face à cet enchevêtrement de compétences, les opérateurs évoluent sur des marchés peu propices au jeu de la concurrence et dans un cadre réglementaire aussi complexe qu’instable, sclérosant les investissements nécessaires pour dynamiser ces marchés. Toutefois, le système mis en place, que beaucoup aimeraient voir clarifié, peut être amélioré. Alors qu’une partie de la doctrine appelle à la fusion des autorités, hypothèse pourtant peu réaliste, la voie du réaménagement du cadre de surveillance, basée sur un renforcement de l’interrégulation, mais également sur l’établissement d’une véritable régulation européenne, ne semble pas avoir été suffisamment explorée.

    Aurore Garin, Le droit d'accès aux documents : en quête d'un nouveau droit fondamental dans l'Union européenne, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Claude Blumann et Christine Kaddous, membres du jury : Christian Mestre (Rapp.), Jürgen Schwarze (Rapp.), Nicolas Levrat  

    Notion protéiforme, le principe de transparence compte, au nombre de ses composantes, le droit d’accès aux documents, qui en constitue l’aspect le plus saillant. Dans l’absolu, ce droit s’apparente également aux principes d’ouverture et de bonne administration, avec lesquels il entretient un rapport étroit. Historiquement, l’accès aux documents plonge ses racines dans les traditions constitutionnelles communes aux États membres. À cet égard, il convient de garder à l’esprit que les réglementations qui se sont succédées au sein de l’UE, lesquelles visaient à aménager l’accès aux documents détenus par les institutions, étaient toutes, sans exception, calquées sur les prescriptions nationales équivalentes, en vigueur dans les États membres. De manière atypique, l’évolution du droit d’accès s’articule autour d’un phénomène singulier : si ce droit a fait son entrée sur la scène juridique par le truchement du principe de transparence, il s’est graduellement émancipé de son aîné pour devenir un droit subjectif à part entière. Le champ heuristique décrit s’accompagne d’un second volet. L’autonomisation de l’accès aux documents se double en effet d’un constat : le droit d’accès fait désormais partie des attributs du citoyen de l’Union. Cet élément transparaît authentiquement de l’interprétation des exceptions au droit d’accès qui s’avère éminemment restrictive, conformément à la règle du « plus large accès possible aux documents ». En outre, l’accès aux documents génère, comme tel, des droits et des obligations : les bénéficiaires (« créanciers ») ont été toujours plus nombreux tandis que dans le même temps, on a assisté à la multiplication des acteurs assujettis au droit d’accès (« débiteurs »). En définitive, on s’achemine progressivement vers un nouveau droit fondamental.

    Damien Reymond, Action antidumping et droit de la concurrence dans l’Union européenne, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Laurence Idot, membres du jury : Jean-François Bellis (Rapp.), Emmanuelle Claudel (Rapp.)  

    Le droit de l’Union européenne appréhende les comportements d’entreprises en matière de prix par des règles antitrust et par une législation contre le dumping. Ces deux réglementations diffèrent à de nombreux égards. Elles poursuivent des objectifs différents : défense des intérêts de certains concurrents européens versus promotion de la libre concurrence au bénéfice des consommateurs. Cependant, toutes deux contribuent à protéger la loyauté de la concurrence (i.e. promotion d’une certaine homogéniété des conditions de concurrence). Elles appréhendent des pratiques tarifaires différentes : les marchés concernés sont définis différemment (produit concerné exporté depuis un pays tiers et produit similaire fabriqué par l’industrie de l’Union versus marché de produit et marché géographique en cause) et les caractéristiques des entreprises concernées sont également différentes (aucune forme d’accord entre entreprises ou de pouvoir de marché minimum requis par la législation antidumping) ; le dumping discriminatoire n’équivaut à aucun prix discriminatoire anticoncurrentiel, et le dumping à perte n’est pas l’équivalent du prix prédateur ni de tout autre prix bas anticoncurrentiel. Nonobstant leurs différences, les deux réglementations doivent coexister paisiblement. Pourtant, les opportunités de biais protectionnistes dans la détermination du dumping préjudiciable sont toujours nombreuses dans la législation antidumping et la pratique de la Commission. En outre, la mise en oeuvre de la législation antidumping peut être néfaste pour la concurrence dans le marché intérieur via l’incidence des procédures et des mesures antidumping et les effets anticoncurrentiels de certains comportements d’entreprises dans le cadre des procédures antidumping ou environnant ces dernières. De telles incidences nocives pour la concurrence sont déjà réduites par des dispositions telles que la règle du droit moindre et la clause d’intérêt public (intérêt de l’Union), mais pourraient et devraient l’être davantage.

    Fabien Le Bot, Le principe de l'équilibre institutionnel en droit de l'Union européenne, thèse soutenue en 2012 à Paris 2 sous la direction de Claude Blumann, membres du jury : Jean-Paul Jacqué (Rapp.), Sébastien Roland (Rapp.), Eleftheria Neframi  

    Le principe de l’équilibre institutionnel a été utilisé par la Cour de justice depuis les origines de la construction européenne afin de réguler la répartition des pouvoirs entre les institutions des Communautés européennes puis de l’Union européenne. Cette thèse vise à établir une définition du principe en identifiant ses éléments constitutifs. La détermination de son champ d’application, tant matériel qu’organique, et de ses fonctions dans la jurisprudence permet d’y voir un principe général du droit s’appliquant à l’ensemble des institutions et organes de l’Union dotés d’un pouvoir de décision. Principe structurel, l’équilibre institutionnel garantit les éléments fondamentaux du système institutionnel de l’Union européenne, en particulier l’indépendance organique et la collaboration fonctionnelle des institutions. Il ne constitue pourtant pas un frein à l’évolution du système. Utilisé dans un nombre limité d’affaires, le principe pourrait être exploité de façon plus systématique par la Cour de justice. En tant qu’élément structurant de l’organisation horizontale des pouvoirs, il donne une clé de compréhension du système institutionnel de l’Union et de ses évolutions. Il pourrait s’appliquer à des problématiques nouvelles issues notamment du traité de Lisbonne, telles que la délimitation entre actes législatifs, actes délégués et actes d’exécution. Apte à appréhender l’ensemble des rapports de pouvoir entre institutions, le principe de l’équilibre institutionnel,entendu dans un rapport de compatibilité avec le principe de séparation des pouvoirs, pourrait constituer un fondement théorique du régime politique de l’Union européenne.

    Ivan Stoynev, Influence des concentrations sur l'achèvement et le fonctionnement de marché intérieur de l'énergie, thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Claude Blumann, membres du jury : Yves Petit (Rapp.)  

    La réalisation du marché intérieur de l’énergie constitue le moyen de diminuer le coût de l’énergie pour les consommateurs tout en assurant d’autres objectifs tels que la sécurité d’approvisionnement. Toutefois, les marchés européens du gaz et de l’électricité connaissent de nombreuses défaillances identifiées par la Commission dans son rapport résultant d’une enquête sectorielle lancée en 2005. Les directives de libéralisation ne suffisant pas, elle prône une application renforcée du droit de la concurrence, en particulier du droit du contrôle des concentrations. L’objet de cette étude est dès lors d’analyser l’utilisation de ces règles dans le cadre du processus de libéralisation des marchés énergétiques en Europe.Après une explication de la vague de concentrations ayant eu lieu dans le secteur énergétique sous l’impact de la libéralisation et du contexte qui l’entoure, on s’intéresse à l’utilisation des règles du contrôle des concentrations. Cette étude tente de mettre en exergue l’utilisation orientée de ses règles. Les Etats membres tout d’abord tendent à favoriser les opérations de concentrations se produisant entre des entreprises nationales tout en posant des obstacles aux opérations impliquant l’entrée sur leurs territoires d’acteurs étrangers.La Commission quant à elle favorise les concentrations de nature transfrontalière afin d’aider à la réalisation du marché intérieur et au développement de l’aspect concurrentiel de ce marché. Pour ce faire, elle a recours à un outil particulier : les remèdes. De tels rapprochements entre entreprises favorisant le marché intérieur, il n’est pas dans l’intérêt de la Commission de les interdire. Les remèdes permettent d’éliminer les effets négatifs qui pourraient résulter d’une opération de concentration. Cette étude propose une analyse des différents remèdes ayant été acceptés par la Commission afin de résoudre un problème de concurrence.