Dana Massoud, Les enjeux juridiques de l'intelligence artificielle appliquée aux données de santé, thèse en cours depuis 2023
Eva Abboudi, Les enjeux juridiques de la guerre à l'ère de l'intelligence artificielle, thèse en cours depuis 2023
Yue Wu, L'intelligence artificielle en chine , thèse en cours depuis 2023
Isa Babayev, Les algorithmes prédictifs appliqués à la justice , thèse en cours depuis 2022
S. Siavash Shahrjerdi, La régulation juridique de l'intelligence artificielle au sein de la justice : une étude comparative entre le droit de l'Union européenne et les lois fédérales des Etats-Unis, thèse soutenue en 2022 à Paris 1, membres du jury : Pierre Bourdon (Rapp.), Hélène Muscat (Rapp.), Serge Slama
Depuis plusieurs décennies, l'intelligence artificielle est omniprésente dans la vie des juristes et, de manière générale, dans l'écosystème classique du droit. Les progrès récents de cette technologie nous ont permis d'échanger les techniques classiques – purement statistiques - d’aide à la décision contre des systèmes plus sophistiqués - et potentiellement plus pertinentes tels que celui de la « modélisation du raisonnement juridique » et de la « reproduction des analyses et des décisions judiciaires ». Le recours à ces outils conduit les juristes à se soumettre aux nouveaux cadres rationnels et opérationnels mathématiques, alors qu’ils définissent les programmes informatiques et les cadres juridiques encadrant le fonctionnement des algorithmes. La mise œuvre massive, dans les environnements judiciaires, de ces systèmes est susceptible de produire un écosystème d'un genre nouveau, où l'interaction entre la machine et l'homme serait permanente. Cette interaction peut déboucher sur une sorte de compromis, ou point de milieu, où les machines imiteraient les traits humains et vice-versa. Ce serait l'aube de l’ère du « post-humanisme judiciaire ». La similitude des impacts que les algorithmes imposent aux juristes européens et américains peut aboutir à un rapprochement entre leurs méthodes de travail et leurs paradigmes. À long terme, cela peut même entraîner celui des évolutions jurisprudentielles et législatives des règles juridiques américaines et européennes.
Paul Moussier, L'existence d'un droit administratif des données, thèse en cours depuis 2022
Georgiana Hriscu, Les transformations de la justice sous le prisme de l'intelligence artificielle , thèse en cours depuis 2022
Bokou Charles Mely, La régulation juridique de l'économie numérique par les états et les géants des nouvelles technologies , thèse en cours depuis 2020
Les normes édictées dans le cadre étatique se caractérisent par leur capacité à sanctionner les comportements contraires en adaptant constamment leur édiction à l’environnement et au contexte qui prévaut selon le secteur d’intervention ou de règlementation. L’ordre économique mondial depuis dix ans a vu l’ascension de forces économiques portées par la transformation numérique et la digitalisation de l’espace économique mondiale. La massification des interactions humaines produisant des données, pétrole annoncé du 3e millénaire, a permis à ces firmes de construire des empires économiques qui défient les Etats. Déjà, dès la fin des années 90, le juriste américain Lawrence Lessig alertait sur la suprématie du code informatique comme source du droit, source de la « lex electronica ». Déjà à cette époque, il proposait une reprise en main par les Etats pour une meilleure gouvernance de l’internet. Cette gouvernance a favorisé à l’émergence de puissances économiques. Aujourd’hui, des firmes comme Google, Facebook, Apple, Amazon, Microsoft regroupées au sein de l’acronyme GAFAM posent des difficultés énormes dans la régulation de l’Internet tant en ce qui concerne la fiscalité, le commerce international, la liberté d’expression, le droit d’auteur etc. Il en est de même pour toutes les firmes du numériques valorisées en bourse à travers le terme des « Licornes » Les Etats réfléchissent aujourd’hui à des mécanismes et des approches qui permettront de mieux aborder l’encadrement de ces mastodontes. Cependant, ces mastodontes, dans leur comportement économique s’émancipent très vite des normes qui existent déjà en raison de l’architecture de l’internet mondial et proposent une normativité nouvelle. Serait-ce la « lex electronica » qui reprend le pouvoir ? Les Etats résistent-ils à cette invasion de leur espace de souveraineté pour céder le terrain à une régulation de l’économie numérique par les acteurs ? L’autorégulation est-elle la voie idéale ? Au contraire, collaborent-ils avec les « Big Tech » pour produire des normes adéquates ? Les bouleversements tirés par les GAFAM d’une part et les grandes firmes Chinoises BATX d’autre part questionnent l’articulation de la régulation proposée par les Etats face à la normativité proposée par les acteurs. En effet, en marge de ces questions, des idées émergent et tendent à favoriser une collaboration entre les Etats et les acteurs pour la production de cadres de concertation avec un transfert parfois de certains contrôles à des corporations. C’est une variante de l’autorégulation. A partir de ce moment, la réflexion pour nous est de rechercher l’idéal de régulation des « Big Techs » dans une économie mondiale globalisée. Nous aborderons la question de l’utilité ou non des droits nationaux ou des droits transnationaux dans l’encadrement de l’économie numérique en interrogeant l’architecture du cyberespace, son économie et son environnement.
Iryna Smachna, Les potentialités juridiques de la blockchain , thèse en cours depuis 2020
Juan pablo Nieto ramirez, La modernisation de la lutte contre la corruption en Colombie , thèse en cours depuis 2020
Névine Lahlou, L'accès au droit dans la société de l'information, thèse soutenue en 2020 à Paris 1, membres du jury : Pierre Bourdon (Rapp.), Pietro Falletta (Rapp.), Dominique Rousseau et Jean Lessi
Ces travaux ont pour objet l’étude de l’accès au droit impacté par les nouvelles technologies. Il s’agira d’étudier la composition classique de l’accès au droit, au travers de ses fondements juridiques et de différents phénomènes, historiques comme sociologiques. L’objectif sera ensuite d’observer les évolutions de cet accès, confronté au numérique. De nouveaux droits, mais aussi de nouveaux risques, ont modifié l’accès au droit en profondeur, que ce soit dans la manière de rechercher de l’information, comme de la concevoir. Ces différentes observations auront pour intérêt de déterminer les forces et faiblesses de l’accès au droit en France, au travers d’un état des lieux des pratiques et théories existantes sur le sujet. Il sera envisagé dans ce cadre des nouvelles méthodologies et des propositions d’évolution de l’accès au droit, afin de le renforcer et de le pérenniser.
Olivier Grevin, Le régime juridique des systèmes algorithmiques d'aide à la décision publique, thèse en cours depuis 2019
Martine Philippe, La commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) , thèse en cours depuis 2019
Vincent Lemaire, Le droit public numérique à travers ses concepts : émergence et transformation d'une terminologie juridique, thèse soutenue en 2019 à Paris 1, membres du jury : Antoine Delblond (Rapp.), Pietro Falletta (Rapp.), Dominique Rousseau
Ces travaux portent sur la recomposition du droit public du fait du numérique. Il s’agit donc d’étudier la transformation des principaux concepts du droit public afin d’identifier ce qui résiste, ce qui se transforme et ce qui disparaît après que le numérique infléchisse les comportements et les activités. Ce sera l’occasion d’évoquer les objets nouveaux du numérique et voir leur compatibilité avec le droit public et le droit de manière globale. Également, l’opportunité sera donnée de réfléchir sur l’appropriation juridique des comportements et des formations réticulaires en vigueur dans les usages qui font appel aux technologiques numériques. Partant, il s’agira de réinsérer le droit public dans le paradigme du réseau numérique afin d’y dégager les moyens de repenser les moyens d’intervention de l’État sur les activités numériques et notamment les activités économiques numériques. De cette manière, il s’agit globalement de réfléchir sur la transformation conceptuelle du droit public face à la transition numérique de l’État face aux nouveaux impératifs que le numérique présente à lui.
Shathil Nawaf Shathil, La Protection des données personnelles des passagers aériens. Une étude comparée entre les droits français Américains et Qatariens, thèse en cours depuis 2018
Jean Harivel, Libertés publiques, libertés individuelles, risques et enjeux de la société numérique, thèse soutenue en 2018 à Paris 1, membres du jury : Daniel Wunder Hachem (Rapp.), Antoine Delblond (Rapp.), Francisco Tortolero Cervantes et Jean-Jacques Lavenue
L'invasion de la technologie numérique a modifié la société civile et administrative depuis la fin du XXe siècle. Les libertés publiques et individuelles ont été affectées par cette technologie. Le droit commun s'est adapté pour défendre les libertés publiques. Une législation spéciale s'est mise en place pour protéger la vie privée au travers de la protection des données à caractère personnel. Les entreprises mercantiles collectent ces données, les échangent et les monnaient. Elles constituent ainsi une base de données contenant une masse d'information concernant chaque individu. L'État adapte les lois afin de permettre une surveillance des individus au nom de la lutte contre le terrorisme. Mais la technologie permet aussi la diffusion des données administratives vers les citoyens et favorise une information neutre. Cette information ouvre la voie à une participation citoyenne. La France se refusant d'introduire directement dans la Constitution la protection de la vie privée, ce sont les cours européennes, CEDH et CJUE, qui depuis quelques années protègent effectivement cette vie privée. Cette protection repose également sur une meilleure formation des individus face aux dangers des réseaux sociaux et de l'Internet, formation qui reste à développer.
Mayana Bunod, La réforme des administrations financières publiques au XXIème siècle, thèse soutenue en 2017 à Paris 1, membres du jury : Antoine Delblond (Rapp.), Grenfieth de Jesús Sierra Cadena (Rapp.)
Les administrations financières sont primordiales dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques, et d'autant plus dans les circonstances actuelles qui conduisent à diminuer les dépenses publiques. Elles sont aussi un facteur important dans la modernisation de l’État. Les lois de finances votées par le Parlement et élaborées par le gouvernement sont mises en œuvre principalement par les administrations financières publiques. Il est essentiel que celles-ci disposent des outils pour les exécuter. Ainsi au XXIe siècle, la structure administrative financière publique française se modernise, à la foi en empruntant des modes d’organisation et de gestion du secteur privé et en s’appuyant sur l’outil numérique pour fiabiliser l’information financière publique. Face aux contraintes budgétaires liés aux engagements européens, et à l’évolution sociétale qu’entraîne le numérique, ces entités doivent être des catalyseurs d’une maîtrise de la gestion des deniers publics.
Gisele De oliveira soares, Les enjeux juridiques de la corruption à l'ère des gouvernements ouverts , thèse en cours depuis 2017
Kodjo Ndukuma Adjayi, Le droit de l'économie numérique en République Démocratique du Congo à la lumière des expériences européennes et Françaises, thèse soutenue en 2017 à Paris 1, membres du jury : Pablo O. Gallegos Fedriani (Rapp.), Jonas Shamuana Mabenga (Rapp.), Jean-Jacques Lavenue
L'expansion des télécoms et la numérisation sont à la base de la révolution numérique. Leurs aspects sociétaux constituent une véritable source matérielle du droit face au commerce en ligne et à l'économie informationnelle. Le premier axe d'analyse a construit le modèle d'encadrement juridique réalisé à travers le temps pour le commerce en ligne européen et français. La réglementation a suivi l'évolution des techniques de communication à distance : téléachat (1989), contrats à distance (1997), fourniture des services financiers à distance (2002). Mais, la voie électronique a révolutionné les services de la société de l'information, dont la directive 2000/31/CE réglemente les aspects dès 2000. (1) Le deuxième axe appréhende l'évolution des politiques législatives sur les télécoms et les communications électroniques en Europe et en France. Le droit international du commerce a transplanté en Afrique (RDC) les standards juridiques de l'Europe des télécoms, grâce à la mondialisation des marchés, à la diffusion technologique, à l'internationalisation des réseaux et à la multinationalisation. (II) Ainsi, l'ordre juridique congolais a suivi le modèle de dérégulation. L'ouverture des droits de l'accès aux télécoms, jadis monopolistiques, a engagé la transformation des services publics dans l'économie de marché. Partout, le droit de la régulation a suscité des défis nouveaux pour la séparation des fonctions de régulation, d'exploitation et de réglementation. Aussi, la concurrence soulève le défi de l'autorégulation du marché par les forces économiques. (III)Au fil des innovations, la législation telle que pensée au départ en RDC n'est pas en mesure de régir les contingences de la révolution numérique, notamment : les données personnelles et la cybercriminalité. Des travaux de lege ferenda sont en cours depuis avril 2017 au parlement congolais, précisant la prospective de refondation du droit de l'économie numérique en RDC au vu des expériences comparées. (IV).
Zoarinandrasana Rasamoelina, Les transformations du contentieux fiscal à Madagascar, thèse soutenue en 2016 à Paris 1, membres du jury : Jacques Buisson (Rapp.), Thierry Lambert (Rapp.), Jean-Luc Pissaloux
Instrument juridique au bénéfice des parties, aussi bien pour les contribuables que pour l’administration fiscale, le contentieux fiscal constitue, en principe, un observatoire propice pour mesurer la répercussion, la portée et l’efficacité de la gestion publique de l’impôt. Il sert à éprouver, dans sa généralité, la politique fiscale. C’est en ces termes que sa conceptualisation en tant que mécanisme de régulation et de modélisation s’observe. Un tel concept est essentiellement basé sur le prisme de l’indépendance du juge, de la séparation des pouvoirs, de l’effectivité du contrôle juridictionnel et par déduction de la protection des droits et garanties des parties. Pourtant, la réalité demeure très éloignée de ces aspirations. En effet, le contentieux fiscal se caractérise par trois traits significatifs, à savoir : le comportement de suprématie de l’administration fiscale, le dessaisissement du juge et par la même occasion la dépossession de la Justice au bénéfice d’un système de contractualisation de l’impôt, et enfin le déclin du droit des contribuables. Aux nombreuses prérogatives de puissance publique, que la loi attribue à l’administration fiscale, s’ajoutent les pouvoirs discrétionnaires, conférant à cette dernière un statut quasi juridictionnel. Ainsi, sur fond d’un légicentrisme exacerbé et sur une mauvaise appréhension de la notion d’intérêt général et de celle du juge de l’impôt, s’institue un véritable système atrophié, marqué par le renoncement du juge à son pouvoir et par l’affermissement du pouvoir de l’administration. Nous assistons à un débordement du pouvoir judiciaire par d’autres instances régulatrices. Le contentieux échappe au juge en faveur de l’administration, et ce dans une indifférence anormale qui s’apparente davantage à une connivence latente. Il est plus que jamais indispensable de remettre en question ces évidences, qu’elles soient liées au droit substantiel ou au droit processuel, et d’en finir avec cette forme de doxa juridique qui suppose que les règles sont immuables. De surcroit, la fiscalité est soumise au mouvement de la conjoncture, le système contentieux se doit, lui aussi, d’être évolutif, afin d’apporter des solutions juridiquement cohérentes, économiquement logiques et équitables. L’évolution et la transformation du contentieux doivent ainsi s’inscrire dans une judiciarisation de toutes les phases de la procédure. Le but est de permettre un contrôle effectif, neutre et objectif, d’éviter les décisions arbitraires ou même inégalitaires et enfin d’équilibrer les droits du contribuable et les prérogatives de l’administration.
Yves Delwaulle, Le droit du numérique et les entites stratégiques , thèse en cours depuis 2016
Eleanor baylor Mitch, Le droit à l’information à l’ère de la blockchain , thèse en cours depuis 2015
Pierre Belebenie, Les transformations de la fiscalité locale au Cameroun, thèse soutenue en 2015 à Paris 1, membres du jury : Thierry Lambert (Rapp.), Xavier Cabannes (Rapp.), Amavi Kouévi
Au Cameroun, les transformations de la fiscalité locale qui se sont opérées au fil du temps n'ont eu aucune incidence sur l'autonomie financière des collectivités territoriales ; celle-ci demeure comprimée. Quant à la bonne gouvernance, elle apparaît parfaite sur le papier -signe de la pression des bailleurs de fonds internationaux-mais inexistante dans la pratique. Alors que les tentatives internationales de lutte contre la pauvreté semblent montrer leurs limites dans ce pays, les recettes fiscales locales y restent quant à elles insuffisantes, en raison notamment de l'ampleur du secteur informel et de l'inefficacité de la politique fiscale. Il s'ensuit une crise de la fiscalité locale qui s'accompagne d'une crise des finances locales. Aussi, des réponses appropriées de financement des collectivités territoriales doivent-elles être trouvées si le Cameroun entend rester sur la voie du développement. La piste des recettes non fiscales et celle de la coopération entre collectivités territoriales ne devraient pas être négligées. Si ces pistes sont nécessaires, elles ne sont pour autant pas suffisantes : elles ne sont pas à même de générer des ressources à hauteur des besoins des collectivités territoriales. Dès lors, une réforme axée sur l'amélioration des modes de financement des collectivités territoriales semble inévitable, voire urgente. Ainsi, le modèle camerounais des dotations étatiques devrait-il être revisité pour plus d'efficacité. Par ailleurs, si la réforme de la fiscalité locale devrait prioritairement être tournée vers la simplicité, l'efficacité, l'efficience et l'équité, il est tout aussi important qu'elle soit tournée vers la pertinence institutionnelle, une démarche qui peut se révéler très efficace en matière de mobilisation des ressources -y compris fiscales -dans le contexte camerounais.
Ingrid judit Obregon contreras, La neutralité du réseau de télécommunicatios à l'ère du gouvernement ouvert., thèse en cours depuis 2013
Thomas Honnet, De la res publica à l'E-republique , thèse en cours depuis 2013