• Manuel Gros, François Wilinski, Frank Zerdoumi, Thomas Delanlssays, François Abouadaou, Le droit public en schémas, 2e éd., Ellipses et Cyberlibris, 2024, Le droit en schémas, 283 p.    

    L'objectif de la collection "Le droit en schémas" est de proposer des ouvrages facilitant la compréhension et la mémorisation des questions juridiques. Chaque question est ainsi envisagée selon deux approches juxtaposées : - le cours traditionnel en page de gauche ; - des schémas explicatifs en page de droite. Très didactique, ce manuel dédié au Droit public offre : - la mise en avant des distinctions fondamentales ; - la reprise des mêmes problèmes sous des angles différents ; un effort de mise en perspective afin de faciliter la réflexion et la compréhension des continuités et ruptures.

    Manuel Gros, Tonton avait une ferme en Ukraine, Red'active et Impr. CLIP, 2022, 343 p.   

    En 2007, Yan, journaliste au chômage, veut écrire la vie rocambolesque de son parrain, dit Tonton. Club de chasse sous-marine au Brésil, pêcherie aux Seychelles, élevage en Guyane... Il y a de quoi raconter avec ce truculent aventurier-conteur-provocateur obsédé par la réussite. Surtout sur la malédiction qui a fait capoter ses entreprises improbables. Tonton est-il maudit par Zeus comme Sisyphe? Pas le temps de disserter. Yan se retrouve embarqué dans l'ultime quête tontonesque : exploiter des milliers d'hectares de terre à céréales en Ukraine. Sauf que dans son univers, cela peut aussi conduire sous les tropiques, à cheval ou en pirogue chez les Indiens. Voire en bateau vers les Iles coralliennes. Quel que soit le détour du chemin, la question demeure : le doigt de Zeus fera-t-il encore redégringloler la pierre que Tonton Sisyphe achemine depuis 40 ans au sommet de la montagne?

    Manuel Gros, Camille Robiquet, Eloïse Behra (dir.), Le droit public en schémas, Ellipses et Numérique premium, 2017, 288 p.   

    Manuel Gros (dir.), Centenaire de l'arrêt Société des granits porphyroïdes des Vosges: que reste-t-il de nos classiques ?, Hélinia éditions, 2015, Collection Colloques et opinions, 197 p.   

    Que reste-t-il de nos classiques ? Il y a plus de cent ans, en 1912, se tournait une page essentielle du droit administratif français, mêlant différents mythes, comme la fourniture de granits porphyroïdes pour réaliser les célèbres pavés de Lille, la présence au Conseil d'État d'un commissaire du gouvernement de légende en la personne de Léon Blum, la naissance d'une véritable fiction du droit public avec la clause exorbitante du droit commun. L'arrêt en question constitue indiscutablement un des «pavés» fondamentaux de l'étudiant de deuxième année. Pour autant qu'y a-t-il derrière le mythe ? Une erreur de Blum ou une volonté du Conseil d'État de se débarrasser d'un contentieux en pleine extension ? Un pilier de l'autonomie du droit administratif français ou une notion désaffectée ? Les actes du colloque tenu sur les lieux du drame, à l'université Lille 2, tentent de répondre à ces différentes questions, entre nostalgie et prospective. Manuel Gros, Professeur de droit public à l'université Lille 2, Doyen honoraire de la Faculté de droit de Douai.

    Manuel Gros, Droit administratif: l'angle jurisprudentiel, 5e éd., l'Harmattan, 2014, Logiques juridiques, 368 p.   

    Manuel Gros (dir.), Leçons de droit de l'environnement, Ellipses, 2013, Leçons de droit, 275 p. 

    Manuel Gros, Droit administratif: l'angle jurisprudentiel, 4e éd., l'Harmattan, 2012, Logiques juridiques, 335 p.   

    Manuel Gros, Droit administratif: l'angle jurisprudentiel, 4e éd., L'Harmattan, 2012, Logiques juridiques, 393 p. 

    Manuel Gros, Droit administratif: l'angle jurisprudentiel, 3e éd., l'Harmattan, 2011, Logiques juridiques, 384 p. 

    Manuel Gros, Axelle Meurice, Droit administratif: l'angle jurisprudentiel, 2e éd., l'Harmattan, 2010, Logiques juridiques, 376 p.   

    Manuel Gros, Les maires des communes minières aujourd'hui: polices et responsabilités, Artois presse université et Presses universitaires de Paris Sorbonne, 2004, 425 p. 

    Manuel Gros (dir.), Les environnements juridiques du bassin minier: [actes du colloque], Artois presses université, 1999, Droit et sciences économiques, 282 p.  

    Manuel Gros (dir.), Présence de l'éthique en droit général français: [actes du colloque, 23 mai 1997, Faculté Alexis de Tocqueville de Douai], Artois presses université, 1998, Cahiers scientifiques de l'Université d'Artois, 67 p.  

    Manuel Gros, Manuel Napo, Le petit poisson, Nathan, 1992, Tourne page, 31 p.  

    Manuel Gros, Les fins de non-recevoir devant la juridiction administrative, Atelier national de reproduction des thèses, Université Lille 3, 1988, Lille-thèses 

    Manuel Gros, José Savoye, Les fins de non-recevoir devant la juridiction administrative,, 1987  

    Qu'elles soient simplement soulevées par les parties, examinées ou opposées par le juge (cette dernière acception étant à retenir), les fins de non-recevoir s'analysent en termes de refus d'examiner le fond d'un litige. Leur étude pose la question générale de l'influence des règles de forme en contentieux administratif. Tant au niveau du droit positif, résultant des textes et de la jurisprudence du Conseil d'État (première partie) que des pratiques jurisprudentielles de première instance, à travers l'exemple du tribunal administratif de Lille (1977-1981) (seconde partie), L'analyse des fins de non-recevoir révèle une apparente dualité entre formalisme et souplesse. La rigueur s'exprime surtout dans l'affirmation du principe de spécificité des règles du contentieux administratif, tandis que la souplesse prévaut dans l'application de celui-ci. cette apparente contradiction cache en realité une constante en matière de recevabilité : la permanence de l'appréciation prétorienne. On peut parler en ce sens d'un glissement progressif du contentieux administratif vers une justice en equité, l'appreciation du bien fondé de la requête conditionnant souvent l'application plus ou moins stricte des règles de forme. À partir de ce constat, l'avenir des fins de non-recevoir (conclusion générale) semble s'orienter à titre principal vers un rôle de seuil de formalisme nécessaire au bon deroulement des procès et à titre subsidiaire comme pre-jugement au fond. les fins de non-recevoir sont donc le reflet de l'ensemble de la matière dont elles relèvent; elles illustrent une évolution vers un droit administratif...naturel.

    Manuel Gros, Pierre-Yves Verkindt, Le Droit du sport, Ed. du Moniteur, 1985, Actualité juridique, droit administratif 

    Manuel Gros, Sport et politique, à travers l'analyse du discours sportif,, 1982 

  • Manuel Gros, « Les responsabilités juridiques face au préjudice environnemental au regard du changement climatique », in Baudu, Aurelien, Sénéchal, Juliette (dir.), La conduite du changement climatique : entre contraintes et incitations, L.G.D.J, 2018, pp. 67-81 

  • Manuel Gros, préface à Jean-François Boudet, Frank Zerdoumi, Le droit administratif en QCM, 2e éd., Ellipses, 2011, Le droit en QCM, 192 p. 

    Manuel Gros, préface à David Deharbe, Les installations classées pour la protection de l'environnement: classement, régimes juridiques et contentieux des ICPE, Litec, 2007, Litec professionnels ( environnement ), 625 p. 

  • Manuel Gros, Jean-Philippe Tricoit, Romain Boffa, Nathalie Blanc, « Droit du sport », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022 

    Manuel Gros, Romain Boffa, Nathalie Blanc, Bernard Haftel, Franck Le Mentec, « Droit du sport », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2021 

    Manuel Gros, Vanessa Barbé, Marina Benigni, Emmanuel Cartier, Jean-Gabriel Contamin, « Les justiciables de la QPC. Identification et mobilisation d'un outil processuel sui generis », Titre VII – Les Cahiers du Conseil constitutionnel, Conseil constitutionnel, 2020, pp. 79-96   

    Manuel Gros, Jean-Philippe Tricoit, Romain Boffa, Nathalie Blanc, « Droit du sport », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2020 

    Manuel Gros, « Contrôle des normes sportives In Droit du sport », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2019, p. 506 

    Manuel Gros, « Sportifs et éducateurs sportifs In Droit du sport », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2019, p. 510 

    Manuel Gros, Romain Boffa, Nathalie Blanc, Bernard Haftel, Franck Le Mentec, « Droit du Sport », La Semaine juridique. Édition générale, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2018 

    Manuel Gros, Giuliano Serges, « Ordre moral, dignité humaine et neutralité du droit »: Du lancer de nain à la quenelle, Diritto e Società, Editoriale Scientifica, 2015, n°22015   

    Manuel Gros, Giuliano Serges, « The Precautionary Principle before the French Administrative Courts », Diritto e Società, Editoriale Scientifica, 2014, n°42013   

    Manuel Gros, « L'erreur de Léon Blum ? », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2013, n°26, p. 1489  

    Manuel Gros, « Le juge judiciaire, juge efficient de l'exécution de l'acte administratif ? », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2007, n°04, p. 161  

    Manuel Gros, « De la nécessaire distinction entre les divers domaines publics de l'Etat », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2005, n°36, p. 1977  

    Manuel Gros, « Un droit peut-il en chasser d'autres ? », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 2004, n°17, p. 897  

    Manuel Gros, « Le pourvoi devant la Cour de justice des Communautés européennes », Actualité juridique Droit administratif, Dalloz , 1995, n°12, p. 859  

  • Manuel Gros, « Le dialogue des doctrines constitutionnelles », le 28 octobre 2021  

    Colloque franco-italien organisé à l'occasion du 10e anniversaire de la Commission de la jeune recherche constitutionnelle.

    Manuel Gros, « Les procédures d'urgence : questionnements autour de l'efficacité du référé », le 24 novembre 2017 

    Manuel Gros, « Quelles perspectives pour la médiation en droit public ? », le 27 janvier 2017  

    Journée d'études placée sous la direction scientifique de Johanne Saison-Demars, Professeure, Université de Lille Droit et Santé et Jacques Lepers, Vice-Président du Tribunal administratif de Lille, Professeur associé à Université de Lille Droit et Santé

    Manuel Gros, « Centenaire de l'arrêt 'Société des granits porphyroïdes des Vosges'. Que reste-t-il de nos classiques ? », le 04 octobre 2012 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Romain Gosse, Les normativités du principe d'intégration: contribution à l'étude du droit fluide de l'environnement, thèse soutenue en 2021    

    De nombreuses études ont mis en évidence, depuis les années 1990, les aspects opérationnels de la «protection intégrée de l’environnement», de manière globale ou sectorielle, au niveau national ou européen. Mais le rôle du principe d’intégration reste en lui-même incertain,laissant ouvertes les interrogations quant à son rayonnement normatif. L’étude questionne dès lors sa portée tant au regard de l’évolution générale du droit de l’environnement que de sa place au sein du système juridique global. Ce faisant, les fonctions normatives classiques du principe se révèlent à première vue limitées: il demeure insaisissable en dépit de l’adjonction de l’objectif du développement durable; sa portée est quasi inexistante en matière d’interprétation. Mais certains indices dévoilent des fonctions alternatives au principe d’intégration, augurant un potentiel normatif à développer. À l’aune des interactions avec les autres principes environnementaux, il apparaît ainsi comme le catalyseur d’une «rationalité écologique» en droit, permettant dès lors une lecture renouvelée du droit de l’environnement.Il se présente par conséquent comme le vecteur possible d’une «écologisation» du droit, qui n’est pas sans entraîner résistances et conflits normatifs.

    Jean-Jacques Martel, La valeur venale ou locative des biens, droits immobiliers ou droits sociaux: une conception juridique pour une concretisation economique, thèse soutenue en 2016 en co-direction avec Vincent Cattoir-Jonville    

    La valeur vénale et locative se définit en droit, en jurisprudence et en doctrine, mais elle se concrétise en économie…C’est toute l’ambiguïté et la différence entre une valeur et un prix.A l’inverse de l’agent immobilier qui se focalise sur le prix du bien qu’il envisage de vendre, l’expert se concentre sur l’objectivation juridique d’une valeur qu’il va déterminer en s’appuyant sur la comparaison des prix dont il va avoir connaissance.Depuis plus d’une dizaine d’années, j’ai essayé à travers mes différentes recherches, enseignements et publications d’éclaircir les problématiques juridiques, économiques, techniques et maintenant écologiques, liées à la valeur vénale ou locative.J’ai pu publier une cinquantaine de contributions sur des sujets transversaux.Mon projet de thèse sur travaux envisage d’effectuer la synthèse de ces travaux en approfondissant et en complétant certains sujets, en explorant les nouvelles problématiques environnementales et en examinant les possibilités de transposition dans notre droit interne des nouvelles directives européennes liés à l’évaluation immobilière.

    François Wilinski, L'évolution du droit de la commande publique en France et en Italie à l'aune du P.P.P., thèse soutenue en 2015 en co-direction avec Hilde Caroli Casavola, membres du jury : Grégory Kalflèche (Rapp.), Florian Linditch (Rapp.), Massimo Luciani et Giovanni Serges      

    Expression globalisante des moyens d’action du secteur privé au service du secteur public, le partenariat public-privé pourrait être appréhendé comme révélant l’effritement des catégories notionnelles des contrats de commande publique. Cependant, le partenariat public-privé n’a pas remis en cause l’unité de la matière. Au contraire, les instruments juridiques du P.P.P. la renforcent. Cette analyse se vérifie aussi bien en France qu’en Italie et cette étude se propose d’analyser la signification juridique du phénomène dans ces deux pays. Les évolutions induites par la notion s’inscrivent dans cette logique. La démarche comparatiste utilisée permet alors de comprendre les tenants et les aboutissants de cette évolution et s’inscrit dès lors comme une contribution à la théorie générale des contrats publics.

    Eugénie Lannoy, Ontologie du rapport du maire avec l'immeuble privé abandonné., thèse soutenue en 2015    

    En droit, l’abandon de l’immeuble présente deux facettes toutes les deux attachées à l’exercice de la propriété. Un premier niveau consiste, pour le propriétaire d’un bien, à pouvoir en disposer et, dans ce cadre, décider valablement de renoncer unilatéralement à sa propriété. Le sort du bien abandonné est alors fixé par le législateur qui prévoit, à défaut de dispositions spéciales, leur attribution à la Commune sur le fondement de l’article 713 du Code civil. L’exercice du droit de propriété peut aussi consister pour son titulaire, libre d’user ou non de son bien, à s’en désintéresser, à ne pas l’entretenir et le réparer. Ce deuxième aspect de l’abandon de l’immeuble est alors entendu dans le sens usuel du terme.Comme la renonciation au droit de propriété, la renonciation à son usage n’a de bornes que le respect des droits d’autrui et de la collectivité. Le maintien de l’ordre public constitue une limite traditionnelle à l’exercice des attributs du droit de propriété immobilière. Or, un immeuble qui n’est pas entretenu finit, au fil du temps, par se délabrer, tomber en décrépitude et menacer de s’effondrer, risquant alors de porter atteinte à la sécurité des passants et de ses occupants. Ce constat fait et en érigeant la notion d’ordre public comme axiome de la recherche, il est alors possible de définir l’immeuble privé abandonné en droit administratif.Cet essai de définition entraîne inévitablement une deuxième question : celle du rapport existant entre l’immeuble délaissé et le maire, autorité de police municipale obligée d’intervenir en cas de trouble public suffisamment grave dans sa commune. C’est le manque de temps, l’imminence du péril, alliée à la proximité du maire avec le désordre, qui fonde un rapport naturel d’autorité entre eux ainsi que le caractère irréductible de la compétence du maire face à l’immeuble privé abandonné.

    Julie Benmakhlouf, La relation franco-américaine à l'épreuve de la question irakienne: la contestation d'un modèle occidental alternatif, thèse soutenue en 2014, membres du jury : Vincent Cattoir-Jonville, Joseph Djogbenou, Mohamed-Chérif Ferjani et Jean-François Kriegk      

    Le différend entre la France et les États-Unis sur le règlement de la question irakienne a provoqué une crise diplomatique majeure entre les deux pays, jugée par certains comme la plus sérieuse dans l’histoire des relations bilatérales. Le dossier irakien a cristallisé les positions diplomatiques des deux alliés et mis en lumière deux lectures d’une grande question internationale. Pour la France, il a été l’occasion de défendre des principes, de faire entendre sa voix et de partager sa vision d’un monde multipolaire fondé sur la quête d’un règlement pacifique des différends. Pour les États-Unis, cette question relevait d’un enjeu de sécurité nationale, dans une Amérique profondément traumatisée par les attentats de septembre 2001. La rupture franco-américaine a résulté de facteurs structurels anciens : la concurrence entre deux modèles politiques et diplomatiques qui se veulent universels et le déséquilibre entre une puissance française, déclinante, qui aspire à préserver ses sphères d’influence sur la scène internationale, et une puissance américaine, ascendante, devenue, depuis l’effondrement du bloc soviétique, l’unique superpuissance à la tête d’un monde unipolaire. L’affrontement bilatéral du printemps 2003 a ainsi révélé les caractères intrinsèques qui opposent la diplomatie française et la diplomatie américaine et dévoilé leur conception très éloignée qu’elles se faisaient du nouvel ordre mondial et de la place qu’elles aspirent à occuper sur l’échiquier international.

  • Christophe Duvert, Le sens de la justice en Corée du Sud, thèse soutenue en 2016 sous la direction de Jean-Paul Andrieux, membres du jury : Louis de Carbonnières (Rapp.), Olivier Descamps    

    La présente étude sur la justice sud-coréenne, passée et présente, cherche à énoncer les termes ou les valeurs qui pourraient guider vers une meilleure compréhension de cette notion. Elle ambitionne d’éclairer la particularité de sa tradition judiciaire qui a connu moult bouleversements et dont la perception actuelle est brouillée. Conceptualisée et institutionnalisée dans sa forme contemporaine sur un moule occidental, la justice s’inscrit dans une tradition juridique singulière et ancienne proprement coréenne. Comparativement à la tradition « légaliste » occidentale la pensée juridique coréenne s’appuie sur une morale tirée du confucianisme. Cette éthique fondée sur le savoir, les vertus et les convenances, va contribuer à façonner une théorie et une pratique de la justice dont l’influence perdure jusqu’à aujourd’hui. Pour découvrir le sens de la justice en Corée du Sud, la première partie cherche à définir l’ensemble des idées qui se rattachent au principe de justice afin d’en définir le « sens » au sens de signification. La deuxième partie traite de la justice en tant qu’institution judiciaire et ambitionne d’en retracer le fil historique afin d’en expliquer le « sens » compris comme la direction et les évolutions que connaissent les différentes formes d’administration de la justice. La troisième partie s’intéresse au sens de la justice en tant que ressenti, c’est-à-dire à la façon dont les Sud-Coréens, perçoivent et se saisissent de la justice au moyen des « sens ». Pour ce faire, c’est la perception de l’idée et de l’image de la justice comprise à la fois comme principe et comme fonction judiciaire qui est étudiée ainsi que sa réception.

  • Giuliano Serges, La dimension constitutionnelle de l'urgence en France et en Italie, thèse soutenue en 2018 sous la direction de Caterina Severino et Paolo Passaglia, membres du jury : Enrico Grosso, Elena Malfatti, Jean-Jacques Pardini, Federica Rassu et Francesco Rimoli   

    La recherche proposée concerne « la dimension constitutionnelle de l’urgence en France et en Italie». Elle sera divisée en deux parties. La première concernera l’autonomie sémantique et la dimension théorico-juridique de la notion d’urgence. L’appréhension de la notion d’urgence, en effet, soulève la question de sa définition juridique, permettant de la distinguer d’autres notions juridiques proches, comme celles de la nécessité, de la rapidité ou du péril en la demeure. Définir l’urgence d’une façon rigoureuse est-elle une entreprise vouée à l’échec ? La deuxième concernera l’urgence dans les systèmes constitutionnels français et italien. On examinera les 47, al. 4, et 61, al. 3, de la Constitution française et les articles 13, 21, 72, 73 et 77 de celle italienne. Il nous a apparu intéressant, en outre, d’analyser la loi sur l’état d’urgence dans les deux ordres juridiques, pour se demander, finalement, s’il est possible d’envisager une "urgence démocratique".

    Matthieu Meerpoël, L'évolution du cadre juridique du déclenchement de l'action publique préventive dans le domaine des risques naturels et technologiques, thèse soutenue en 2013 sous la direction de Pierre-André Lecocq, membres du jury : Joël Andriantsimbazovina (Rapp.), Éric Naim-Gesbert (Rapp.), Vincent Cattoir-Jonville et Claude Gilbert    

    La gestion préventive des risques naturels et technologiques constitue un enjeu de premier ordre pour les autorités étatiques que ce soit à l’égard des populations, des biens et de l’environnement ou pour le coût que la réalisation de tels risques peut représenter. Aussi, le décideur public, contraint juridiquement de protéger ces enjeux, est dans l’obligation, après avoir évalué et qualifié le risque, de déclencher une action publique préventive. C’est au cours d’un processus décisionnel complexe qu’il devra déterminer le degré de dangerosité du risque et les mesures préventives appropriées et proportionnées. S’effectue alors, pour le décideur public, la recherche du meilleur compromis possible entre les libertés et les objectifs de sécurité dans le cadre d’un difficile bilan coûts/avantages. Le droit tente d’encadrer ce processus décisionnel en laissant une marge d’appréciation importante et nécessaire au décideur public dans la détermination du degré d’acceptabilité du risque. C’est la recherche de ce compromis qui sera étudiée dans le cadre de cette thèse et plus particulièrement la manière dont le droit encadre cette recherche, gère cette question délicate et éventuellement contrôle les décisions entérinées.

    Néda Armbruster, La réception de règles de droit exogènes: l'exemple de la mise en jeu de la responsabilité sans faute de l'État du fait de ses actes normatifs en France et aux Pays-Bas, thèse soutenue en 2012 sous la direction de Xavier Vandendriessche, Constantijn A. J. M. Kortmann et Roel Joseph Basile Schutgens, membres du jury : Serge Daël (Rapp.), Willem Konijnenbelt (Rapp.), Hansko Broeksteeg et Delphine Costa    

    L'objectif est d'analyser la jonction des principes généraux du droit au niveau européen. Cette étude se limite aux principes généraux du droit à ces deux cultures juridiques, soit aux principes admis par la jurisprudence et s'imposant à l'administration et à ses rapports avec les particuliers. Il s'agira ainsi de répondre à plusieurs questions dont : les principes généraux du droit tendent-ils réellement à converger ? Faut-il déceler une uniformisation du droit sous l'influence des principes généraux de droits européens ou cela permet-il de mettre en avant que certains principes sont « universels » ? Dans le cas contraire pourquoi certains principes restent-ils propres à certains systèmes juridiques ? Ne faut-il pas voir dans les droits européens la possibilité de s'enrichir des principes généraux des droits d'origine extranationale ? Mais également de partager les principes généraux du droit français ?