Le contrat d'auteur est une convention de mise en valeur des droits d'auteur. Il se décline en autant de variantes qu'il y a d'auteurs, d'exploitants et d'œuvres à exploiter. Les contrats nommés et innommés rendent compte de cette réalité plurielle. Proposer une étude du contrat d'auteur en droit français et en droit de l'organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) est une démarche qui vise à identifier, singulariser la convention, par rapport au droit commun et à en déterminer le régime juridique. Le choix du droit comparé est une évidence pour embrasser plus largement des règles juridiques et des notions clefs du droit positif dans des Etats dont la tradition juridique a des racines communes.L'exploitation des droits d'auteur est un domaine vaste qui est confronté aux mutations contemporaines tant juridiques que sociopolitiques. Les nouvelles technologies et les questions de l'intelligence artificielle, de la vulgarisation de la science, etc., obligent le juriste à repenser son droit d'auteur. En effet, le droit se destine aux justiciables, il se doit donc de répondre à des préoccupations actuelles. En outre, la mondialisation des échanges, le droit de l'immatériel et le communautarisme législatif sont des événements et des données qui rejaillissent sur l'appréhension du droit d'auteur. Toutefois, bien que ce droit territorial et frontalier tente de s'adapter à une porosité des frontières et vise l'expansion territoriale, il revient au juriste d'analyser la substance qui demeure du droit d'auteur en matière d'exploitation. Aussi, cette thèse propose de porter un regard neuf, tant en droit commun qu'en droit d'auteur, par un quadrillage de législations diverses, sur la notion de contrat d'auteur. Dans le but de déterminer l'existence d'effets propres aux réalités structurelles et fonctionnelles des sociétés qui reçoivent ces règles juridiques.