• THESE

    Liberté individuelle et devoirs personnels des époux, soutenue en 1989 à Lille 2 sous la direction de Françoise Dekeuwer-Défossez 

  • Joëlle Vassaux, Frédéric Vauvillé, Divorce, aspects théoriques et pratiques de la loi du 26 mai 2004,, 2005, 209 p.   

  • Joëlle Vassaux, « L'autonomie de la volonté dans les relations familiales », le 30 janvier 2020  

    Colloque organisé par l’Université d'Artois et l’Université de la Calabre sous la responsabilité scientifique de Madame Fanny Vasseur-Lambry, MCF HDR en droit privé et Doyen de la Faculté

    Joëlle Vassaux, « Explorer le champ lexical de l’égalité femme/homme », le 06 décembre 2018  

    Organisé par Patricia Demaye-Simoni, Valérie Mutelet et Fanny Vasseur-Lambry, - UFR de Droit de Douai, Université d’Artois, CDEP

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Blandine Mallevaey, L'audition du mineur dans le procès civil, thèse soutenue en 2015 à Artois  

    La rencontre de l’enfant avec le monde de la Justice peut s’avérer fort délicate. L’enfant ne devrait jamais avoir à fréquenter les prétoires. Pourtant cette confrontation est parfois incontournable, lorsque les parents ne parviennent à régler seuls un litige concernant leur enfant, lorsqu’il est nécessaire de protéger un mineur en danger, ou encore lorsqu’il s’agit de modifier la filiation ou l’identité d’un mineur. En raison de sa vulnérabilité, de son inexpérience et de sa difficulté à saisir les enjeux, le mineur a longtemps été considéré comme un simple objet de droit, qui ne pouvait se faire entendre en justice que par la voix d’un représentant. Toutefois, le droit français a progressivement repensé le statut du mineur, faisant de lui un véritable sujet de droit, malgré son incapacité. La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance a consacré un droit du mineur doué de discernement à être entendu dans toute procédure civile le concernant. Bien que tardive, cette évolution est la bienvenue au regard des prescriptions de la Convention internationale des droits de l’enfant du 20 novembre 1989. Il est néanmoins regrettable que le législateur ne se soit que très peu préoccupé des modalités de mise œuvre de son droit par le mineur. Les quelques précisions apportées par le décret du 20 mai 2009 apparaissent en effet laconiques et insuffisantes, de sorte qu’il est nécessaire d’imaginer le cadre dans lequel pourront être entendus les mineurs dans le procès civil. Il apparaît que l’audition en justice du mineur doit répondre à deux impératifs a priori contradictoires, bien qu’ils concourent chacun à la recherche de l’intérêt de l’enfant : il s’agit à la fois de protéger l’enfant, qui demeure une personne potentiellement vulnérable, et de protéger sa parole, tout en permettant au mineur de participer à la prise des décisions qui le concernent, pour qu’il puisse conquérir son autonomie décisionnelle.

    Sandrine Le Chuiton, L'exhérédation, thèse soutenue en 2012 à Lille 2, membres du jury : Estelle Naudin, François Sauvage et François-Bernard Godin    

    Malgré le tabou de l'argent, la transmission des biens d'une personne répond à une indéniable nécessité familiale, économique et sociologique. La liberté testamentaire grandissante, à peine restreinte par la nécessité de protéger le noyau dur familial, rend surprenante une démarche pourtant bien présente en pratique : l’exhérédation. Celle-ci est la privation, directe ou indirecte et quelle qu’en soit la forme, de l’émolument successoral par la seule volonté du de cujus, sans pouvoir porter atteinte au titre d’héritier. La dichotomie entre titre et émolument permet de révéler la véritable relation successorale entre disposant et successible. A l’absolutisme quasi-absolu de la volonté du de cujus correspond l’effet quasi-plénipotentiaire du titre d’héritier. Si le de cujus peut presque librement disposer des biens composant ou qui auraient dû composer sa succession, l’héritier, bien que ne disposant d’aucun droit à l’héritage, a la faculté d’en perturber le règlement, sous couvert d’en assurer la police et la gestion. Le titre d’héritier, dénué de tout ou partie de l’émolument et distingué de la propriété des biens transmis, doit cependant tout au plus être vu comme un intérêt à agir, non comme un quelconque élément directeur des opérations de liquidation successorale.

    DELPHINE BAILLOEUIL, L'activite patrimoniale du mineur non emancipe, thèse soutenue en 2000 à Lille 2  

    Le mineur est soumis a une incapacite d'exercice : il peut etre titulaire de droits, mais il ne peut les exercer lui-meme. Pour cet exercice, son representant legal agira en son nom et pour son compte. Cependant, les alineas premiers des articles 389-3 et 450 du code civil prevoient une activite juridique en faveur du mineur. Cette activite juridique va se concretiser, notamment, dans le domaine patrimonial. Le domaine de cette activite de nature patrimoniale semble fixe par les alineas premiers des articles 389-3 et 450 du code civil qui enoncent comme sources la loi et l'usage. Ces deux sources donnent au mineur une activite autonome : le mineur agira seul et en toute liberte ; et une activite subordonnee : le mineur agira lui-meme mais son representant legal devra intervenir a l'acte, le plus souvent en donnant une autorisation a l'accomplissement dudit acte. Mais le domaine de cette activite patrimoniale fixe par la loi et l'usage est remis en cause par les regimes de nullite auxquels sont soumis les differents actes accomplis par le mineur lui-meme, que ce soit ou non dans le respect des formalites prescrites par la loi ou l'usage. En effet, la nullite d'un acte peut ne pas etre demandee. De plus, le mineur peut, par son attitude, etre dechu du droit de demander la nullite ou la rescision pour cause de lesion d'un acte par lui accompli.

  • Kouassi Efrahime N'guessan, Télémédecine en France et en Côte d'Ivoire : une étude de droit comparé sur les pratiques professionnelles et les questions de responsabilités engendrées, thèse soutenue en 2020 à Artois sous la direction de Nathalie Nevejans et Pierre Simon, membres du jury : Pélagie N'Dri Théoua (Rapp.), Hans-Jochen Brauns (Rapp.), Mostefa Maouene  

    Le développement des moyens de télécommunication a révolutionné nombre d'activités humaines dont la médecine à travers la pratique à distance de l'art médical. Cette modalité de la pratique médical a amélioré l'offre de soins sur le territoire aussi bien en France qu'en Côte d'Ivoire. A ce titre la télémédecine apparaît comme un moyen démocratique capable d'assurer l'égalité d'accès à des soins de qualité à tous. Cette thèse a servi de base à des réflexions juridiques essentielles au développement et à la promotion de la télémédecine. L'analyse comparative montre que les problèmes rencontrés se présentent dans les mêmes termes et sont traités de la mème manière dans les deux pays.L'étude du cadre juridique des relations professionnelles en télémédecine, en France et en Côte d'Ivoire, nous a permis de comprendre que quoique substituant à la relation traditionnelle médecin-patient une relation tripartite, la télémédecine, n'a en rien modifié les rapports juridiques existant traditionnellement et résultant d'un contrat médical, d'un contrat de soins ou de l'exercice d'une mission de service public. La télémédecine intègre bien les formes classiques d'exercice de la médecine. La diversité des acteurs et la complexité des rapports en présence à l'occasion de l'acte de télémédecine posent le problème de la détermination et de l'étendue des responsabilités. On a pu ainsi constater que sans modifier les obligations des acteurs de santé, la télémédecine a tendance a les renforcer et à les étendre. Ces responsabilités sont de nature pénale, civile ou administrative. Enfin les exigences relatives à la pratique licite de la télémédecine sont quasiment les mêmes. Qu'il s'agisse de la licéité des actes médicaux transfrontaliers ou de la protection des données médicales ou même de la détermination de la loi normalement compétente à régir l'exercice transfrontalier de la télémédecine, ces questions se posent dans les mêmes termes dans ces deux pays.

  • Anne-Laure Nachbaum-Schneider, La réserve héréditaire, aspects fonctionnels, thèse soutenue en 2015 à Strasbourg sous la direction de Alice Tisserand-Martin et Estelle Naudin, membres du jury : Raymond Le Guidec (Rapp.), Richard Desgorces et Jeanne-Marie Tuffery-Andrieu    

    La réserve remplit deux fonctions : une fonction politique d’organisation de la société et une fonction sociale de promotion d’un modèle familial et de subsistance. La fonction politique a pour but d’instaurer un ordre politique en affermissant des objectifs politiques et économiques et en assurant la continuité de la cité. Conservation des biens dans la famille, primitivement puis dispersion des biens, aujourd’hui, cette fonction tend à s’effacer au profit de la volonté individuelle du de cujus. La seconde fonction est une fonction sociale, laquelle prend deux visages : la promotion d’un modèle familial et la fourniture d’une subsistance. La réserve s’adapte à notre modèle familial en se limitant à la famille nucléaire. Elle impose également de laisser une subsistance après sa mort, à son héritier réservataire. En droit positif, la fonction de subsistance prend l’ascendant sur la fonction de promotion d’un modèle familial. La nature de la réserve tend à se rapprocher d’une créance. En outre, le développement de cette fonction a conduit le législateur à compléter ou donner de nouveaux droits concurrents à la réserve héréditaire.

  • Karine Ducrocq, Responsabilité civile et rupture du couple, thèse soutenue en 2013 à Lille 2 sous la direction de Françoise Dekeuwer-Défossez, membres du jury : Annick Batteur (Rapp.), Jean Hauser (Rapp.), Djamela Cherfi    

    Le contexte de la rupture du couple, qu’il soit marié, uni par un pacte civil de solidarité, fiancé ou en concubinage, est un moment propice à la lésion des intérêts de ses membres. La question de la réparation des préjudices subis surgit alors, et la tentation est grande d’en imputer la responsabilité à l’autre membre du couple, surtout s’il est à l’origine de la rupture. Le droit commun de la responsabilité civile délictuelle, fondé sur l’article 1382 du Code civil, est une voie empruntable par chacun pour obtenir réparation ; demeurait la question de son adaptation à la matière. L’analyse des décisions qui le mettent en application à un cas de rupture de couple révèle une tendance nette, celle de l’utilisation à titre de sanction d’un mécanisme en principe réparateur. Cette résistance jurisprudentielle au mouvement d’objectivation et à la neutralité croissante du législateur dans l’organisation des rapports de couple se devait d’être précisée et expliquée. La présente étude vérifie, d’abord, la réalité du phénomène : l’article 1382 du Code civil est utilisé comme peine privée, ce qui met en avant la fonction répressive de la responsabilité civile. Elle s’attache ensuite à déterminer les valeurs que le juge cherche à protéger par la mise en œuvre de cette sanction. Au-delà de la diversité des comportements sanctionnés, c’est le travail d’équilibre réalisé par le juge entre droit à réparation et liberté de rupture que la thèse vise à souligner