Thomas Michalak

Enseignant-chercheur contractuel
Docteur, Histoire du droit.
Qualifié aux fonctions de maître de conférences
(2021, Histoire du droit et des institutions).

Les Assemblées parlementaires, juge pénal - Analyse d'un paradigme irréalisable (1789-1918)., soutenue le 10 décembre 2020 à Paris (Université Paris-Panthéon-Assas), sous la direction de François SAINT-BONNET.

Ce travail a pour objectif, d’une part, de souligner la singularité du juge politique dans l’ordre juridique français et, d’autre part, de dévoiler toute la délicatesse pour un corps politique, investi d’une fonction juridictionnelle, à se comporter comme un tribunal ordinaire. 

Il s’agit d’interroger l’histoire constitutionnelle française sur les compétences judiciaires qui ont appartenu aux Assemblées : la Chambre des pairs (1814-1848), le Sénat de la IIIe République (1875-1940), voire même la Convention dans le procès de Louis XVI. Mais l’étude s’intéresse également aux débats et discours doctrinaux autour des Hautes Cours qui furent placées à l’extérieur du Parlement.

 

ACTUALITÉS RECHERCHE
  • Thomas Michalak, Jean-Louis Halpérin, Marcel Morabito, Bernard d' Alteroche, Olivier Cahn [et alii], Les Assemblées parlementaires, juge pénal: Analyse d'un paradigme irréalisable (1789-1918), Dalloz, 2022, Bibliothèque parlementaire et constitutionnelle, 473 p.   

    Le sujet de cette thèse renvoie aux expériences institutionnelles de la Cour des pairs (1814-1848) et du Sénat de la Ille République (1875-1940). Ce sont les manifestations les plus marquantes de la participation d'une assemblée parlementaire à la reddition de la justice. Le procès des ministres de Charles X et celui de Malvy semblent être bien connus mais ils ne le sont en réalité qu'imparfaitement. Dans les deux cas, les Chambres hautes se sont détournées de leur mission de législateur et de contrôleur du Gouvernement pour se métamorphoser, de manière très incomplète, en instances judiciaires. Cependant le traitement isolé de ces deux seules expériences ne permet pas de définir la mission d'une juridiction parlementaire. La notion de Haute Cour doit être appréhendée dans sa globalité et dans son histoire. Ces hautes juridictions se voient confier des compétences spéciales : ratione personae et ratione materiae. À raison des personnes, il s'agit de juger des personnalités politiques et, dès la Révolution, on entrevoit la difficulté de le faire avec un droit criminel qui n'est guère adapté à la résolution de différends politiques. Enfin, une Haute Cour est aussi un tribunal des grands crimes politiques, c'est-à-dire des graves atteintes à la souveraineté. L'histoire du « Tribunal suprême » français doit être retracée afin de faire apparaître le concept même de justice politique, dans toute sa nudité, comme une aporie.

  • Thomas Michalak, « Disparition de l'autorité de la doctrine constitutionnaliste sur les acteurs de la justice politique ? »: Remarques sur les affaires Cachin (1923) et Péret (1931), jugées par la Cour de justice du Sénat, La disparition des professeurs de droit, Chaumet (P.-O.), Puigelier (C.), (dir.), Mare & Martin, 2024, pp. 75-89 

    Thomas Michalak, « La Cour des pairs, utopique juge naturel des causes politiques »: Brève analyse des procès de l’insurrection des 12 et 13 mai 1839, in Chaumet (P.-O), Puigelier (C.) (dir..), La rébellion dans le procès, Mare & Martin, 2023, pp. 31-40 

    Thomas Michalak, « Construire la loyauté du juge politique »: Le cas de la Cour des pairs au début de la Restauration (1815-1821), Penser la loyauté en droit - Mélanges en l'honneur de Christine Youego, Chaumet (P.-O.), Puigelier (C.) (dir.)., 2023 

  • Thomas Michalak, « Les inventions constitutionnelles pour  juger les ministres  », Questions constitutionnelles. Revue de droit constitutionnel, Questions constitutionnelles, 2024 

  • Thomas Michalak, « Étienne-Denis Pasquier (1767-1862) : un parlementaire gallican sous la Restauration et la monarchie de Juillet », le 05 octobre 2023  

    Colloque organisé par la Faculté de Droit de l'Université du Mans sous la direction scientifique de Pierre Allorant, Professeur d’Histoire du droit, Université d’Orléans - Raphaël Cahen, Professeur invité en Histoire du droit, Vrije Universiteit Brussel et Jean-Baptiste Pierchon, Maître de conférences en Histoire du droit, Le Mans Université

    Thomas Michalak, « Les discours adressés au(x) pouvoir(s) », le 13 juin 2022  

    Colloque international organisé par Noëlline Castagnez, Laure Depretto, Aude Déruelle, Julien Véronèse - Université d'Orléans - POLEN

    Thomas Michalak, « Procès politiques : tremplin ou tribune pour l'opposition ? », le 25 novembre 2021  

    Organisé par le laboratoire POLEN-CEPOC (Université d’Orléans) et le CHPP (Comité d’histoire parlementaire et politique), avec le soutien du Cercle Jean Zay et du CERCIL

    Thomas Michalak, « Ateliers de philosophie du droit », le 03 juillet 2017  

    Organisé par l’Institut Michel Villey (Université Panthéon-Assas) et PhiCo/NoSoPhi (Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)