Alexia David


Docteur, Droit public.
Qualifiée aux fonctions de maître de conférences
(2021, Droit public).
Faculté de droit, administration économique et sociale et administration publique

Institut Caennais de Recherche Juridique
L'impartialité du Conseil constitutionnel, soutenue le 12 janvier 2021 à Caen (Université Caen Normandie), sous la direction de Jean-Manuel LARRALDE et Marie-Joëlle REDOR-FICHOT.

RECHERCHE
  • Alexia David, Jean-Manuel Larralde, Marie-Joëlle Redor, Thomas Perroud, Dominique Rousseau [et alii], L'impartialité du Conseil constitutionnel, 2021, 531 p.  

    L’impartialité est une exigence relative : le juge impartial n’est pas le juge dénué d’opinions, mais celui qui n’a pas encore pris parti et qui, donc, conserve sa liberté de réflexion. À l’inverse, le juge partial est celui qui a pris parti a priori, de façon prématurée et qui, de ce fait, a perdu cette liberté de réflexion. Cette définition permet d’affirmer que les juges constitutionnels français peuvent être impartiaux s’ils en ont la volonté. Néanmoins, l’impartialité n’est pas seulement affaire de volonté : le juge peut être placé dans une situation favorable ou défavorable à son impartialité. Or, le risque de partialité apparaît fort pour le juge constitutionnel. L’appréciation de la conformité de la loi aux droits et libertés garantis par la Constitution est une opération subjective, portant sur des questions complexes, mettant en conflit des valeurs et laissant donc une large place à l’expression des préjugés individuels des juges. Le risque de partialité connaît cependant certaines limites, car les juges constitutionnels disposent d’outils pour objectiver leur raisonnement et subissent un certain nombre de contraintes juridiques qui réduisent ce risque. La question de l’impartialité du Conseil constitutionnel se pose ensuite en termes de garanties d’impartialité. Or, si l’impartialité est une qualité recherchée par le Conseil, cette recherche doit être approfondie, au bénéfice de son impartialité mais aussi, plus largement de son rôle au sein de la démocratie, en tant que lieu où se discute le sens de la loi et de la Constitution.

  • Alexia David, Alexandre Labbay, Juliette Lecame, Morgan Pénitot, « Chronique de jurisprudence constitutionnelle française 2018 », Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux , Presses universitaires de Caen, 2019, n°17   

    Alexia David, Eugénie Duval, Juliette Lecame, Morgan Pénitot, « Chronique de jurisprudence constitutionnelle française 2017 », Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux , Presses universitaires de Caen, 2018, n°16 

    Alexia David, Aurore Catherine, Yann Paquier, David Poinsignon, « Chronique de jurisprudence constitutionnelle française 2015 », Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux , Presses universitaires de Caen, 2016, n°14 

    Alexia David, « Les variations dans la protection de l’impartialité du juge constitutionnel français : du contentieux a priori à la QPC », Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux , Presses universitaires de Caen, 2014, n°12      

    Un juge partial n’est pas un juge ; un procès non contradictoire n’est pas un procès, etc. Pour rendre juste le droit, il est donc crucial de faire en sorte que ces évidences soient quotidiennement et pleinement effectives, ce qui, bien entendu, est chose fort difficile. L’impartialité, bien que reconnue comme qualité essentielle du juge, reste paradoxalement de l’ordre de l’idéal, du moins si l’on entend cette qualité comme « absence de préjugé, de parti pris » au sens le plus simple et le p...