Yohann Quistrebert

ATER
Docteur.
Qualifié aux fonctions de maître de conférences
(2019, Droit privé et sciences criminelles).
Faculté de Droit, d'Economie et des Sciences Sociales

Institut de recherche juridique interdisciplinaire François Rabelais
ACTUALITÉS RECHERCHE
  • Yohann Quistrebert, Bernard Dubuisson (dir.), Les dommages de masse: recueil des travaux du Groupe de recherche européen sur la responsabilité civile et l’assurance (GRERCA), Bruylant et Strada lex, 2022, Groupe de recherche européen sur la responsabilité civile et l'assurance (GRERCA), 453 p.  

    Le présent ouvrage rassemble vingt-six contributions gravitant autour d'un thème qui demeure, malheureusement, tristement d'actualité, à savoir les dommages de masse. Ces différentes réflexions sont issues d'un séminaire du Groupe de Recherche Européen sur la Responsabilité Civile et l'Assurance (GRERCA), le plus oriental dans l'histoire du GRERCA en raison de sa situation géographique, puisqu'organisé par la faculté de droit de l'Université de Bucarest. L'ensemble constitue une étude comparatiste inédite à laquelle ont collaboré des chercheurs originaires de six pays européens - Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie et Roumanie - mais également d'Amérique du Nord - Canada (Québec), États-Unis (Louisiane) - offrant ainsi une vue d'ensemble de l'appréhension des dommages de masse par le droit. Selon la méthodologie coutumière au GRERCA, cet ouvrage s'appuie d'une part sur les rapports nationaux et d'autre part sur des rapports de synthèse. Les premiers exposent l'état du droit dans leurs pays respectifs eu égard à plusieurs types de dommage de masse (les actes de terrorisme, les catastrophes technologiques, les catastrophes routières et ferroviaires), mais également par rapport à des thématiques davantage transversales. En effet, aussi bien l'incidence du caractère collectif d'un évènement sur la réparation des dommages de masse que l'incidence processuelle du caractère collectif de l'évènement sont explorées. Les seconds rapports, ceux dits de synthèse, mettent ensuite en exergue, sur ces mêmes sujets, les convergences et les divergences et les divergences des différents droits nationaux. Rédigé par des spécialistes du droit de la responsabilité civile (universitaires et praticiens), l'ouvrage servira la pratique des avocats et des magistrats. Ils y trouveront, par la comparaison principalement intra-européenne des droits nationaux, des raisonnements, arguments et solutions qui saurontt nourrir leurs dossiers. Il intéressera également les universitaires spécialisés en droit de la responsabilitté (enseignants, chercheurs et étudiants de dernier cycle).

    Yohann Quistrebert, Philippe Pierre, Daniel Gardner, Christophe Quézel-Ambrunaz, Mireille Bacache-Gibeili [et alii], Pour un statut fondateur de la victime psychologique en droit de la responsabilité civile, 2018, 634 p.  

    Le retentissement psychologique d’événements sources de responsabilité, quels qu’ils soient – acte de terrorisme, perte d’un être cher, harcèlement moral… – est spécifique du fait de ses caractères protéiforme et invisible. Tout d’abord, le premier d’entre eux tient au fait qu’en matière psychologique tant les atteintes que les souffrances en résultant sont diverses. Ainsi, d’un point de vue lésionnel, certains événements vont s’avérer plus traumatisants que d’autres, principalement ceux au cours desquels le sujet a été confronté à sa propre mort. Concernant la souffrance, un sujet peut tout aussi bien souffrir émotionnellement d’une altération de sa propre intégrité – par exemple physique avec le diagnostic d’une pathologie grave – que d’un tort affectant celle d’un proche (e.g. décès, handicap). Un retentissement qualifié d’invisible ensuite, puisqu’il apparaît bien plus aisé d’identifier une atteinte à l’intégrité physique qu’une atteinte à l’intégrité psychique. De plus, certaines atteintes psychologiques sont totalement insaisissables en raison de leur caractère éminemment diffus. L’objet de cette démonstration est donc de savoir comment le droit de la responsabilité civile va appréhender la victime de ce retentissement psychologique. Sa prise en charge ne pourra être que particulière du fait de l’interaction inévitable entre les sphères juridique et psychologique.Afin de le découvrir sera proposée, dans un premier temps, une conceptualisation de la victime psychologique se fondant sur la réalité psychopathologique. Deux grandes distinctions nourrissent cette réflexion. L’une est de nature juridique ; il s’agit de la distinction du dommage et du préjudice. L’autre est d’origine psychopathologique ; elle oppose le choc émotionnel au traumatisme psychique. Leur entrecroisement permettra d’élaborer différents cas de manifestation de la souffrance psychologique et de dessiner les contours de la qualité de victime. Dans un second temps, au titre de l’indemnisation de la victime psychologique, tant l’appréciation que l’évaluation de ses préjudices seront examinées. Les répercussions du traumatisme psychique voire du choc émotionnel vont parfois être si importantes que l’indemnisation ne pourra se cantonner à la seule souffrance éprouvée. Des conséquences de nature différente, par exemple patrimoniales, devront être prises en considération. À cette fin, une typologie des préjudices de la victime sous analyse mérite d’être mise en place. Des règles d’indemnisation distinctes seront érigées en fonction du préjudice subi. Un préjudice présumé, notamment à partir d’un dommage, ne pourra logiquement être compensé de la même façon que des préjudices non présumables, c’est-à-dire soumis à expertise. En somme, le système d’indemnisation à instaurer se devra d’être en phase avec le système de révélation de la souffrance qui aura été précédemment établi.Ainsi, cette étude se propose de construire un réel statut fondateur de la victime psychologique. Une fois cette notion cardinale intégralement conceptualisée, un régime d’indemnisation s’en inférant sera rationnellement avancé.

  • Yohann Quistrebert, « La spécificité du préjudice d’angoisse face aux risques hypothétiques », Rennes : Centre de Recherche Juridique de l'Ouest et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2014, pp. 57-90   

    Quistrebert Yohann. La spécificité du préjudice d’angoisse face aux risques hypothétiques. In: Revue juridique de l'Ouest, N° Spécial 2014. L'angoisse face aux risques hypothétiques, actes du colloque du 3 octobre 2014. pp. 57-90.

  • Yohann Quistrebert, « [Reporté] Le droit selon Boris Starck », le 31 mars 2020  

    Le cycle de conférence "Le droit selon..." est organisé par Richard Desgorces, professeur à l'université de Rennes 1, membre de l'IODE (UMR CNRS 6262).