• THESE

    A l'épreuve démographique de l'immigré : chronique généalogique du lancement de la politique d'intégration en France (1988-1998), soutenue en 2014 à Grenoble sous la direction de Olivier Ihl présidée par Emmanuel Taïeb, membres du jury : Yves Déloye (Rapp.), Catherine Wihtol de Wenden (Rapp.), Didier Bigo et Dominique Linhardt     

  • Ouassim Hamzaoui, Anaïs Theviot, Pierre-Yves Baudot, Anne Bellon, Jonathan Bonneau [et alii], Gouverner par les données ?: pour une sociologie politique du numérique, ENS Éditions et OpenEdition, 2023, Gouvernement en question(s), 286 p.    

    Cet ouvrage est une invitation à entrer dans la boîte noire des algorithmes, non pas d’un point de vue technique, mais de sociologie politique. La multiplication des données disponibles en ligne, couplée au progrès de l’intelligence artificielle, ont-ils des effets sur les manières de gouverner ? Les algorithmes peuvent-ils « prédire » les comportements des citoyens ? Comment sont fabriqués ces algorithmes, dits prédictifs, et par qui ? Sont-ils neutres et objectifs ? Quels sont les enjeux sociaux, éthiques et politiques, liés à l’exploitation des données ? Et quelles sont les stratégies commerciales et marchandes à l’œuvre ? Peut-on encore protéger nos données ? Derrière l’exploitation des données, il y a bien des visions du monde. Il s’agit alors de penser l’algorithme comme un objet politique et social, produit par des acteurs et issu de commandes privées et désormais aussi publiques. Ces lignes de codes et de calculs complexes ne peuvent être dissociées de leurs conditions de production : elles sont encastrées dans un ensemble organisationnel et professionnel spécifique et portées par des intentions et volontés politiques. À travers une série d’études de cas et l’apport d’enquêtes empiriques poussées et inédites, ce volume permet de saisir en contexte comment sont utilisées nos données et quelles sont les influences possibles sur les modes de gouvernance et les prises de décision. La force de cet ouvrage, à la croisée de la sociologie économique, du droit, des sciences politiques et de l’informatique, est de poser les bases d’une sociologie politique des données et du numérique, visant à dépasser et déconstruire les mythes et les croyances véhiculées par le big data.

    Ouassim Hamzaoui, Anouk Flamant, Alice Mazeaud, Samuel Goëta, Guillaume Gourgues [et alii], L’action publique saisie par ses publics: Gouvernement et (dés)ordre politique, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2019   

  • Ouassim Hamzaoui, « Mesurer et tracer les flux », Publications de la Sorbonne, 2019    

    Comment les migrations sont-elles « numérisées » ? C’est-à-dire dites, signifiées, exprimées par des nombres, et déjà même, pensées au moyen et au travers de ces nombres. Y répondre, suppose de s’acquitter d’une double interrogation. Tout d’abord, dans quelles circonstances, dans quel contexte, au sein de quelles configurations se produit la numérisation (au sens de mise en nombre) de l’immigration ? Ensuite, c’est se poser la question de la logique selon laquelle ce mot, et fait social, est ...

  • Ouassim Hamzaoui, Guillaume Gourgues, Rapport d'évaluation de l'association Entr'actifs (Voiron -Isère), 2009   

  • Ouassim Hamzaoui, Guillaume Gourgues, « Philosopher la comparaison : immigration, participation et dispositif », Ecole thématique PACTE/CNRS "Comparer en sciences sociales : une science inexacte ?", Grenoble, le 01 décembre 2011 

    Ouassim Hamzaoui, Guillaume Gourgues, « Les politiques publiques comme objet ou problème. Genèse et trajectoire d'une problématisation dans l'analyse des politiques publiques en France. », Congrès de l'Association Française de Science Politique, Grenoble, le 07 septembre 2009 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Jonathan Zurbach, Soutenir et améliorer la science : discours, financements et politiques scientifiques des infrastructures de recherche pour les données quantitatives des sciences sociales (1964-2024), thèse soutenue en 2024 à Avignon en co-direction avec Guillaume Marrel et Lise Renaud présidée par Michel Dubois, membres du jury : Chérifa Boukacem-Zeghmouri (Rapp.), Jérôme Aust (Rapp.), Ghislaine Chartron, Jérôme Denis et Thomas Franssen      

    À l’intersection de la science politique, des sciences de l’information et de la communication ainsi que de la sociologie des sciences et des organisations, cette thèse examine les conditions de possibilité et de félicité, argumentaires et institutionnelles, de travaux réformateurs qui articulent légitimation scientifique et expansion des budgets des sciences sociales. L’anatomie de ces conditions s’appuie, d’une part, sur l’analyse des articles scientifiques, rapports et textes juridiques produits par les pères fondateurs des mouvements étasuniens et européens des archives de données quantitatives pour les sciences sociales comparatives, à partir des années 1960, ainsi que par la génération d’entrepreneurs académiques des infrastructures de recherche européennes dédiées aux sciences sociales, qui leur a succédé, à partir des années 1990. Cette thèse donne ainsi corps à la trajectoire de réforme des sciences sociales qui va de l’UNESCO au Ministère français de la recherche en passant par l’OCDE et le Forum stratégique européen pour les infrastructures de recherche (ESFRI), à partir des années 2000. Elle mobilise, d’autre part, des entretiens semi-directifs avec les enseignants-chercheurs et ingénieurs de PROGEDO (PROduction et GEstion des DOnnées), infrastructure de recherche nationale dédiée à l’organisation de l’intensification de la production et de l’usage des données quantitatives au sein des processus de production de connaissances des sciences sociales françaises. Cette thèse permet ainsi de comprendre et d’expliquer, dans le temps long, les enjeux de l’invention et de la mise en œuvre d’infrastructures de recherche dédiées aux sciences sociales. Dans un premier temps, les parties prenantes de ces infrastructures visent à « soutenir » des conceptions et pratiques traditionnelles des sciences sociales, jugées scientifiquement crédibles et valorisables dans une perspective d’intelligibilité du monde contemporain, mais aussi d’obtention de financements publics. Dans un second temps, ces mêmes parties prenantes cherchent à « améliorer » les autres conceptions et pratiques des sciences sociales, estimées peu crédibles et peu valorisables, soit, par conséquent, à réformer.