Milena Dieckhoff

Maîtresse de conférences
Science politique.
Ecole de Droit

Centre Michel de L'Hospital : laboratoire de recherche en sciences juridiques et en science politique

Milena Dieckhoff est maîtresse de conférences en science politique à l’Université Clermont Auvergne (UCA). Elle est docteure en science politique, mention relations internationales (2016) et diplômée de l’Institut d’Études Politiques de Paris (2011). Ses recherches individuelles portent essentiellement sur la médiation internationale, notamment sa thèse, effectuée à l’IEP de Paris (Centre de recherches internationales, CERI), intitulée "Médiation, médiations ? Typologie d’une activité de pacification dans les conflits politiques violents de l’après-guerre froide". En 2014, elle a été chercheuse invitée à l’université de Columbia à New York au sein de la School of International and Public Affairs. Elle est impliquée dans les recherches collectives du Groupe de Recherche sur l'action Multilatérale (GRAM), groupement de recherche du CNRS. Elle est membre du comité de direction et de rédaction de la revue Négociations) publiée chez De Boeck.

Avant d’intégrer l’université Clermont Auvergne, Milena Dieckhoff a enseigné à Sciences Po Paris, à l’université Lille 2 en tant qu’ATER, à Paris Sud et à l’université de Namur (Belgique). Ses enseignements sont liés au domaine des relations internationales, de la résolution des conflits et de la diplomatie, mais aussi plus généralement à la science politique et à la sociologie.

  • THESE

    Médiation, médiations ? : typologie d'une activité de pacification dans les conflits politiques violents de l'après-guerre froide, soutenue en 2016 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Guillaume Devin, membres du jury : Yves Buchet de Neuilly (Rapp.), Valérie-Barbara Rosoux (Rapp.), Thomas Lindemann, Yves Buchet de Neuilly, Valérie-Barbara Rosoux, Jacques Faget et Marie-Joëlle Zahar 

  • Milena Dieckhoff, La médiation internationale: entre guerre et paix, Presses de Sciences Po et Cairn, 2022, Relations internationales, 245 p.  

    Cet ouvrage propose une typologie inédite de la médiation internationale de l'après-guerre froide. Il expose la manière dont la médiation se décline en des pratiques et des règles de jeu très différentes selon qu'elle est essentiellement politique, expertise ou sociétale. Faire le pari que le dialogue l'emportera sur la violence physique est le propre de toute médiation. Sur la scène internationale, cette activité pacificatrice réunit des acteurs très divers et s'exerce de multiples manières, au-delà de l'objectif commun de mener les belligérants à la paix. S'appuyant sur sept cas empiriques volontairement éloignés tels que la Géorgie, le Guatemala ou encore le Soudan, cet ouvrage propose une typologie inédite de la médiation internationale de l'après-guerre froide. Il expose la manière dont la médiation se décline en des pratiques et des règles de jeu très différentes selon qu'elle est essentiellement politique, expertise ou sociétale

    Milena Dieckhoff, L’individu dans les relations internationales: Le cas du médiateur Martti Ahtisaari, Éditions L'Harmattan, 2012, Inter-National ( Série Première synthèse ), 170 p.  

    Extrait de la 4e de couverture : la médiation internationale vise, par l'insertion d'un tiers médiateur, la résolution pacifique des conflits. Mais quelle est la part revenant en propre à l'individu-médiateur dans cet exercice délicat qu'est la médiation entre deux parties en conflit ? Centrée sur l'analyse du médiateur finlandais Martti Ahtisaari, prix Nobel de la paix en 2008, cette étude rend compte des déterminants qui façonnent l'action médiatrice et des facteurs qui assurent une marge de liberté à l'individu-médiateur.

    Milena Dieckhoff, L'individu dans les relations internationales: le cas du médiateur Martti Ahtisaari, 2011, 102 p. 

  • Milena Dieckhoff, Benoit Martin, Charles Tenenbaum, « Classifying, Ordering, Quantifying », in Guillaume Devin (dir.), Resources and Applied Methods in International Relations, Palgrave Macmillan, 2017, pp. 167-182 

    Milena Dieckhoff, Marieke Louis, « Coopération et intégration internationales », in Christophe Roux, Eric Savarese (dir.), Science politique. Edition 2017-2018, Bruylant, 2017 

    Milena Dieckhoff, Benoit Martin, Charles Tenenbaum, « Classer, ordonner, quantifier », in Guillaume Devin (dir.), Méthodes de recherche en relations internationales, Presses de Sciences Po, 2016, pp. 247-266 

    Milena Dieckhoff, « Faiseurs de paix et pratique de médiation : Figures traditionnelles et nouveaux acteurs », in Bertrand Badie, Dominique Vidal (dir.), Nouvelles guerres. L'état du monde 2015, Éditions La Découverte, 2014, pp. 153-159 

  • Milena Dieckhoff, « Introduction : analyser les trames des négociations internationales », Négociations , 2021, n° ° 34, pp. 9-16   

    Milena Dieckhoff, « Que négocie-t-on en Syrie ? », Négociations , 2021, n° ° 34, pp. 111-125    

    Que négocie-t-on (encore) en Syrie ? Alors que le conflit dure depuis bientôt une décennie, des négociations internationales, de nature et de format variés, se poursuivent néanmoins. Le présent article vise à démêler l’écheveau des négociations qui prennent place autour du conflit syrien. Il montre comment des questions en apparence simples, comme les raisons qui poussent à négocier, les partenaires et les objets des négociations, et les limites du négociable sont investies différemment selon les instances et les acteurs. La mise en regard des négociations humanitaires et politiques est utile pour penser la variété des usages et des fonctions des négociations en Syrie. Le cas syrien témoigne finalement de la façon dont les négociations peuvent devenir une partie intégrante du conflit, interagissant y compris avec sa dimension militaire, révélant ainsi les tensions et les oppositions structurantes entre les multiples acteurs engagés.

    Milena Dieckhoff, Philippe Droz-Vincent, Frédéric Ramel, « Introduction - Towards Inter-organisational Systems in Peace Processes? », European Review of International Studies, 2016, n°3, p. 6268     

    Milena Dieckhoff, Frédéric Ramel, Philippe Droz-Vincent, « Inter-organisational systems and peace processes: restoring the local dimension (introduction) », Peacebuilding, 2016, n°1, pp. 6-10 

    Milena Dieckhoff, Philippe Droz-Vincent, Frédéric Ramel, « Introduction to the Special Section: Towards Inter-organisational Systems in Peace Processes? », European Review of International Studies, 2015, n°3, pp. 62-68   

    Milena Dieckhoff, « International Mediation : A Specific Diplomatic Tool For Emerging Countries ? », European Review of International Studies, 2014, n°2, pp. 107-123   

    Milena Dieckhoff, « La médiation internationale dans la résolution des conflits : Un regard théorique », Fiches de l'IRSEM, 2011, n°6   

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Christian Sambou, Les conflits armés ouest-africains : Sénégal, Mali et Côte-d'Ivoire. Lecture des guerres pour la reconnaissance, thèse soutenue en 2021 à université ParisSaclay sous la direction de Thomas Lindemann, membres du jury : Mame Penda Ba (Rapp.), Raphaël Porteilla (Rapp.), Brema Ely Dicko  

    Le travail que nous présentons porte sur « les conflits armés ouest-africains : Sénégal, Mali, Côte-d'Ivoire ». Nous contribuons à analyser ces conflits sous une perspective nouvelle des « guerres pour la reconnaissance ».Notre travail de recherche apporte deux innovations majeures dans le champ d'étude des conflits armés internes. A travers des études de cas, nous explorons plusieurs problèmes. Celui d'abord de la manifestation de ces conflits. Nous avons ainsi consacré un intérêt particulier à distinguer des formes de violences politiques - violences sécessionnistes, violences opportunistes- qui caractérisent les conflits dont l'interprétation est demeurée homogénéisant. Une telle démarche a permis de démontrer la diversité motivationnelle dans l'engagement violent des mouvements rebelles contre les gouvernements centraux. Nous analysons les violences sécessionnistes en Casamance (Sénégal) et dans l'Azawad (Mali), que nous distinguons des violences rebelles pour la conquête du pouvoir central en Côte-d'Ivoire, conceptualisées comme des "violences opportunistes".Ensuite, nous proposons une lecture nouvelle et critique de ces conflits en défendant la thèse que les mouvements rebelles s'engagent en guerre pour la reconnaissance d'une égale dignité au sein de l'État-nation. Cet engagement est fait au nom de groupes sociaux auxquels ils s'identifient et qui évoluent dans des territoires dont ils revendiquent l'indépendance et/ou l'autonomie. La thèse des guerres pour la reconnaissance est valable pour les cas des conflits armés au Sénégal et au Mali.Nous interprétons les conflits armés qui opposent des mouvements rebelles au gouvernement central, comme des effets de violences symboliques. Les frustrations, les dénis d'autonomie, l'indifférence, les dénis de droits civiques constituent des sources de conflictualités. Les comportements violents des mouvements rebelles sont analysés comme caractéristiques d'une guerre pour la reconnaissance. Notre lecture des conflits ouvre un regard critique par rapport à une grille classique dominée par des paradigmes économicistes et rationalistes.