Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie du journalisme, 6e éd., La Découverte, 2024, Repères, 127 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Des soixante-huitards ordinaires, Gallimard et Cairn, 2023, NRF essais, 436 p.
À ce jour, Mai 68 est au mieux, à l'occasion de célébrations anniversaires, le prétexte à un ruisseau de publications, après des années-fleuves de biographies exaltées de quelques grandes figures de la vie politique ou culturelle, au pire l'origine incontrôlée de tous les maux qui frappent une société plus inégalitaire et fracturée que jamais. Erik Neveu s'est lancé, des années durant, dans une enquête sans équivalent ni précédent sur une « génération » vue d'en bas : celles et ceux qui en 1968 entrèrent en militantisme et dont il suit les trajectoires sur plus de dix ans, loin des lumières de Paris, prioritairement en Bretagne. Il revisite des questions faussement simples : comment peut-on s'être lancé, souvent à corps perdu, dans des engagements qui paraissent aujourd'hui coupables ou irrationnels ? Quelle a été au concret l'expérience de ces militantismes souvent décrits comme aveuglément idéologisés, s'épanouissant dans un entre-soi d'étudiants et d'intellectuels ? Que sont devenus ces militants quand, dès la fin des années 70, les organisations gauchistes se sont délitées ? L'enquête se déploie au long cours. Par quelles influences, en termes d'origines et d'histoire personnelle, cette génération s'investit-elle dans un militantisme tous azimuts et selon des dispositions souvent éminemment contradictoires ? Comment pouvait-on au sens propre passer sa vie à militer, sinon que le militantisme était aussi un espace de sociabilités et de rencontres imprévues ? Faire un retour critique sur ces militantismes, c'est aussi en rappeler le côté obscur : les phénomènes de pouvoir, d'anesthésie des capacités critiques, d'inégalités non questionnées entre femmes et hommes. Que devient cette génération quand elle cesse de militer ? Les effets d'habitus d'engagement sont durables et la sortie du militantisme est rarement un terminus : les énergies militantes se réactivent dans le syndicalisme, la vie associative, une grande diversité de causes. Beaucoup de militants d'hier vont manifester des compétences d'entrepreneurs sociaux. Ils changent les règles d'exercice des métiers, en inventent, essaient de faire de militantisme métier et de métier engagement. Et contribuent ainsi à l'invention de formes nouvelles de politisation d'aujourd'hui
Erik Neveu, Érik Neveu (dir.), Les agendas d'un politiste, Presses universitaires de Rennes, 2023, Collection Res publica, 174 p.
Erik Neveu, Thomas Frinault, Pierre Karila-Cohen, Érik Neveu, Qu'est-ce que l'opinion publique ?: dynamiques, matérialités, conflits, Gallimard et Numérique Premium, 2023, Folio ( Essais ), 500 p.
Notion faussement familière, « l'opinion publique » est utilisée au quotidien par les journalistes, les acteurs politiques, et invoquée via un outil comme le sondage. Elle laisse penser qu'il serait possible d'accéder à une vision globale, même floue, des attentes d'un peuple. Mais dans nos sociétés contemporaines individualistes, peut-on encore parler d'une opinion publique ? Est-elle la somme des opinions individuelles ? Si tel est le cas, comment les recenser ? Et pourquoi saisir l'opinion : pour l'écouter, la contrôler, l'assagir ? Derrière l'opinion publique se cache donc la question du droit à parler et à être écouté dans l'espace public, question intimement liée aux aspirations démocratiques des sociétés. Dans cette synthèse historique de grande ampleur, les auteurs font émerger des « régimes d'opinion », c'est-à-dire des configurations sociales et historiques dans lesquelles une forme d'opinion publique trouve à s'exprimer. Ils se penchent sur la notion et les réalités de l'opinion publique du monde grec à nos jours, dressent un bilan des rapports complexes entre sondages et opinion et proposent une réflexion exploratoire sur l'impact des réseaux sociaux sur l'espace public
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie politique des problèmes publics: Grand Débat national, 2e éd., Numilog, Cairn et Armand Colin, 2022, Collection U ( Science politique ), 286 p.
« Foulard islamique », disparition des abeilles, vieillissement de la population : comment des faits ou des dossiers deviennent-ils « problèmes », dont s'emparent les médias ou les partis en campagne ? Une tradition sociologique née aux États-Unis au début du XXe siècle est venue montrer que la réponse n'était pas dans une gravité objective des « faits ». Les brutalités sur les enfants n'ont été que tardivement constituées en problème public, alors que l'usage de la margarine suscitait jusqu'à des référendums. C'est donc vers l'activité des entrepreneurs de problèmes qu'il faut se tourner. Qui sont-ils (think tanks, haut-fonctionnaires, mouvements sociaux) ? Comment justifie-t-on de l'importance d'un problème ? Pourquoi certains problèmes suscitent-ils plus l'attention médiatique que d'autres ? Comment des cadrages viennent-ils les mettre en récit pour qu'ils soient au diapason des sensibilités sociales ? Quels tris président à leur prise en charge (ou non) par les politiques publiques ? Est-ce là la fin du processus ? Dense en exemples pratiques proposés sous formes d'encadrés et en outils théoriques, ce manuel aide à penser comment s'alimentent nos conversations, les « Unes » des médias et l'agenda des politiques
Erik Neveu, Pierre Leroux, Érik Neveu (dir.), En immersion: pratiques intensives du terrain en journalisme, littérature et sciences sociales, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022, 427 p.
L'« immersion », comme entreprise d'insertion - dans un milieu, un terrain, un groupe - qui suppose partage d'expérience et présence prolongée, empathie et peut-être rêve de « devenir indigène », est un geste fondateur de nombreuses pratiques de mise en intelligibilité du monde. On la rencontre en journalisme. Elle est le fait d'écrivains. Elle est, bien sûr, le socle de l'ethnographie mais aussi l'outil de recherches en maintes disciplines. Or, pour avoir suscité nombre de réflexions, cette pratique avait donné lieu à peu de synthèses, moins encore à une prise en compte de la diversité de ses usagers. C'est cette lacune que veut combler ce recueil. Il le fait via cinq questions. D'où vient la pratique de l'immersion ? Comment pareilles expériences affectent-elles l'observateur ? Que peut-on ainsi voir de plus, de mieux ? Et si la démarche est génératrice d'un plus d'intelligibilité, de quel prix, de quelles tensions avec le terrain ou une éthique professionnelle ces gains peuvent-ils se payer ? Comment enfin restituer l'immersion... tant en termes de respect de ceux et celles qu'on a côtoyés que de modes d'écriture propices à en communiquer l'expérience, les affects ? Ce volume combine une vingtaine de contributions de praticiens et analystes de ces démarches, que viennent mettre en perspective cinq denses textes de cadrage et que ponctue un article important d'Andrew Abbott sur l'écritur e du terrain. L'ensemble offre une référence durable sur le terrain des méthodologies de l'enquête, de leurs histoires, de leurs écritures
Erik Neveu, Christine Guionnet, Érik Neveu, Féminins-masculins: sociologie du genre, 3e éd., Armand Colin, 2021, Collection U ( Sociologie ), 412 p.
Erik Neveu, Thomas Frinault, Christian Le Bart, Érik Neveu (dir.), Nouvelle sociologie politique de la France, Armand Colin et Cyberlibris, 2021, 303 p.
« Il faut une science politique nouvelle à un monde tout nouveau », écrivait Alexis de Tocqueville découvrant la démocratie américaine. De considérables changements ne travaillent-ils pas aujourd'hui de la même manière le système politique français ? Réformes néolibérales, érosion d'un État traditionnellement « fort », recompositions des savoirs experts, fin du cumul des mandats, féminisation du champ politique, transformation de l'espace public du fait des réseaux sociaux, avènement du macronisme, recours au dispositif des primaires, formes inédites de mobilisation populaire (Nuit Debout, Gilets jaunes)… Ces phénomènes nouveaux viennent interroger les acquis routinisés de la sociologie politique classique. Telle est l'ambition de cette Nouvelle sociologie politique de la France qui, en articulant les outils théoriques des différentes approches sociologiques à l'actualité la plus récente, permet de saisir la singularité française et d'interroger l'avenir de notre démocratie. Avec les contributions de THOMAS AGUILERA (IEP de Rennes), ÉMILIE BILAND (Sciences Po Paris), CHRISTOPHE BOUILLAUD (IEP de Grenoble), JULIEN BOYADJIAN (IEP de Lille), MAGALI DELLA SUDDA (Centre Émile Durkheim-CNRS), RENAUD EPSTEIN (IEP de Saint-Germain-en-Laye), NATACHA GALLY (université Panthéon-Assas), GUILLAUME GOURGUES (université Lyon 2), CHRISTINE GUIONNET (université Rennes 1), MATHIEU HAUCHECORNE (université Paris 8), JEAN-PIERRE LE BOURHIS (Arènes-CNRS), CHRISTOPHE LE DIGOL (université Paris Nanterre), RÉMI LEFEVRE (université Lille 2), SANDRINE LÉVÊQUE (IEP de Lille), GUILLAUME MARREL (université d'Avignon), GILLES PINSON (IEP de Bordeaux), JESSICA SAINTY (université d'Avignon), SÉBASTIEN SÉGAS (université Rennes 2), ANDY SMITH (Centre Émile Durkheim-CNRS), ANAÏS THÉVIOT (université catholique de l'Ouest), ÉRIC TREILLE (Arènes-CNRS)
Erik Neveu, Christine Guionnet, Érik Neveu, Féminins/masculins : Sociologie du genre, 2e éd., Numilog, Armand Colin et Cairn, 2021, 287 p.
Les études sur le genre ont eu le curieux privilège de réussir à faire descendre des manifestants dans les rues, pour dénoncer une soi-disant "théorie du genre". Si elles dérangent incontestablement, c'est qu'elles bousculent une idéologie bien réelle : celle qui prétend qu'existerait un ordre "naturel", universel et éternel des arrangements de sexes. Mais c'est aussi parce qu'elles explicitent des relations de pouvoir et nous rendent sensibles à des faits sociaux souvent non conscients ou refoulés… et pourtant aisément objectivables par les enquêtes sociologiques. Comment naissent les identités de genre ? Quels éclairages les sciences sociales apportent-elles sur la sexualité ? Hommes et femmes ont-ils/elles le même rapport au travail ? Leurs loisirs et leur sociabilité sont-ils identiques ? Quel rôle le genre joue-t-il en politique ? Les identités masculines et féminines sont-elles en crise ? Une "domination" masculine persiste-t-elle ? Considéré comme le plus complet dans l'édition francophone, cet ouvrage entend répondre à ces questions essentielles en se nourrissant d'une riche littérature internationale, pour parcourir tant l'histoire et la variété des sociétés que certains faits d'actualité plus récente. Il allie exposé pédagogique des cadres théoriques et exploration d'une mosaïque d'études de cas et d'exemples variés. Il constitue une invitation à développer un rapport plus réflexif à la façon dont féminités et masculinités se coconstruisent, au-delà des stéréotypes et des dichotomies traditionnelles
Erik Neveu, Érik Neveu, Une société de communication ?, 6e éd., LGDJ, un savoir-faire de Lextenso, 2020, Clefs ( Politique ), 159 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie du journalisme, 5e éd., Cairn et La Découverte, 2019, Repères, 128 p.
Suspectés de « faire l'opinion », d'être trop proches des puissants ou au contraire sans cesse négatifs, les journalistes exercent une profession chahutée. Un exercice salutaire du droit de critique exige de comprendre la réalité du travail quotidien d'un métier de plus en plus éclaté selon les médias, statuts et titres. Cet ouvrage propose à qui veut saisir le quotidien du travail journalistique un état des recherches internationales et un ensemble de pistes de réflexion. Il éclaire les généalogies de la profession et propose une cartographie des journalismes français contemporains. Il invite à penser le travail journalistique dans un réseau de relations avec les autres acteurs de l'entreprise de presse, les sources et les publics. Il évoque les évolutions de l'écriture de presse et tente de reposer les termes du débat classique sur les pouvoirs du journalisme. Il propose enfin de saisir les contours d'une nouvelle écologie de la production de l'information à un moment où réseaux sociaux, sites Web et débats sur les fake news manifestent la recomposition des techniques et de l'art d'informerSuspectés de « faire l'opinion », d'être trop proches des puissants ou au contraire sans cesse négatifs, les journalistes exercent une profession chahutée. Un exercice salutaire du droit de critique exige de comprendre la réalité du travail quotidien d'un métier de plus en plus éclaté selon les médias, statuts et titres. Cet ouvrage propose à qui veut saisir le quotidien du travail journalistique un état des recherches internationales et un ensemble de pistes de réflexion. Il éclaire les généalogies de la profession et propose une cartographie des journalismes français contemporains. Il invite à penser le travail journalistique dans un réseau de relations avec les autres acteurs de l'entreprise de presse, les sources et les publics. Il évoque les évolutions de l'écriture de presse et tente de reposer les termes du débat classique sur les pouvoirs du journalisme. Il propose enfin de saisir les contours d'une nouvelle écologie de la production de l'information à un moment où réseaux sociaux, sites Web et débats sur les fake news manifestent la recomposition des techniques et de l'art d'informer
Erik Neveu, Delphine Dulong, Christine Guionnet, Érik Neveu (dir.), Boys don't cry !, OpenEdition Press et OpenEdition, 2019, Le sens social
« Les féministes en font trop ! » Les hommes seraient devenus sinon le sexe « faible », ou du moins stigmatisé. Les moindres performances scolaires des garçons viendraient d'une perte d'estime de soi du masculin. La plus discrète avance sexuelle serait recodée en harcèlement, le goût de la compétition en agressivité. Voici quelques aspects d'un discours de la plainte, de la hargne parfois, par lesquels des groupes d'hommes s'emploient à inverser la rhétorique féministe pour se poser en victimes, revendiquer des droits dont ils seraient privés. Le présent ouvrage se propose d'analyser ces discours, notamment en portant attention aux propos « masculinistes », tels qu'ils s'affirment par exemple dans certaines organisations de pères divorcés. Quels sont les arguments de ces groupes ? En quoi sont-ils symptômatiques des évolutions et des perceptions des rapports de genre ? Peut-on évaluer leur impact, qui varie entre Amérique du Nord et Europe ? Quels enjeux inséparablement politiques et scientifiques portent des notions comme « coûts de la masculinité » ou « rôles de sexe » ? Côté scientifique, l'enjeu est clair : il s'agit de poursuivre le travail de déconstruction de la domination masculine en montrant que celle-ci n'a rien de naturel. Elle suppose des investissements et implique des coûts, pour les femmes bien sûr, mais également pour les hommes, comme le montrent des contributions sur la santé au travail, sur les effets de l'association virilité-alcool, sur le double-jeu identitaire auxquels sont contraints certains gays affirmant « homosexuels, oui, mais virils avant tout » ! Combinant prudence, rigueur et refus des tabous, ce livre revendique donc la vertu de l'insolence scientifique en posant la question des coûts des masculinités. Le radicalisme qui consiste à refuser de parler d'une thématique sous prétexte qu'elle a été inaugurée par des mouvements étymologiquement réactionnaires n'est en effet guère satisfaisant. Les sciences sociales doivent reconquérir…
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie des mouvements sociaux, 7e éd., Cairn et La Découverte, 2019, Repères ( Sociologie ), 127 p.
Alors que les taux de participation politique déclinent dans de nombreuses démocraties, les mouvements sociaux apparaissent comme une forme montante de l'expression politique. Comment en rendre compte ? Ce livre offre une synthèse cohérente d'une énorme littérature savante. Parmi les énigmes qu'il tente d'éclairer : pourquoi certains groupes se mobilisent-ils plus facilement ? En quoi les mobilisations révèlent-elles des problèmes parfois négligés par les autorités politiques ? Pèsent-elles sur les politiques gouvernementales ? Quel rôle les médias jouent-ils dans les mobilisations ? Comment l'État tente-t-il de les « domestiquer » ? Au fil des chapitres et des concepts, ce sont aussi des questions actuelles qui émergent : se mobilise-t-on dans les pays des Suds comme dans ceux du G8 ? Jusqu'à quel point peut-on parler d'une mondialisation de certaines mobilisations ? Existe-t-il une séparation si nette entre mouvements sociaux et partis ? De quelles satisfactions, émotions et contraintes l'expérience protestataire est-elle faite ?À l'heure des « gilets jaunes » et des mobilisations pour faire face au réchauffement climatique, ce livre aide à comprendre les conflictualités sociales du présent, tout autant que leur refoulement
Erik Neveu, Érik Neveu, Armand Mattelart, Introduction aux Cultural Studies, 3e éd., Cairn et La Découverte, 2018, Repères ( Culture-Communication ), 127 p.
Que recouvre le concept de « matérialisme culturel » ? Comment le milieu social, l'âge, le genre, l'identité « ethnique » affectent-ils les rapports à la culture ? Dans une « audience » médiatique, tous les participants perçoivent-ils les mêmes messages ou significations ? Ce sont là des questions vives que, de façon précoce, les Cultural Studies ont entrepris d'analyser dans l'Angleterre des années 1960. En accordant à la culture des médias et des classes populaires une attention jusque-là réservée à la culture des lettrés, elles invitaient à penser le culturel dans son rapport aux dynamiques de pouvoir. Cet ouvrage reconstruit la généalogie de ces recherches. Il en expose les grands textes et les apports. Il rend compte de leur expansion internationale. Il pose les termes d'un débattant sur le statut du culturel dans la mondialisation que sur nos manières de penser la culture. Au moment où ce courant longtemps méconnu en France y trouve tardivement écho, ce livre apporte aussi ce qui fait défaut à trop d'importations zélées : le recul historique, la défiance face aux effets de mode.
Erik Neveu, Érik Neveu, Olivier Fillieule (dir.), Activists forever?: long-term impacts of political activism, Cambridge University Press et Cambridge University Press, 2018, Cambridge studies in contentious politics
Using a global array of case studies, this collection explores the consequences of political involvement on an individual's life
Erik Neveu, Érik Neveu, Brigitte Le Grignou, Sociologie de la télévision, Cairn et la Découverte, 2017, Repères, 127 p.
La présentation indique : "À l'heure où l'on prophétise la " fin de la télévision ", où les jeunes générations se détournent du vieux poste pour de plus petits écrans, pourquoi proposer une sociologie de la télévision ? Parce que la télé ne se contente pas de résister : elle mobilise encore en moyenne près de quatre heures d'attention par jour en France et le flux des programmes télévisés envahit tous les écrans. Il s'agit dans cet ouvrage d'étudier ce vieil objet et ses nouveaux usages dans une perspective sociologique : c'est-à-dire attentive aux acteurs (qui produit les programmes ?), au flux des émissions (ce flux est-il immuable, a-t-il un sens ?), aux pratiques des publics (que font réellement les téléspectateurs ?), aux divers effets des programmes et à leurs conditions d'efficacité (la télévision fait-elle toujours et partout l'élection ?)."
Erik Neveu, Bastien François, Érik Neveu (dir.), Espaces publics mosaïques: acteurs, arènes et rhétoriques des débats publics contemporains, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015, 322 p.
L'espace public : une notion essentielle mais souvent galvaudée. Ce livre s'efforce de dépasser la vision jacobine d'un espace public unifié et hiérarchique pour penser cette structure en termes d'éclatement, d'hétérogénéité, de mosaïque. Il a pour ambition de contribuer à des questions importantes de sociologie politique : dans quelles conditions les agents « ordinaires » peuvent-ils accéder à l'espace public ? Pour quelles conditions peut-on encore « parler l'universel » dans des arènes médiatiques envahies par l'émotion et l'irrationnel ?
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie des mouvements sociaux, 6e éd., Cairn et La Découverte, 2015, Repères ( Sociologie ), 127 p.
Une importante littérature s'intéresse aux mouvements sociaux, dont voici un panorama critique et ordonné. Au-delà d'un exposé des théories, il éclaire des questions pratiques : pourquoi certains groupes se mobilisent-ils plus facilement ? En quoi les mobilisations révèlent-elles des problèmes parfois négligés par les autorités politiques ? Pèsent-elles sur les politiques gouvernementales ? Quel rôle les médias jouent-ils dans les mobilisations ? Comment l'État tente-t-il de les « domestiquer » ? Au fil des chapitres, ce sont aussi des questions portées par le présent immédiat qui sont évoquées : se mobilise-t-on dans les pays des Suds comme dans ceux du G8 ? Jusqu'à quel point peut-on parler d'une mondialisation de certaines mobilisations ? Comment penser à la fois les dimensions structurales des mobilisations et la manière dont elles peuvent affecter des trajectoires individuelles, se nourrir d'émotions
Erik Neveu, Yves Bonny, Érik Neveu, Jean-Manuel de Queiroz (dir.), Norbert Élias et la théorie de la civilisation: lectures et critiques, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie du journalisme, Cairn et La Découverte, 2014, Repères
Suspectés de « faire l'opinion », d'être trop près des puissants ou au contraire sans cesse négatifs, les journalistes exercent une profession très discutée. Un sain exercice du droit de critique exige de comprendre la réalité du travail quotidien d'une profession de plus en plus éclatée selon les médias et les types de presse. Cet ouvrage propose à qui veut saisir le quotidien du travail journalistique un état des recherches internationales et un ensemble de pistes de réflexion. Il éclaire les généalogies de la profession et propose une cartographie détaillée des journalismes français contemporains. Il invite à penser le travail journalistique dans un réseau de relations avec les autres acteurs de l'entreprise de presse, les sources et les publics. Il évoque les évolutions de l'écriture de presse et tente de reposer les termes du débat classique sur les pouvoirs du journalisme. Il questionne ce qui ressemble à un faire-part d'une « fin des journaux ». Annoncerait-il aussi la fin des journalistes, marginalisés par la nébuleuse des producteurs d'information à l'œuvre sur le Net et la répugnance des générations nouvelles à payer pour accéder à l'information ?
Erik Neveu, Collovald Annie, Annie Collovald, Érik Neveu, Lire le noir: Enquête sur les lecteurs de récits policiers, Éditions de la Bibliothèque publique d’information et OpenEdition, 2013, Essais, 296 p.
Un livre sur cinq vendu en France est un policier. De Simenon à Cornwell, de Daeninckx, Jonquet ou Vargas à Menkell, Pears ou Camillieri, rares sont les lecteurs qui n'ont jamais fréquenté ces récits. À partir d'une quarantaine d'entretiens approfondis avec des lecteurs assidus, Annie Collovald et Érik Neveu tentent de comprendre les raisons d'un tel engouement. Quelle est aujourd'hui l'offre de récits policiers? Comment se familiarise-t-on à ce genre littéraire? Quelles justifications, quels plaisirs les lecteurs invoquent-ils? Quelle évasion peut bien offrir une littérature qui évoque le sang, la menace, souvent les frontières noires du monde social? Et comment rendre compte des troublantes coïncidences entre les ruptures biographiques (mobilité sociale, drames personnels) vécues par bien des lecteurs et leur prédilection pour le polar? En rendant visible La capacité des genres policiers à cumuler les attraits des littératures de distraction, de savoir et de salut, cette recherche, qui accompagne au plus près la biographie et les pratiques des lecteurs, aide aussi à comprendre les raisons d'un succès et les cohérences d'un public pourtant bigarré.
Erik Neveu, Robert Castel, Louis Chauvel, Dominique Merllié, Érik Neveu [et alii], Les mutations de la société française, Cairn et La Découverte, 2013, Repères ( Sociologie ), 126 p.
La 4e de couv. indique : "Ce livre est le deuxième d'une série de trois volumes qui ont pour ambition de couvrir les principales questions économiques et sociales contemporaines, à l'échelle nationale, européenne et mondiale. Leur particularité est d'avoir été conçus et écrits par des spécialistes de ces questions, universitaires et chercheurs reconnus, pour des lycéens et d'étudiants de premier cycle. Les textes ici réunis se distinguent par trois qualités majeures : il s'agit à chaque fois de synthèses de l'état des connaissances scientifiques ; leur clarté et leur lisibilité les rendent accessibles sans compromettre leur rigueur ; leur problématisation donne du sens aux questions traitées et suscite l'intérêt du lecteur. Afin de mieux répondre encore aux interrogations sur le monde et notre société, en particulier celles qui se rapportent aux multiples crises auxquelles nous sommes confrontés, l'ouvrage a été actualisé et remanié"
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie du journalisme, 4e éd., La Découverte, 2013, Repères ( Culture-communication ), 128 p.
La 4e de couverture indique : "Suspectés de "faire l'opinion", d'être trop près des puissants ou au contraire sans cesse négatifs, les journalistes exercent une profession très discutée. Un sain exercice du droit de critique exige de comprendre la réalité du travail quotidien d'une profession de plus en plus éclatée selon les médias et les types de presse. Cet ouvrage propose à qui veut saisir le quotidien du travail journalistique un état des recherches internationales et un ensemble de pistes de réflexion. Il éclaire les généalogies de la profession et propose une cartographie détaillée des journalismes français contemporains. Il invite à penser le travail journalistique dans un réseau de relations avec les autres acteurs de l'entreprise de presse, les sources et les publics. Il évoque les évolutions de l'écriture de presse et tente de reposer les termes du débat classique sur les pouvoirs du journalisme. Il questionne ce qui ressemble à un faire-part d'une fin des journaux". Annoncerait-il aussi la fin des journalistes, marginalisés par la nébuleuse des producteurs d'information à l'oeuvre sur le Net et la répugnance des générations nouvelles à payer pour accéder à l'information ?"
Erik Neveu, Delphine Dulong, Christine Guionnet, Érik Neveu (dir.), les coûts de la domination masculine, Presses Universitaires de Rennes, 2012, Le sens social, 330 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Les mots de la communication politique, Presses universitaires du Mirail, 2012, Les mots de, 128 p.
Les batailles de mots pèsent en politique. Mots des candidats qui incarnent « la force tranquille », affirment que « Tout devient possible », même « Changer la vie ». Mais ces mots sont aussi ceux des experts qui vont organiser un focus group pour tester un slogan, mijoter un pseudo-événement qui attire les journalistes. Les chercheurs qui analysent cette communication ont aussi leur lexique-boîte à outils avec ses agendas, ses études de réception qui invalident le modèle de la piqûre hypodermique. Les mots de la communication politique viennent aussi du langage commun sous la forme de campagnes, de tracts, de la préférence pour le parler vrai contre la langue de bois...[4e p. de couv.]
Erik Neveu, Armand Mattelart, Érik Neveu, Introduction aux Cultural Studies, Cairn et La Découverte, 2011, Repères
Comment le milieu social, l’âge, le genre, l’identité « ethnique » affectent-ils les rapports à la culture ? Comment comprendre la réception des programmes télévisés par divers publics ? Les styles de vie des jeunes sont-ils des formes de résistance ? Ce sont là des questions vives que, de façon précoce, les Cultural Studies ont choisi d’inscrire à l’ordre du jour dans l’Angleterre des années 1960. Depuis, elles y renouvellent un débat séculaire sur les rapports culture-société. Elles accordent à la culture des médias et des classes populaires une attention jusque-là réservée à la culture des lettrés. Bousculant les frontières entre disciplines académiques, elles questionnent les enjeux politiques du culturel. Ce « Repères » fait comprendre la généalogie de ces recherches, au moment où ce courant longtemps méconnu en France y reçoit désormais accueil. Il en expose les grands textes, les apports. Il rend compte de leur expansion internationale. Il pose les termes d’un débat tant sur le statut du culturel dans la mondialisation que sur nos manières de penser la culture
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie des mouvements sociaux, 5e éd., Cairn et La Découverte, 2011, Repères, 127 p.
Ce livre propose de contribuer à une analyse rigoureuse de la dynamique des mouvements sociaux. Au-delà d’un panorama des théories, l’auteur insiste aussi sur les acquis les plus récents des travaux scientifiques : pourquoi certains groupes se mobilisent-ils plus facilement ? Comment percevoir les problèmes sociaux qui s’y expriment ? Quel rôle les médias jouent-ils dans les mobilisations ? Comment les mouvements sociaux pèsent-ils sur les politiques gouvernementales ? Comment l’État tente-t-il de les « domestiquer » ?
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie du journalisme, 3e éd., Cairn et La Découverte, 2011, Repères
De la couverture de la guerre du Golfe à celle des tensions dans les banlieues, le journalisme est objet de débats. L’une de leurs lacunes est de méconnaître la réalité du travail quotidien d’une profession de plus en plus éclatée selon les médias et les types de presse. Ce « Repères » propose à qui veut comprendre le travail journalistique un état des recherches internationales dans ce domaine et un ensemble de réflexions critiques. Il éclaire les généalogies de la profession et propose une cartographie détaillée des journalismes français contemporains. Il invite à penser le travail journalistique dans un réseau de relations avec les autres acteurs de l’entreprise de presse, les sources et publics. Il évoque les évolutions de l’écriture de presse, tente de reposer les termes du débat classique sur les pouvoirs du journalisme. Il questionne une actualité marquée par l’irruption d’une presse gratuite, l’essor sur le Net d’une nébuleuse de producteurs d’informations qui déborde le journalisme, et les réponses de la profession à ces défis
Erik Neveu, Érik Neveu, Une société de communication ?, 5e éd., Montchrestien et Lextenso, 2011, Clefs ( Politique ), 160 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie du journalisme, 3e éd., la Découverte, 2009, Repères ( Culture-communication ), 128 p.
Erik Neveu, Christine Guionnet, Érik Neveu, Féminins-masculins: sociologie du genre, 2e éd., Armand Colin, 2009, Collection U ( Sociologie ), 430 p.
Erik Neveu, Armand Mattelart, Érik Neveu, Introduction aux cultural studies, La Découverte, 2008, Repères, 121 p.
Erik Neveu, Robert Castel, Dominique Merllié, Thomas Piketty, Louis Chauvel, Les mutations de la société française, Éditions La Découverte, 2007, 122 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Une société de communication ?, 4e éd., Montchrestien, 2006, Clefs ( Politique ), 160 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie des mouvements sociaux, 4e éd., la Découverte, 2005, Repères, 126 p.
Erik Neveu, Rodney Benson, Érik Neveu (dir.), Bourdieu and the journalistic field, Polity, 2005, 267 p.
Erik Neveu, Collovald Annie, Annie Collovald, Érik Neveu, Lire le noir: Enquête sur les lecteurs de récits policiers,, 2004, Études et recherches, 346 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie du journalisme, Éditions La Découverte, 2004, Repères, 122 p.
Erik Neveu, Alain Accardo, Pascal Durand, Fabrice Baguette, Patrick Champagne [et alii], Médias et censure: figures de l'orthodoxie, les Éditions de l'Université de Liège, 2004, 243 p.
Erik Neveu, Armand Mattelart, Érik Neveu, Introduction aux Cultural Studies, Éditions La Découverte, 2003, Collection Repères, 121 p.
La quatrième de couverture indique : "Comment le milieu social, l'âge, le genre, l'identité "ethnique" affectent-ils les rapports à la culture ? Comment comprendre la réception des programmes télévisés par divers publics ? Les styles de vie des jeunes sont-ils des formes de résistance ? Ce sont là des questions vives que, de façon précose, les Cultural Studies ont choisi d'inscrire à l'ordre du jour de la recherche dans l'Angleterre des années 1960. Depuis, elles y renouvellent un débat séculaire sur les rapports culture-société. Elles accordent à la culture des médias et au vécu des classes populaires une attention jusque-là réservée à la culture des lettrés. En bousculant les frontières entre disciplines académiques, elles questionnent les enjeux politiques du culturel. Cet ouvrage propose une véritable enquête sur les origines et le développement de ce courant de recherche méconnu en France. Il présente ses grands textes, analyse ses apports et ses limites. Comment expliquer la fulgurante "mondialisation" des Cultural Studies dans les années 1980 ? Que nous apprennent-elles sur la plce de la culture aujourd'hui ? Sur la circulation planétaire des biens culturels et des recherches à leur sujet ? "
Erik Neveu, Yves Bonny, Jean-Manuel de Queiroz, Érik Neveu (dir.), Norbert Elias et la théorie de la civilisation: lectures et critiques, Presses universitaires de Rennes, 2003, Le sens social, 265 p.
Erik Neveu, Érik Neveu (dir.), La politique saisie par le divertissement, Hermès Science Publications, 2003, 304 p.
Erik Neveu, Gerd-Gunter Kopper, Paolo Mancini, Érik Neveu, Daniel C. Hallin [et alii], Kulturen des Journalismus und politische Systeme: Probleme internationaler Vergleichbarkeit des Journalismus in Europa - verbunden mit Fallstudien zu Grossbritannien, Frankreich, Italien und Deutschland, Vistas, 2003, Informationskultur in Europa, 138 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie des mouvements sociaux, 3e éd., Éd. La Découverte, 2002, Repères, 125 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Denis Ruellan, Rémy Rieffel (dir.), Les journalistes spécialisés, Hermès science publications, 2002, 293 p.
Erik Neveu, Raymond Kuhn, Érik Neveu (dir.), Political journalism: new challenges, new practices, Routledge et ECPR, 2002, Routledge / ECPR Studies in European political science, 249 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie du journalisme, Éd. la Découverte, 2001, Repères, 122 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Une société de communication ?, 3e éd., Montchrestien, 2001, Clefs ( Politique ), 160 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Sociologie des mouvements sociaux, La Découverte, 2000, Repères, 125 p.
Erik Neveu, Érik Neveu (dir.), Médias et mouvements sociaux, Hermès, 1999, 284 p.
Erik Neveu, Érik Neveu (dir.), Médias et mouvements sociaux: dossier, Numilog, 1999, Réseaux
Erik Neveu, Érik Neveu, Une société de communication ?, 2e éd., Montchrestien et Impr. Jouve, 1997, Clefs ( Politique ), 160 p.
Erik Neveu, Christian Delporte, Vincent Milliot, Érik Neveu (dir.), Caricatures politiques, Presses de sciences po, 1996, 167 p.
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Erik Neveu, Armand Mattelart, Érik Neveu (dir.), Les cultural studies, CNET, 1996, 224 p.
Erik Neveu, Bastien François, Érik Neveu (dir.), Transformations structurelles de l'espace public: table ronde n° 5, AFSP et Sciences Po, 1996
Erik Neveu, Érik Neveu, Une société de communication ?, Montchrestien, 1994, Clefs ( Politique ), 158 p.
Erik Neveu, Vincent Milliot, Érik Neveu (dir.), Les mémoires de la politique, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1992, 127 p.
Erik Neveu, Simone Bonnafous, Érik Neveu (dir.), Voix de la politique locale, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1990, 125 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, La Télévision pour enfants: éléments pour une sociologie du champ et des réceptions, Centre de recherches administratives et politiques, 1989, 124 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Droit constitutionnel et science politique: année 1986-1987, Faculté de Droit, 1987, 290 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, Loïc Cadiet (dir.), Regards sur la fraude fiscale, Économica, 1986, Travaux et recherches ( Série Faculté des sciences juridiques de Rennes ), 217 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, L'Idéologie dans le roman d'espionnage, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques et Impr. Chirat, 1985, 407 p.
Erik Neveu, Érik Neveu, L'Idéologie dans le roman d'espionnage,, 1981, 420 p.
Erik Neveu, « Michael McCLUSKEY (2017), News Framing of School Shootings. Journalism and American Social Problems », Communication, , 2019
Erik Neveu, « La contribution des New Journalisms au renouvellement du reportage politique aux États-Unis », Mots. Les langages du politique, ENS Éditions, 2014
Cet article s’intéresse à la contribution originale du New Journalism au reportage politique. Labellisé par Tom Wolfe au seuil des années soixante-dix, ce journalisme entend combiner une intense fréquentation du terrain à des procédés d’écriture issus de la fiction ; il empruntera aussi aux sciences sociales. Comparé au modèle canonique des reportages de campagne illustrés par les « Making of » de Theodore White, les différences sont nettes. Les new journalists sont moins déférents, élargissent le cercle des acteurs des campagnes aux communicateurs et aux journalistes eux-mêmes, ils rendent visible la coupure entre professionnels de la politique et profanes. Une partie de cette distance critique doit à leur propre refus de devenir des indigènes du jeu politique. This article highlights the contribution of the New Journalism(s) to political campaign reporting. Self promoted by Tom Wolfe in the early eighties, this style of journalism combines intensive legwork and investigations to the mobilisation of literary skills and templates ; it will later borrow to social sciences too. Compared to the classics of Theodore White on the “Making of” the US presidents, differences are striking. New journalists are less deferential. They consider spin-doctors, consultants and the journalists’pack itself as part and parcel of a campaign’s actors. They describe the growing gap between the professionals of politics and rank and file citizens. Part of this distance comes from a reflexive strategy for not “going native”. Este artículo se interesa en la contribución original del New Journalism al reportaje político. Etiquetado por Tom Wolfe en el umbral de los años setenta, este periodismo busca combinar una intensa frecuentación del campo de los procedimientos de escritura salidos de la ficción ; este marcará también a las ciencias sociales. Comparado con el modelo canónico de los reportajes de campaña ilustrados por los « Making of » de Theodore White, las diferencias son claras. Los new journalists son menos amables, amplían el círculo de los actores de campaña a los comunicadores y a los mismos periodistas, ellos hacen visible la brecha entre profesionales de la política y profanos. Una parte de esa distancia crítica se debe a su propio rechazo de convertirse en los indígenas del juego político.
Erik Neveu, « Préface. Faire bel ouvrage », Presses universitaires de Rennes, , 2013
Erik Neveu, « Nouveaux journalismes d’enquête et sciences sociales. Penser emprunts, écarts et hybridations », Tracés, ENS Éditions, 2012
Cet article est né d’une fascination ancienne pour des récits – ceux de Tom Wolfe (1970, 1976), de Michael Herr (1977), de Hunter Thompson (1967) – dont, tel Monsieur Jourdain en matière de prose, j’ignorai, en y plongeant dans la seconde partie des années 1970, qu’ils exprimaient un courant labellisé « new journalism » (Wolfe et Johnson, 1976). Ces récits parlaient de la guerre du Vietnam, des Hell’s Angels, des Black Panthers, des nouveaux styles de ...
Erik Neveu, Brigitte Le Grignou, « Le Jeu de la mort, suite et fin : Tout est bien qui finit bien ? », Questions de communication, Presses Universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine, 2012, n°22
Erik Neveu, « Christine THOËR, Bertrand LEBOUCHÉ, Joseph LÉVY et Vittorio SIRONI (dir.) (2009), Médias, médicaments et espace public », Communication, , 2012
Erik Neveu, Brigitte Le Grignou, « Beaucoup de bruit pour (presque) rien ? À propos de la diffusion et de la réception du jeu de la mort », Questions de communication, Presses Universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine, 2011, n°20, pp. 215-238
Erik Neveu, « Marina D'AMATO (2009), Téléfantaisie. La mondialisation de l’imaginaire », Communication, , 2011
Erik Neveu, « L’apport de Pierre Bourdieu à l’analyse du discours. D’un cadre théorique à des recherches empiriques », Mots. Les langages du politique, ENS Éditions, 2010
Il y a au moins deux façons de comprendre l’apport d’un auteur à un champ de recherche. La première consiste à expliciter ses contributions théoriques, les concepts et pistes de recherche qu’il suggère. L’autre se place davantage dans une logique des usages, pour voir en quoi des chercheurs ou des disciplines ont entrepris de penser avec, mais aussi contre ou au-delà des questionnements proposés. Ce sont les directions qu’on voudrait suggérer ici. On explicitera donc en quoi Bourdieu propose ...
Erik Neveu, Cyril Lemieux, Laurent Mucchielli, Cécile Van de Velde, « Le sociologue dans le champ médiatique : diffuser et déformer ? », Sociologie, PUF, 2010
Introduction Le monde académique s’est ouvert aux sollicitations médiatiques, sociales et politiques : la sociologie, tout comme d’autres sciences sociales, est inscrite dans un profond mouvement de diffusion et de circulation des savoirs scientifiques au sein de la société française. Les sociologues sont invités à être d’eux-mêmes les acteurs prioritaires de la diffusion sociale de leur discipline et à dépasser la seule sphère académique pour s’ouvrir à de nouveaux supports et à des publics ...
Erik Neveu, Cyril Lemieux, Laurent Mucchielli, « Le sociologue dans le champ médiatique : diffuser et déformer ? », Sociologie, Presses Universitaires de France (PUF), 2010, n°1, pp. 287-299
Erik Neveu, « Préface. Retour sur Plogoff », Presses universitaires de Rennes, , 2010
Erik Neveu, « Les voyages des cultural studies », L’Homme, , 2008
RésuméNées en Grande-Bretagne dans les années 1960-1970, les cultural studies ont connu une diffusion planétaire à laquelle la France fait exception. Cet article tente d’en restituer les «voyages», par emprunt aux sciences sociales continentales, traversées Est/Ouest puis Ouest/Est de l’Atlantique. Il invite à ne ramener la diffusion des théories et paradigmes ni à la force intrinsèque des idées justes ni à des effets de mode, mais à prêter attention à l’institutionnalisation des disciplines et mondes académiques nationaux. Il questionne le «provincialisme» intellectuel français, tantôt authentique arriération, tantôt dénonciation commode du refus des modes et radicalismes superficiels. AbstractBorn in Great Britain in 1960-1970, cultural studies have spread over the planet, apart from France. The journey made by the social sciences on the continent – from east to west and then from west to east across the Atlantic– is described. The diffusion of theories and paradigms should be reduced neither to the intrinsic force of the «right» ideas nor to «fashion». Instead, we should pay attention to the institutionalization of disciplines and to national academias. French intellectual «provincialism» is brought under question, sometimes as evidence of backwardness, sometimes as an easy way to criticize, even refuse, superficial, fashionable ideas and radicalisms.
Erik Neveu, Érik Neveu, « Recherche et engagement : actualité d’une discussion », Éditions de l'Université de Lorraine, 2003
La question de l’engagement des intellectuels, et plus spécifiquement des chercheurs, fait retour dans l’espace public. Un flux désormais important de livres et numéros de revues le manifeste. À la liste déjà significative des textes mentionnés par Béatrice Fleury-Vilatte et Jacques Walter (2002), s’est ajouté récemment un numéro de Mouvements (2002). Trois repères peuvent situer la brève contribution à la discussion proposée ici. Elle considère que la question « Pourquoi débattons nous de ce...
Erik Neveu, « Gertrude J. ROBINSON (1998), Constructing the Quebec Referendum. French and English Media Voices », Communication, , 2003
Erik Neveu, « Dan MOKONYANE (1979/1994), The Bus Boycott in South Africa. Lessons from AZIKWELWA », Communication, , 2002
Erik Neveu, Érik Neveu, « Le genre du journalisme. Des ambivalences de la féminisation d'une profession », Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 2000, pp. 179-212
Le genre du journalisme. Des ambivalences de la féminisation d'une profession Erik Neveu
Cet article s'interroge, à partir d'une série d'entretiens et d'un corpus d'articles de quotidiens, sur les effets de la féminisation du journalisme en France. Il montre que la variable de genre pèse de façon mesurable sur les principes d'affection des postes et des sujets entre hommes et femmes tant entre rubriques qu'au sein même des rubriques. Il évoque en second lieu l'hypothèse d'une écriture journalistique spécifiquement « féminine ». Le constat des avancées relatives des femmes journaliste conduit alors à de nouvelles questions relatives à l'utilisation des compétences féminines par les entreprises de presse. Les savoir-faire plus propres aux femmes s'expriment-ils dans un renouvellement du journalisme souhaité par certaines journalistes ? Ne sont-ils pas plutôt captés dans des logiques commerciales de maximisation des audiences par les services de marketing ?
Erik Neveu, « L’approche constructiviste des problèmes publics . Un aperçu des travaux anglo-saxons », Études de communication, , 1999
L’auteur s’attache à montrer comment s’est progressivement élaboré, dans la littérature anglo-saxone, un courant constructiviste dans l’approche des « problèmes publics ». La sociologie interactionniste de Chicago en est l’axe fondateur. Le courant des Cultural Studies et, notamment, l’analyse des « paniques morales » participent également de cette filiation. Des travaux plus récents sur l’« amont cognitif » des problèmes et politiques publics complètent le faisceau des approches constructivistes guidant vers une compréhension la plus multipolaire possible des « social problems ».
Erik Neveu, Érik Neveu, « Des questions jamais entendues. Crise et renouvellements du journalisme politique à la télévision », Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1997, pp. 25-56
Des questions «jamais entendues». Crise et renouvellements du journalisme politique à la télévision. Erik Neveu [25-56].
L'élection présidentielle de 1995 et sa mise en scène télévisuelle fonctionnent comme une loupe pour rendre visibles les tensions actuelles du journalisme politique à la télévision. Située à un moment charnière après la fièvre d'innovation des années quatre-vingt, ce rendez-vous électoral rend visible à travers les choix de TFl et France 2 les stratégies concevables et leurs limites. En choisissant de privilégier la diffusion d'émissions brèves, centrées sur la discussion «ésotérique» entre journalistes et hommes politiques, TFl réussit à insérer la politique dans sa grille sans perte d'audience conséquente. La stratégie de France 2, valorisant une longue émission sur tout le début de soirée comporte plus de risques en termes d'Audimat. Par la redéfinition des locuteurs autorisés, elle contribue simultanément à un début de renouvellement des thèmes mis en débat. Dans les deux cas, c'est la définition même du journalisme politique à la télévision qui apparaît comme déstabilisée : par effet de marginalisation une fois la «bulle» de la campagne passée à TFl, par la redéfinition même de la palette des compétences associée au poste «journaliste politique» qu'implique à terme l'orientation ouverte par France 2... qui rejoint certaines expériences américaines ou italiennes en particulier.
Erik Neveu, Christine Guionnet, Christian Le Bart, Érik Neveu, « Res publica », Presses universitaires de Rennes, 1994
Erik Neveu, Érik Neveu, Elias (Norbert), La société des individus, Paris, Fayart, 1991, Association des étudiants en science politique de Paris 1, Paris : Association des étudiants en science politique de Paris 1 et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1991, pp. 98-100
Neveu Erik. Elias (Norbert), La société des individus, Paris, Fayart, 1991. In: Politix, vol. 4, n°16, Quatrième trimestre 1991. Causes entendues - Les constructions du mécontentement (1) sous la direction de Annie Collovald et Brigitte Gaïti. pp. 98-100.