Samuel Hayat

Chargé de recherche
Sociologie et sciences du droit.
Centre National de la Recherche Scientifique

Centre d'Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales
  • THESE

    « Au nom du peuple français ». La représentation politique en question autour de la révolution de 1848 en France, soutenue en 2011 à Paris 8 sous la direction de Bertrand Guillarme, membres du jury : Yves Sintomer, Michèle Riot-Sarcey, Yves Déloye, Frédérique Matonti et Bernard Manin 

  • Samuel Hayat, Revolutionary Republicanism: Participation and Representation in 1848 France, Routledge, 2023 

    Samuel Hayat, Nicolas Kaciaf, Cédric Passard (dir.), Le porte-parole. Fondements et métamorphoses d’un rôle politique: Fondements et métamorphoses d'un rôle politique, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2022, Espaces politiques, 380 p.  

    Que veut dire porter la parole d'autrui ? Si les porte-paroles sont omniprésents dans les débats publics, cette figure reste paradoxalement peu étudiée. Elle est pourtant l'instance à travers laquelle les pouvoirs et leurs opposants parlent, informent, ordonnent et se combattent verbalement. Opérant une généalogie du porte-parolat depuis l'Antiquité jusqu'à ses formes contemporaines (dans les institutions officielles, dans les groupes d'intérêts ou les mouvements sociaux), l'ouvrage donne à voir une multitude de situations où s'expriment et parfois s'opposent des porte-paroles, officiels ou non. Les contributions d'historiens, de sociologues et de politistes réunies ici permettent ainsi de saisir l'émergence et les métamorphoses du porte-parolat, pour mieux comprendre son rôle dans le monde d'aujourd'hui. La personnalisation politique, les exigences accrues d'authenticité et de proximité et le développement des médias sociaux marquent-ils la mort ou le triomphe des porte-paroles ? What does it mean to speak for others? Although spokespersons are omnipresent in public debates, this figure remains paradoxically little studied

    Samuel Hayat, Samuel Hayat, Audric Vitiello, Audric Vitiello, Julien Talpin, Julien Talpin (dir.), Dispositifs de la démocratie. Entre participation, délibération et représentation: entre participation, délibération et représentation, Classiques Garnier Numérique, 2022, Classiques Garnier en ligne ( Bibliothèque de science politique ), 304 p. 

    Samuel Hayat, Carole Christen, Caroline Fayolle (dir.), S'unir, travailler, résister: les associations ouvrières au XIXe siècle, Presses universitaires du Septentrion et OpenEdition, 2021, Histoire et civilisations, 288 p. 

    Samuel Hayat, Démocratie, Anamosa et Cairn, 2021, Le mot est faible, 91 p.  

    À quoi sert le mot démocratie - ou plutôt à qui sert-il ? Dans cet essai incisif, il s'agit de redonner toute sa force au mot, en mettant en lumière les différents plans sur lesquels se joue le combat autour de la démocratie entre les puissants et le peuple, afin d'éclairer ce qui fait démocratie.« Le parti, le syndicat, le mouvement, l'organisation, le groupe affinitaire, l'association, aucune forme n'est prémunie de la captation oligarchique, mais aucune n'y est non plus condamnée. La démocratie est le pouvoir d'un peuple qui ne cesse de se reconstruire dans l'expérience collective d'un refus d'être gouverné. Ce refus préfigure un temps nouveau, celui du gouvernement du peuple et de la fin de la domination sociale. Adhérer à la démocratie au sens fort suppose de l'effectuer, c'est-à-dire de prendre parti, sans garantie de victoire. Là est le sujet collectif que cette compréhension de la démocratie construit : un nous partisan, fondé sur un commun attachement à la démocratie réelle, cette forme de gouvernement et de société qui repose sur la capacité de n'importe qui à prendre parti, pour mettre en échec collectivement les relations de pouvoir qui nous enserrent. Là est le pari de la démocratie, la condition pour que s'effectue, de manière toujours différente et inattendue, le pouvoir du peuple.»

    Samuel Hayat, Julien Weisbein, Introduction à la sociohistoire des idées politiques, De Boeck supérieur, 2020, Ouvertures politiques, 255 p.  

    "Cet ouvrage est un manuel d'introduction à la sociologie politique, qui entend être lisible aussi bien par un public déjà sensibilisé aux sciences sociales que par de complets débutants. Le parti pris est d'adopter une forme souple, concise et simple, se rapprochant d'un véritable cours, qui expose et enchaîne de façon logique les notions fondamentales de la sociologie politique en les assortissant d'exemples variés et en les liant aux références essentielles de la discipline. L'ouvrage examine successivement les cadres de l'activité politique (Qu'est-ce que le pouvoir politique ? Qu'est-ce que l'État ? Quels sont les grands types de régimes politiques ?), avant de se tourner vers les principaux acteurs de la vie politique démocratique (les citoyens, les partis politiques, les « professionnels » de la politique, l'opinion publique), puis examine les grands types de pratiques politiques en démocratie (le vote, les mouvements sociaux, l'action publique). Il propose au final un tableau général d'une discipline scientifique devenue de plus en plus centrale dans l'analyse et la compréhension des phénomènes politiques. Cet ouvrage intéressera les étudiants, chercheurs et enseignants des 1er, 2e et 3e cycles en science politique et en droit constitutionnel.", [éditeur]

    Samuel Hayat, Aux origines de la République démocratique et sociale, Institut CGT d'histoire sociale du livre parisien et Institut CGT d'histoire sociale du livre parisien, 2020, 59 p. 

    Samuel Hayat, Corinne Péneau, Yves Sintomer (dir.), La représentation avant le gouvernement représentatif, Presses universitaires de Rennes, 2020, Histoire, 366 p. 

    Samuel Hayat, Judith Lyon-Caen, Federico Tarragoni (dir.), La singularité, ENS Éditions, 2018, 254 p. 

    Samuel Hayat, Corinne Péneau, Yves Sintomer (dir.), La représentation-incarnation, Presses de Sciences Po, 2018, 197 p. 

    Samuel Hayat, Amina Damerdji, Natalia La Valle, Anthony Pecqueux, Christelle Rabier (dir.), Les sciences humaines et sociales au travail, ENS Éditions, 2018, 265 p.  

    L'éditeur indique : "En considérant les chaînes du travail éditorial, les temporalités et les conditions sociales de production comme la place des différent-e-s actrices et acteurs dans l'élaboration des revues scientifiques, ce numéro hors-série de Tracés veut réfléchir aux effets du format revue sur la production et la réception du savoir en sciences humaines et sociales. Il invite des études réflexives par des membres de différentes revues, jeunes ou plus installées, ainsi que des analyses transverses intéressant plus généralement les revues.Dans « Faire revue », trois dimensions essentielles sont analysées. Une première perspective définit la revue comme un lieu de pouvoir, où le statut professionnel et le profil sociologique de ses membres, le rôle attribué à chacun-e, ainsi que les thèmes abordés ou les modalités de traitement des articles interrogent en son cœur les rapports entre pouvoir et savoir scientifique. La deuxième dimension est celle des conditions de travail et de l'économie des revues. Quels sont leurs financements et les choix stratégiques qui bien souvent en dépendent ? Pourquoi une revue passe-t-elle au tout numérique tandis qu’une autre fait le choix du papier et d’un travail graphique soigné ? La question de l’accès libre est-elle purement financière ? Quels effets produisent les environnements électroniques de publication sur les métiers de la chaîne éditoriale ? Nous intéresse ici l’incidence de ces dimensions sur les conditions matérielles de production de la revue. Enfin, celle-ci est pensée pour être lue. Interroger la réception, réelle et souhaitée, les écarts ou mises à l’écart, permet de comprendre aussi comment s’oriente la production du savoir à travers des cas singuliers."

    Samuel Hayat, "Au nom du peuple français": la représentation politique en question autour de la révolution de 1848 en France,, 2017    

    Sous la Restauration, le mouvement libéral invente une forme politique nouvelle, le gouvernement représentatif. Après la révolution de 1830, sous la monarchie de Juillet, sa mise en œuvre fait naître parmi les mouvements ouvrier et républicain en construction des usages inclusifs de la repre��sentation politique, visant l’émancipation des représentés par l’association, en opposition avec ceux du gouvernement représentatif, qui reposent sur l’usage exclusif de la représentation comme moyen de gouvernement. La révolution de février 1848 ouvre une période où coexistent plusieurs institutions de représentation du peuple : le Gouvernement provisoire, la Garde nationale, le mouvement clubiste et la Commission de gouvernement pour les travailleurs. S’appuyant sur les usages ouvriers et républicains de la représentation, la réalisation de leur mandat suppose la participation des représentés. Ce système est mis à l’épreuve au cours des journées du 17 mars, du 16 avril et du 15 mai ; chaque fois, la question de la représentation politique est au centre des affrontements sur l’interprétation de ces événements. Les antagonismes qui se révèlent alors aboutissent à la constitution progressive de deux conceptions de la République, la République modérée et la République démocratique et sociale, fondées sur des usages distincts de la représentation politique. Elles s’affrontent au cours de l’insurrection de juin 1848, et la victoire des modérés condamne la République démocratique et sociale à l’oubli. Cette expérience n’est néanmoins pas perdue : après juin 1848, elle est théorisée par Pierre-Joseph Proudhon, pour devenir un des fondements du socialisme démocratique contemporain.

    Samuel Hayat, Quand la République était révolutionnaire: citoyenneté et représentation en 1848, Éditions du Seuil, 2014, 404 p.  

    "L'insurrection imprévue de février 1848 a fait naître une République. Mais que recouvre exactement ce mot ? Loin de s'enfermer dans des discussions savantes, cette question fait l'objet de débats publics, de manifestations et d'affrontements, en particulier dans les rues de Paris. Deux conceptions opposées de la République se constituent. D'un côté, la République modérée, défendue par la majorité du Gouvernement provisoire puis de l'Assemblée nationale, selon laquelle la République se résume dans l'élection au suffrage "universel" (les femmes en restent exclues). D'un autre côté, la République démocratique et sociale, qui rallie des membres de clubs, des ouvriers, de simples citoyens, pour lesquels la République n'a de sens que si elle permet au peuple de participer directement aux affaires publiques, de garder le contrôle sur ses représentants et d'asssurer l'émancipation des travailleurs. L'échec de l'insurrection de juin permet le triomphe de la République modérée et des institutions du gouvernement représentatif, mais la République démocratique et sociale se maintient, comme horizon révolutionnaire, au sein du mouvement ouvrier naissant. En retrouvant les discours et controverses sur le sens de la citoyenneté et de la représentation, cette plongée dans le printemps 1848 laisse entrevoir la possibilité d'une République émancipatrice, non advenue mais dont la puissance révolutionnaire est toujours actuelle. " [4 ème de couverture]

    Samuel Hayat, Camille Paloque-Bergès (dir.), Pirater, ENS éd., 2014, 250 p. 

    Samuel Hayat, Yves Sintomer (dir.), La représentation politique, Presses de Sciences Po, 2013, 180 p. 

    Samuel Hayat, Démocratie et gouvernement représentatif: une réflexion critique autour de l'ouvrage de Bernard Manin,, 2003, 226 p. 

  • Samuel Hayat, « La représentation des intérêts en République : perspective socio-historique », in Guillaume Courty, Marc Milet (dir.), Les groupes d’intérêt en France, Classiques Garnier, 2023, pp. 53-74   

    Samuel Hayat, Julien Talpin, Audric Vitiello, « Introduction. La science politique entre faits et normes », Dispositifs de la démocratie. Entre participation, délibération et représentation, 2022, pp. 7-24   

    Samuel Hayat, Cedric Passard, Nicolas Kaciaf, « Porte-paroles ouvriers et construction de la classe ouvrière autour de la révolution de 1848 », Le porte-parole. Fondements et métamorphoses d’un rôle politique, Presses Universitaires du Septentrion, 2022, pp. 9-32   

    Samuel Hayat, « La représentation de la classe ouvrière », La représentation politique. Anthologie, 2021, pp. 255-271   

    Samuel Hayat, Caroline Fayolle, Carole Christen, « Introduction. L’histoire des associations ouvrières au XIXe siècle : débats et enjeux », in Carole Christen, Caroline Fayolle, Samuel Hayat (dir.), S’unir, travailler, résister. Les associations ouvrières au XIXe siècle, Presses universitaires du Septentrion, 2021, pp. 9-27 

    Samuel Hayat, Sidonie Verhaeghe, « L’émancipation avec et par la science ? Penser les liens entre anarchisme(s) et sciences sociales », in Sidonie Verhaeghe (dir.), Anarchisme et sciences sociales. Actes du colloque de Lille - mars 2018, Atelier Creation Libertaire, 2021   

    Samuel Hayat, « Pierre-Joseph Proudhon (1809-1865)) », Jean-Numa Ducange, Razmig Keucheyan et Stéphanie Roza (ed.), Histoire globale des socialismes, PUF, 2021   

    Samuel Hayat, « Representation as Proposition: Democratic Representation after the Constructivist Turn », in Disch, Lisa, Urbinati, Nadia, van de Sande, Mathijs (dir.), The Constructivist Turn in Political Representation, Edinburgh University Press, 2019, pp. 121-140   

    Samuel Hayat, « La République du travail : 1848 et l’invention d’un républicanisme socialiste ouvrier », in Christin, Olivier (dir.), Républiques et républicanismes. Les cheminements de la liberté, Le Bord de l’eau, 2019, pp. 177-193   

    Samuel Hayat, « L’économie morale et le pouvoir », in Confavreux, Joseph (dir.), Le fond de l'air est jaune. Comprendre une révolte inédite, Seuil, 2019, pp. 17-28 

    Samuel Hayat, « L'Assemblea, il Presidente, il Partito e l'Associazione: la rappresentanza-incarnazione durante la Seconda Repubblica », in Pietro Adamo, Antonio Chiavistelli, Paolo Soddu (dir.), Forme e Metamorfosi della Rappresentanza politica 1848 1948 1968, 2019, pp. 101-115   

    Samuel Hayat, « Varieties of Inclusive Representation », in Castiglione, Dario, Pollak, Johannes (dir.), Creating Political Presence. The New Politics of Democratic Representation, The University of Chicago Press, 2018, pp. 141-161 

    Samuel Hayat, « Working-Class Socialism in 1848 in France », The 1848 Revolutions and European Political Thought, Cambridge University Press, 2018, pp. 120-139   

    Samuel Hayat, « The Construction of Proudhonism within the IWMA », "Arise Ye Wretched of the Earth": The First International in a Global Perspective, Brill, 2018, pp. 313-331   

    Samuel Hayat, « Étudier les idées en révolution. Questions de méthode », in Gaboriaux, Chloé, Skornicki, Arnault (dir.), Vers une histoire sociale des idées politiques, Presses universitaires du Septentrion, 2017, pp. 251-263   

    Samuel Hayat, « La volonté et l’intérêt. Les transformations de la représentation, XVIIe-XIXe siècles », in Crignon, Philippe, Miqueu, Christophe (dir.), Représentation politique et transformations de la citoyenneté, XVIIe-XXIe siècle, Classiques Garnier, 2017, pp. 37-51   

    Samuel Hayat, « Un candidat "impossible" : la construction de la candidature Raspail à l’élection présidentielle de décembre 1848 », in Barbier, Jonathan, Frobert, Ludovic (dir.), Une imagination républicaine. François-Vincent Raspail (1794-1878), Presses universitaires de Franche-Comté, 2017, pp. 173-190   

    Samuel Hayat, « Guizot et Tocqueville, penseurs de leur temps », in Charle, Christophe, Jeanpierre, Laurent (dir.), La vie intellectuelle en France. I. Des lendemains de la Révolution à 1914, Seuil, 2016, pp. 149-151   

    Samuel Hayat, « Les journaux rouges du « printemps 1848 ». Le Journal des travailleurs et Le Tocsin des travailleurs », Quand les socialistes inventaient l’avenir. Presse, théories et expériences, 1825-1860, La Découverte, 2015, pp. 293-306   

    Samuel Hayat, « Rethinking Representation, Citizenship and Identity : Toward a Radical Pluralism », in Jan Harald Alnes, Manuel Toscano (dir.), Varieties of Liberalism : Contemporary Callenges, Cambridge Scholars Publishing, 2014, pp. 130-149   

    Samuel Hayat, « Les ouvriers au temps de Proudhon : éléments d'histoire sociale », Proudhon et les identités ouvrières, 2014   

    Samuel Hayat, « La souveraineté populaire », Citoyenneté, république, démocratie en France 1789-1899, 2014, pp. 145-159   

    Samuel Hayat, « Les proudhoniens de la Première Internationale », Qui est proudhonien ?, 2013   

    Samuel Hayat, « De l'anarchisme proudhonien au syndicalisme révolutionnaire : une transmission problématique », Proudhon et l’anarchisme, 2012   

    Samuel Hayat, « Démocratie participative et impératif délibératif : enjeux d’une confrontation », in Marie-Hélène Bacqué, Yves Sintomer (dir.), La démocratie participative. Histoire et généalogie, La Découverte, 2011, pp. 102-112   

    Samuel Hayat, « Pour le droit et contre la loi : les origines ouvrières de l'anarchisme proudhonien », in Anne-Sophie Chambost (dir.), Proudhon : droit ou morale ?, 2011   

    Samuel Hayat, « Le fédéralisme proudhonien à l'épreuve des nationalités », in Jorge Cagiao y Conde (dir.), Le fédéralisme : le retour ?, 2010   

    Samuel Hayat, « Déconnecter les revenus de l'emploi : une nouvelle philosophie du travail ? », Proudhon, une philosophie du travail, 2008   

    Samuel Hayat, « Lectures antilibérales de Proudhon dans l’entre-deux guerres », Lectures de Proudhon au XXe siècle. Acte du colloque du 2 décembre 2006, 2007   

    Samuel Hayat, « Proudhon et le socialisme dans les journaux républicains de 1848 », Proudhon et la presse. Actes du Colloque du 14 janvier 2006, 2006   

    Samuel Hayat, « Proudhon et la République de 1848 dans les Confessions d’un révolutionnaire », Proudhon et la République. Actes du colloque de décembre 2004, 2005   

  • Samuel Hayat, « Manifesting the revolutionary people: The Yellow Vest Movement and popular sovereignty », Constellations, 2024   

    Samuel Hayat, « Conceptualisations of Labour and the Making of the French Working Class in the 1830s », Redescriptions. Political Thought, Conceptual History and Feminist Theory, 2022, n°1, pp. 5-26   

    Samuel Hayat, « Unrepresentative Claims: Speaking for Oneself in a Social Movement », American Political Science Review, 2022, n°3, pp. 1038-1050   

    Samuel Hayat, Sylvie Monchatre, Olivier Fillieule, « Trois regards sur le mouvement des Gilets jaunes », Nouvelle Revue du travail, 2020 

    Samuel Hayat, Olivier Fillieule, Sylvie Monchatre, « Trois regards sur le mouvement des  Gilets jaunes  », Nouvelle Revue du travail, 2020    

    Le mouvement des « Gilets jaunes », surgi en France à l’automne 2018, ne pouvait laisser la Nouvelle Revue du Travail indifférente. Que peuvent en dire les sociologues ? À partir de quel rapport entretenu avec ce mouvement et ses participants ? Comment étudier « à chaud » un tel mouvement ? Quelle est la place du travail dans sa dynamique ? Cette controverse réunit une sociologue du travail (Sylvie Monchatre) un sociologue des mouvements sociaux (Olivier Fillieule) et un historien des idées p...

    Samuel Hayat, José María Rosales, « The Modernity of Political Representation, its Innovative Thrust and Transnational Semantic Transfers during the Sattelzeit (Eighteenth to Nineteenth Centuries) », Contributions to the history of concepts, 2020, n°1, pp. 69-75 

    Samuel Hayat, « La carrière militante de la référence à Bernard Manin dans les mouvements français pour le tirage au sort », Participations - Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, 2019, pp. 437-451   

    Samuel Hayat, Sidonie Verhaeghe, Paula Cossart, « Penser le présent, étudier le passé », Revue Française de Science Politique, 2019, n°2, pp. 111-113 

    Samuel Hayat, Amina Damerdji, Natalia Valle, Anthony Pecqueux, Christelle Rabier, « Faire revue Éditorial. Le savoir-faire des revues », Tracés : Revue de Sciences Humaines, 2019   

    Samuel Hayat, Ludivine Bantigny, Jean-Paul Gaudillière, « Les Gilets jaunes une histoire de classe ? », Mouvements : des idées et des luttes, 2019, pp. 12-23   

    Samuel Hayat, Amina Damerdji, Natalia La Valle, Anthony Pecqueux, Christelle Rabier, « Éditorial. Le savoir-faire des revues », 2018  

    La revue, mode ancien de diffusion de la recherche, se trouve au centre des pratiques scientifiques des sciences humaines et sociales (Peiffer et Vittu, 2008 ; Conforti et al. éd., 2013 ; Tesnière éd, 2014). Y publier, ou a fortiori intégrer un comité de rédaction, occupe une place importante dans les activités et les carrières des chercheurs et chercheuses, tant du point de vue de leur temps de travail (rédiger ou expertiser des articles, participer à des comités de rédaction, etc.) que de c...

    Samuel Hayat, « Les internationales ouvrières », Le Magasin du XIXe siècle, 2018, pp. 126-131   

    Samuel Hayat, Judith Lyon-Caen, Federico Tarragoni, « La singularité », 2018  

    Si elle est par définition ce qui se situe du côté de l’unique, du spécifique, de l’irréductible, de l’incomparable, la singularité fait problème pour les sciences sociales. Elle est la propriété commune des objets qui mettent en échec la classification. Mais parce qu’elle traverse, en tant que propriété de nombreuses pratiques sociales, nos sociétés contemporaines, elle se livre systématiquement à l’observation ; et si elle est observée rigoureusement, elle enrichit le savoir des sciences so...

    Samuel Hayat, Alain Blum, Simona Cerutti, Judith Lyon-Caen, Federico Tarragoni, « S’adresser à l’autorité en tant qu’individu singulier : parcours historiques croisés. Entretien avec Alain Blum et Simona Cerutti », 2018  

    L’historien contemporanéiste Alain Blum et l’historienne moderniste Simona Cerutti animent depuis deux ans à l’EHESS un séminaire consacré à l’ensemble des matériaux à travers lesquels des individus ou des groupes ont essayé d’établir une relation directe avec les autorités : plaintes, suppliques, dénonciations, lettres anonymes, requêtes… Dans la recherche d’Alain Blum, il s’agit de l’immense continent des suppliques adressées aux autorités soviétiques des années 1920 aux années 1980 ; le tr...

    Samuel Hayat, Franck Leibovici, Yaël Kreplak, « Établir le catalogue raisonné de l’œuvre d’un artiste, construire la singularité d’un regard. Entretien avec les Archives Henri Michaux », 2018  

    S’il est un domaine d’activités où la singularité semble pouvoir être mobilisée comme un concept particulièrement pertinent et opérant, c’est bien celui de l’art et de la création artistique. La mise en exergue de la singularité est en effet constitutive du monde de l’art et de la culture, où elle trouve une forme de reconnaissance particulière (Menger, 2003). Historiquement liée à l’avènement de la figure romantique de l’artiste et au régime de la modernité (Heinich, 2005), la singularité qu...

    Samuel Hayat, « La représentation-incarnation chez Marsile de Padoue », Raisons politiques , 2018, n° ° 72, pp. 71-88    

    RésuméDans Le Défenseur de la paix, il y a deux théories de la représentation-incarnation. La première, décrite dans la première partie, traite des relations entre le premier législateur, le peuple (populus) ou le corps des citoyens tout entier ( universitas civium), et la partie prépondérante ( valentior pars). Le second modèle de représentation-incarnation, dans la deuxième partie de l’oeuvre, concerne la théorie marsilienne du Concile, qui représente le Christ législateur de la loi éternelle ou la congrégation des apôtres et leur Église. Les deux théories de la représentation-incarnation reflètent l’emploi typique au Moyen Âge du langage de la représentation dans la théorie corporative. Cependant, il existe une différence claire entre d’une part la relation qui lie la valentior pars et la civium universitas, et d’autre part celle entre le Concile comme congregatio et la fidelium universitas. Alors que dans le premier cas il semble que la valentior pars est simplement une fiction, une fiction normative qui fait écho aux théories des civilistes des universitates comme fictions juridiques, dans le second cas les membres du Concile sont des individus réels qui doivent se réunir physiquement dans un endroit donné. Dans les deux cas, les représentants incarnent un groupe humain (une universitas) en en tenant lieu. Cependant, les deux théories ont des fonctions politiques différentes dans la pensée marsilienne.

    Samuel Hayat, « Incarner le peuple souverain : les usages de la représentation-incarnation sous la Seconde République », Raisons politiques , 2018, n° ° 72, pp. 137-164    

    RésuméLa représentation-incarnation ne disparaît pas avec le triomphe du gouvernement représentatif, fondé en principe sur la seule représentation-mandat. Sous la monarchie de Juillet, conservateurs et républicains font usage à la fois des logiques du mandat et de l’incarnation. En 1848, l’Assemblée constituante élue au suffrage universel masculin, face au peuple de Paris, s’impose comme la seule capable d’incarner le peuple, outrepassant les logiques inclusives de la représentation-mandat. Mais elle se trouve rapidement concurrencée par le président de la République, Louis Bonaparte, élu au suffrage universel masculin direct en décembre 1848. Sur la base commune de l’exclusion du peuple, deux conceptions de la représentation-incarnation s’affrontent alors : l’Assemblée s’appuie sur une identité de composition avec la nation pour défendre une représentation-incarnation parlementaire ; le président, maniant la référence napoléonienne, déploie une conception plébiscitaire de la représentation-incarnation, fondée sur une identité de sentiment avec le peuple. Face à ces deux institutions, deux autres formes de représentation-incarnation se font jour qui visent à inclure politiquement le peuple : les démocrates-socialistes de la Montagne mettent en oeuvre, par le parti, une représentation-incarnation partisane qui s’appuie sur une identité d’opinion avec le peuple ; le mouvement ouvrier naissant construit, avec l’association, une forme de représentation-incarnation corporative, fondée sur une identité de condition.

    Samuel Hayat, « Incarner le peuple souverain : les usages de la représentation-incarnation sous la Seconde République », Raisons politiques, 2018, n°72, pp. 137-164   

    Samuel Hayat, Judith Lyon-Caen, Federico Tarragoni, « EditorialLa singularité », Tracés : Revue de Sciences Humaines, 2018, pp. 7-21   

    Samuel Hayat, Corinne Péneau, Yves Sintomer, « La représentation-incarnation », Raisons politiques, 2018, pp. 5-19 

    Samuel Hayat, « La carrera militante de la referencia a Bernard Manin en los movimientos franceses a favor del sorteo », Daimon, Revista Internacional de Filosofía, 2017, n°72, pp. 173-185   

    Samuel Hayat, « Une politique en mode mineur. Ordre patronal et ordre communautaire dans les mines du Nord au XIXe siècle », Politix, 2017, n°119, pp. 123-146   

    Samuel Hayat, « Les savoirs et leurs publics : l’exemple du conservatoire des arts et métiers (19 e - 21e siècles) », Innovations - Revue d’économie et de management de l'innovation, 2017, n°52, pp. 139-160   

    Samuel Hayat, Paula Cossart, « Actualité des approches historiques du politique : institutions, acteurs, idées », Revue Française de Science Politique (english - édition anglaise), 2017, n°2, pp. 349-352 

    Samuel Hayat, Virginie Dutoya, « Prétendre représenter. La construction sociale de la représentation politique », Revue Française de Science Politique, 2016, n°1, pp. 7-25   

    Samuel Hayat, « Républicains, socialistes et ouvriers face à l'émancipation des travailleurs (1830-1848) », Revue du MAUSS, 2016, n°48, pp. 135-150   

    Samuel Hayat, « The Revolution of 1848 in the History of French Republicanism », History of Political Thought, 2015, n°2, pp. 331-353     

    Samuel Hayat, Paula Cossart, « Étendre le domaine de la sociologie historique du politique », Revue Française de Science Politique (english - édition anglaise), 2015, n°56, pp. 833-834 

    Samuel Hayat, « Se présenter pour protester. La candidature impossible de François-Vincent Raspail en décembre 1848 », Revue Française de Science Politique, 2014, pp. 869-903   

    Samuel Hayat, Camille Paloque-Bergès, « Transgressions pirates », 2014  

    Le pirate est un personnage protéiforme, tant du fait de la pluralité des phénomènes auxquels il renvoie (les pirates historiques, les figures littéraires qui s’en inspirent, les pirates des mers ou des routes contemporains, les pirates informatiques) que par la diversité des champs dans lesquels il apparaît (savant, juridique, littéraire, technique…). Il est aussi un personnage étrange, par les connotations extrêmes et contradictoires que le terme pirate charrie. Parfois incarnation de la li...

    Samuel Hayat, Paula Diehl, Yves Sintomer, « Introduction », 2014  

    Un diagnostic du temps présent met en évidence un paradoxe : le mot de démocratie est devenu internationalement un synonyme de « bon régime », et le modèle du gouvernement représentatif fondé sur l’élection libre et la compétition des partis n’a jamais été aussi répandu dans la planète. Cependant, la légitimité des représentants élus tend à décroître dans les « vieilles » démocraties tandis que dans les pays qui instaurent une démocratie libérale après la chute d’un régime autoritaire ou d’un...

    Samuel Hayat, Paula Diehl, Yves Sintomer, « Einleitung », 2014  

    Eine Diagnose unserer Gegenwart offenbart eine Paradoxie: Das Wort »Demokratie« ist international zu einem Synonym für ein »gutes politisches System« geworden, und noch nie war das Modell der aus freien Wahlen und Parteienkonkurrenz hervorgehenden repräsentativen Regierung weltweit so verbreitet wie heute. Andererseits büßen die gewählten Volksvertreter in den »alten« Demokratien tendenziell immer mehr an Legitimität ein, während sich in Ländern, die nach dem Sturz eines autoritären Regimes o...

    Samuel Hayat, Paula Diehl, Yves Sintomer, « Introduction au dossier La représentation politique / Die politische Repräsentation », Trivium, 2014 

    Samuel Hayat, Paula Cossart, Emmanuel Taïeb, « Science politique / histoire : obstacles à l'hybridation », Revue Française de Science Politique, 2014, n°3, pp. 503-506 

    Samuel Hayat, Camille Paloque-Bergès, « Pirater », Tracés : Revue de Sciences Humaines, 2014, n°26, p. 256 

    Samuel Hayat, Camille Paloque-Bergès, « Transgressions pirates », Tracés : Revue de Sciences Humaines, 2014, pp. 7-19 

    Samuel Hayat, « Reconstruire l'égalité », Critique : revue générale des publications françaises et étrangères, 2014, pp. 265-278   

    Samuel Hayat, Paula Diehl, Yves Sintomer, « La représentation politique, dossier de la revue Trivium », Trivium, 2014 

    Samuel Hayat, « Running in Protest. The Impossible Candidacy of François-Vincent Raspail, December 1848 », Revue Française de Science Politique (english - édition anglaise), 2014   

    Samuel Hayat, « Repenser la représentation politique », Raisons politiques , 2013, n° ° 50, pp. 5-11   

    Samuel Hayat, « La représentation politique », Raisons politiques , 2013, n° ° 50, pp. 35-51    

    RésuméReprésenter de façon substantielle veut dire agir dans l’intérêt des représentés, d’une manière qui soit réactive à leurs souhaits. Ceci peut être pensé et fait de nombreuses manières, mais il ne faut jamais que le représentant soit un expert indépendant ou un simple commis. Au niveau politique, cette définition de la représentation a plusieurs implications. D’abord, le représentant n’est ni l’agent de sa circonscription, ni un gouvernant national sans ancrage local : c’est l’interaction entre représentants locaux qui permet la création de l’intérêt national. Ensuite, la représentation politique n’est pas une propriété individuelle, mais une propriété du système, qui doit permettre la réactivité. Enfin, la diversité des visions valides de la représentation ne signifie pas que n’importe quel gouvernement est représentatif : pour que l’on puisse parler de gouvernement représentatif, il faut qu’il y ait une institutionnalisation de la réactivité au peuple, en premier lieu par des élections libres. Cependant, cette institutionnalisation ne suffit pas : il faut aussi garder à l’esprit la représentation comme idéal, pour sans cesse juger et réformer les institutions de représentation.

    Samuel Hayat, « La représentation inclusive », Raisons politiques, 2013, n°50, pp. 115-135   

    Samuel Hayat, « Inclusive Representation », Raisons politiques, 2013, n°50   

    Samuel Hayat, « Participation, discussion et représentation : l’expérience clubiste de 1848 », Participations - Revue de sciences sociales sur la démocratie et la citoyenneté, 2012, n°3, pp. 119-140   

    Samuel Hayat, « Les controverses autour du travail en 1848 », Raisons politiques, 2012, n°47, pp. 13-34   

    Samuel Hayat, « La République, la rue et l'urne », Pouvoirs - Revue française d’études constitutionnelles et politiques, 2006, n°116, pp. 31-44   

  • Samuel Hayat, Michèle Riot-Sarcey, Le procès de la liberté. Une histoire souterraine du xixe siècle en France, Association Paul Langevin, 2016  

    Alors que sort un recueil de textes venant retracer sur une vingtaine d’années son parcours intellectuel, l’historienne Michèle Riot-Sarcey publie une nouvelle monographie sur la France du xixe siècle. Cet ouvrage vient s’ajouter, dans son œuvre, à deux livres qui ont en leur temps marqué l’historiographie sur les questions respectivement du genre et de l’utopie : La démocratie à l’épreuve des femmes : trois figures critiques du pouvoir, 1830-1848, paru en 1994, et Le réel de l’utopie : essa...

  • Samuel Hayat, « Nationalités », in Chantal Gaillard, Georges Navet (dir.), Dictionnaire Proudhon, Aden, 2011   

    Samuel Hayat, « Démocratie industrielle (Démocratie ouvrière) », Dictionnaire Proudhon, 2011, pp. 138-153   

  • Samuel Hayat, La foule contre les élus : qui représente le peuple souverain en démocratie ?, FGH invest, 2023   

    Samuel Hayat, Préface à Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte, 2017   

    Samuel Hayat, Retour sur la méthode de Naissance de l'anarchisme : pour une autre histoire des idées politiques, Société P.J. Proudhon, 2012   

    Samuel Hayat, « Retraites : “En niant l’existence de la contestation, le gouvernement nie l’existence du peuple” », 2023   

    Samuel Hayat, Magali Della Sudda, Clerc Denis, Pellenec Morgane, Trois regards sur les Gilets jaunes, 2019 

    Samuel Hayat, Nonna Mayer, Gabriel Rockhill, Maia Pal, Philippe Marlière [et alii], One question : gilets jaunes [What is the significance of the Gilets Jaunes movement?], 2019, pp. --- 

  • Samuel Hayat, « Qu’est-ce que la philosophie politique ? », le 03 juin 2024  

    Atelier organisé par le Centre des savoirs sur le politique. Recherches et analyses (CESPRA), EHESS, Université paris Panthéon-Assas sous la direction scientifique de Luc Foisneau, Cespra/CNRS/EHESS et Patrick Savidan, CECP/Panthéon-Assas

    Samuel Hayat, « L’actualité critique du contrat social », le 05 juin 2023  

    Journée d’étude organisée par Malek Bouyahia et Cornelia Möser - Cresppa-GTM

    Samuel Hayat, « Conceptual History as a Tool for Social History: The Concept of Corporation in the Making of the French Working-Class », 21st International Conference on the History of Concepts, Malaga Spain (ES), le 25 septembre 2018 

    Samuel Hayat, « The Parliament, the Emperor and the Party: varieties of popular embodiment representation after the 1848 revolution in France », Worshop Portrayal of Politics, Leyde Netherlands (NL), le 15 décembre 2017 

    Samuel Hayat, « Representing the working-class: a case of embodiment-representation in the 19th c. », The People and the Masses in Conceptual History, Oslo Norway (NO), le 06 septembre 2017 

    Samuel Hayat, « Revolutions in the History of Ideas - some Methodological Issues », ECPR (European Consortium for Political Research) General Conference, Oslo Norway (NO), le 06 septembre 2017 

    Samuel Hayat, « La carrière militante de la référence à Bernard Manin dans les mouvements français pour le tirage au sort », Colloque “Democracia, sorteo, representación. Actualidad de un debate de 2500 años”, Séville Italy (IT), le 14 décembre 2016   

    Samuel Hayat, « 1848 et l’invention d’un républicanisme socialiste ouvrier », Colloque "Modernités républicaines", Paris, le 24 novembre 2016 

    Samuel Hayat, « Modernités républicaines », le 24 novembre 2016  

    Le Centre européen d’études républicaines (CEDRE) de Paris Sciences et Lettres propose un colloque international pour inaugurer sa création. Celui-ci se tiendra sous le Haut Patronage du Président de la République.

    Samuel Hayat, « The Republican Paradox: embodiment representation in 19th century France », Colloque Political representation beyond elections: a comparison China/Western countries, Beijing China (CN), le 21 octobre 2016 

    Samuel Hayat, « The working-class as a subject in conceptual history », ECPR (European Consortium for Political Research) General Conference, Prague Czech Republic (CZ), le 07 septembre 2016 

    Samuel Hayat, « Democratic (non-)parliamentary representation: competing representative claims in 1848 revolutionary France », Congrès de l’International Political Science Association (IPSA), Poznan Poland (PL), le 23 juillet 2016 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Quentin Schwanck, La République comme technocratie religieuse au cours du premier XIXe siècle. Le savoir et le sacré des rangs du saint-simonisme au premier ministère de l'instruction publique et des cultes de la Deuxième République (Jean Reynaud, Hippolyte Carnot et Edouard Charton), thèse soutenue en 2023 à Lyon École normale supérieure sous la direction de Ludovic Frobert, membres du jury : Frédéric Brahami (Rapp.), Michael Drolet (Rapp.), Juliette Grange, Michel Bellet et Chloé Gaboriaux  

    Il s’agit dans cette thèse de mettre en lumière la diffusion d’un ensemble de conceptions technocratiques issues du saint-simonisme dans le mouvement républicain français au cours du premier XIXe siècle. Dans cette optique, nous étudions l’itinéraire intellectuel et partisan du triumvirat constitué par Jean Reynaud, Hippolyte Carnot et Édouard Charton, dissidents saint-simoniens qui, en 1848, dirigent collégialement le premier Ministère de l’instruction publique et des cultes de la Deuxième République, et mettent en place la toute première « école d’administration » de l’histoire républicaine française.Nous étudions dans un premier temps la pensée de Saint-Simon lui-même, pour préciser comment elle peut, dans une certaine lecture, faire émerger les conditions de possibilité idéologique d’une pensée politique technocratique, qui se déploie véritablement au sein de la « Première Église saint-simonienne » où se rencontrent et se forment intellectuellement les membres du triumvirat. Ceux-ci réinvestissent ces thèmes technocratiques dans l’Encyclopédie nouvelle de Jean Reynaud (corpus qui aspire à constituer le manifeste idéologique du jeune parti républicain dès 1833) où les humains sont hiérarchisés, ontologiquement et politiquement, par rapport à leurs « capacités », et où science et religion sont appelés à converger au sommet de l’État. Usant du registre discursif qui caractérise la « religiosité quarante-huitarde » pour théoriser une pensée républicaine singulière, le triumvirat envisage de réformer la société par l’action d’une caste administrative non soumise à l’élection et légitimée par sa « capacité scientifique ». C’est ce projet, tout à la fois progressiste et paternaliste, qui est initié par la mise en place de la toute première École d’administration, laquelle ne cherche pas seulement à former des techniciens, mais surtout des « esprits universels » capables d’administrer l’ensemble des activités humaines dans le cadre d’une nouvelle Weltanschauung.

  • Christos Andrianopoulos, Louis Blanc et l’organisation du travail dans la première moitié du XIXe siècle, thèse soutenue en 2023 à Paris EHESS sous la direction de Maurizio Gribaudi et Michèle Riot-Sarcey, membres du jury : Ludovic Frobert (Rapp.), Louis Hincker (Rapp.), Dinah Ribard, Caroline Fayolle et Manuela Martini  

    Au cours de la première moitié du XIXe siècle, l’idée de l’« organisation du travail » incarne la lutte contre trois menaces majeures pour la société et le monde du travail : la destruction de l’ordre social provoquée par la Révolution de 1789, le risque d’un retour aux anciennes corporations et la progression rapide de la division capitaliste du travail. La nécessité d’imposer un nouvel ordre dans le travail est un lieu commun chez les socialistes et une partie de l’élite ouvrière. Pour autant, elle n’est pas perçue de la même manière par tous. Pour des nombreux auteurs démocrates, l’« organisation du travail » ne serait que l’aboutissement de la mise en place d’une série de réformes politiques ; pour les ouvriers, elle symbolise notamment un projet associatif. C’est cependant Louis Blanc qui fait de cette idée un projet politique autonome. Dans cette thèse, nous présentons l’« organisation du travail » non seulement comme un fil directeur de la réflexion de Louis Blanc mais aussi comme un véritable engagement politique. À l’encontre d’autres études qui réduisent son apport théorique à une contribution à la pensée républicaine et circonscrivent l’examen de son parcours politique au seul cadre de la Révolution de 1848, cette étude essaie de montrer que l’« organisation du travail », idée qu’il élabore depuis sa jeunesse, trouve son origine dans son observation de la réalité du monde du travail et dans son apprentissage du réformisme social. S’inspirant des idées saint-simoniennes, il conçoit, durant les années 1830, une théorie d’organisation sociale bâtie sur l’idée de l’association universelle. Celle-ci va être enrichie dans les années 1840 par une réflexion sur le concept de l’État instructeur et l’élaboration du projet des ateliers sociaux ; elle sera par la suite transformée en un programme politique concret durant la Révolution de 1848, lorsque Louis Blanc, en sa qualité de président de la commission du Luxembourg, essaiera de tisser des liens avec les ouvriers. Au sein du Luxembourg, les frictions avec ces derniers l’amèneront cependant à faire certaines concessions théoriques qui vont transformer par la suite la manière dont nous apercevons la question sociale aux XIXe siècle.