Max Gounelle

Professeur émérite
Droit public.
Faculté de Droit de Toulon - Draguignan
Droits International, Comparé et Européen
Centre de Droit et de Politique comparés Jean-Claude Escarras
PUBLICATIONS ENCADREMENT DOCTORAL
  • Max Gounelle, Marie-Pierre Lanfranchi, Relations internationales, 12e éd., Dalloz, 2021, Les mémentos Dalloz ( Série droit public ), 312 p.  

    Sur l'écran d'accueil : "Longtemps cantonnées à la diplomatie, à la prévention et au règlement des conflits, les relations internationales traitent aujourd'hui de l'exception culturelle, de l'économie mondiale ou encore d'écologie. Ce Mémento en présente une étude globale et synthétique à l'intention première des étudiants. Il aborde les aspects fondamentaux, historiques, politiques et juridiques des relations internationales. Il expose ensuite les données permanentes des rapports internationaux : guerre et paix, les facteurs explicatifs, stratégiques et géopolitiques. Il développe, enfin, la question des acteurs que sont les États, les organisations internationales, les opinions publiques ou les firmes multinationales."

    Max Gounelle, Marie-Pierre Lanfranchi, Relations internationales, 11e éd., Dalloz, 2015, Mémentos Dalloz ( Série Droit public, science politique ), 269 p.  

    La 4ème de couverture indique : "Ce mémento aborde les aspects fondamentaux, historiques, politiques et juridiques des relations internationales, en faisant référenceà l'actualité récente. Il expose les données permanentes des rapports internationaux : guerre et paix, facteurs explicatifs invariants, stratégie et géopolitique. Il développe ensuite la question des acteurs des relations internationales : États et gouvernants, organisations internationales, ONG, firmes multinationales, opinions publiques et société civile. Il met en exergue l'existence d'un système politique des relations internationales, avec ses spécificités et ses structures, ses éléments de complexification et de mutation. Il présente enfin la métamorphose récente vers un nouveau système politique des relations internationales, qui n'a pas encore dévoilé toutes ses potentialités. Cet ouvrage présente une étude globales et synthétique des relations internationales, correspondant au programme des Universités (facultés de droit, instituts d'études politiques), des classes préparatoires aux grandes écoles et de certains concours administratifs. Il propose une grille explicative des grandes tendances d'évolution de la communauté internationale au cours des trente dernières années (chute du mur de Berlin, terrorisme, mondialisation de l'économie libérale...)."

    Max Gounelle, Relations internationales, 10e éd., Dalloz, 2012, Mémentos Dalloz ( Série Droit public, science politique ), 249 p. 

    Max Gounelle, Relations internationales, 9e éd., Dalloz, 2010, Mémentos Dalloz ( Série Droit public, science politique ), 251 p. 

    Max Gounelle, Relations internationales, 8e éd., Dalloz, 2008, Mémentos Dalloz ( Série Droit public, Science politique ), 209 p. 

    Max Gounelle, Le système politique des relations internationales, Dalloz, 2006, Connaissance du droit, 136 p. 

    Max Gounelle, Relations internationales, 7e éd., Dalloz, 2006, Mémentos Dalloz ( Série Droit public, Science politique ), 194 p. 

    Max Gounelle, Relations internationales, 6e éd., Dalloz, 2004, Mémentos Dalloz ( Série Droit public, science politique ), 188 p. 

    Max Gounelle, Relations internationales, 5e éd., Dalloz, 2001, Mémentos Dalloz ( Ssérie Droit public - science politique ), 226 p. 

    Max Gounelle, Relations internationales, 4e éd., Dalloz, 1998, Mémentos Dalloz ( Série Droit public-science politique ), 196 p.   

    Max Gounelle, Relations internationales, 3e éd., Dalloz, 1996, Mémentos ( Droit public, science politique ), 183 p.   

    Max Gounelle, Relations internationales, 2e éd., Dalloz, 1993, Mementos Dalloz, 168 p.   

    Max Gounelle, Relations internationales, Dalloz, 1992, Mementos Dalloz, 156 p.   

    Max Gounelle, Joël Boudant, Les grandes dates de l'Europe communautaire, Larousse, 1989, Les grandes dates, 222 p.   

    Max Gounelle, Introduction au droit public: institutions, fondements, sources, 2e éd., Montchrestien, 1989, Domat droit public, 298 p.   

    Max Gounelle, La motivation des actes juridiques en droit international public: contribution à une théorie de l'acte juridique en droit international public, Editions A. Pedone, 1979, Publications de la Revue générale de droit international public ( Nouvelle série ), 292 p.   

    Max Gounelle, Introduction au droit public français, Montchrestien, 1979, Collection Université nouvelle, 335 p.   

    Max Gounelle, Le Canard enchainé (1916-1968): Image du Parlement et des Parlementaires,, 1970 

  • Max Gounelle, Matthieu Gounelle, « Meteorites: International law and regulations », Meteoritics and Planetary Science, 2019, n°12, pp. 2887-2901   

    Max Gounelle, Matthieu Gounelle, « Météorites et droit des relations internationales », Revue générale de droit international public, 2017, n°1, pp. 5-32   

    Max Gounelle, « Droit international du sport », Jurisport : La revue juridique et économique du sport, 1992, n°22, p. 87   

Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Yrepe Melissa Coulibaly, La spécificité de la conception et de la protection des droits de l'homme et des peuples en Afrique au début du XXIème siècle, thèse soutenue en 2015 à Toulon, membres du jury : Louis Balmond (Rapp.), Maryse Baudrez et Babacar Kanté    

    La régionalisation des droits de l'homme a permis l'adoption de plusieurs instruments juridiques visant à assurer la protection des droits de l'homme. Dans cette optique, l'Afrique s'est dotée en 1981 d'une Charte africaine des droits de l'homme et des peuples. Les rédacteurs de la Charte africaine ont voulu adopter un texte qui tienne compte des spécificités et diversités culturelles du continent. Ainsi à côté des droits de première, deuxième et troisième génération, la Charte africaine consacre les droits des peuples et proclame des devoirs. Le volet institutionnel de la protection des droits de l'homme en Afrique a pris tout son sens avec la création de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Toutefois, il faut souligner le rôle important qu’a joué et continue à jouer la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, organe non juridictionnel, certes, mais qui œuvre pour la promotion des droits de l’homme en Afrique. La place accordée aux droits de l’homme dans les constitutions des États africains est révélatrice de l’intérêt particulier accordé à ces droits.

    Hélène Branco, Les relations entre le droit de l'urbanisme et le droit de l'environnement sur le littoral méditerranéen, thèse soutenue en 2013 à Toulon, membres du jury : Jean-Pierre Ferrand, Pascal Planchet et Marie-Pierre Elie    

    Terre sauvage autrefois délaissée, le littoral méditerranéen est de nos jours un espace raréfié et saturé. Il est ainsi en proie à divers affrontements lorsque des droits aux aspirations différentes interviennent conjointement sur ce territoire exigu, tel le droit de l’urbanisme et le droit de l’environnement. En effet, leurs finalités d’intérêt général sont directement éloignées l’une de l’autre sur les espaces côtiers méditerranéens car si la première s’emploie à aménager, à transformer les sols urbains, la seconde se consacre à préserver, voire à restaurer l’environnement littoral. Dès lors, l’apparente autonomie juridique qui caractérise d’ordinaire les relations du droit de l’urbanisme et du droit de l’environnement évoluent ainsi en hostilité lorsqu’ils se rencontrent sur cet espace sur occupé. Néanmoins, l’urgence à sauvegarder le territoire littoral nécessite de dépasser cette logique d’opposition entre les finalités d’intérêt général de ces deux disciplines juridiques. C’est essentiellement le juge administratif qui s’attachera à solutionner ces conflits de normes par le biais de la méthode de la conciliation. Celles-ci étant d’égales valeurs, le juge ne saurait en effet avoir recours à la théorie de la hiérarchie des normes. Aussi, conformément à l’objectif originel poursuivi par le législateur de la loi Littoral du 3 janvier 1986, le juge administratif opère tacitement un équilibre entre l’aménagement et la préservation de l’environnement littoral. Pour autant, l’interprétation de la loi du 3 janvier 1986 ne saurait suffire à assurer un développement équilibré de ces espaces côtiers, notamment en raison de leur propension à être convoité par de multiples et diverses activités. C’est pourquoi, les préoccupations environnementales se devaient d’être incorporées directement dans le corpus urbanistique. Or, malgré une louable prise en considération des enjeux environnementaux dans le droit de l’urbanisme, cette politique juridique d’intégration génère une profusion de règles et d’outils juridiques applicable sur le littoral méditerranéen. Tant est si bien que l’appréhension du droit du littoral est aujourd’hui complexe et son effectivité pour le moins relative.

    Philip Fitzgerald, Les dispositifs juridiques internationaux de lutte contre la corruption des agents publics étrangers, thèse soutenue en 2011 à Toulon  

    Les États ont depuis de nombreuses années incriminé la corruption des agents publics nationaux. La crise de l'énergie de 1973 et la fin de la guerre froide de 1989 ont néanmoins stimulé l'apparition d’une forme spécifique de corruption jusqu’alors passé sous silence par les textes juridiques : la corruption d’un agent public étranger. La lutte contre la corruption des agents publics étrangers a récemment connu un essor international normatif considérable notamment avec l’entrée en vigueur de plusieurs conventions internationales à visée régionale et universelle. La genèse de cette réaction internationale est avant tout d’inspiration étatsunienne. Promulgué aux États-Unis en 1977 dans le sillage de l’affaire du Watergate, le Foreign Corrupt Practices Act fut la première loi nationale incriminant la corruption d’un agent public étranger. Cette loi est progressivement devenue la matrice des textes internationaux ultérieurs. La lutte contre la corruption internationale doit faire face aux difficultés de mise en œuvre qui sont inhérentes à l’application des conventions internationales. Il est parfois estimé que ce dispositif juridique international n’est pas toujours d’une efficacité parfaite. Un premier niveau de recherche qui consiste à opérer une analyse des textes juridiques, conduira à étudier la dimension opératoire des dispositifs en vigueur. A la lumière des avis des praticiens contemporains de lutte contre la corruption, un second niveau d’analyse complétant le premier aura pour objectif final de formuler des propositions d’amélioration des mécanismes juridiques existants en droit international positif.

    Patrice Zoleko Tsane, Le nouveau système continental de maintien de la paix en Afrique subsaharienne au début du XXIe siècle, thèse soutenue en 2009 à Toulon  

    Le nouveau système africain de maintien de la paix trouve son fondement dans les transformations intervenues dans la société internationale dès le début de la décennie 1990. Il est simultanément une réponse aux limites des mécanismes antérieurs de règlement des conflits en Afrique et une réaction régionale à l'évolution de la stratégie onusienne vers un partage de responsabilité avec les organisations régionales. Il ouvre en tout état de cause une nouvelle page du maintien de la paix en Afrique et élève les OIG africaines au rang des principaux acteurs de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits sur le continent. L'activisme des OIG africaines dans les processus de paix en Côte d'Ivoire, au Darfour (Soudan), en Somalie, en République centrafricaine et dans plusieurs autres situations de conflit en Afrique subsaharienne, atteste de cette place centrale désormais occupée par le nouveau système continental. Ces multiples initiatives de paix prises en moins d'une décennie, ne permettent pas de conclure à l'existence d'une culture stratégique africaine. Mais elles établissent tout au moins les prémisses d'une emprise de l'Etat africain sur le nouveau système de sécurité. Il découle en effet des fonctions et des pouvoirs des nouvelles structures de sécurité collective que l'Etat africain se situe au coeur du système continental de sécurité en ce sens qu'il en est le principal, voire l'unique sujet et objet. Cependant les nouveaux conflits africains impliquent une multitude d'acteurs autres que les Etats, d'où l'une des principales incohérences du système. Par ailleurs, la configuration des différentes organes ainsi que l'articulation de leurs compétences et pouvoirs respectifs, suscitent d'importantes réserves sur l'aptitude du nouveau système à assurer la prévention, la gestion et le règlement des nouveaux conflits africains. C'est ainsi que les principales limites du nouveau sytème continental de sécurité sont, pour l'essentiel, inhérentes à sa conception. Il aurait ainsi besoin moins d'un appui d'Etats et d'OIG étrangers, que d'un renforcement interne consistant principalement en la restauration de l'autorité du Conseil de paix et de sécurité (CSP) de l'UA qui semble être plus une structure de représentation étatique qu'un organe central d'une fonction de prévention, de gestion et de règlement des conflits.

    Grégory Bourilhon, Les Avis consultatifs obligatoires de la Cour permanente de justice internationale et de la Cour internationale de justice, thèse soutenue en 2005 à Toulon  

    Les avis consultatifs obligatoires de la Cour permanente de Justice internationale et de la Cour internationale de Justice succédant à la Cour permanente de Justice internationale de la Société des Nations, la Cour internationale de Justice est l'organe judiciaire principal des Nations Unies. La mission de cette Cour est de régler par des arrêts les différends d'ordre juridique entre les États et de donner des avis consultatifs aux organes de l'ONU ainsi qu'aux institutions spécialisées. La procédure consultative, contrairement à la procédure contentieuse, n'est pas destinée aux États mais uniquement aux organisations internationales. Si dans la plupart des cas les avis consultatifs doivent s'analyser comme de simples opinions de la Cour, il arrive, cependant, qu'ils acquièrent force obligatoire en vertu de différentes bases juridiques : des compromis interétatiques, des clauses compromissoires spéciales ou des Statuts de Tribunaux administratifs internationaux. Venant exceptionnellement trancher des différends entre États ou, plus souvent, des différends dans lequel une organisation internationale est partie, ces avis consultatifs ayant force obligatoire doivent être considérés comme des actes juridictionnels relevant du droit international public. L'objectif de cette recherche est de démontrer que certains avis consultatifs, lorsqu'une force obligatoire leur est reconnue, revêtent une fonction similaire à celle des arrêts de ces Cours et d'analyser les caractéristiques de ces actes juridictionnels destinés à régler des différends internationaux ou relevant du droit international public.

    Marie-Pierre Elie, L'Environnement dans la jurisprudence de la Cour constitutionnelle italienne, thèse soutenue en 2003 à Toulon  

    La Constitution italienne du 27 décembre 1947 ne reconnaît pas l'environnement dans son catalogue de droits fondamentaux. Malgré cette absence, l'environnement est aujourd'hui constitutionnellement garanti en tant que valeur constitutionnelle primaire et absolue. Cette évolution est le fruit de la politique jurisprudentielle de la Cour constitutionnelle italienne. Cette étude se propose d'apporter une réflexion sur la prise en compte de l'environnement au niveau constitutionnel, par l'évocation de nombreuses décisions rendues par la Cour en ce domaine. Elle s'efforce, d'abord, de mettre l'accent sur la difficulté de cette reconnaissance qui réside essentiellement dans la nature même de l'environnement. En effet, la propension de l'environnement à interférer dans toutes les branches du droit pose le problème de son appréhension en tant que véritable discipline juridique autonome. Dès lors que la norme constitutionnelle ne reconnaît pas directement l'environnement, sa dimension à caractère très général conduit le juriste à s'interroger sur la norme de référence qui serait la mieux adaptée pour assurer cette reconnaissance. À ce titre, l'analyse de la jurisprudence d la Cour constitutionnelle montre que c'est par le jeu d'une interprétation évolutive, particulièrement audacieuse, que le juge italien est parvenu à intégrer la question environnementale au sein de l'ordonnancement italien. Cependant, la proclamation de la valeur constitutionnelle de l'environnement ne confère pas automatiquement le caractère de droit fondamental. En effet, la complexité structurelle de l'environnement associée au particularisme des situations de fait qu'il convient de régir, la protection constitutionnelle effective de l'environnement se révèle particulièrement difficile à assurer. Cette étude s'emploie donc, ensuite, par une analyse minutieuse de la jurisprudence de la Cour constitutionnelle, à chercher la nature exacte de cet intérêt environnemental. Elle s'efforce de mettre en évidence combien il est malaisé pour la Cour italienne, essentiellement préoccupée à faire émerger les exigences environnementales, d'apporter les précisions nécessaires dans la détermination de la nature exacte de ces exigences. Malgré ces obstacles, il ressort de l'analyse de la jurisprudence de la Cour constitutionnelle que l'environnement se présente, au niveau constitutionnel, comme une exigence d'intérêt général.

    Didier Lhomme, Recherches sur les regles juridiques applicables a la negociation en droit international public, thèse soutenue en 2001 à Toulon  

    Recherches sur les regles juridiques applicables a la negociation endroit international public l'etude de la negociation internationale dispose d'un interet certain en droit international public. Cette activite diplomatique tres ancienne realisee entre sujets de droit international - exponentielle, contrairement a une idee qui a longtemps prevalue dans les relations interetatiques, selon laquellela negociation etait hors du droit -, se trouve aujourd'hui de mieux en mieux encadree par certaines regles de droit international. Des reglementations classiques et traditionnelles encadrent (principalement dans le domaine de la cooperation) certains aspects de l'activite de negociation, tels : la question de la participation et la necessite d'une invitation formelle pour negocier, la question de la reglementation des comportements de negociation, la question de la liceite de l'objet de negociation, ou encore celle relative a la duree d'un processus souvent tres complexe, conduit par les etats et(ou) les organisations internationales intergouvernementales a propos d'une matiere determinee. Des regles juridiques que l'on pourrait qualifier de speciales renforcent progressivement l'encadrement juridique de la negociation dans le domaine du reglement pacifique des differends internationaux. On evoque alors l'interet de l'obligation de negociation, l'oeuvre d'investigation menee par l'interprete judiciaire, les rapports interessant la negociation et l'instance juridictionnelle ou encore l'emergence des techniques complementaires de negociation.

  • Tarek El Gamli, La protection pénale des minorités religieuses en droit comparé, thèse soutenue en 2015 à Toulon sous la direction de Maryse Baudrez, membres du jury : Alioune Badara Fall (Rapp.), Marie-France Verdier (Rapp.), Massimo Cavino    

    Les minorités religieuses représentent souvent une composante de la population et se caractérisent par leur différence religieuse qui peut les rendre vulnérables à diverses menaces. Assurer la sécurité et la stabilité des sociétés comportant des minorités religieuses impose l’adoption de dispositions spécifiques. La protection pénale représente ici le moyen juridique le plus efficace, à travers la dissuasion réalisée par les sanctions et les mesures adoptées. Cette étude vise à déterminer le fondement et la portée de ladite protection accordée à des minorités et ce, en établissant une comparaison entre deux systèmes différents devant la religion, le système religieux (libyen et égyptien) et le système laïc (français). Le Statut de la Cour pénale internationale en tant qu’axe complémentaire sera ici un élément neutre par sa position ni laïque, ni religieuse. Cette comparaison s’attachera à l’impact du système juridique adopté quant aux droits des minorités religieuses.

    Ouahab Bourekhoum, Le droit au logement en France et en Italie, thèse soutenue en 2012 à Toulon sous la direction de Bruno Ravaz, membres du jury : Didier Linotte (Rapp.), Frédéric Bouin (Rapp.), Béatrice Vial-Pedroletti  

    L’homme n’habite plus vraiment, il s’abrite. Habiter exige une « part de monde » propre à l’individu afin que se réalise l’évènement de demeurer. Le droit au logement rend compte d’une exigence démocratique qu’il convient de prendre au sérieux au sein des sociétés française et italienne. Elle se manifeste inévitablement comme l’expression d’une certaine ouverture du droit positif au présent, le droit ne pouvant rester aveugle à ce qui l’entoure. L’individu questionne constamment ses ressources lorsque ces dernières ne suffisent pas ou plus à lui assurer une existence digne et se tourne le cas échéant vers la solidarité nationale afin d’y remédier. Il convient dès lors de s’interroger sur la consistance normative du droit au logement en droit comparé au regard de la convergence de ses sources internationales et nationales. Cet enrichissement donne corps à une mise en œuvre selon le principe de subsidiarité opérée par les acteurs les plus proches de la misère sociale à qui il revient en définitive de traduire la signification du droit au logement.

  • Meryl Thiel, Les groupes d'Etats et l'Organisation Mondiale du Commerce, thèse soutenue en 2013 à Nice sous la direction de Louis Balmond  

    Dans le système financier et commercial actuel, l'OMC est au cœur des débats, sa politique libérale divisant tant les universitaires que les praticiens sur les formes de gouvernance économique mondiale. Très ouverte à la participation de divers acteurs du commerce mondial, l'OMC a en effet vu la percée lente mais assurée des ONG lors des négociations. Dans le même temps, les intégrations économiques régionales se sont multipliées et leur participation aux négociations de l'OMC s'est accrue, ce qui a conduit à augmenter les interrogations sur les formes de gouvernance étatique économique mondiale. Au sein de l'Organisation, il est un type de regroupement étatique qui a un rôle de plus en plus important, mais dont l'étude reste quasi inexistante : les Groupes d’États, qui reposent sur le respect et la défense de relations équitables. or, l'équité est affichée comme un des objectifs de l'OMC. L'approche constructiviste et de politique juridique permettront d'analyser les modalités et conséquences de l'interaction entre les Groupes et l'Organisation. Cette analyse mettra alors en lumière le degré de contribution des groupes au droit de l'OMC et, dans une plus large mesure, dessinera uen nouvelle acception de l'équité et des formes de gouvernance économique mondiale.

  • Alexandre Massaux, Partenaires ou adversaires : évolution des relations entre les membres de l'OTAN et la Russie au XXIème siècle, thèse soutenue en 2019 à Toulon sous la direction de Louis Balmond et Pierre Binette, membres du jury : Thierry Garcia (Rapp.), Karine Prémont (Rapp.)  

    L'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine marque un tournant politique pour la Russie. Ce pays, qui a connu une perte de puissance sur la scène internationale pendant la décennie 1990, affiche désormais une volonté de retrouver sa place historique de grande nation. Face à elle se trouve l'OTAN, créée jadis pour s'opposer à l'URSS. Après la guerre froide, cette organisation de défense s'est étendue dans l'ancien espace soviétique avec l’adhésion des États d'Europe centrale et orientale. Une telle situation, combinée à la stratégie russe de retrouver sa puissance, notamment dans son étranger proche, fait que les tensions reviennent. Toutefois, il semble erroné de considérer l'OTAN comme un bloc unique. En effet, en partant du fait que les décisions de l'Alliance sont prises à l'unanimité, il apparaît pertinent d'analyser la politique entre l'OTAN et la Russie à travers les relations bilatérales des membres de l’organisation. La combinaison de celles-ci sur la scène internationale amène soit un rapprochement basé sur des intérêts communs soit une confrontation reposant sur des divergences. Cette analyse permet de mettre en avant les dynamiques politiques, économiques et sécuritaires aboutissant à un équilibre des puissances à la fois européen et global.

    Yann Franc de Ferrière, La place des droits des femmes et égalité des genres en droit international dans la construction d’un Etat post-conflit : le cas du Timor-Oriental, thèse soutenue en 2017 à Toulon sous la direction de Louis Balmond, membres du jury : Maria Chiara Vitucci (Rapp.), Frédéric Durand (Rapp.), Agathe Latré-Gato Lawson    

    Les questions de genre dans le développement pour l’avancement des droits des femmes et de leur statut ont connu un intérêt croissant au niveau universel, notamment depuis les années 1990 et la Conférence mondiale sur les femmes du Beijing de 1995.L’enthousiasme suscité autour de ces questions est ainsi illustré par les moyens mis en œuvre au Timor par la communauté internationale dans ce domaine en parallèle du processus d’établissement de l’Etat de droit et de construction de ce nouvel Etat dans le contexte post-conflit dans lequel celui-ci se trouve, l’assimilant parfois à un « laboratoire » des Nations Unies pour la mise en œuvre des principes internationaux relatifs à l’établissement de l’Etat de droit et à l’approche de genre dans la reconstruction et la gestion d’un Etat ainsi que des mécanismes de contrôle des droits de l’homme au bénéfice de la femme. Se basant sur une recherche empirique, la présente étude tente ainsi d’analyser de quelle manière le droit international influence non seulement les droits des femmes au Timor d’un point de vue formel, mais aussi et surtout leur statut au sein de la société timoraise.

    Alaa Abdalhasen Jaber, L'apport de l'expérience irakienne en matière de lutte contre le terrorisme : Étude basée sur la réalité des droits de l'homme en Irak, thèse soutenue en 2015 à Toulon sous la direction de Massimo Cavino, membres du jury : Marie-France Verdier (Rapp.), Alioune Badara Fall    

    À la veille d'une journée de "deuil absolu" pour l'anniversaire des attentats tragiques de Madrid du 11 mars 2004, afin de lutter contre le terrorisme, l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a proposé une stratégie globale respectueuse des droits de l'homme et de la primauté du droit. Cependant, la stratégie prévue par l'ONU ne semble s'adresser qu’aux pays dans lesquels l'arsenal juridique contient déjà une protection des droits de l'homme, car toutes les résolutions adoptées appellent les États à ne pas restreindre les droits de l'homme au nom de la lutte contre le terrorisme. Le problème en Irak est cependant beaucoup plus grave. En effet, la protection des droits fondamentaux y est encore lacunaire du fait de la genèse d’un système démocratique naissant et ajouté à cela, la dangerosité du terrorisme le plus brutal. L'importance croissante de la protection des droits de l'homme dans ce pays tient au fait que celle-ci représente un havre de paix pour calmer la brouille qui nourrit le terrorisme entre les diverses communautés de ce pays. Il s’agit essentiellement d’instaurer un climat favorable à une conciliation nationale. La lutte contre le terrorisme en Irak ne peut ainsi porter ses fruits sans l’adoption d’un État de droit et d’une loi qui affronte ce phénomène tout en conservant les droits fondamentaux. De même, depuis 2003, en dépit du fait que l’ONU et les nouveaux dirigeants s’efforcent d’ancrer les notions des droits de l’homme dans la société irakienne, leur tâche semble encore très difficile. En effet, l’échec continu de la communauté internationale dans ses diverses tentatives destinées à formuler une définition unanime du terrorisme s’est reflété négativement sur l’Irak. Le manque d’une définition juridique a permis à certaines puissances mondiales d’en donner une définition politique afin de servir leurs propres intérêts dans le cas irakien, ce qui a provoqué des violations des droits de l’homme au nom de la lutte contre le terrorisme en Irak, en entravant les étapes vers une considération efficace des droits fondamentaux.