Thomas Frinault

Maître de conférences
Science politique.

Arènes
  • THESE

    Action publique et transformations des modes de socialisation de la vieillesse : les politiques de prise en charge de personnes âgées dépendantes, soutenue en 2003 à Rennes 1 sous la direction de Patrick Hassenteufel et Claude Martin

  • Thomas Frinault, Introduction à l'analyse des politiques publiques, Presses universitaires de Rennes, 2023, Didact ( Sciences politiques ), 325 p. 

    Thomas Frinault, Pierre Karila-Cohen, Érik Neveu, Qu'est-ce que l'opinion publique ?: dynamiques, matérialités, conflits, Gallimard et Numérique Premium, 2023, Folio ( Essais ), 500 p.  

    Notion faussement familière, « l'opinion publique » est utilisée au quotidien par les journalistes, les acteurs politiques, et invoquée via un outil comme le sondage. Elle laisse penser qu'il serait possible d'accéder à une vision globale, même floue, des attentes d'un peuple. Mais dans nos sociétés contemporaines individualistes, peut-on encore parler d'une opinion publique ? Est-elle la somme des opinions individuelles ? Si tel est le cas, comment les recenser ? Et pourquoi saisir l'opinion : pour l'écouter, la contrôler, l'assagir ? Derrière l'opinion publique se cache donc la question du droit à parler et à être écouté dans l'espace public, question intimement liée aux aspirations démocratiques des sociétés. Dans cette synthèse historique de grande ampleur, les auteurs font émerger des « régimes d'opinion », c'est-à-dire des configurations sociales et historiques dans lesquelles une forme d'opinion publique trouve à s'exprimer. Ils se penchent sur la notion et les réalités de l'opinion publique du monde grec à nos jours, dressent un bilan des rapports complexes entre sondages et opinion et proposent une réflexion exploratoire sur l'impact des réseaux sociaux sur l'espace public

    Thomas Frinault, Christian Le Bart, Érik Neveu (dir.), Nouvelle sociologie politique de la France, Armand Colin et Cyberlibris, 2021, 303 p.  

    « Il faut une science politique nouvelle à un monde tout nouveau », écrivait Alexis de Tocqueville découvrant la démocratie américaine. De considérables changements ne travaillent-ils pas aujourd'hui de la même manière le système politique français ? Réformes néolibérales, érosion d'un État traditionnellement « fort », recompositions des savoirs experts, fin du cumul des mandats, féminisation du champ politique, transformation de l'espace public du fait des réseaux sociaux, avènement du macronisme, recours au dispositif des primaires, formes inédites de mobilisation populaire (Nuit Debout, Gilets jaunes)… Ces phénomènes nouveaux viennent interroger les acquis routinisés de la sociologie politique classique. Telle est l'ambition de cette Nouvelle sociologie politique de la France qui, en articulant les outils théoriques des différentes approches sociologiques à l'actualité la plus récente, permet de saisir la singularité française et d'interroger l'avenir de notre démocratie. Avec les contributions de THOMAS AGUILERA (IEP de Rennes), ÉMILIE BILAND (Sciences Po Paris), CHRISTOPHE BOUILLAUD (IEP de Grenoble), JULIEN BOYADJIAN (IEP de Lille), MAGALI DELLA SUDDA (Centre Émile Durkheim-CNRS), RENAUD EPSTEIN (IEP de Saint-Germain-en-Laye), NATACHA GALLY (université Panthéon-Assas), GUILLAUME GOURGUES (université Lyon 2), CHRISTINE GUIONNET (université Rennes 1), MATHIEU HAUCHECORNE (université Paris 8), JEAN-PIERRE LE BOURHIS (Arènes-CNRS), CHRISTOPHE LE DIGOL (université Paris Nanterre), RÉMI LEFEVRE (université Lille 2), SANDRINE LÉVÊQUE (IEP de Lille), GUILLAUME MARREL (université d'Avignon), GILLES PINSON (IEP de Bordeaux), JESSICA SAINTY (université d'Avignon), SÉBASTIEN SÉGAS (université Rennes 2), ANDY SMITH (Centre Émile Durkheim-CNRS), ANAÏS THÉVIOT (université catholique de l'Ouest), ÉRIC TREILLE (Arènes-CNRS)

    Thomas Frinault, La dépendance: un nouveau défi pour l'action publique, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2016, 240 p.  

    La 4e de couv. de l'édition imprimée indique : "Dans un contexte de vieillissement démographique et de diversification continue des domaines d'intervention de l'État social, la dépendance a circonscrit un champ doté d'une autonomie suffisante pour être l'objet d'une politique spécifique. L'un des principaux enjeux fut la création d'un nouveau droit spécifique de prise en charge des besoins sociaux des personnes dépendantes. Plutôt que de mener le débat essentiel sur le choix entre une prestation d'aide sociale et la création d'un nouveau risque assurantiel, les pouvoirs publics français n'ont cessé de tâtonner, d'agir par étape, par essai-erreur. Cette activité de bricolage politique a fini par générer un droit social inédit, confirmant le leadership départemental tout en l'émancipant des caractéristiques de l'Aide sociale. La justification d'un tel choix fait opportunément appel à l'idée d'un lien entre territorialisation et modalités techniques. Parce qu'il ne s'agit pas seulement de compenser financièrement un risque, le recours au local est en effet présenté comme le dépassement possible d'une logique de guichet. De fait, la mise en oeuvre de la réforme s'accompagne d'une recomposition des politiques gérontologiques départementales autour des nouveaux impératifs de partenariat, de coordination, de gestion par cas

    Thomas Frinault, Le pouvoir territorialisé en France, Presses universitaires de Rennes, 2012, Didact ( Sciences politiques ), 443 p.   

    Thomas Frinault, Christine Guionnet (dir.), Politique(s) et vieillissement, Armand Colin, 2005, 203 p. 

  • Thomas Frinault, Renaud Epstein, « Elections régionales et départementales : le crépuscule de l’autonomie locale », Analyse Opinion Critique, 2021 

    Thomas Frinault, Alice Mazeaud, Jean Saintyl, « Citoyennisation(s) des élections municipales. Quel renouvellement ? », Pouvoirs Locaux : les cahiers de la décentralisation / Institut de la décentralisation, 2020, n°188, pp. 63-67 

    Thomas Frinault, « L’approche institutionnelle des métropoles : une intercommunalité pas comme les autres ! », 2019  

    Si les communes françaises ne méconnaissent pas l’existence d’un droit dérogatoire et différencié (droit littoral, droit de la montagne, dispositions Paris-Lyon-Marseille, etc.), le régime municipal français demeure profondément marqué par un système uniforme qui n’a pas été conçu pour les villes. A contrario, d’autres pays européens ont fait droit à davantage de différenciation, les agglomérations les plus importantes pouvant s’apparenter à des collectivités uniques cumulant les fonctions de...

    Thomas Frinault, « Institutions et systèmes territoriaux en Europe : un modèle introuvable, des convergences possibles », Politique européenne , 2019, n° ° 63, pp. 62-95    

    Cet article se propose d’interroger sur un mode comparatif les systèmes territoriaux en Europe, en se centrant sur le bloc communal et le niveau régional, tout en laissant de côté l’étude des échelons intermédiaires, eu égard à leur plus grande rareté. Conformément à la « logique de contraste » innervant l’approche comparative, il est possible de relever la diversité persistante des grands systèmes d’organisation administrative des États, inscrits dans des traditions historiques nationales, qui résiste à tout esprit de modélisation. Si la variété des situations nationales observées condamne a priori l’hypothèse d’un modèle européen d’administration, elle ne saurait pour autant obérer toute idée de concordance ou de convergence. Les rapprochements peuvent concerner les processus de réforme, sans qu’ils emportent nécessairement une convergence des résultats. Bien qu’ils obéissent le cas échéant à une « logique d’imposition », ils relèvent souvent d’une « logique de résolution », similaire mais indépendante.

    Thomas Frinault, Lefebvre Rémi, Sébastien Vignon, « Les élections municipales 2020 : enjeux et problématiques », Pouvoirs Locaux : les cahiers de la décentralisation / Institut de la décentralisation, 2019, n°118 

    Thomas Frinault, « Les communes nouvelles : l’invité surprise de la réforme territoriale », Revue française d'administration publique , 2017, n° ° 162, pp. 277-294    

    RésuméL’une des voies envisagées par la réforme visant à rationaliser le « mille-feuille territorial » français consiste à redimensionner la géographie des collectivités territoriales et de leurs établissements. Si la critique du trop grand nombre d’organisations par échelon territorial concerne au premier chef, et depuis longtemps, les dizaines de milliers de communes héritées de la Révolution française, les pouvoirs publics n’ont jamais réussi à réformer le tissu que ces communes constituent à la différence d’autres pays européens. Mais depuis la loi du 16 mars 2015 facilitant la création de communes nouvelles, une dynamique de regroupement communal se fait jour de manière assez inattendue. Cette dynamique est d’autant plus surprenante que les élus locaux n’y étaient guère favorables il y a encore peu de temps. Cet article étudie non seulement le nouveau régime ainsi créé, mais aussi les raisons ayant conduit les élus locaux à reconsidérer leur position à l’égard de la perspective de fusion.

    Thomas Frinault, « Philippe Aldrin, Nicolas Hubé, Caroline Ollivier-Yaniv et Jean-Michel Utard, Les médiations de l’Europe politique, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2014, 365 pages. », Politique européenne , 2015, n° ° 48, pp. 222-229   

    Thomas Frinault, « Du guide des aides aux contrats de territoire : un triple repositionnement départemental », 2013  

    Introduction Bien que la rhétorique anti-départementale paraisse solidement établie en France depuis la fin du XIXe siècle (Roncayolo, 1986), nourrie par l’idée de décalage avec les territoires vécus que supporte le Département et que symbolise le canton (Sautel, Harouel, 1997), le Département est ressorti gagnant de l’Acte I de la décentralisation. Le projet notabiliaire de Gaston Defferre l’ayant emporté face à l’option régionale et anti-départementaliste soutenue par Jean-Pierre Worms, le ...

    Thomas Frinault, « Réforme française de l'allocation dépendance et gestion départementale : Un jeu d'influences réciproques », Gouvernement et action publique , 2013, n° VOL. 2, pp. 39-62    

    Échappant à l’alternative entre convergence et résilience des régimes providentiels, la réforme française de l’allocation dépendance trace une voie de réforme inédite et irréductible. Élaborée à la croisée des enjeux de protection sociale et de décentralisation, cette réforme requiert l’étude des influences réciproques entre les enjeux inhérents à la solidarité et ceux relatifs au Département. D’un côté, la réforme dépendance renforce l’emprise d’un « département providence » dont l’action déborde de plus en plus le cadre traditionnel d’intervention de l’Aide sociale. De l’autre côté, la préservation de l’héritage décentralisateur, valorisant une gestion de proximité moins administrative, correspond aussi à une stratégie de délestage de compétences inflationnistes sur les gouvernements locaux. L’instrumentalisation financière représente ainsi le prix à payer par les départements pour préserver leur existence.

    Thomas Frinault, « Communes, intercommunalité et action sociale. Les contraintes d'un changement d'échelle territoriale », Revue française des affaires sociales , 2012, n° , pp. 114-131    

    RésuméLes politiques relatives à l’intercommunalité menées en France depuis une vingtaine d’années affichent explicitement le caractère solidaire de l’engagement intercommunal. Dès lors, il est possible de considérer que l’action sociale, dont l’objet consiste à réduire les inégalités et à favoriser la cohésion locale, confère à ce domaine de l’action publique une place prépondérante au sein des intercommunalités et participe à la production d’espaces solidaires que souhaite favoriser la coopération intercommunale. Si effectivement les groupements de communes interviennent dans ce domaine, il n’en reste pas moins que l’action sociale dépend toujours et très majoritairement des communes. Autrement dit, l’action sociale est une compétence qui n’est pas prioritairement transférée aux établissements publics de coopération intercommunale. Partant de ce constat, cet article vise à analyser les logiques qui participent au maintien de l’action sociale au sein des communes pour ensuite traiter des processus qui engagent certains territoires à intercommunaliser leurs politiques sociales.

    Thomas Frinault, Hélène Reigner, Catherine Guy, « Construire la solidarité intercommunale. Les ressorts de l’intégration au prisme du partage de la dotation de solidarité communautaire », Politique et Management Public, 2010, n°3, pp. 3-30  

    Introduction Les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) à fis­calité propre (communautés de communes, d’agglomération et urbaines) constituent désormais un maillage presque complet du territoire français (hors Ile-de-France) et contribuent à établir un nouvel échelon territorial, intermédiaire entre communes et départements. Selon les termes de la loi Chevènement de 1999, ces EPCI sont formés par les communes en vue de mettre en œuvre « un projet commun de développement a...

    Thomas Frinault, Hélène Reigner, « Une solidarité envers et entre les communes », Pouvoirs Locaux : les cahiers de la décentralisation / Institut de la décentralisation, 2010, n°2, pp. 21-27 

    Thomas Frinault, « L'exemplarité de l'étranger », Revue française de science politique , 2009, n° 59, pp. 629-631   

    Thomas Frinault, « Etude sur les pratiques syndicales de négociation salariale en entreprise », La Revue de l'Ires , 2006, n° ° 51, pp. 3-31   

    Thomas Frinault, « La dépendance ou la consécration française d'une approche ségrégative du handicap », Politix , 2005, n° ° 72 , pp. 11-31    

    La vieillesse, anciennement dite invalide ou semi-valide, a progressivement été désignée sous le vocable de dépendance. Cette procédure d’étiquetage la qualifie comme relevant de la sphère de compétence des autorités publiques. Elle circonscrit un champ supposé être d’une autonomie suffisante pour faire l’objet d’une politique sociale spécifique. Cette dernière repose en France sur un traitement séparé d’avec le handicap adulte en réservant le qualificatif « dépendance » aux seules personnes âgées. Plutôt que l’idée communément admise d’une simple socialisation de différences naturelles, cette séparation ressort d’une naturalisation de différences sociales. Ce qu’indique un détour par la comparaison internationale. En effet, de nombreux pays ont promu un traitement commun du handicap adulte et du handicap âgé. Pour illustrer cette idée de « naturalisation de différences sociales », cet article s’attache à étudier comment la dépendance passe du statut de « condition » à celui de « problème public ». Ce qui implique de restituer la multiplicité des relations causales et des politiques publiques qui s’ensuivent. Si la construction du groupe « personnes âgées dépendantes » participe d’une tendance générale de l’Étatprovidence découpant toujours plus les espaces de résolution des problèmes, elle apparaît surtout comme le résultat cumulatif d’une série d’arrangements pratiques : intérêts professionnels, circonscription d’un public, intérêts départementaux.

    Thomas Frinault, « Des procédures automatiques aux nouveaux modes de gestion individualisée : les recompositions de l'action gérontologique départementale », Revue française des affaires sociales , 2005, n° , pp. 33-54    

    RésuméDès lors que les systèmes de gouvernance multiniveaux lient les questions de l’objet et du niveau de régulation, les questions de savoir quoi faire et qui devrait le faire ne peuvent être débattues séparément. En France, cette problématique de l’échelon gestionnaire a irrigué les débats autour de la création d’une allocation dépendance. L’alternative entre gestion décentralisée et gestion des organismes sociaux a finalement été tranchée au bénéfice des conseils généraux. Mais la préférence accordée au choix départemental a fini par s’émanciper du cadre de l’aide sociale. Cette innovation, en termes de droit social, a été précédée par un autre type de changement tout aussi central. Les procédures automatiques ou actions de compensation inhérentes à l’allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP) se sont effacées au profit de nouveauxmodes de gestion individualisée. Ils reposent sur un ensemble de tâches fondamentales : information, évaluation de la personne, établissement du plan d’aide, mise en œuvre et coordination.

    Thomas Frinault, « La réforme française de l'allocation dépendance ou comment bricoler une politique publique », Revue française de science politique , 2005, n° 55, pp. 607-632    

    Résumé La dépendance, désignant l’incapacité des personnes à effectuer seules les actes de la vie quotidienne, est devenue l’un des principaux défis contemporains en termes de protection sociale. En France, cet enjeu a notamment donné lieu à un processus de réforme de l’allocation dépendance extrêmement lent et chaotique. D’un côté, il dévoile une volonté politique de ne pas se laisser enfermer ex ante par le choix d’un instrument d’action publique ; d’un autre côté, il finit par consacrer l’institutionnalisation progressive d’un leadership départemental, préféré aux organismes de sécurité sociale. Si cette trajectoire illustre l’idée d’un « tournant néolibéral », elle ne s’y réduit pas. Comprendre ses tenants et ses aboutissants implique en effet un détour par l’activité de bricolage politique. Cette dernière implique notamment de savoir d’où l’on vient avant d’anticiper sur où l’on va.

    Thomas Frinault, « Du ressortissant-bénéficiaire aux ressortissants-usagers : l'émergence de nouveaux rapports sociaux d'usage dans le domaine vieillesse », 2005, pp. 43-65    

    La réforme française de l'allocation dépendance a eu pour objet premier de mettre en place un droit social spécifiquement consacré aux situations de dépendance en remplacement de dispositifs qui n'ont pas été spécifiquement conçus autour de cette problématique. La réforme incrémentale a progressivement consacré un leadership départemental au détriment des organismes de sécurité sociale. Mais au même titre que les « nouvelles politiques sociales » organisées autour de l'insertion, l'enjeu de l'allocation dépendance souligne le caractère obsolète d'une approche par « risques sociaux ». Il ne s'agit pas seulement de compenser financièrement un risque social, mais également de structurer ou restructurer une offre d'aide. Ainsi, la réforme du droit social s'est parallèlement accompagnée de nouveaux « rapports sociaux d'usage » et de nouvelles formes d'organisation. Structurés autour de la notion de « gestion par cas », ils délaissent le principe d'une approche gestionnaire et standard au profit d'une individualisation/contractualisation des rapports entre les organismes Fmanceurs et les personnes âgées dépendantes.

    Thomas Frinault, Claude Martin, Blanche Le Bihan, François-Xavier Schweyer, Alain Jourdain [et alii], « La prestation spécifique dépendance à domicile en pratiques dans six départements », Etudes et Résultats Drees, 2000, n°64, pp. 1-8     

  • Thomas Frinault, François-Mathieu Poupeau, Analyser la gouvernance multi-niveaux, ENS Editions, 2018  

    « Ce matin, Nadia prend sa voiture et quitte son domicile pour venir travailler à Paris…. ». Par ces quelques mots, François-Mathieu Poupeau lève le rideau sur la gouvernance multi-niveaux que Nadia expérimente de manière ordinaire et au fil de son itinéraire qui la conduit à une réunion de travail. Cela va du panneau annonçant la construction d’un complexe sportif intercommunal dont l’implantation a fait l’objet de discussions à plusieurs (riverains et institutions) et dont le financement es...

  • Thomas Frinault, Guillaume Gourgues, Vincent Béal, Jeanne Chauvel, Rémi Dormois [et alii], Les métropoles comme enjeu syndical : marginalité et avenir de l'action syndicale dans la territorialisation de l'action publique, 2020, 466 p.   

    Thomas Frinault, Blanche Le Bihan, Patricia Loncle, François Bigot, Pierre-Henri Bréchat [et alii], Étude qualitative de la mise en oeuvre de la Prestation Spécifique Dépendance (PSD). Première partie, enquête PSD domicile, 2000, 47 p.   

  • Thomas Frinault, Renaud Epstein, Gilles Pinson, Le crépuscule de l’autonomie locale – sur les régionales et départementales, Société AOC, 2021 

  • Thomas Frinault, Acteurs de l'Union et mobilisations 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Ninon Garoche, Les initiatives locales pour l'accès aux droits sociaux. Une prise en charge associative des besoins des usager.ère.s, thèse en cours depuis 2022 en co-direction avec Patricia Loncle-Moriceau 

  • Francilien Bien Aime, Une politique de décentralisation empêchée en Haïti : analyse des résistances et conflits entre l'État et les collectivités locales, thèse soutenue en 2022 à Bordeaux sous la direction de Marion Paoletti, membres du jury : Bénédique Paul (Rapp.), Éric Dubesset et Christine Chivallon  

    Cette thèse propose d’étudier la décentralisation en Haïti, formellement inscrite comme modèle de gouvernance dans la Constitution post duvaliérienne de 1987. Cependant, au regard de la réalité observée au cours de cette thèse et compte tenu de l’analyse réalisée à partir des sources écrites diverses et d’un matériau d’enquête composé d’entretiens semi-directifs, la décentralisation n’est pas mise en œuvre en Haïti. De ce fait, cette recherche doctorale s’intéresse particulièrement à la problématique d’appropriation et du blocage du modèle de décentralisation en Haïti. En d’autres termes, l’intérêt est d’étudier la non-mise en œuvre de la décentralisation elle-même. Pour ce faire, ce travail de recherche met en perspective les rapports mitigés, tant verticaux qu’horizontaux, entre l’État haïtien et les collectivités locales, entre celles-ci et les autres acteurs concernés et intervenant dans le processus de décentralisation. Pour mieux appréhender l’inopérationnalisation de la décentralisation, ce travail cherche à analyser les fondements, à l’aune de l’histoire de l’État haïtien en mettant en perspective, des considérations contemporaines, les raisons du blocage de ce chantier. Pour cela, nous proposons de répondre à trois questions principales. Tout d’abord, qu’est-ce qui explique l’empêchement ou le blocage de la décentralisation en Haïti, malgré les affirmations décentralisatrices de la Constitution de 1987 ? Ensuite, cet empêchement est-il dû à des raisons financières, économiques, politiques, culturelles, historiques ou toutes en ensemble ? Finalement, dans un rapport socio-politique, pouvons-nous imputer le blocage de la décentralisation aux acteurs locaux et nationaux haïtiens uniquement ou, faut-il, au contraire, analyser cette problématique tout en tenant compte des responsabilités des acteurs internationaux intervenant en Haïti dans l’échec de ce processus ? Pour répondre à ces questions, nous défendons deux hypothèses principales. D’une part, l’accaparement des ressources et la concentration de pouvoir par l’État haïtien aux dépens des collectivités locales dans le cadre de la décentralisation, sont dus à une longue tradition historique. D’autre part, le blocage de la décentralisation dérive de la captation et domination Thèse de doctorat en Science politique * Francilien BIEN AIME * 2022 3 historiques de l’État et l’exclusion des masses paysannes et urbaines par les élites dominantes, créant ainsi des conflits entre les acteurs de tous les niveaux du système décentralisé haïtien. En conclusion, nous montrons qu’au-delà des considérations politiques économiques, financières et culturelles, la structuration historique de l’État haïtien et les comportements des élites dominantes ont toujours été défavorables au partage de pouvoir et de la richesse avec des entités décentralisées qui leurs sont concurrentes, autonomes et ou indépendantes, raisons pour lesquelles l’État semble être contre la décentralisation.

    Aude Lecomte-Salmon, La production de l'action publique par les territoires : le cas de la régulation de l'offre de soins de premier recours dans les zones sous-denses. L'exemple des régions Auvergne Rhône-Alpes et Bourgogne Franche-Comté, thèse soutenue en 2021 à université ParisSaclay sous la direction de Patrick Hassenteufel et François-Xavier Schweyer, membres du jury : Marina Honta (Rapp.), Olivier Saint-Lary  

    La question de la régulation de l’offre de soins de premier recours fait l’objet de toutes les attentions tant elle impacte le quotidien de nombreux usagers. Face à cette problématique, les acteurs s’organisent localement. Cette thèse s’attache à questionner la capacité d’un territoire à produire et mettre en œuvre une politique de régulation de l’offre de soins dans les zones sous-denses. Ce travail montre comment un territoire local se sert de ses leviers et ressources pour produire de l’action publique, adaptée à ses spécificités.A partir de l’étude de cas de territoires infra-régionaux des régions Auvergne Rhône-Alpes et Bourgogne Franche-Comté, ce travail met en lumière une action publique multi-acteurs et multi-niveaux. Cette thèse présente plusieurs expériences locales et vient confirmer qu’il n’existe pas un seul et unique niveau territorial d’action publique qui soit pertinent, mais que cela dépend des acteurs présents et de leur capacité à l’action.Cette thèse s’attache à mettre en évidence le rôle des acteurs, qu’ils soient publics ou privés et la manière dont ils utilisent les instruments - définis à l’échelle nationale - permettant de produire de l’action publique. Ici les acteurs mobilisés divergent d’un territoire à l’autre et ce travail vise également à montrer que les motivations à l’action ne sont pas égales entre eux. De même, il s’agit là de constater que les relations entre les acteurs – entre les différents groupes, mais aussi à l’intérieur d’un groupe – peuvent être conflictuelles, ce qui influe sur la mise en œuvre des politiques publiques. Les réponses apportées diffèrent alors d’un territoire à l’autre tant les acteurs mobilisés et les ressources disponibles varient. Face à une reprise en main de la santé par l’Etat, ce travail montre comment les territoires infra-régionaux parviennent à intervenir afin de pallier aux limites d’un système stato-centré. Il s’agit alors de montrer comment, d’une politique définit au niveau national, des mises en œuvre locales – voire ultra locales – présentent autant de différences qu’il y a de territoires. Ce travail met ainsi l’accent sur la territorialisation de l’action publique à l’œuvre dans un domaine relevant pourtant de la compétence de l’Etat.

    Marion Pineau, Les vertus politiques de l'ONIAM : l'agencification de la justice, thèse soutenue en 2021 à Nantes sous la direction de Arnauld Leclerc et Renaud Epstein, membres du jury : Annie Collovald (Rapp.)  

    Sous une impulsion socialiste, la loi du 4 mars 2002, dite « loi Kouchner », a posé les bases de la démocratie sanitaire, en marges des tribunaux et des administrations centrales. A l’époque, l’ONIAM autorise, les espoirs de réordonnancement d’un pouvoir jusque-là verticalisé, en plus de laissé croire au désengorgement de tribunaux asphyxiés. Mais très vite, l’euphorie de 2002 et les rêves d’horizontalité s’évaporent. Parce qu’il est officiellement dépourvu de l’appellation « agence », l’ONIAM joue sur le terrain des ambiguïtés. Le parti pris de la thèse est de montrer en quoi le flou statutaire et politique qui entoure les agences françaises, est utile politiquement. L’histoire de l’ONIAM est symptomatique de la taxinomie administrative française et se fait le révélateur d’une ruse de l’Etat. En même temps que l’on assiste à l’agencification de l’appareil de justice, le cas singulier de l’ONIAM vient contrarier les balises de ce type d’organisation, au point d’en reconsidérer le cadre théorique tel qu’il est communément admis. La piste instrumentale est privilégiée, tant l’ONIAM incarne un appareil de pouvoir donnant aux politiques les moyens de s’accommoder et de s’affranchir subtilement des contraintes organisationnelles et structurelles de l’agence. L’instrumentalisation des principes structurants de l’agence se ferait en faveur d’intérêts politiques : tantôt en rejouant les luttes partisanes dans la perspective d’étendre les réseaux de politiques publiques en zone extrajudiciaire, tantôt en envisageant des stratégies néo-corporatistes, tantôt en se préservant des risques politiques associés aux risques sanitaires. Au travers du cas de l’ONIAM, la thèse s’empare de la question délicate et dérangeante de savoir à qui profite l’agencification de l’appareil de justice ?

  • Marion Laloux, Citoyenneté à la française et opinion publique essai d’analyse ethno-sociologique des liens sociaux dans les sociétés démocratiques contemporaines, thèse soutenue en 2022 à Rennes 2 sous la direction de Ali Aït Abdelmalek, membres du jury : Céline Bryon-Portet (Rapp.), Isabelle Astier (Rapp.), Maria Caterina Federici  

    De nos jours, la notion de citoyenneté est largement développée, outre le fait qu’elle soit le fruit de l’histoire, celle-ci doit répondre à la volonté d’une participation citoyenne qui se joue au sein de la démocratie et de la République. En effet, au fil du temps, le rôle et le statut du citoyen se sont transformés, nous sommes passés d’une démocratie des « cités » avec les démocraties athénienne et romaine à une démocratie dite « moderne ». Toutefois cette démocratie moderne commence à être remise en question en effet de plus en plus d'individus constatent que la pérennité des libertés de l'égalité et de plus en plus fragile. Avec les changements sociaux que l'on constate actuellement au sein des démocraties contemporaines, la participation citoyenne est de plus en plus dans l’action, dans le cadre et en dehors du cadre strictement institutionnel que sont par exemple l'état et la nation C’est une nouvelle forme d'appropriation et de statut de l'individu citoyen, « le citoyen civil » devient « le citoyen de l'action ». Ces actions, sont multiples, individuelles et collectives, peuvent évoluer et agir, à différents échelons territoriaux que ce soit au niveau local, national mais à plus grande échelle au niveau global. S’ajoute à cela la place de plus en plus en plus importante de « l’opinion publique », qui est devenue un élément moteur de la vie politique, démocratique et citoyenne de nos jours.