• THESE

    Construire la citoyenneté européenne : les mobilisations associatives autour de l'intégration communautaire, soutenue en 2001 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Pascal Perrineau 

  • Julien Weisbein, Dossier préparé en vue de l'obtention de l'habilitation à diriger des recherches en science politique, 2023, 59 p. 

    Julien Weisbein, Samuel Hayat, Introduction à la sociohistoire des idées politiques, De Boeck supérieur, 2020, Ouvertures politiques, 255 p. 

    Julien Weisbein, Sylvia Becerra, Michèle Lalanne (dir.), Faire face aux risques dans les sociétés contemporaines, Octarès éditions, 2016, Collection Le travail en débats ( Série Colloques & Congrès ), 274 p. 

    Julien Weisbein, Romain Pasquier, Vincent Simoulin (dir.), La gouvernance territoriale : pratiques, discours et théories, LGDJ, 2013, Droit et société ( Classics ), 330 p. 

    Julien Weisbein, Xabier Itçaina (dir.), Marées noires et politique : gestion et contestations de la pollution du Prestige en France et en Espagne, L'Harmattan, 2011, Logiques politiques, 294 p. 

    Julien Weisbein, Frédéric Mérand, Introduction à l'Union européenne : institutions, politique et société, De Boeck, 2011, Ouvertures politiques, 263 p. 

    Julien Weisbein, Romain Pasquier, Vincent Simoulin (dir.), La gouvernance territoriale: pratiques, discours et théories, L.G.D.J., 2007, Droit et société ( Série Politique ), 235 p. 

    Julien Weisbein, Romain Pasquier, Dossier "L'Europe au microscope du local", L'Harmattant, 2004 

    Julien Weisbein, Romain Pasquier, Andy Smith (dir.), L'Europe au microscope du local, l'Harmattan, 2004, 136 p. 

    Julien Weisbein, Dossier "Le dialogue national pour l'Europe , CEVIPOF, 1998 

    Julien Weisbein, L' identité régionale comme ressource politique: l'exemple du vote breton au référendum de Maastricht, 1995 

  • Julien Weisbein, Isabelle Duvernoy, Mélanie Gambino, Patricia Panegos, « Les espaces naturels et agricoles entre tensions et articulations métropolitaines », in Fabrice Escaffre (dir.), L’habitabilité métropolitaine en question. Recompositions résidentielles et articulations des activités agricoles en territoire toulousain, Autrement, 2023, pp. 61-92   

    Julien Weisbein, Aurore Gaillet, Benoit Vayssière, « L'Europe et la crise. Brefs propos introductifs », Crises et ruptures en Europe : vers quelles mutations ?, Presses Universitaires du Midi, 2018, pp. 7-13 

    Julien Weisbein, Romain Pasquier, « La gouvernance territoriale : une perspective toujours aussi plurielle », La gouvernance territoriale : pratiques, discours et théories, LGDJ, 2013, pp. 269-287 

    Julien Weisbein, « La "société civile européenne" comme appui axiologique au gouvernement de l'Union européenne », Reflets de la construction européenne : réflexions, références et refus du débat sur l’Europe, Peter Lang, 2012, pp. 329-344 

    Julien Weisbein, « Rendre (in)visibles les dommages causés à l'environnement. L'exemple de la marée noire du Prestige », Image(s) et environnement, LGDJ, 2012, pp. 173-189 

    Julien Weisbein, Xabier Itçaina, « Marées noires et (sciences sociales du) politique », Marées noires et politique : gestion et contestations de la pollution du Prestige en France et en Espagne, L'Harmattan, 2011, pp. 15-34 

    Julien Weisbein, « La marée noire du Prestige vue de la côte aquitaine. Les dynamiques locales d'un problème public », Marées noires et politique : gestion et contestations de la pollution du Prestige en France et en Espagne, L'Harmattan, 2011, pp. 75-132 

    Julien Weisbein, Jean-Baptiste Comby, Philippe Terral, « L'expertise profane en situation de crise. Les surfeurs dans l'épisode de la marée noire du Prestige », Marées noires et politique : gestion et contestations de la pollution du Prestige en France et en Espagne, L'Harmattan, 2011, pp. 217-244 

    Julien Weisbein, Xabier Itçaina, « La marée noire du Prestige comme bifurcation ? », Marées noires et politique : gestion et contestations de la pollution du Prestige en France et en Espagne, L'Harmattan, 2011, pp. 285-288 

    Julien Weisbein, « Notice "Union européenne" », Dictionnaire des politiques territoriales, Presses de Sciences-Po, 2011, pp. 495-499 

    Julien Weisbein, « La marée noire du Prestige : la dynamique de publicisation d'une crise », Risques et communication : une mise en perspective, Université de Toulouse-Le-Mirail, 2010, pp. 225-251 

    Julien Weisbein, Romain Pasquier, « L'Europe au quotidien », in Antonin Cohen, Bernard Lacroix et Philippe Riutort (dir.) (dir.), Nouveau manuel de science politique, la Découverte, 2009, pp. 651-664 

    Julien Weisbein, « Instituer la "société civile européenne" : la contribution des mouvements fédéralistes. L'expérience du Forum permanent de la société civile », La nouvelle gouvernance européenne : les usages politiques du livre blanc, Presses universitaires de Strasbourg, 2008, pp. 51-74 

    Julien Weisbein, « Les mouvements fédéralistes ou les entrepreneurs déçus d'une Europe politique (années 1950 - années 1990) », L'Europe telle qu'elle se fait : européanisation et sociétés politiques nationales, Editions du CNRS, 2007, pp. 35-54 

    Julien Weisbein, « Des mobilisations sous (inter)dépendance. Une approche configurationnelle du militantisme fédéraliste en Europe », Les formes de l'activité politique : éléments d'analyse sociologique (XVIIIe-XXe siècles), Presses universitaires de France, 2006, pp. 317-334 

    Julien Weisbein, « Représenter ou (faire) figurer le citoyen dans l'Union européenne ? Les contributions associatives à la fabrique des dispositions citoyennes en Europe », Les modes de représentation dans l’Union européenne, L'Harmattan, 2003, pp. 227-247 

    Julien Weisbein, « La question de l'espace public européen », L'opinion européenne 2002, Presses de Sciences-Po, 2002, pp. 91-108 

    Julien Weisbein, « L'européanisation des associations françaises », Associations et champ politique : la loi de 1901 à l'épreuve du siècle, Publications de la Sorbonne, 2001, pp. 659-670 

    Julien Weisbein, « Les associations, acteurs de la démocratie en Europe : entre droit et politique », Les associations et l'Europe en devenir, La Documentation française, 2001, pp. 95-100 

    Julien Weisbein, « Notice "Symboles politiques" », Dictionnaire des questions politiques, Editions de l'Atelier, 2000, pp. 223-226 

    Julien Weisbein, « Vers une société civile européenne ? », L'état de la France 2000-2001, La Découverte, 2000, pp. 556-558 

    Julien Weisbein, « L'Europe, un objet de marketing politique », L'état de la France 1999-2000, La Découverte, 1999, pp. 139-141 

    Julien Weisbein, « Le modèle français de citoyenneté et l'Europe », Citoyennetés nationales et citoyenneté européenne, Hachette, 1998, pp. 158-170 

    Julien Weisbein, « Sociétés en mutation : des problèmes communs et des valeurs partagées », Citoyennetés nationales et citoyenneté européenne, Hachette, 1998, pp. 299-315 

    Julien Weisbein, « L'Europe et le monde », Citoyennetés nationales et citoyenneté européenne, Hachette, 1998, pp. 317-334 

    Julien Weisbein, « Les fondements d'une citoyenneté européenne », Citoyennetés nationales et citoyenneté européenne, Hachette, 1998, pp. 335-353 

    Julien Weisbein, « Vers une européanisation des pratiques politiques », L'état de la France 1997-1998, La Découverte, 1998, pp. 512-513 

  • Julien Weisbein, « Dans l’atelier de la  surfonomie  », Société d’Anthropologie des Connaissances, 2022  

    Introduction La « surfonomie » (de l’anglais surfonomics, contraction de surf et economics) est une méthode élaborée par des associations de protection de l’environnement issues du monde du surf pour attribuer une valeur monétaire aux vagues en déployant les marchés qui leur sont indirectement attachés. Il s’agit plus précisément de calculer leur « valeur non marchande », c’est-à-dire ce que les gens seraient prêts à payer pour en profiter en l’absence de droit d'entrée, contrairement aux wav...

    Julien Weisbein, Camille Mazé, Tarik Dahou, Anatole Danto, Emilie Mariat-Roy [et alii], « Knowledge and power in integrated coastal management. For a political anthropology of the sea combined with the sciences of the marine environment », Comptes Rendus Géoscience, Elsevier, 2017, n°67   

    Julien Weisbein, « Le microscope a-t-il rouillé ? L’analyse des effets infranationaux de l’intégration européenne, quinze ans après… », Politique européenne, l'Harmattan, 2017, n°57 

    Julien Weisbein, Claire Judde de Larivière, « Dire et faire le commun »: Les formes de la politisation ordinaire du Moyen Âge à nos jours, Politix, De Boeck Supérieur, 2017, n°119, pp. 9-30   

    Julien Weisbein, « Défendre le littoral en croisant les expertises », Presses universitaires de Rennes, 2016  

    Les espaces côtiers composent des entités géographiques singulières et complexes dans lesquelles la nature et la politique s’enchevêtrent tout particulièrement (Cloarec, Kalaora, 1994 ; Bodiguel, 1997 ; Bourgou, Miossec, 2010). « Dernière frontière » à dépasser (Virilio, 2013), supports de mythologies et de représentations diverses (Corbin, 2010), lieux d’aménités nombreuses, de pressions anthropiques croissantes et de ségrégations socio-spatiales (Deboudt,...

    Julien Weisbein, Camille Mazé, Olivier Ragueneau, Emilie Mariat-Roy, « Pour une anthropologie politique de la mer », Revue Internationale d’Ethnographie, Société Européenne d'Ethnographie de l'Education, 2015     

    Julien Weisbein, « Compte-rendu de Petit (Olivier) & Herbert (Vincent), Risque environnemental et action collective : application aux risques industriels et d'érosion côtière dans le Pas-de-Calais, Paris, Lavoisier (coll. Sciences du risque et du danger), 2010 », Natures, sciences, sociétés, , 2012, n°1, pp. 120-122 

    Julien Weisbein, « La Fédération française des Maisons de l'Europe (1960-2000) : la trajectoire d'un militantisme européen de terrain », Politique européenne, Editions Apogée, 2011, n°34, pp. 37-62 

    Julien Weisbein, « Note de lecture : Vers une sociologie pragmatique de l'UE ? », Politique européenne, , 2011, n°33, pp. 263-276 

    Julien Weisbein, « L'Europe à contrepoint. Innovation des objets et classicisme théorique », Politique européenne, Editions Apogée, 2008, n°25, pp. 115-136 

    Julien Weisbein, « La santé au risque des sciences sociales », Les Entretiens du Carla, , 2007, n°12, pp. 50-55 

    Julien Weisbein, Antoine Cohen, « Laboratoires du constitutionnalisme européen. Expertises académiques et mobilisations politiques dans la promotion de la Constitution européenne », Droit et Société, LGDJ, 2005, n°60, pp. 353-371 

    Julien Weisbein, Xabier Itçaina, « Note de recherche : La marée noire du Prestige au prisme des mobilisations de protestation en France et en Espagne. Une crise locale à focale européenne – et inversement ? », Politique européenne, , 2005, n°17, pp. 196-199 

    Julien Weisbein, Romain Pasquier, « L'Europe au microscope du local : manifeste pour une sociologie politique de l'intégration communautaire », Politique européenne, Editions Apogée, 2004, n°12, pp. 5-21 

    Julien Weisbein, Julian Mischi, « L'Europe comme cause politique proche : contestation et promotion de l'intégration communautaire dans l'espace local », Politique européenne, Editions Apogée, 2004, n°12, pp. 84-104 

    Julien Weisbein, « Sociogenèse de la société civile européenne », Raisons politiques : études de pensée politique, Presses de Sciences po, 2003, n°10, pp. 125-137 

    Julien Weisbein, « Economie sociale et solidaire : la contribution de la sociologie politique », Hermès : cognition, communication, politique, , 2003, n°36, pp. 157-164 

    Julien Weisbein, « Représentation des associations à Bruxelles », Les idées en mouvement, , 2003, n°105, p. 11 

    Julien Weisbein, « Passions d'Europe », La Tribune Fonda, Fonda, 2002, n°156, pp. 7-38 

    Julien Weisbein, « Le lobbying associatif à Bruxelles entre mobilisations unitaires et sectorielles », Revue internationale de politique comparée, De Boeck, 2002, n°1, pp. 79-98 

    Julien Weisbein, « Le militant et l'expert. Les associations civiques face au système politique européen », Politique européenne, Editions Apogée, 2001, n°4, pp. 105-118 

    Julien Weisbein, « Construire la citoyenneté européenne ? Les contributions associatives à l'Europe politique », La lettre de la Maison française d’Oxford, Oxford university press, 2000, n°12, pp. 55-90 

    Julien Weisbein, « Note de recherche : Les mobilisations autour de la citoyenneté de l'Union. L'exemple des associations européennes », Politique européenne, , 2000, n°2, pp. 114-111 

    Julien Weisbein, « Les associations et les ONG face à la CIG de 1996 : naissance d'une société civile européenne ? », Politique et sécurité internationales, Centre Morris Janowitz d'études et de recherches sur l'armée et la sécurité internationales, 1999, n°4, pp. 6-17 

    Julien Weisbein, « Les associations et l'Europe : vers un nouveau maillage démocratique ? », Transversales Science/Culture, , 1998, n°54, pp. 22-25 

  • Julien Weisbein, Mélanie Gambino, Isabelle Duvernoy, Patricia Panegos, Représentations et pratiques des espaces naturels en contexte métropolitain toulousain, PUCA, 2020, 2 p.   

    Julien Weisbein, Les gardiens de la Côte : un guide méthodologique, 2013 

    Julien Weisbein, L'institutionnalisation des pratiques thérapeutiques chinoises en France : usages individuels et prise en charge publique des nouveaux itinéraires thérapeutiques, 2012 

    Julien Weisbein, L'épreuve du Prestige : mobilisations sociales et contestations de la marée noire en régime de proximité, 2006 

    Julien Weisbein, Passions d'Europe : une éthique de la discussion pour un débat éthique sur l'Europe, 2002 

    Julien Weisbein, Le vote des résidents communautaires à Toulouse à l'occasion des élections municipales des 11 et 18 mars 2001, 2001 

    Julien Weisbein, ECAS : un lobby citoyen, 2000 

    Julien Weisbein, Les associations face aux institutions européennes : le rôle du CEDAG (1989-1999), 2000 

    Julien Weisbein, La Fédération française des Maisons de l'Europe (1961-1998) : toit ou acteur pour l'information européenne ?, 1999 

    Julien Weisbein, Le dialogue national pour l'Europe : rapport d'expertise, 1997 

    Julien Weisbein, La ratification du Traité de Maastricht en France, 1996 

  • Julien Weisbein, « Le droit : une arme au service du vivant ? », le 11 décembre 2023  

    Colloque organisé par l'Université de Rouen Normandie et Sciences Po Toulouse sous la direction scientifique de Anne-Sophie Denolle et Christel Cournil, sous le parrainage de la SFDE

    Julien Weisbein, « Radicalisation des mouvements écologistes ? », le 05 décembre 2023  

    Journée d'études organisée par le LASSP, SciencesPo, Université Toulouse Jean Jaurès coordonnée par Caroline Guibet Lafaye - Lisst, Laure Teulières - Framespa et Julien Weisbein - Lassp

    Julien Weisbein, « La fabrique d’un « droit climatique » au service de la trajectoire 1.5 », le 24 novembre 2020  

    Organisé par Science Po Toulouse, le LaSSP, la Mission Recherche Justice et Droit, IEJUC, le CDA, SFDE, la Fondation de l’Ecologie Politique, l'ATelier d’ÉCOlogie POLitique (ATECOPOL) et l’Association Notre Affaire à Tous.

    Julien Weisbein, « La confiance. Un dialogue interdisciplinaire », le 08 décembre 2017  

    Organisé sous la direction de Aurore Gaillet, Nicoletta Perlo et Julia Schmitz

    Julien Weisbein, Xabier Itçaina, Stéphane Cadiou, Romain Pasquier, « La marée noire du Prestige au prisme des mobilisations de protestation en France et en Espagne : une crise locale à focale européenne et inversement ? », Journée d'études "Saisir l'Europe par le bas : pour une sociologie localisée des phénomènes d'européanisation", Toulouse, le 10 juin 2005 

ActualitésPublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Herry Malo, Verdir la société : les organisations environnementales nationales à la croisée des champs, thèse soutenue en 2021 à Rennes 1 en co-direction avec Romain Pasquier, membres du jury : Simon Persico (Rapp.), Johanna Siméant-Germanos (Rapp.), Nathalie Berny et Michel Grossetti  

    Cette thèse s'intéresse à l'espace social formé par les associations et les fondations environnementales nationales. En articulant méthodes qualitative (entretiens, corpus documentaire) et quantitative (analyse des réseaux sociaux), elle étudie selon quelles modalités et sous quelles conditions ces organisations parviennent, individuellement et en tant qu'espace, à créer des dynamiques d'autonomisation face aux hétéronomies historiques qui les caractérisent. À travers une approche structurale, elle montre que cet espace éclaté s'organise en deux pôles. Alors que le premier rassemble des organisations qui valorisent des formes d'autonomie vis-à-vis des champs limitrophes (administratif, économique, syndical, scientifique et reste du monde associatif), celles du second pôle revendiquent l'ouverture de l'espace comme moyen d'accomplir leur mission sociale, en l'occurrence accompagner ces champs dans leur transition écologique. Pour l'ensemble des organisations, les relations avec les champs externes sont vectrices d'injonctions qui viennent contraindre leur action, et particulièrement les dynamiques de coopération. Sous certaines conditions, elles parviennent toutefois à se saisir de ces multiples allégeances comme d'une ressource qui vient renforcer leur capacité d'action stratégique. Le croisement de cette pluralité de contraintes et des capacités d'action différenciées des organisations favorisent le maintien d'une diversité des modèles organisationnels. En faisant discuter théorie des champs, analyse structurale et néo-institutionnalisme en sociologie des organisations, ce travail contribue à l’étude des spécificités de l’action collective dans des espaces à l’autonomie faible et variable.

    Laura-Maria Parvu, L'aménagement urbain au défi du développement durable : dans les coulisses de la fabrique urbaine de Toulouse Métropole, thèse soutenue en 2020 à Toulouse 1 en co-direction avec Jean-Michel Eymeri-Douzans  

    Dans cette thèse, nous avons cherché à ouvrir la « boîte noire » du très vaste domaine de recherche consacré au « développement urbain durable » en essayant d’y apporter notre propre éclairage à travers l’analyse issue de notre immersion, dans le cadre d’un contrat CIFRE, au sein d’une institution en quête de la durabilité, la métropole toulousaine. Pour ce faire, nous avons choisi comme porte d’entrée la notion d’ « incertitude » qui semble le mieux définir les politiques de durabilité notamment la notion de « ville durable » que nous avons interrogée sous différents aspects. L’ensemble de notre recherche montre à quel point les questions de traduction de la thématique globale du « développement durable » (qui consiste à adapter à la singularité d’un territoire des préceptes généraux produits dans des arènes éloignées) interpellent les acteurs de Toulouse Métropole qui, bon gré malgré, continuent leur chemin vers la durabilité à travers le devenir métropolitain de cette institution.

    Mélanie Villeval, Evaluation et transférabilité des interventions de réduction des inégalités sociales de santé : un programme de recherche interventionnelle, thèse soutenue en 2015 à Toulouse 3 en co-direction avec Thierry Lang  

    Les inégalités sociales de santé sont particulièrement élevées en France. Si leur réduction est reconnue comme un enjeu de santé publique majeur, les politiques sanitaires restent centrées sur le système de soins et la modification des comportements " individuels ". Les travaux en épidémiologie sociale permettent de mieux comprendre comment ces inégalités se construisent et s'enchaînent tout au long de la vie. Cependant, l'absence de connaissances solides sur les moyens d'agir sur ces déterminants limite le passage à l'intervention. De nombreuses interventions locales sont mises en œuvre mais restent souvent peu décrites, peu évaluées et peu transférées. La thèse s'inscrit dans le champ de la recherche interventionnelle en santé des populations. Dans la première partie, la vision classique séquentielle des programmes de santé publique est déconstruite au profit d'une approche plus systémique. Différents niveaux d'intervention sont présentés, des programmes d'éducation à la santé individuels aux évaluations d'impacts sur la santé (EIS) qui permettent d'agir sur les déterminants sociaux de la santé. A partir d'une critique de l'essai expérimental, d'autres approches évaluatives sont présentées, basées sur une revue de la littérature sur l'" évaluation de programme ", domaine peu développé en France. La seconde partie décrit les résultats d'une recherche sur la transférabilité des interventions, menées à partir du programme AAPRISS (Apprendre et Agir Pour réduire les Inégalités Sociales de Santé). Un modèle visant à décrire les interventions en distinguant leurs " fonctions clés " (potentiellement standardisables et transférables) et leur implémentation, pouvant varier selon les contextes, a été développé à partir de différents projets de prévention inclus dans le méta-programme AAPRISS. Il repose sur l'hypothèse qu'une meilleure description des interventions, basées sur une distinction entre éléments transférables et éléments adaptatifs, constitue un prérequis à son évaluation et son potentiel transfert, et repose sur une co-construction entre professionnels et chercheurs. Dans une troisième partie, ce modèle est utilisé pour le programme AAPRISS lui-même. Les dynamiques d'échange de connaissance et de co-construction intersectorielle et interdisciplinaire sur lesquelles il repose sont analysées. La complexité des déterminants conduisant aux ISS plaide pour des programmes qui revisitant les projets existants plutôt que la création d'une nouvelle intervention visant à les réduire. Mieux comprendre comment fonctionnent ces projets et pouvoir reproduire des processus à même d'agir sur les ISS est essentiel.

  • France Daupras, Envisager la vigilance crues comme système organisationnel : les conditions de sa robustesse en territoires inondés dans le bassin Adour-Garonne (Sud-Ouest de la France), thèse soutenue en 2015 à Toulouse 2 sous la direction de Jean-Marc Antoine, membres du jury : Richard Laganier (Rapp.), Helga-Jane Scarwell (Rapp.), Isabelle Ruin et Sophie Sauvagnargues  

    Malgré les améliorations portées à la détection des crues, à leurs prévisions et au perfectionnement des technologies de communication ces vingt dernières années, les systèmes d’alerte aux inondations restent soumis à des vulnérabilités et des incertitudes inhérentes à leur fonctionnement. En s’intéressant plus particulièrement au dispositif de Vigilance crues, ce travail questionne la manière dont les acteurs impliqués dans ce dispositif sociotechnique s’adaptent aux incertitudes et vulnérabilités auxquelles ils sont soumis. Ce travail s’appuie notamment sur le développement d’un modèle centré sur la notion de robustesse. D’une part, celui-ci permet de mieux saisir les processus qui conditionnent l’atteinte de l’objectif d’anticipation et d’amélioration de l’action collective organisée au cours d’une inondation. D’autre part, cette approche, en combinant les capacités à faire face des acteurs et les vulnérabilités du système, questionne les conditions socio-spatiales de la robustesse de la Vigilance crues au quotidien, i.e. en dehors des périodes de crues. Notre méthodologie repose sur plus de cent cinquante entretiens auprès des acteurs du système de vigilance dans le bassin Adour-Garonne. Il est ainsi démontré que la robustesse de ce système dépend (1) de la capacité des acteurs à faire face aux incertitudes et de leurs connaissances territoriales ; (2) de la mise en œuvre d’une approche intégrée qui tient compte des savoirs vernaculaires et des savoirs techniques ; (3) de rencontres régulières entre maires, services de gestion de crise et prévisionnistes, en particulier dans le cadre d’exercices inondation. Ainsi, se développent la confiance entre acteurs, l’apprentissage collectif et le renforcement de l’action collective en situations de crise.

    Claire Bouteloup, Agir pour la reconnaissance du dommage écologique des marées noires : attachements, stratégies et justification. Cas de l'Amoco Cadiz et de l'Erika, thèse soutenue en 2015 à Paris AgroParisTech sous la direction de Laurent Mermet, membres du jury : Franck-Dominique Vivien (Rapp.), Laura Centemeri (Rapp.), Anne-Caroline Prévot-Julliard et Laurent Thévenot  

    En quarante ans, la Bretagne a subi en moyenne un naufrage de pétrolier tous les cinq ans. A chaque marée noire, le dommage écologique génère des mobilisations massives, des controverses sur la scène publique et la remise en cause des dispositifs de régulation. Malgré son évidence sensible, ni le régime international d'indemnisation (FIPOL) ni le Droit national n'intègrent l'atteinte environnementale comme motif supplémentaire de responsabilité financière pour les opérateurs. Les dommages de la pollution sont pris en compte à travers, d'un côté, les préjudices économiques et matériels et, de l'autre, les dommages purs à la biodiversité, sous la forme d'actions de restauration des milieux naturels. Les critiques pointent la faiblesse de la dissuasion : les coûts d'une marée noire pour les acteurs du transport maritime pétrolier sont considérés dérisoires au vu des profits et donc peu incitatifs à des comportements plus prudents. Elles réclament également la reconnaissance des dommages écologiques par le Droit, qui ouvrirait la possibilité de conséquences juridiques et économiques concrètes aux faits de pollutions et l'indemnisation des atteintes à l'environnement.Cette recherche s'intéresse aux processus de changement vers la reconnaissance des dommages écologiques des marées noires. Il ne s'agit pas de questionner l'efficacité de la prise en compte des dégradations environnementales par le dispositif de gestion ou les voies juridiques susceptibles de soutenir son intégration dans le Droit - déjà largement explorées - mais d'étudier les réalités du dommage écologique et d'analyser les actions de changement mises en oeuvre par des acteurs pour susciter leur reconnaissance. Cette analyse est conduite à partir de deux cas d'étude, la marée noire de l'Amoco Cadiz (1978) et celle de l'Erika (1999).Nous explorons une voie alternative et élargie de compréhension des atteintes de la marée noire, en considérant que la marée noire endommage aussi des relations plurielles entre hommes et environnement. Grâce à la sociologie pragmatique développée par Thévenot dans L'action au pluriel (2006) nous montrons les réalités plurielles du dommage écologique en termes d'attachements d’hommes à des non humains, que ni la description des écologues, ni celle des attachements de type marchand ne parviennent à saisir. Par ailleurs, à partir d'une analyse stratégique de la gestion de l'environnement (Mermet et al., 2005), nous étudions la manière dont les acteurs élaborent l'action de changement et comment celle-ci porte le dommage écologique. Nous nous intéressons tout particulièrement à la manière dont les enjeux de l'action induisent certains choix de qualification du dommage au tribunal.La recherche propose ainsi de nouvelles connaissances sur le dommage écologique, qui pourraient en renouveler la définition (intérêt théorique). Questionner les atteintes aux attachements pourrait également ouvrir une voie intéressante pour soutenir de nouvelles formes de justification sur la scène publique et favoriser la reconnaissance juridique des dommages écologiques (intérêt opérationnel). Enfin, elle articule deux cadres de pensée jusque-là disjoints en sciences humaines et qui se révèlent complémentaires. En donnant à voir les réalités plurielles, individuelles et collectives, des dynamiques environnementales, cette recherche propose d'enrichir la compréhension de la mise en oeuvre d'une action de changement au-delà des analyses de l'action collective (Cefaï, 2007).