Julien Weisbein, Dossier préparé en vue de l'obtention de l'habilitation à diriger des recherches en science politique, 2023, 59 p.
Julien Weisbein, Samuel Hayat, Introduction à la sociohistoire des idées politiques, De Boeck supérieur, 2020, Ouvertures politiques, 255 p.
"Cet ouvrage est un manuel d'introduction à la sociologie politique, qui entend être lisible aussi bien par un public déjà sensibilisé aux sciences sociales que par de complets débutants. Le parti pris est d'adopter une forme souple, concise et simple, se rapprochant d'un véritable cours, qui expose et enchaîne de façon logique les notions fondamentales de la sociologie politique en les assortissant d'exemples variés et en les liant aux références essentielles de la discipline. L'ouvrage examine successivement les cadres de l'activité politique (Qu'est-ce que le pouvoir politique ? Qu'est-ce que l'État ? Quels sont les grands types de régimes politiques ?), avant de se tourner vers les principaux acteurs de la vie politique démocratique (les citoyens, les partis politiques, les « professionnels » de la politique, l'opinion publique), puis examine les grands types de pratiques politiques en démocratie (le vote, les mouvements sociaux, l'action publique). Il propose au final un tableau général d'une discipline scientifique devenue de plus en plus centrale dans l'analyse et la compréhension des phénomènes politiques. Cet ouvrage intéressera les étudiants, chercheurs et enseignants des 1er, 2e et 3e cycles en science politique et en droit constitutionnel.", [éditeur]
Julien Weisbein, Sylvia Becerra, Michèle Lalanne (dir.), Faire face aux risques dans les sociétés contemporaines, Octarès éditions, 2016, Collection Le travail en débats ( Série Colloques & Congrès ), 274 p.
Julien Weisbein, Romain Pasquier, Vincent Simoulin (dir.), La gouvernance territoriale: pratiques, discours et théories, LGDJ, 2013, Droit et société ( Classics ), 330 p.
Julien Weisbein, Frédéric Mérand, Introduction à l'Union européenne: institutions, politique et société, De Boeck, 2011, Ouvertures politiques, 263 p.
La 4ème de couv. indique : "Un manuel concis et didactique décrivant les politiques, les institutions et la société que l'Union européenne a façonnées ainsi que le jeu politique des acteurs de plus en plus nombreux, qui « font l'Europe » au quotidien. L'Union européenne, « objet politique non identifié » ? On peut s'étonner devant cette organisation singulière, privée de l'usage de la violence légitime, peu dotée de moyens, reposant sur un équilibre sophistiqué mais fragile d'institutions et de règles. Pourtant, le jeu politique européen attire un nombre croissant d'acteurs alors que des pans entiers de l'action publique des États membres ont été recomposés au cours des soixante dernières années. Plus que jamais, l'Union européenne suscite des réactions passionnées au sein des opinions publiques, de soutien comme de défiance. Ce manuel porte une attention particulière aux controverses qui jalonnent l'histoire de l'intégration européenne. Décrivant les politiques, les institutions et la société que l'Union européenne a façonnées, l'ouvrage aborde le jeu politique européen à travers les acteurs qui, à Bruxelles ou ailleurs, « font l'Europe » au quotidien. Animé par une démarche pluraliste, il introduit le lecteur à l'état de la littérature scientifique et des débats théoriques en études européennes."
Julien Weisbein, Xabier Itçaina (dir.), Marées noires et politique: gestion et contestations de la pollution du Prestige en France et en Espagne, L'Harmattan, 2011, Logiques politiques, 294 p.
Julien Weisbein, Romain Pasquier, Vincent Simoulin (dir.), La gouvernance territoriale: pratiques, discours et théories, L.G.D.J., 2007, Droit et société ( Série Politique ), 235 p.
Julien Weisbein, Romain Pasquier, Andy Smith (dir.), L'Europe au microscope du local, l'Harmattan, 2004, 136 p.
Julien Weisbein, L' identité régionale comme ressource politique: l'exemple du vote breton au référendum de Maastricht, 1995
Julien Weisbein, « Dans l’atelier de la surfonomie », 2022
Introduction La « surfonomie » (de l’anglais surfonomics, contraction de surf et economics) est une méthode élaborée par des associations de protection de l’environnement issues du monde du surf pour attribuer une valeur monétaire aux vagues en déployant les marchés qui leur sont indirectement attachés. Il s’agit plus précisément de calculer leur « valeur non marchande », c’est-à-dire ce que les gens seraient prêts à payer pour en profiter en l’absence de droit d'entrée, contrairement aux wav...
Julien Weisbein, « Le microscope a-t-il rouillé ? : L’analyse des effets infranationaux de l’intégration européenne, quinze ans après… », Politique européenne , 2018, n° ° 57, pp. 170-175
Julien Weisbein, Camille Mazé, Tarik Dahou, Anatole Danto, Emilie Mariat-Roy [et alii], « Knowledge and power in integrated coastal management. For a political anthropology of the sea combined with the sciences of the marine environment », Comptes Rendus Géoscience, 2017, n°67, pp. 359-368
Julien Weisbein, « Le microscope a-t-il rouillé ? L’analyse des effets infranationaux de l’intégration européenne, quinze ans après… », Politique européenne, 2017, n°57, pp. 170-175
Julien Weisbein, Claire Judde de Larivière, « Dire et faire le commun »: Les formes de la politisation ordinaire du Moyen Âge à nos jours, Politix, 2017, n°119, pp. 9-30
Julien Weisbein, « Défendre le littoral en croisant les expertises », 2016
Les espaces côtiers composent des entités géographiques singulières et complexes dans lesquelles la nature et la politique s’enchevêtrent tout particulièrement (Cloarec, Kalaora, 1994 ; Bodiguel, 1997 ; Bourgou, Miossec, 2010). « Dernière frontière » à dépasser (Virilio, 2013), supports de mythologies et de représentations diverses (Corbin, 2010), lieux d’aménités nombreuses, de pressions anthropiques croissantes et de ségrégations socio-spatiales (Deboudt,...
Julien Weisbein, Camille Mazé, Olivier Ragueneau, Emilie Mariat-Roy, « Pour une anthropologie politique de la mer », Revue Internationale d’Ethnographie, 2015, pp. 189-202
Julien Weisbein, « Capter et (co)produire des savoirs sous contraintes : le tournant expert de Surfrider Foundation Europe », Politix , 2015, n° ° 111, pp. 93-117
Parce qu’il se focalise essentiellement sur le processus d’association entre scientifiques et non-scientifiques, le modèle de la coproduction de la science tend à homogénéiser dans un même espace social et cognitif des acteurs multiples et différents. Sans pour autant réinstaurer la nécessité d’une rupture avec le sens commun mais tout en gardant l’exigence de conserver l’hétérogénéité des acteurs à travers leur processus d’association, cet article est consacré à la façon dont l’association Surfrider Foundation Europe a investi le registre scientifique dans son répertoire militant. Il s’agit d’insister sur les asymétries de pouvoir ouvertes par le fait de se revendiquer de la science et ce, par la prise en compte des logiques du jeu politique (notamment la déstabilisation des réseaux de politiques publiques constitués sur la question littorale) et en considérant également les dimensions morales des activités de production et de mobilisation de connaissances spécialisées (saisies ici au sens du modèle des économies de la grandeur).
Julien Weisbein, « La Fédération française des maisons de l'Europe (1960-2000) : La trajectoire d'un militantisme européen de terrain », Politique européenne , 2011, n° ° 34, pp. 37-62
Depuis sa création en 1961, la Fédération française des maisons de l’Europe (FFME) se fixe pour objectif d’informer les populations sur la construction européenne avant tout dans leur environnement proche, la ville, et entend ainsi décliner le processus d’intégration au prisme des espaces locaux. Elle occupe aujourd’hui une place importante au sein de la configuration formée autour de l’information européenne. L’analyse de la trajectoire de cette organisation montre néanmoins que cet objectif de mise en proximité de l’Europe a pu fluctuer, en raison de dynamiques internes (liées au réseau des Maisons de l’Europe) mais aussi d’interactions externes, tant nationales (avec les autres groupes militants de promotion de l’Europe comme le Mouvement européen ou bien l’Union pour une Europe fédérale) qu’internationale (avec la Fédération internationale des maisons de l’Europe ou bien avec les institutions communautaires). Mais surtout, l’intégration de la FFME au sein de la configuration des pouvoirs qui se tissent autour de Bruxelles correspond à l’abandon d’une attitude militante politisée autour du schème fédéraliste au profit d’un alignement sur une lecture neutre du processus d’intégration communautaire.
Julien Weisbein, « Vers une sociologie pragmatique de l'Union européenne ? », Politique européenne , 2011, n° ° 33, pp. 263-276
Julien Weisbein, « L'Europe à contrepoint. : Objets nouveaux et classicisme théorique pour les études européennes », Politique européenne , 2008, n° ° 25, pp. 115-135
Cet article plaide un double renversement par rapport aux modalités parfois
routinisées de construction des objets de recherche au sein des European studies : un choix
plus ouvert, voire imaginatif de terrains empiriques (qui peuvent dépasser le périmètre de
compétence de l’UE et qui ne soient pas obligatoirement de nature politique) ; et
l’utilisation de concepts, de problématiques et de notions classiques de la sociologie (comme
la notion empruntée à Norbert Elias de configuration pour analyser les phénomènes
relevant de la problématique de l’européanisation). A cette double condition, on peut ainsi
établir une logique de contrepoint – c’est-à-dire de dialogue, d’enrichissement, de
clarification et non d’opposition – avec les travaux menés par les spécialistes de
l’intégration européenne.
Julien Weisbein, « La marée noire du prestige au prisme des mobilisations de protestation en France et en Espagne. : Une crise locale a focale Europeenne – et inversement ? », Politique européenne , 2005, n° ° 17, pp. 196-199
Julien Weisbein, « Laboratoires du constitutionnalisme européen. Expertises académiques et mobilisations politiques dans la promotion d'une Constitution européenne », Droit et société , 2005, n° °60, pp. 353-369
Cet article entend restituer l’articulation entre mobilisations politiques et sa-voirs académiques dans la promotion d’une Constitution européenne. En s’appuyant sur une analyse de l’expertise produite par tous ces laboratoires du constitutionnalisme européen que sont les comités de réflexion, commissions parlementaires, mouvements fédéralistes et autres think tanks, en pointant l’activité de différents entrepreneurs académiques de la cause constitution-nelle européenne, aussi bien dans sa genèse transnationale que dans ses usa-ges nationaux, cet article entend notamment s’interroger sur le rôle des pro-fessionnels du droit dans les transformations contemporaines du « champ du pouvoir » européen.
Julien Weisbein, « L'europe au microscope du local. Manifeste pour une sociologie politique de l'intégration communautaire. », Politique européenne , 2004, n° ° 12, pp. 5-21
Julien Weisbein, « L'Europe comme cause politique proche ? : Contestation et promotion de l'intégration communautaire dans l'espace local », Politique européenne , 2004, n° ° 12, pp. 84-104
Dans la production scientifique, l’Europe au local se décline la plupart du temps selon le prisme de la compétition des territoires, notamment au niveau régional, plus rarement à l’échelle des villes ou des communes. De plus, le processus d’intégration communautaire n’y est saisi que comme un objet fini et exogène, analysé sous le seul angle des réajustements stratégiques opérés par les acteurs locaux, sans que ces derniers ne se mobilisent autour d’une certaine conception de ses contours. Cet article entend donc analyser sociologiquement les entreprises locales de contestation et de promotion de la construction européenne dans deux territoires particuliers, le marais de Brière et la ville de Toulouse.
Julien Weisbein, « Sociogenèse de la société civile européenne », Raisons politiques , 2003, n° 10, pp. 125-137
Résumé
Construction composite, la « société civile européenne » procède d’abord, dans l’arène académique, de la déclinaison sur la problématique de l’intégration communautaire du concept de « société civile » pour traduire, en fonction des disciplines qui l’utilisent, l’agrégation croissante des sociétés nationales dans un marché de plus en plus décloisonné, le bénéficiaire d’un ensemble de normes juridiques supranationales ou bien la matrice d’une identité politique postnationale pour l’Europe. Elle est également une construction administrative dont les linéaments sont posés à travers un ensemble de textes communautaires ou de pratiques institutionnelles de la part de la Commission ou du Parlement européen. Mais surtout, la « société civile européenne » est un construit social, opéré dans les années 1990, par des réseaux associatifs bruxellois comme, par exemple, le Forum permanent de la société civile.
Julien Weisbein, « Le lobbying associatif à Bruxelles entre mobilisations unitaires et sectorielles », Revue internationale de politique comparée , 2002, n° 9, pp. 79-98
L’européanisation de l’action collective met en lumière l’émergence de mobilisations “par le bas” autour de l’Union européenne. Parmi les acteurs de plus en plus
impliqués à l’échelle communautaire figurent en effet des groupes organisés autour
d’“intérêts publics”. Ici, la structuration européenne du secteur associatif est analysée du point de vue de deux réseaux concurrents qui s’en veulent les porteparole: le Comité européen des associations d’intérêt général (CEDAG) et European
Citizens’ Action Service (ECAS). Àtravers les stratégie de ces deux organisations,
essentiellement concentrées sur la production d’expertise, se dessinent en fait deux
visions des rapports entre les associations et les pouvoirs publics communautaires,
la première proche du paradigme néo-corporatiste de médiation des intérêts sociaux et la seconde plus conforme au paradigme pluraliste.
Julien Weisbein, « Le militant et l'expert : les associations civiques face au système politique européen », Politique européenne , 2001, n° ° 4, pp. 105-118
Autres caractérisées par des stratégies visant à fonder leur légitimité sur la démonstration quantitative du nombre de leurs militants, ou de leur public réfbentid et sur la défense de normes éthiques ou idéologiques, les associations ont progressivement découvert l'importance, dans leur travail poétique, de l'expertise destinée aux pouvoirs publics. Le contexte de VUE renforce d'autant plus cette mutation, comme l'illustrent les associations établies à l'échelle européenne. Ceci découle aussi bien des caractéristiques du système politique de l'Union (à la fois ouvert aux associations et fortement contrariant pourleursmodalités d'intervention) que de la faible capacité de ces gmupes a produire des mobilisations sociales. De mène, le primat fonctionnel de l'expertise dans le trouai militant semble illustrer une mutation de la démocratie européenne qià se jouerait autour du suffrage universel mais égdement de l'utilisation politique de la norme de drok.
Julien Weisbein, « Les mobilisations autour de la citoyenneté de l'Union : L'exemple des associations européennes », Politique européenne , 2001, n° ° 2, pp. 111-114
Les études européennes, après s’être longtemps enfermées dans un conflit académique entre théories néo-institutionnalistes et intergouvernementalistes, ont été récemment renouvelées par la problématique de la gouvernance. Cette dernière suggère notamment que le processus politique européen est complexe, multicentré et s’ouvre de plus en plus à des acteurs nouveaux. Parmi ceux-ci, la question de la pertinence de l’action européenne des groupes d’intérêt public (dont les mobilisations, liées à une cause, visent à l’obtention de biens non matériels qui ne soient pas exclusifs à leurs membres) se pose de plus en plus, notamment pour comprendre les mutations politiques que connaît l’Union européenne et dont témoigne le succès des recherches concernant la notion d’ « espace public européen ».