Sylvie Ollitrault

Directeur de recherche
Politique, pouvoir, organisation.
Centre National de la Recherche Scientifique

Arènes
  • THESE

    Action collective et construction identitaire : le cas du militantisme écologiste en France, soutenue en 1996 à Rennes 1 sous la direction de Érik Neveu 

  • Sylvie Ollitrault, Graeme Hayes, La désobéissance civile, 3e éd., Presses de Sciences Po et Cairn, 2024, Contester, 286 p.  

    À la différence de la lutte armée, la désobéissance civile s'inscrit dans la vie ordinaire des individus, qui l'utilisent pour marquer de façon non violente leur opposition à la force de la loi. À l'origine inspirées par des convictions religieuses ou philosophiques, les attitudes désobéissantes ont pris une dimension plus politique. Elles sont devenues depuis quelques années le mode d'action collectif favori des écologistes, adopté par bien d'autres mouvements, féministes, anti-mariage gay, Gilets jaunes ou encore altermondialistes. Cet ouvrage retrace l'histoire de ce mode protestataire des minorités, en décrit les formes de mise en oeuvre actuelles et explore les rapports ambigus qu'il entretient avec la violence, le droit et les médias. Si la désobéissance demande un engagement maximal de la personne qui participe à des actes illégaux, elle s'est imposée comme une forme nouvelle d'expression citoyenne

    Sylvie Ollitrault, Sophie Bretesché, Cyrille Harpet, Valérie Héquet, Le risque environnemental: entre sciences physiques et sciences humaines, Presses des Mines et Cyberlibris, 2023  

    La 4e de couv. de l'édition imprimée indique : "La façon dont les sociétés prennent en charge la question de l'environnement met en jeu des transactions entre les différents acteurs sociaux impliqués. Le défaut de consensus social sur ce qui est dangereux ou non, sur le niveau de dangerosité ou sur ce qu'il convient de faire en situation d'incertitude et, en définitive, sur le degré d'acceptation du risque, constituent des défis sociétaux majeurs. La notion de "risque" englobe aussi bien les grandes menaces planétaires (destruction de la couche d'ozone, effet de serre, etc.) que les comportements individuels qui ponctuent notre quotidien (tabagisme, conduite automobile, etc.). Les risques écologiques ou technologiques révèlent le fossé qui sépare les experts des profanes et suscitent de nouvelles exigences démocratiques, tandis que les risques individuels modifient notre façon de concevoir nos rapports avec autrui. Nous proposons une lecture interdisciplinaire du risque environnemental sous trois aspects : sa mesure, sa perception et sa gestion. Cet ouvrage initie des regards croisés entre scientifiques, gestionnaires et acteurs publics autour du sol, de l'air et de l'eau. C'est dans une démarche de science accessible au citoyen que cet ouvrage souhaite s'inscrire

    Sylvie Ollitrault, Gilles Richard (dir.), Les années Mitterrand, 1984-1988: l'alternance et la première cohabitation vues des régions, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2022, Histoire ( Série histoire politique de la France au XXe siècle ), 309 p.  

    Les années 1984-1988. sont à tous égards décisives car elles virent le premier président socialiste de la Ve République renoncer à son programme de 1981. L’angle de vue choisi est ici volontairement régional pour contribuer, par une approche décentrée des pôles de décision parisiens, à une meilleure compréhension des événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la période considérée. Au départ du projet, le constat que l’année 1986 vit se tenir sur tout le territoire national, DOM inclus, les premières élections régionales au suffrage universel direct. Occasion évidente de prendre la mesure des rapports de forces politiques différenciés d’une région à l’autre dans un pays souvent réputé a priori – mais à tort – comme unifié par près de deux siècles de « jacobinisme ». Plus largement, il s’est agi d’observer les transformations sociales et culturelles, les douloureuses mutations économiques et les évolutions partisanes de grande ampleur d’une façon territorialisée. En partant du principe – qui a été vérifié, décrypté et pondéré – que la crise de la sidérurgie ne signifie pas la même chose et n’est pas vécue de la même manière à Paris et à Longwy, que les mobilisations pour « l’école libre » diffèrent d’une région à l’autre, que « l’alternance », mot lancé par Valéry Giscard d’Estaing en 1978, ne recouvre pas les mêmes réalités quotidiennes au niveau national et aux divers échelons des pouvoirs locaux

    Sylvie Ollitrault, Sophie Bretesché, Cyrille Harpet, Valérie Hequet (dir.), Le risque environnemental: Entre sciences physiques et sciences humaines, IMT Atlantique Bretagne-Pays de la Loire, École Mines-Télécom et Presses des Mines, 2019, Développement durable, 162 p.    

    La 4e de couv. indique : "La façon dont les sociétés prennent en charge la question de l'environnement met en jeu des transactions entre les différents acteurs sociaux impliqués. Le défaut de consensus social sur ce qui est dangereux ou non, sur le niveau de dangerosité ou sur ce qu'il convient de faire en situation d'incertitude et, en définitive, sur le degré d'acceptation du risque, constituent des défis sociétaux majeurs. La notion de "risque" englobe aussi bien les grandes menaces planétaires (destruction de la couche d'ozone, effet de serre, etc.) que les comportements individuels qui ponctuent notre quotidien (tabagisme, conduite automobile, etc.). Les risques écologiques ou technologiques révèlent le fossé qui sépare les experts des profanes et suscitent de nouvelles exigences démocratiques, tandis que les risques individuels modifient notre façon de concevoir nos rapports avec autrui. Nous proposons une lecture interdisciplinaire du risque environnemental sous trois aspects : sa mesure, sa perception et sa gestion. Cet ouvrage initie des regards croisés entre scientifiques, gestionnaires et acteurs publics autour du sol, de l'air et de l'eau. C'est dans une démarche de science accessible au citoyen que cet ouvrage souhaite s'inscrire."

    Sylvie Ollitrault, Isabelle Sommier, Graeme Hayes, Breaking Laws. Violence and Civil Disobedience in Protest: violence and civil disobedience in protest, Amsterdam University Press, 2019, Protest and social movements, 271 p.  

    "Breaking Laws: Violence and Civil Disobedience in Protest questions the complex relationship between social movements and violence through two contrasted lenses; first through the short-lived radical left wing post ’68 revolutionary violence, and secondly in the present diffusion of civil disobedience actions, often at the border between non-violence and violence. This book shows how and why violence occurs or does not, and what different meanings it can take. The short-lived extreme left revolutionary groups that grew out of May ’68 and the opposition to the Vietnam War (such as the German Red Army Faction, the Italian Red Brigades, and the Japanese Red Army) are without any doubt on the violent side. More ambiguous are the burgeoning contemporary forms of "civil" disobedience, breaking the law with the aim of changing it. In theory, these efforts are associated with non-violence and self-restraint. In practice, the line is more difficult to trace, as much depends on how political players define and frame non-violence and political legitimacy."

    Sylvie Ollitrault, Yves Bonny, Régis Keerle, Yvon Le Caro (dir.), Espaces de vie, espaces enjeux: entre investissements ordinaires et mobilisations politiques, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2016, Géographie sociale  

    Promeneurs du dimanche dans la campagne environnante, adolescents qui déambulent dans leur quartier, étudiants qui font la fête sous les fenêtres de riverains exaspérés, habitants expulsés et relogés dans le cadre d'opérations de rénovation urbaine, schémas directeurs visant à orienter l'occupation et le développement d'un territoire : l'espace est autant objet d'appropriation ordinaire que d'inscription dans des politiques publiques variées. Entendant la notion de mobilisation en un sens large, c'est cette diversité de rapports aux espaces et aux lieux que le présent ouvrage cherche à cerner. Comment se construisent les rapports aux espaces du quotidien ? Comment émergent des tensions, voire des conflits ? Comment les pratiques d'un espace sont-elles pensées par les pouvoirs publics lorsqu'ils les aménagent ? Comment les individus se réapproprient-ils ce même espace ? Quels rapports s'établissent entre leurs mobilisations et les régulations opérées par les pouvoirs publics ? Fruit d'une rencontre entre géographes, sociologues et politistes, ce livre s'est aussi ouvert aux architectes et aux urbanistes. Il invite à engager une réflexion interdisciplinaire sur les mobilisations relatives à l'espace et propose des perspectives et des outils pour développer un champ de recherche qui interpelle nombre de disciplines des sciences humaines et sociales.

    Sylvie Ollitrault, Militer pour la planète: sociologie des écologistes, Presses universitaires de Rennes et OpenEdition, 2015, 224 p. 

    Sylvie Ollitrault, Graeme Hayes, La désobéissance civile, 10e éd., Cairn et Presses de Sciences Po, 2014, Contester, 169 p.  

    La désobéissance civile renvoie aux phénomènes de résistances non-violentes. Contrairement à la résistance armée, elle se développerait au plus près de la vie ordinaire des individus qui, par un simple acte ou volonté de contester la force de la loi, marqueraient leur opposition. Si les actions, les attitudes " désobéissantes ", suivent à l'origine des principes religieux ou philosophiques, elles prennent dans nos sociétés contemporaines un tour de plus en plus politique. A la jonction de l'engagement individuel et de l'action collective, elles posent de nombreuses questions : s'agit-il d'une simple réaction individuelle de dénonciation d'une injustice au nom de valeurs voire d'une morale ? Est-ce un moyen d'action collective que des groupes mettent en œuvre pour changer la société (mouvements des droits civiques aux Etats-Unis hier, écologistes aujourd'hui). La désobéissance civile se constitue-t-elle comme une nouvelle forme d'expression citoyenne ou, au contraire, comme le registre d'action protestataire d'une minorité? L'ouvrage présente les rapports complexes que les citoyens entretiennent avec la légalité démocratique, un historique de cette forme d'engagement, de ses modalités, et une analyse des rapports entre violence et non-violence.

    Sylvie Ollitrault, Graeme Hayes, La désobéissance civile, 2e éd., SciencesPo, Les Presses, 2013, Contester, 185 p. 

    Sylvie Ollitrault, Yves Bonny, Régis Keerle, Yvon Le Caro (dir.), Espaces de vie, espaces enjeux: Entre investissements ordinaires et mobilisations politiques, Presses universitaires de Rennes, 2012, 407 p. 

    Sylvie Ollitrault, Yves Bonny, Régis Keerle, Yvon Le Caro, Espaces de vie, espaces enjeux, Presses universitaires de Rennes, 2012  

    Sunday walkers in surrounding countryside, teenagers roaming through their neibourhoods, students students who party under the windows of irritated local residents, dwellers evicted from their renewed housing, contested orientations of planning documents : the space is as much object of ordinary appropriation as inscription in varied public policies. The book shows the evidence of this various space and place mobilizations in a wide acception of this word. How do dwellers appropiate their neighborhoods ? Why do tensions or conflicts occur ? Planners are their really considering the uses of place as they plan it ? How this planned space can be appropriated by its individuals users ? Which articulation works between local mobilizations and public regulations ? From a collaboration between geographers, sociologists and political analysts, the book open its pages to some architects and planners. It invites to an interdisciplinary approach on space-based mobilizations and proposes perspectives and tools to develop this research field, caulling out a range of human and social sciences.

    Sylvie Ollitrault, Lionel Arnaud, Sophie Rétif, Valérie Sala Pala (dir.), L'action collective face à l'imbrication des rapports sociaux. Classe, ethnicité, genre: classe, ethnicité, genre, L'Harmattan, coll. Logiques sociales, 2009, Logiques sociales, 202 p. 

    Sylvie Ollitrault, Action collective et construction identitaire: le cas du militantisme écologiste en France, Atelier national de reproduction des thèses, Université Lille 3, 1998, Lille-thèses 

  • Sylvie Ollitrault, « Le Larzac, plateau de la désobéissance civile », in CNRS édition (dir.), Ripostes : archives de luttes et d'action 1970-1974, sous la direction de Pjilippe Artières et Franck Veyron, CNRS édition, 2023 

    Sylvie Ollitrault, « L'écologie française, entre singularité nationale et mouvement inspiré des Etats-Unis. Le post-matérialisme en question ?sous la direction de Daniel Cirera, Guy Groux, et Mark Kesselman », Regards croisés USA-FRANCE. Mouvements et politique en temps de crise, 2022, pp. 137-149 

    Sylvie Ollitrault, « Environmental movements in Western Europe : from globalization and institutionalization to a new model of radicalization in the twenty-first-century ? », in GRASSO Maria, Giugny Marco (dir.), The Routledge Handbook of Environmental Movements, Routledge, 2022, pp. 19-32 

    Sylvie Ollitrault, « « Notre Dame des Landes, du Larzac au Zadisme ». Quels enseignements ? sous la direction d'Agathe Van Lang et Blanche Lomerteau », in Presses Universitaires de Rennes (dir.), L’abandon de l’aéroport de Notre Dame des Landes. Quels enseignements ?, 2021 

    Sylvie Ollitrault, « Démocratie, Citoyenneté et désobéissance : Quelle alchimie ? », Désobéis-moi ?! Regards croisés sur la désobéissance civile en démocratie face à l’urgence écologique, 2020   

    Sylvie Ollitrault, « Développement durable, pp153-158 », Dictionnaire des politiques territoriales, 2020 

    Sylvie Ollitrault, « Nimby », in Presses de Science Po (dir.), Dictionnaire des Politiques Territoriales, sous dir Romain Pasquier, Sébastien Guigner, Alistair Cole, Presses de Sciences Po, pp 390-395, 2020 

    Sylvie Ollitrault, « La religion nouveau fait politique? », La Sécularisation en question. Religions et laïcités au prisme des sciences sociales, 2019 

    Sylvie Ollitrault, Jean-Pierre Le Bourhis, « « La pollution de l’air intérieur : chercher la preuve… » », Pathologies environnementales. Identifier, comprendre, agir,, CNRS Editions, 2018   

    Sylvie Ollitrault, « Engagement et trajectoires socio-spatiales à l’heure de la mondialisation »: les bénévoles de Greenpeace et les agriculteurs biologiques, in Hélène Combes, Garibay David, Goirand Camille (dir.), Les lieux de la colère. Occuper l'espace pour contester, de Madrid à Sanaa, 2016   

    Sylvie Ollitrault, Véronique van Tilbeurgh, « « Les plaintes en santé environnementale » », Territoires et santé : Usages, parcours et mobilisations,, 2016 

    Sylvie Ollitrault, « Engagement et trajectoires socio-spatiales à l’heure de la mondialisation », 2016 

    Sylvie Ollitrault, Véronique van Tilbeurgh, Véronique van Tilbeurgh, « Plaintes de santé et attribution de confiance dans des réseaux territorialisés », Territoires et santé. Usages, parcours et mobilisations, 2015 

    Sylvie Ollitrault, Jean-Noël Jouzel, « Contre‐expertise », in Emmanuel Henry, Claude Gilbert, Jean-Noël Jouzel, Pascal Marichalar (dir.), Dictionnaire critique de l’expertise : santé, travail, environnement, Presses de Sciences Po, 2015, pp. 86-91 

    Sylvie Ollitrault, « « Les interactions en entretien. Trajectoires professionnelles, trajectoires d’acteurs : jeux de position « »: jeux de position, in Christine Guionnet, Sophie Rétif (dir.), Exploiter les difficultés méthodologiques. Une ressource pour l'analyse en sciences sociales, Christine Guionnet, Sophie Rétif (dir.),Presses universitaires de Rennes, coll. « Des Sociétés », 2015, 175 p.,, 2015   

    Sylvie Ollitrault, « Les interactions en entretien. Trajectoires professionnelles, trajectoires d’acteurs », 2015 

    Sylvie Ollitrault, « The Green Movement un France : history, ideology and action repertoires », in Timothy Doyle, Sherilyn MacGredor (edited by) Environmental Movement Around the World :Shades of the Green in Politics and Culture, Los Angeles Praeger,, pp95-117, 2013 

    Sylvie Ollitrault, « L'invention de l'écologie politique : la candidature de René Dumont », in Gilles Richard, Jacqueline Sainclivier (dir.), Les partis à l'épreuve de 68 : l'émergence de nouveaux clivages, 1971-1974, Presses universitaires de Rennes, 2012, pp. 249-259 

    Sylvie Ollitrault, Yves Bonny, « Introduction : Pour une approche pluridisciplinaire des mobilisations relatives à l'espace », in Bonny Yves, Ollitrault Sylvie, Keerle Régis, Le Caro Yvon (dir.), Espaces de vie, espaces enjeux. Entre investissements ordinaires et mobilisations politiques, Presses universitaires de Rennes, 2012, pp. 7-19 

    Sylvie Ollitrault, Bruno Villalba, « Sous les pavés, la Terre. Mobilisations environnementales en France (1960-2011) : entre contestations et expertises. », in Danielle Tartakowsky et Michel Pigenet (dir.), Histoire des mouvements sociaux en France, Paris, La Découverte, pp. 716-723., 2012 

    Sylvie Ollitrault, « "Nimby" in Romain Pasquier, Sébastien Guigner,, dictionnaire des politiques territoriales, p 346-352 », in Presses de Sciences Po (dir.), Dictionnaire des politiques territoriales, 2011, pp. 171-176 

    Sylvie Ollitrault, « "Les ONG protectrices de la biodiversité : donneuse d'alerte ou expertes savantes?" in Estelle Brosset, Le droit international et européen du vivant : quel rôle pour les acteurs privés? La documentation Française, Paris, 2009, p 79-87 », Le droit international et européen du vivant : quel rôle pour les acteurs privés? La documentation Française, 2009 

    Sylvie Ollitrault, « Le quakérisme, éthique protestante et esprit du transnational », B.Duriez, F.Mabille, K Rousselet (dir.) Les ONG confessionnelles : religions et action internationale, Coll.Religions en questions, Paris, L'harmattan, p.259-270, 2007 

    Sylvie Ollitrault, Tudi Kernalegenn, « Le Mouvement écologiste », France Rebelle, in Xavier Crettiez, Isabelle Sommier, Paris, Michalon, p.457-480, 2006 

    Sylvie Ollitrault, « Présentations de soi des ONG sur Internet : créer une histoire "sans frontière" ? », Maryline Crivello, Patrick Garcia, Nicolas Offenstadt (dir.), Concurrence des passés : usages politiques du passé dans La France Contemporaine, Aix en Provence, Publications de l'université de Provence, 2006, p.179-188, Publications de l'Universit{\'e} de Provence, 2006, pp. 179-188 

    Sylvie Ollitrault, Denis Chartier, « Les ONG d'environnement dans un système international en mutation : des objets non identifiés ? », Représenter la nature ? ONG et biodiversité, IRD {\'e}ditions, 2005, pp. 21-59 

    Sylvie Ollitrault, « Les mobilisations humanitaires. Du global au local, créer un ‘apolitisme' militant », Les frontières du politique. Enquêtes sur les processus de politisation et de dépolitisation, PUR, 2005, pp. 79-109 

    Sylvie Ollitrault, « Les mobilisations transnationales : identité de répertoire et spécificité des contextes nationaux. L'exemple des mobilisations de chasseurs en France et en Grande-Bretagne », Faire de la politique comparée, Karthala, 2005, pp. 83-99 

    Sylvie Ollitrault, Denis Chartier, « ONG et développement durable : les liaisons dangereuses », Le développement durable : enjeux politiques, économiques et sociaux, la documentation fran{\c c}aise, 2005, pp. 93-115 

    Sylvie Ollitrault, « "L'Europe, usages et constructions des sources.Les ONG et le rôle des institutions européennes dans les mobilisations médiatiques" », En quête d'Europe, médias européens et médiatisation de l'Europe, dirigé par Dominique Marchetti, Res Publica, Rennes, 2004, p.131-150, 2004 

    Sylvie Ollitrault, « "Les mobilisations médiatiques des organisations non-gouvernementales et des directions générales : construire un espace public européen"in Eric Dacheux, L'Europe qui se construit. Réflexions sur l'espace public européen, Presses de Saint Etienne, 2003, p.183-199 », L'Europe qui se construit. Réflexions sur l'espace public européen, 2003 

    Sylvie Ollitrault, « "Edith Cresson, l'image brisée" », Images, imaginaires du Féminin dirigé par J-L Tilleuil, Bruxelles, EME, p.59-67, 2003 

    Sylvie Ollitrault, « Rennes superpose les échelles : locale, régionale, nationale, internationale" in Michel Denis, Jean-Luc Richard (dir.), Géopolitique de la Bretagne, vue au travers des élections municipales de mars 2001 Ed Golias, 2002, p.10-28 », Géopolitique de la Bretagne, 2002 

    Sylvie Ollitrault, « "Les politiciens, victime de la violence médiatique, désordre du privé et ordre public " in La Violence: représentations et ritualisations, Etudes réunies par Myriam Watthee-Delmotte, coll "Structures et pouvoir des imaginaires" Paris, L'Harmattan, 2002, p.133-141 », La violence : représentations et ritualisations, 2002 

    Sylvie Ollitrault, « Le Mouvement écologiste », France Rebelle,dirigé Xavier Crettiez, Isabelle Sommier, Paris, Michalon, p.375-393, 2002 

    Sylvie Ollitrault, « "Internet, soutien au militantisme sans frontières ?" », L'internet en politique des Etats-Unis à l'Europe, dir Viviane Serfaty, Presses universitaires de Strasbourg, p.339-359., 2002 

    Sylvie Ollitrault, « Entre le voile et la parole confisquée : le cas des femmes afghanes », Implication et engagement, Presses universitaires de Lyon, 2000, pp. 117-128 

    Sylvie Ollitrault, « Les écologistes, entrepreneurs de morale : la scandalisation, choix dans un répertoire ou dramaturgie imposée, dans Santé et Société, 1997 p.231-245 », Santé et Société, entretiens Franklin, 1997 

    Sylvie Ollitrault, « Les luttes sociales autour de la définition de l'écologie », Environnement et politique : constructions juridico-politiques et usages sociaux, dirigé par Gouzien (A.), Le Louarn (P.) Collections Sociétés,, 1996 

  • Sylvie Ollitrault, « La désobéissance civile climatique : les États face à un nouveau défi démocratique », The Conversation France, 2023   

    Sylvie Ollitrault, « Soulèvements de la terre, L'écologie prise au piège du contexte politique », Pour l'Éco, 2023 

    Sylvie Ollitrault, Adrien Estève, « L’écologie, question politique en permanente (re)construction », Mag AFSP , 2023, n°4, pp. 20-21     

    Sylvie Ollitrault, Judith E. Mueller, Emmanuelle Denieul, Sarah Kitar, « Recherche et Santé publique », Actualité et dossier en santé publique, 2022, n°119, pp. 12-13   

    Sylvie Ollitrault, Manuel Cervera-Marzal, « Non-violence et désobéissance civile dans les luttes actuelles », Alternatives Non-Violentes, 2021, n°200, pp. 49-52 

    Sylvie Ollitrault, Isabelle Hajek, « Femmes et lutte contre le gaspillage: un espace d’émancipation ou d’aliénation genrée ? », Écologie & politique : sciences, culture, société, 2020, n°60, pp. 105-119 

    Sylvie Ollitrault, « Les ONG, des outsiders centraux des négociations climatiques ?, », La revue internationale et stratégique, 2018 

    Sylvie Ollitrault, « Compte rendu : Albert Ogien et Sandra Laugier, Le principe démocratie. Enquête sur les nouvelles formes du politique. La Découverte, Paris, 2014, 284 p. », Sociologie du Travail, 2017, n°2, p. -   

    Sylvie Ollitrault, Jacques Sémelin, Stéphanie Arc, « Comprendre la radicalisation », Le Journal du CNRS, 2016, n°286, pp. 16-18     

    Sylvie Ollitrault, Olivier Lebel, Benjamin des Gachons, Nicolas Haeringer, Bruno Rebelle [et alii], « Vers de nouvelles formes de mobilisation ? », 2015  

    Olivier LebelLe thème que nous abordons ici est incontestablement un des vrais sujets du xxie siècle qui, je le pense, sera collaboratif. Par ce dernier terme on peut entendre beaucoup de choses. Évidemment on pense aux nouvelles technologies ou aux réseaux sociaux, mais on a des exemples de diffusion horizontale qui relèvent d’autres champs. Je prendrai l’exemple cité par un auteur sud-africain, Doug Reeler, évoquant une école au Lesotho où une ONG est venue pour enseigner aux parents à cult...

    Sylvie Ollitrault, « Les mobilisations citoyennes au xxie siècle : un défi pour les ONG ? », 2015  

    Déjà présente lors de la table ronde qui ouvrait ce dossier, Sylvie Ollitrault le referme en développant les arguments que cette directrice de recherche aux CNRS, spécialiste des mobilisations, avait esquissés lors de ce débat. La recherche de la nouveauté dans les formes de militance ou de mobilisation est paradoxalement une « vieille » interrogation qui traverse les mondes associatif, intellectuel ou journalistique. Et parfois, par un étrange effet de circulation entre ces trois univers, la...

    Sylvie Ollitrault, Marcel Calvez, Véronique van Tilbeurgh, Véronique van Tilbeurgh, « Les plaintes en santé environnementale et l’expertise épidémiologique », Sciences Sociales et Santé, 2015, n°4, pp. 5-29    

    Complaints in environmental health and epidemiological expertise Technical installations are incriminated in health damages they are suspected to cause among residential populations living nearby. These various incriminations are called here complaints in environmental health as they concern relations between the health of residents and their environment of life. As they are not validated by epidemiological expertise, there is no ground for public decision in the name of health imperatives. Based on the description of a diversity of complaints in Brittany, the article analyses their process of construction and the ways by which health arguments develop. The contribution of local knowledge supporting these complaints is discussed in its capacity to take part in the process of public decision and in the implication of the association of concerned communities in the process of epidemiological expertise.

    Sylvie Ollitrault, Christophe Buffet, « ONG dans les COP : des outsiders 1 de la politique climatique ?, Pollution atmosphérique [En ligne], », Pollution Atmosphérique : climat, santé, société, 2015 

    Sylvie Ollitrault, « Les Mobilisations citoyennes au XXIème siècle : un défi pour les ONG ? Humanitaire, 41/2015, p 80-87 », Revue Humanitaire : enjeux, pratiques, débats, 2015 

    Sylvie Ollitrault, « Les mobilisations contre les antennes de téléphonie mobile : les profanes dans l’espace public », 2014, pp. 15-28    

    Ollitrault Sylvie. Les mobilisations contre les antennes de téléphonie mobile : les profanes dans l’espace public. In: Revue juridique de l'Ouest, N° Spécial 2014. L'angoisse face aux risques hypothétiques, actes du colloque du 3 octobre 2014. pp. 15-28.

    Sylvie Ollitrault, « Clifford Bob, The Global right wing and the Clash of world Politics, Cambridge Studies in contentious Politics,2012, Revue Française de Science politique, 63 (3-4), 2013, p.728-730 », Revue Française de Science Politique, 2013 

    Sylvie Ollitrault, « Dryzek, Norgaad et Schosberg, The Oxford Handbook of Climate Change and Society, Oxford University Press, 2011, Compte-rendu Revue Française de Science Politique, 4/2012 (vol.62), p.692-733 », Revue Française de Science Politique, 2012 

    Sylvie Ollitrault, Graeme Hayes, Pascale Dufour, « Radicalités et radicalisations-la fabrication d'une nouvelle norme politique », Lien social et Politiques, 2012, n°68 

    Sylvie Ollitrault, « Sylvie Ollitrault (2012) Derrière la rhétorique de la crise écologique, les crises économiques ? Origine et diffusion du cadre de la crise écologique en France (1974–2009), Modern & Contemporary France, 20:2, 221-236, DOI: 10.1080/09639489.2012.665573 », Modern & Contemporary France, 2012 

    Sylvie Ollitrault, « Julien Blanc, Au commencement de la Résistance. du côté du musée de l'Homme 1940-1941, Paris, Seuil 2010 (librairie du 21ème siècle) 512p. in Revue Française de science politique, 61(3), 2011, p.562-564 », Revue Française de Science Politique, 2011 

    Sylvie Ollitrault, « De la sauvegarde de la planète à celle des réfugiés climatiques »: l'activisme des ONG, Revue Tiers Monde, 2010, n°204, pp. 19-34 

    Sylvie Ollitrault, « De la sauvegarde de la planète à celle des réfugiés climatiques », Revue Tiers Monde, 2010  

    The idea of environmental protection emerged thanks to the activism of NGOs, supported by international institutions. Although international conferences have not lived up to the hopes of many NGOs, they continue to mobilize international public opinion with regard to sustainable development and climate change. They have developed a real capacity for attracting the media and putting on pressure by lobbying in the international arena. In particular, at the Copenhagen Conference (December 2009), NGOs showed great wisdom in placing the spotlight on climate refugees. After a historical perspective on the activism of NGOs on the international level, the aim of this article is to analyse the strategies that NGOs adopt to both dramatise the danger that threatens the planet and emphasize the issues that link humanitarian and environmental sectors.

    Sylvie Ollitrault, « Romain Bertrand, Mémoires d'empire, la controverse autour du fait colonial, Paris, Ed du Croquant 2006, Population vol.62, n°3, p.633-635 », Population (English edition), 2007 

    Sylvie Ollitrault, « L.Simard, L. Lepage, J-M fourniau, M. Garépy, M. Gauthier (dir)Le débat public en apprentissage : aménagement et environnement. Regards croisés sur les expériences françaises et québécoises.ed Paris, L'harmattan, 2006, recension MOTS, n°84, juillet 2007, p.119-121 », Mots: les langages du politique, 2007 

    Sylvie Ollitrault, « Des plantes et des hommes de la défense de la biodiversité à l'altermondialisme », Revue Française de Science Politique, 2004, n°3, p. 443 

    Sylvie Ollitrault, « Les écologistes français, des experts en action », 2001, pp. 105-130    

    Les associations écologistes françaises ne dérogent pas aux caractéristiques attribuées aux mouvements verts européens et nord-américains, elles rassemblent des militants dotés en capi­taux culturels qui deviennent de véritables experts, epistemic community, aptes à construire une démonstration scientifique et à mener des actions collectives avec des moyens sophistiqués (médias, usage des sciences, de la législation...). En explorant de manière rigoureuse, au tra­vers les discours identitaires des acteurs, les types de trajectoires de ces militants, des ressem­blances sensibles apparaissent : le poids des experts dans leur association. Néanmoins, en observant de manière microsociale leur profil social, leur socialisation, leurs engagements (politique, associatif, religieux), des distinctions entre groupes militants complexifient ce phé­nomène de l'émergence d'un militantisme expert. Alors que des trajectoires différenciées (poli­tique, scientifique et réactive) expliquent les rivalités internes au mouvement déconcertant l'observateur, les effets de génération reflètent deux formes de militantisme liées à deux étapes historiques (les mobilisations des années 1970 et la professionnalisation des années 1990). Or les façons de « vivre de et pour » le militantisme ne sont ni exclusivement utilitaristes ni totale­ment homogènes. Les contraintes externes ont été puissantes pour transformer l'engagement en expertise et celles-ci réclament de plus en plus une socialisation secondaire (universitaire) adaptée au profil militant réclamé.

    Sylvie Ollitrault, « Les écologistes français, des experts en action, in N.Mayer, O.Fillieule (dir) Carrières militantes, Revue française de Science Politique, vol.51, n°1-2, février-avril, p.105-130 », Revue Française de Science Politique, 2001 

    Sylvie Ollitrault, « Florence Faucher, Les habits verts de la Politique, Presses de Sciences Po, 1999, Book Review, vol 10, n°1, p.19 », Environmental Politics, 2001 

    Sylvie Ollitrault, « De la caméra à la pétition-web : le répertoire médiatique des écologistes », 1999, pp. 153-185    

    Parmi les mouvements sociaux contemporains, le mouvement écologiste est sans conteste le véritable créateur d'un répertoire médiatique, amplifiant et diffusant ses mobilisations au-delà des frontières étatiques. Ce registre d'action s'inscrit dans une catégorie plus large de répertoire ne ciblant pas que les Etats mais visant à élargir l'espace des contestations à un niveau international. Dès les années soixante, les écologistes anglo-américains ont inventé ce registre médiatique qui a publicise leurs luttes et promu leur identité militante. Cette tendance à la transnationalisation de leur action a été renforcée depuis le milieu des années quatre-vingt-dix par Internet qui ajoute à l'internationalisation, une interactivité qui devrait produire une forme de cyber-citoyenneté. L'analyse prouve la relativité de ce phénomène qui, au contraire, semble renforcer le pouvoir d'une élite militante fonctionnant en réseau et devenant un groupe d'experts, habiles à manier des techniques ou des modalités d'action collective de plus en plus sophistiquées.

    Sylvie Ollitrault, « The Transnational Repertoire », La Lettre de la Maison Française d'Oxford, 1999, pp. 57-70   

    Sylvie Ollitrault, « De la caméra à la pétition web : le répertoire médiatique des écologistes, Réseaux, vol.17,n°98, p153-185 », Réseaux : communication, technologie, société, 1999, n°98, pp. 153-185 

    Sylvie Ollitrault, « La dissolution de 1997 : une dissolution à l'anglaise ? », La Lettre de la Maison Française d'Oxford, 1997, pp. 130-136   

    Sylvie Ollitrault, « John Hannigan : Environmental sociology : a social constructionist perspective, London and New York, Routledge, vol 21, n°3, sept 1997, p-525-526 », International Journal of Urban and Regional Research, 1997 

    Sylvie Ollitrault, « Science et militantisme : les transformations d'un échange circulaire. Le cas de l'écologie française », 1996, pp. 141-162    

    Science et militantisme : les transformations d'un échange circulaire. Le cas de l'écologie française. Sylvie Ollitraut [141-162]. Le processus de la circularité, mis à jour par A. Giddens, décrit la rencontre entre une analyse scientifique et sa réception par les acteurs, engagés en politique. Ainsi, la grille savante et les perceptions des acteurs alimentent réciproquement leur légitimité. Néanmoins, on s'aperçoit que la circularité, produite durablement entre la catégorie tourainienne de nouveau mouvement social et la construction identitaire des écologistes, concerne seulement les écologistes politiques. Cet aspect révèle que tout cadre d'interprétation n'est pas susceptible d'un égal succès. Deux facteurs sont alors explorés tout au long de ce développement pour expliciter cette réception particulière qui fait qu'une circularité naît : tout d'abord, l'importance du contexte et plus particulièrement des cadres d'interprétations légitimes, ensuite, l'itinéraire des acteurs qui structure leur représentation de l'action à mener. Enfin, l'article s'arrête sur l'hypothèse d'une nouvelle forme de circularité, «l'auto-circularité». Avec le cas des écologistes, il apparaît que de plus en plus les catégories savantes et militantes se confondent puisqu'elles émanent de militants-savants, capables de produire et d'user de cadres d'interprétation communs à ceux des scientifiques. Cette situation incite à s'interroger sur la nouvelle posture que le chercheur en sciences sociales doit adopter lors de son enquête.

    Sylvie Ollitrault, « Science et militantisme : les transformations d'un échange circulaire : le cas de l'écologie françaisePolitix, n°36 (4), 1996, p.141-162 », Politix, 1996 

    Sylvie Ollitrault, « Alain Scott : Ideology and the New Social Movements, Londres Unwyn Hyman, (compte rendu) n°/94, p.130-132 », Sociologie du Travail, 1994 

  • Sylvie Ollitrault, Albert Ogien et Sandra Laugier, Le principe démocratie. Enquête sur les nouvelles formes du politique, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2017  

    Albert Ogien et Sandra Laugier prolongent dans cet ouvrage la réflexion sur la désobéissance civile contemporaine qu’ils avaient entamée dans Pourquoi désobéir en démocratie ? (Laugier et Ogien, 2010). Par « principe démocratie », ils entendent expliquer le sens visé des acteurs au travers des contestations contemporaines, à savoir cette « passion démocratique » naguère décrite par Alexis de Tocqueville qui, de formes variées, traverse de manière renouvelée les revendications de ces mouvement...

    Sylvie Ollitrault, Alan Scott, Ideology and the New Social Movements : in Controversies in Sociology, 1990, Paris : Dunod et PERSÉE : Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, 1994, pp. 130-132    

    Ollitrault Sylvie. Alan Scott, Ideology and the New Social Movements : in Controversies in Sociology, 1990. In: Sociologie du travail, 36ᵉ année n°1, Janvier-mars 1994. pp. 130-132.

  • Sylvie Ollitrault, Jacques Dayan, Les enfants rapatriés de la zone irako-syrienne : prise en charge par l'Etat Français, 2022 

    Sylvie Ollitrault, Renaud Crespin, Benjamin Ferron, Renaud Hourcade, Florence Jamay [et alii], Air intérieur : actions publiques et jeux d'acteurs, 2015, 200 p.   

    Sylvie Ollitrault, Renaud Crespin, Benjamin Ferron, Florence Jamay, Jean-Pierre Le Bourhis [et alii], Air intérieur : actions publiques et jeux d'acteurs: Indoor Air : public policies and policy players, 2013, 94 p.   

    Sylvie Ollitrault, Marcel Calvez, Sophie Rétif, Véronique van Tilbeurgh, Véronique van Tilbeurgh, La cristallisation des plaintes en santé environnementale, 2013 

  • Sylvie Ollitrault, COP 21, ONG et état d'urgence,, La Vie des Idées, 2015 

    Sylvie Ollitrault, L’humanitaire et l’environnement : une rencontre impossible ?,, 2014 

    Sylvie Ollitrault, NGOs and the environmental Warning, La Vie des Idées, 2010 

    Sylvie Ollitrault, Les ONG et l'alerte écologique, La Vie des Idées, 2009 

    Sylvie Ollitrault, Une nouvelle vague de contestation écologiste: De la désobéissance civile à l’ère de l’urgence climatique et sociale, vers un mouvement écologiste radical transpartisan?, 2022 

  • Sylvie Ollitrault, « Désobéir pour l'eau », le 14 février 2024  

    Conférence organisée par l'IEDP, Université Paris Saclay et la SFDE dans le cadre du cycle " Rareté : le prisme de l'eau - Nouveaux champs de recherche en Droit de l'environnement"

    Sylvie Ollitrault, « La désobéissance civile à l'heure de la crise climatique », Désobéissance civile et procès climatique, Berne (Suisse) Switzerland (CH), le 16 décembre 2023 

    Sylvie Ollitrault, « Le droit : une arme au service du vivant ? », Le droit : une arme au service du Vivant ? Plaidoyers et contentieux stratégiques, Rouen (Université de Rouen Normandie), le 11 décembre 2023  

    Colloque organisé par l'Université de Rouen Normandie et Sciences Po Toulouse sous la direction scientifique de Anne-Sophie Denolle et Christel Cournil, sous le parrainage de la SFDE

    Sylvie Ollitrault, « La désobéissance civile : approche socio-historique des enjeux de labellisation ? », Radicalisation des mouvements écologistes ? Discours et représentations, dispositifs politiques, administratifs, juridiques et judiciaires, Toulouse (Université Toulouse - Jean Jaurès), le 05 décembre 2023  

    Journée d'études organisée par le LASSP, SciencesPo, Université Toulouse Jean Jaurès coordonnée par Caroline Guibet Lafaye - Lisst, Laure Teulières - Framespa et Julien Weisbein - Lassp

    Sylvie Ollitrault, « La désobéissance civile, un registre médiatique au risque de l'effet boomerang ? », Vent debout : Dynamiques communicatonnelles, mobilisations écologiques et participations citoyennes, Paris université Paris-Panthéon Assas, le 23 novembre 2023 

    Sylvie Ollitrault, « Table ronde et échanges avec des activistes et un membre du GIEC », Climlat Tour, Nantes (44000), le 17 novembre 2023 

    Sylvie Ollitrault, « Table-ronde et échanges sur la désobéissance civile et les transformations du militantisme écologiste », Agir face à l'urgence climatique quand l'écologie a mauvaise presse", Rennes, le 14 octobre 2023 

    Sylvie Ollitrault, Adrien Estève, Bruno Villalba, Amandine Orsini Bled, Simon Persico [et alii], « Présentation Groupe de recherche sur l’Écologie politique - présentation et structuration », Rencontres de la science politique – 3ème Edition, Paris, le 26 juin 2023 

    Sylvie Ollitrault, « Table ronde. Trajectoires professionnelles et objets religieux », Le religieux des politistes - Socio-histoire d’objets « encombrants » dans une discipline, Paris Sorbonne Université, le 08 juin 2023 

    Sylvie Ollitrault, « « Les fondements religieux du répertoire revendicatif des écologistes : non-violence et désobéissance civile » », "Les engagements écologiques des acteurs religieux", Sciences Po /CNRS à Paris, le 05 juin 2023 

    Sylvie Ollitrault, « Discutante sur liens entre Religion et contestation écologiste », Les contestations écologistes: entre radicalité et spiritualité, Sciences Po /CNRS à Paris, le 18 avril 2023 

    Sylvie Ollitrault, « « La désobéissance civile ‘climatique’, un registre d’action complexe ? » », Journée d'étude | Militantismes écologistes, Lyon (Université Lyon 3), le 31 mars 2023 

    Sylvie Ollitrault, « La main sur le code, la main sur cœur : comment juger le militantisme écologique ? », Ciné-rencontre CPO lors du festival Premiers plans 23, Angers (FR), le 26 janvier 2023 

    Sylvie Ollitrault, « Le droit et la désobéissance civile : le mouvement écologiste », Défenseurs de l'environnement. Regards pluridisciplinaires . Dans le cadre du cycle "Environnement, société civile et mobilisations du droit"., Paris Sorbonne Université, le 19 janvier 2023 

    Sylvie Ollitrault, Dayan Jacques, « Restitution de l'enquête menée entre 2020-2022 : tribunaux de Versailles et Bobigny », Restitution : prise en charge des enfants de la zone irako-syrienne, Bobigny, le 09 décembre 2022 

    Sylvie Ollitrault, « La désobéissance civile : histoire et nouvelles formes ? », Désobéissance civile et répression de l’activisme environnemental, Sciences Po Paris -Ecole de droit, le 22 novembre 2022 

    Sylvie Ollitrault, Nicolas Duvoux, Laurent Brice, Valerie Lemarchandel, Anne Rasmussen [et alii], « Table-ronde : quel avenir pour les recherches en sciences humaines et sociales sur les enjeux de santé environnement travail ? », Risques, crises et sciences humaines et sociales : vers des observatoires inclusifs santé-environnement-travail, Paris Condorcet, le 24 octobre 2022 

    Sylvie Ollitrault, « L’engagement écologique des acteurs religieux : trajectoires militantes et changements institutionnels », Congrès de l'AFSP, Lille, le 05 juillet 2022 

    Sylvie Ollitrault, « Discutante d'Elodie Giroux, Yohan fayet (Lyon) et Aymery Constant (EHESP) », Atlantic Exposome Summer Scholl ALEXS 2022, Rennes, le 08 juin 2022 

    Sylvie Ollitrault, « Introduction et conclusion scientifique », Santé et Travail : Approches plurielles en dialogue, Paris CNAM, le 25 mai 2022 

    Sylvie Ollitrault, « Discutante. Journées des doctorants de l'ISP », Journées doctorales de l'institut des sciences sociales du politique, Nanterre, le 17 mai 2022 

    Sylvie Ollitrault, « Les fondements religieux du répertoire revendicatif des écologistes : non violence et désobéissance civile », Religion et Ecologie : Journée d'étude CERI : Chaire d'étude sur le fait religieux, Paris science Po, le 24 mars 2022 

    Sylvie Ollitrault, « ONG d’environnement et rapport au religieux : quels sont les enjeux actuels ? », Environnement et relations internationales : séminaire du CERI, Paris Sciences Po, le 22 mars 2022 

    Sylvie Ollitrault, « Webinaire du Mardi de l'EHESP : COVID -Santé Environnement : 2021-2022 », Webinaire du Mardi de l'EHESP, Rennes, le 05 octobre 2021 

    Sylvie Ollitrault, « Discutante et membre du COPIL Campus condorcet "Santé SHS" », Les effets de la pandémie de Covid-19. Documenter, décrire, analyser, Aubervilliers, le 29 juin 2021 

    Sylvie Ollitrault, « La justice face à l'urgence climatique : discutante sur la désobeissance civile : invitée avocate Irene Wettstein (Lausanne) », Séminaire Pole Doctoral Jean Monnet, Rennes, le 11 février 2021 

    Sylvie Ollitrault, « L'expertise citoyenne, une mobilisation sans ressources ? : enjeux des luttes environnementales », Expertise citoyenne et action publique Séminaire doctoral CNAM, Paris, le 01 janvier 2021 

    Sylvie Ollitrault, Jacques Dayan, « Violences de la maternité : peut-on les prévenir ?" », Séminaire de l'EHESP, Rennes, le 24 novembre 2020 

    Sylvie Ollitrault, « « Violences et soutiens à la maternité. Entre corps, psychologie(s) et politique(s) de santé et de l’enfance” Concluions », « Violences et soutiens à la maternité. Entre corps, psychologie(s) et politique(s) de santé et de l’enfance”, Rennes EHESP, le 15 octobre 2020   

    Sylvie Ollitrault, « Mouvements écologistes. Modes d’actions et rapport à la violence », Séminaire et formation Radicalisation, Strasbourg, le 13 octobre 2020 

    Sylvie Ollitrault, « Procès climat Engagement citoyens Désobéissance civile », Table ronde Lausanne sur le Climat, Lausanne, le 07 janvier 2020 

    Sylvie Ollitrault, Jacques Sémelin, « Prévenir les radicalités violentes : du « problème » aux dispositifs d’action publique. », Congrès de l'AFSP juillet 2019, Bordeaux, le 01 juillet 2019 

    Sylvie Ollitrault, « Quels territoires et quelles régulations pour gouverner les solidarités ? », le 24 janvier 2019  

    Ce colloque scientifique est organisé dans le cadre de la Chaire Territoires et Mutations de l’Action Publique (TMAP) de Sciences Po Rennes

    Sylvie Ollitrault, « Les ONG d'environnement affrontent-elles une crise de leur légitimité militante ? », L’action des Associations de Défense de l’environnement, entre travail salarié, bénévolat et engagement politique «journée d'Etude université de Neuchatel, Neuchâtel, le 07 décembre 2018 

    Sylvie Ollitrault, « Notre-Dame-des-Landes, un nouveau Larzac ? Rupture et continuités dans la structuration de la contestation écologiste contemporaine », L’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes : quels enseignements ? organisatrice Agathe Van Lang Faculté de droit Nantes, Nantes, le 29 novembre 2018  

    Organisé par Droit et changement social DCS - UMR CNRS 6297 de la Faculté de Droit et Sciences politiques de Nantes

    Sylvie Ollitrault, « Conclusion du colloque », Zero waste, Repair café, Glaneurs, Disco soupe, Récupération créative, Éco-couture... : Enquête sur les Réseaux Emergents de Lutte contre le Gaspillage, dir Isabelle Hajek (SAGE), Strasbourg, le 01 septembre 2018 

    Sylvie Ollitrault, Gildas Renou, Marie Balas, Véronique van Tilbeurgh, Nathalie Hervé-Fournereau, « Transvivant-Le vivant dans la transition écologique : de sa mise en débat à sa mise en rechercheThe living in the socioecological transition from social controversies to research practices », d’organisation L’exemplarité comme engagement politique – Quête de cohérence, pratiques anticipatrices et construction du collectif dans les mouvements sociaux contemporains co direction Gildas Renou (SAGE) Marie Balas, Strasbourg, le 01 juin 2018 

    Sylvie Ollitrault, « Regards croisés sur la prévention de la radicalisation violente.How to prevent violent radicalization ? », Regards croisés sur la prévention de la radicalisation violente.How to prevent violent radicalization ? co organisatrice avec Jacques Semelin CERI Sciences Po Paris et ARENES Rennes, Paris, le 03 avril 2018 

    Sylvie Ollitrault, « Les mobilisations environnementales à l'heure de la COP 21 », Retour sur la COP21 : Où en est la « climatisation » du monde ? Paris Sorbonne, Paris, le 01 juin 2016 

    Sylvie Ollitrault, Pascal Raggi, Gilles Richard, « Le plan acier de 1984 et la crise de la sidérurgie en Lorraine », 1984-1988 : les années d’alternance vues des régions, Rennes, le 18 novembre 2015 

    Sylvie Ollitrault, « Regards croisés sur Rio+20 », séminaire "environnement et relations internationales, Paris, le 08 octobre 2015   

    Sylvie Ollitrault, « Spatialiser l’engagement et l’action collective : dynamiques locales, circulation des pratiques et représentations protestataires » », Congrès AFSP Aix en Provence 23 mars 2015 : ST dEnjeux théoriques et méthodologiques d’une cartographie dynamique des espaces militants A Dynamic Cartography of Activist Spaces. Theoretical and Methodological Issues Responsables Mathilde Pette (Université Lille 1 – CLERSÉ /CERAPS) Olivier Fillieule (Université de Lausanne – IEPI-CRAPUL and CESSP, Paris I Sorbonne)., Aix en Provence, le 01 juin 2015 

    Sylvie Ollitrault, « « Mobilisations environnementales et rapport à l'espace » », Journée d'études : 40 ans de l'Institut d’urbanisme et d’aménagement régional (IUAR), Strasbourg, le 09 octobre 2015     

    Sylvie Ollitrault, « « Démocratie participative et enjeux environnementaux : émergence de nouvelles formes de capacité citoyenne ? » », Participation, Négociations, Environnement et Mondes Agricoles,, Rennes, le 01 janvier 2015 

    Sylvie Ollitrault, « « Les mobilisations contre les antennes de téléphonie mobile : les pro¬fanes dans l’espace public », L’angoisse face aux risques hypothétiques, », L’angoisse face aux risques hypothétiques,, Rennes, le 01 octobre 2014 

    Sylvie Ollitrault, « Les usages contemporains de la désobéissance civile », Séminaire CRAPUL *Université de Lausainne, Lausanne, le 01 mars 2014 

    Sylvie Ollitrault, « Comment rendre compte, dans un diagnostic, de la dynamique sociale et du jeu d'acteurs ? », 13ème carrefour de l'eau, Rennes, le 26 janvier 2012 

    Sylvie Ollitrault, « De Stockholm à Copenhague, les ONG, objets non identifiés ? », " The Government of Techno-Science, Technological Products, and the Environment at Global Level. Experts, Actors, Tools and Institutions " Workshop, La Londe Les Maures, le 28 août 2011 

    Sylvie Ollitrault, Graeme Hayes, « The French Environmental Movement in the Era of Climate Change : The Case of Notre Dame des Landes », Green Politics section, Panel on The National Politics of Climate Change - ECPR General Conference, Reykjavik Iceland (IS), le 25 août 2011      

    Our paper discusses the effect of climate change on the development of the environmental movement in France. Today, the French Green movement appears as strong as it has ever done, particularly in the predominantly institutionalised terms of its recent development. But what of protest? Despite successes and visibility on a number of issues, on climate change – the defining environmental problematic of our age – there is relatively little to report. Focusing on movement responses (mobilisation, discourses, policy, strategies) to three infrastructure projects (EPR nuclear reactor, Flamanville; Notre Dame des Landes airport, Nantes; 450MW gas power station, Guipavas, Brest), we argue that institutional and identitarian movement dynamics have constrained the movement’s ability to mobilise effectively on climate change. We discuss: 1. the development of consultative decentralised structures modifying the relationship between civil society and the state; 2. the institutional development of the Greens, placing them (as movement allies) in power-sharing agreements with traditional left parties committed to liberal economic growth strategies; 3. the media ‘capture’ of the nuclear thematic by Greenpeace France, and its effects on developing a mass movement; 4. the importance of the anti-nuclear struggles of the 1970s as lieux de mémoire for the movement We explore to what extent these dynamics, taken together, constrain the development of new movement positions over energy, and effective movement mobilisation over both nuclear power and climate change. Finally, we discuss whether the recent development of climate camps represents a potential way out of this impasse.

    Sylvie Ollitrault, « Le conservationnisme des grandes ONG internationales : évolutions des paradigmes et des pratiques », séminaire du Centre Koyré " Gouverner le vivant ", Paris, le 06 avril 2011 

    Sylvie Ollitrault, « Les migrations environnementales : Quel sort pour ces réfugiés d'un genre nouveau ? », Table-ronde " Les enjeux transversaux de ces migrations environnementales ", le 24 mars 2011 

    Sylvie Ollitrault, « Imaginaires cinématographiques des turbulences dans les Amériques : Révolutions, révoltes, crises », Imaginaires cinématographiques des turbulences dans les Amériques : Révolutions, révoltes, crises, Rennes, le 22 février 2011 

    Sylvie Ollitrault, « Le rôle politique des ONG environnementales », " Changement climatique et biosphère : Expertises, Politiques et Futures ", le 08 février 2011 

    Sylvie Ollitrault, « Une crise environnementale annoncée, de la candidature de René Dumont au sommet de Copenhague en 2010 : réflexion sur l'usage de la crise dans les mobilisations », " La France et la crise ", Colloque annuel de Association for the Study of Modern and Contemporary France, Nottingham United Kingdom (GB), le 09 septembre 2010 

    Sylvie Ollitrault, Sylvain Lefèvre, « Etude comparative des ONG et de leurs formes de militantisme au local », Joint-Sessions ECPR 2008, Nicosie Cyprus (CY), le 10 avril 2008 

    Sylvie Ollitrault, Sylvain Lefèvre, « De « petites mains » tendues vers « là-bas »Les militants des groupes locaux d’Handicap International et de Greenpeace », Comment penser les continuités et discontinuités du militantisme ? Trajectoires, pratiques et organisations militantes, Lille, le 25 avril 2006        

    Local activism and collective action. The birth of local Greenpeace groups in France at the beginning of 21th century sociology of activism

    Sylvie Ollitrault, « Réflexion sur l'objet ONG, séminaire IRD with Robert Falkner (Sussex) Peter Willets (London », Réfelxion sur l'objet ONG : what is the object NGO ?, Paris, le 16 janvier 2002 

    Sylvie Ollitrault, Véronique Dimier, « Citizenship in a historical Perspective (responsible of workshop) », ECPR Joint Session, Copenhagen, le 14 avril 2000   

    Sylvie Ollitrault, « "The Europeanisation of Repertoires of Political action" The transnationalisation of social Movements, the examples of tthe NGOS (environment, Human rights, Humanitarian) », Seminar Politocal Movement, department of sociology Darwin College, Kent University, Canterbury United Kingdom (GB), le 09 février 2000 

    Sylvie Ollitrault, « Créatrices d'un répertoire transnational et initiatrices de nouveaux espaces de contestation : les organisations non-gouvernementales écologistes et humanitaires" in Analyser l'action internationale des ONG (humanitaires et écologistes) dir Johanna Siméant », AFSP 6ème Congrès, Rennes, le 01 septembre 1999 

    Sylvie Ollitrault, « The WIDT/la FIDF, a new transnational Women's Movement in a globalization Context" in workshop "Women's Movements and the Internationaization : the "Third Wave" in the context of Transnationak Democratic Institutions" », ECPR Joint Sessions, Mannheim Germany (DE), le 01 mars 1999 

    Sylvie Ollitrault, « Humanitarian Aid and Women's Rights : the case of Afghanistan in panel "the politics of humanitarian aid" dir Wolf-Dieter Eberwein (Berlin) », Third Pan-European International Relations Conference and Joint Meeting with the International Studies Association, Vienna, Vienna Austria (AT), le 01 septembre 1998 

    Sylvie Ollitrault, « Edith Cresson, the First Woman Prime Minister in France : the Double-bind of a Media "évenement" in workshop "Prime Minister' and Presidents" relations with news media" dir Prof Colin Seymour-Ure (Kent) », ECPR Joint session, Warwick United Kingdom (GB), le 01 mars 1998 

    Sylvie Ollitrault, « Dissolution de 1997 et French élections" with Jack Hayward, Vincent Wright, Bruno Cautrès », French Elections, OXFORD United Kingdom (GB), le 01 juin 1997 

    Sylvie Ollitrault, « The Fragmentation of the Green Parties in France and Relationships with the environmental movement, », PSA Annual Conference, Belfast (university of Ulster United Kingdom (GB), le 08 avril 1997 

    Sylvie Ollitrault, « Le Mouvement environnementaliste et la transformation du répertoire d'action collective : comparaison Franco-Britannique », Séminaire de recherche Maison Française d'Oxford, Oxford United Kingdom (GB), le 01 février 1997 

    Sylvie Ollitrault, « The Intramovement Frame Disputes within the French Green Movement », Seminar Maison Française d"Oxford, Oxford United Kingdom (GB), le 21 novembre 1996 

    Sylvie Ollitrault, « "Collective identity and Political Culture : the French Green Parties" in Green politics in the New Europe dir Dick Richardson », ECPR Joint Sessions Workshop, OLSO Norway (NO), le 01 avril 1996 

    Sylvie Ollitrault, « Collective identity through individual identity : to understand the ideological and strategic construction of social Movements », Alternatives Futures and Popular Protests, Manchester United Kingdom (GB), le 04 avril 1995 

  • Sylvie Ollitrault, 1- Ouverture du colloque 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Charlotte Secco, L'échange de savoirs entre agriculteurs régionaux et agriculteurs migrants , thèse en cours depuis 2023  

    Ce projet de recherche vise à renforcer la recherche sur la transition écologique de l'agriculture à travers la transmission de savoirs entre agriculteurs français et agriculteurs migrants. L'analyse des savoirs permettra de s'attarder sur différents points : les ontologies qui s'accompagnent de ces savoirs, soit comment les personnes vivent de, dans et avec leur environnement ; les conditions de transmission de ces savoirs et les dynamiques qui en émanent. Enfin, ce travail cherche à analyser de façon concrète et innovante quelles sont les retombées agricoles et sociales lorsque des personnes porteuses de différents savoirs et de différents rapports à la terre se rencontrent et hybrident leur pratique de l'agriculture. Ce sont donc des réponses locales, la transmission et la mise en pratique de nouveaux savoirs, à un problème global, la transition écologique, qui seront étudiées dans ce travail de thèse. Dans un contexte de crise climatique et migratoire, la circulation des hommes et des savoirs est un axe de recherche pertinent pour nourrir les réflexions scientifiques et citoyennes sur les thématiques de transition et d'intégration.

    Damien Schrijen, Mine de rien, la lutte paie. Effets des mobilisations contre les titres miniers de Pointe d’Armor (Côtes d’Armor), Loc-Envel (Côtes d’Armor), La Fabrié (Tarn), thèse soutenue en 2023 à Université de Rennes 2023 sous la direction de Camille Mazé, membres du jury : Sébastien Chailleux (Rapp.), Marco Giugni (Rapp.), Lilian Mathieu, Nathalie Berny et Charlotte Halpern  

    Cette thèse s’intéresse aux effets des mobilisations environnementales localisées, et plus particulièrement à l’impact des résistances rencontrées par les projets d’extraction de ressources minérales en France métropolitaine. Elle questionne plus généralement l’impact des mouvements sociaux sur les mécanismes qui président au changement social. Ce travail se base sur trois cas d’étude : la concession de sable coquillier de Pointe d’Armor (Côtes d’Armor), et les Permis exclusifs de recherche de mines (PERm) de Loc-Envel (Côtes d’Armor) et La Fabrié (Tarn). Les enquêtes ethnographiques menées montrent que de larges coalitions d’opposants, combinant répertoires tactiques variés et alliés institutionnels, parviennent à empêcher l’aboutissement des projets contestés. Ces mobilisations ont, de fait, entravé le développement de filières minérales et métalliques, sans pour autant parvenir à amorcer une transformation de structures sociales fortement consommatrices en matières premières. Mais ces mobilisations ont aussi d’autres impacts : elles redéfinissent les rapports que les populations entretiennent aux territoires défendus, contribuent à produire et à diffuser des connaissances, suscitent l’attention des médias et renouvellent l’intérêt de leurs acteurs pour le fait politique.

    Anne-Cécile Renouard, Prendre la mesure du changement climatique : La (dé)politisation du climat au prisme de la quantification dans les politiques régionales en Bretagne, Nord-Pas-de-Calais et Pays de la Loire, thèse soutenue en 2022 à Rennes 1, membres du jury : Daniel Mouchard (Rapp.), Sezin Topçu (Rapp.), Emmanuel Henry, Jean-Pierre Le Bourhis et Nathalie Berny  

    « Les chiffres du climat sont-ils compatibles avec sa politisation ? » : entre l’échelon international de cadrage scientifique du climat et le niveau local de mise en œuvre d’une action climatique, cette thèse s’intéresse à l’échelon régional en tant qu’espace intermédiaire d’articulation entre définition du problème climatique et élaboration des politiques publiques. En ancrant notre analyse dans la sociologie des problèmes publics, notre travail porte sur les possibilités d’énonciation politique de la question climatique, au-delà des approches techniques prédominantes. Dans l’espace politique régional, entre sociologie des mouvements sociaux et sociologie de l’action publique, nous étudions les conditions favorables à la politisation par les institutions (État et Région) et des associations régionales mobilisées sur les questions énergie-climat. Nous examinons leur participation croisée à la construction d’une stratégie régionale (SRCAE). Au prisme de la quantification des émissions de gaz à effet de serre, nous interprétons l’instrument du scénario en tant qu’objet sociotechnique porteur de visions politiques et de biais de représentations. Nous focalisons alors notre attention sur les ressources d’expertise, de maîtrise des systèmes de production énergétique et sur la construction préalable – ou non – d’une cause climatique en tant que facteurs de révélation ou d’effacement du politique. À partir d’une enquête qualitative (entretiens, observations, travail d’archives), dans des espaces militants et institutionnels régionaux (Bretagne, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire), notre travail met en avant plusieurs dimensions de la (dé)politisation par la technique : si l’instrument tend à dépolitiser l’énonciation du climat en termes de technicisation et d’efficacité, certains acteurs s’appuient sur leur expertise pour déconstruire le cadre, contribuant à une repolitisation en termes de montée en généralité et d’explicitation des causes du changement climatique. La politisation par quantification est une autre modalité par laquelle des acteurs associatifs proposent un chemin énergétique alternatif permettant de répondre aux objectifs climatiques internationaux.

    Guilhem Dardier, Trajectoire(s) d’un instrument d’action publique au prisme de ses acteurs , thèse en cours depuis 2020 en co-direction avec Carole Clavier 

    Maëlle Moalic-Minnaert, Les gauches de la gauche à l'épreuve des classes populaires : une analyse localisée des collectifs partisans, thèse soutenue en 2017 à Rennes 1 en co-direction avec Érik Neveu, membres du jury : Julian Mischi (Rapp.), Valérie Sala Pala (Rapp.), Annie Collovald, Michel Hastings et Nicolas Bué  

    Les gauches de la gauche à l´épreuve des mutations des classes populaires. À travers l'étude des gauches de la gauche des années 2010-à savoir le PCF, le PG, le NPA et LO-, cette thèse s'emploie à prolonger et discuter les travaux portant sur le divorce de la gauche et des classes populaires. À la croisée de la sociologie des partis politiques et de la sociologie des classes populaires notre thèse se propose d'apporter un éclairage sur la manière dont les transformations ayant affecté les classes populaires depuis les années 1980 et les représentations dominantes qui en ont été véhiculées ont renouvelé les liens entre les gauches de la gauche et leur traditionnel groupe social de référence. Nous entendons repérer le caractère populaire des formations partisanes des gauches de la gauche en dépassant l'analyse des propriétés sociales du personnel politique et en nous arrêtant sur les grilles de lecture partisanes du monde social, le travail partisan de propagande et d´enrôlement et les normes régissant le militantisme. Postulant une déclinaison localisée des « cultures partisanes » selon les configurations sociales et partisanes, les liens qui unissent les gauches de la gauche des années 2010 et les mondes populaires ont été mis en lumière à l'issue d'une enquête de terrain menée dans quatre espaces locaux : Villejuif, Saint-Brieuc, Saint-Étienne et Nantes. L'exploration des « gauches de la gauche » des années 2010 donne à voir comment les mondes populaires persistent à être un enjeu problématique mais central pour une partie de la gauche partisane. Loin de n'être que des porte-parole rationnels autoproclamés des classes populaires, les gauches de la gauche sont porteuses de « cultures partisanes » imprégnées de populaire. Elle ne font pas que parler des dominés, elles s'adressent à eux sur un ton populaire. Elles peinent néanmoins à voir aboutir ou à pérenniser leurs idylles avec les classes populaires notamment avec les franges pluri-dominées de ce groupe social. L'insertion des gauches de la gauche, héritières d'un modèle d'investissement efficace de la classe ouvrière, dans des contextes populaires renouvelés et largement défaits (éclatés, réfractaires à l'unité, indisposés à se mobiliser) permet d'apporter un éclairage sur ce bilan contrasté. Resserrer la focale sur les militants « produits de socialisations multiformes » et donc inégalement sensibles au populaire permettra de compléter l'analyse de rencontres des collectifs partisans et des classes populaires inégalement inabouties.

    Mathilde Allain, Défendre le territoire : la construction de solidarités internationales par les organisations paysannes colombiennes, thèse soutenue en 2016 à Bordeaux en co-direction avec Antoine Roger, membres du jury : Gilles Massardier (Rapp.), David Garibay (Rapp.), Xabier Itçaina, Denis Pesche et Sandrine Lefranc  

    Dans le conflit colombien, qui a fait naître différentes formes de solidarités et a suscité l’intervention de nombreux acteurs internationaux, les paysans que nous avons rencontrés ne se contentent pas d’attendre une solidarité venue d’ailleurs. Réunis en collectifs, ces acteurs locaux cherchent à défendre leur territoire et à proposer d’autres formes de développement. C’est la rencontre entre ces organisations paysannes et différents acteurs de la solidarité internationale qui est au coeur de cette thèse. Pour mieux comprendre comment les paysans construisent ces solidarités, nous proposons de croiser sociologie des mobilisations et sociologie de la solidarité internationale. À partir d’une comparaison et d’un terrain au plus près de deux organisations paysannes, nous postulons que cette solidarité est le résultat de construits sociaux et le produit de rencontres entre acteurs internationaux et locaux à des moments particuliers. Nous analysons ainsi la manière dont les paysans conçoivent et définissent ces relations avec des interlocuteurs internationaux, et comment ils tentent de faire valoir leurs revendications. Les leaders paysans se (ré)-approprient en effet des causes dites« globales », les transforment et adaptent leurs savoirs pour se mobiliser tant aux niveaux local et international que, de manière incontournable, au niveau national.L’internationalisation de leur cause n’apparaît ainsi pas comme une fin en soi pour ces acteurs locaux, mais comme une manière de redéfinir leur place en Colombie.

  • Violeta Ramirez, Imaginer et expérimenter la sobriété énergétique : ethnographie filmique des choix d'autonomie écologique, thèse soutenue en 2021 à Paris 10 sous la direction de Barbara Le Maître et Delphine Corteel, membres du jury : Baptiste Monsaingeon (Rapp.), Thierry Roche (Rapp.), Damien Mottier    

    Cette thèse analyse les pratiques et les significations imaginaires associées à l´autolimitation de la consommation matérielle et énergétique. La recherche a été menée en utilisant une approche ethnofilmique qui a permis d´observer, de saisir et de donner à voir une diversité d´expérimentations et déclinaisons de la sobriété énergétique ayant lieu en France entre 2015 et 2017. Une douzaine d´initiatives ont été étudiées, conduites à l´échelle de l´individu, de la famille et du collectif, en milieu rural et urbain. La pratique du film - comprenant l´observation, l´écriture et la restitution filmiques - a structuré et rythmé le mouvement de cette recherche, menée également par d´autres méthodes telles que l´observation participante et l´analyse d´un corpus bibliographique et filmographique. Ces démarches de sobriété volontaires ou maîtrisables impliquent pour les sujets engagés une remise en question de leurs habitudes de consommation ainsi que de leur rapport au confort technique et matériel, au travail, au temps, au monde naturel et à la société. Les pratiques de sobriété énergétique sont à la fois source et résultat de la formation de nouveaux imaginaires, de significations sociales et culturelles s´opposant à celles instituées dans la société capitaliste. Dans ce mode de penser et d´agir, les choix de consommation et de travail sont déterminés par des principes moraux tels que le respect du vivant, la limitation des besoins et le travail autonome, visant à maîtriser et à réduire l´impact environnemental des activités humaines.

    Victor Villain, Sociologie du champ de la construction en terre crue en France (1970-2020), thèse soutenue en 2020 à Lyon sous la direction de Fabrice Bardet et Jean-Yves Authier, membres du jury : Sylvie Tissot (Rapp.), Andy Smith (Rapp.), Catherine Bidou-Zachariasen  

    Le développement de la construction écologique participe à la légitimation de l’emploi des matériaux de construction pouvant alimenter la lutte contre le changement climatique. Parmi ces matériaux, la terre crue demeure peu investie en comparaison de matériaux biosourcés tels que le bois ou la paille. Alors que l’emploi de la terre était historiquement répandu en France, les procédés de construction qui lui incombent (bauge, pisé, torchis, adobe) ont été destitués au cours des XIXème et XXème siècles. Pourtant, depuis environ cinq décennies, un champ de la construction en terre participe à faire la promotion de ce matériau. Dans cette recherche, il s’agit de montrer comment le champ de la construction en terre a pris forme et quelle forme il a prise en analysant les formes d’intérêt historiquement variables pour la construction en terre qu’exige le champ et qu’engagent les agents, c’est-à-dire de dialectiser l’histoire du champ et l’histoire sociale incorporée des agents qui s’investissent pour entretenir et actualiser l’histoire sociale réifiée de la construction en terre crue. Cela permet aussi d’analyser les conditions sociales de possibilité d’un développement de la construction en terre crue en France, notamment pour mesurer les conditions sociales de possibilité d’une transformation de la construction conventionnelle pour participer à une transformation du monde social favorable à la lutte contre le changement climatique. Cette thèse s’appuie sur différents matériaux empiriques (entretiens, archives, observations ethnographiques, statistiques) et mobilise la sociologie des champs pour analyser les relations objectives entre les champs et les agents engagés dans le champ de la construction en terre crue, qui varient selon les luttes internes et externes au champ, notamment par l’action publique qui contribue à définir son autonomie et ses rapports de subordination. Cette recherche fait l’hypothèse que le champ de la construction en terre est un champ de forces qui est au principe de luttes économique et politique pour le maintenir ou le transformer, notamment en orientant l’action publique, afin que les agents qui y sont engagés puissent, selon ce qui est en leur pouvoir, actualiser ou créer les conditions les plus favorables à leur accomplissement, c’est-à-dire à l’ajustement de leurs dispositions à leurs conditions d’existence. La première partie de la thèse aborde la genèse du champ de la construction en terre crue en montrant comment, de l’émergence à la dissolution sociale de la bauge dans l’espace rural breton et du pisé de terre dans l’espace urbain lyonnais, la construction en terre est réinvestie à l’échelle nationale à partir des années 1970 et conduit à l’autonomisation du champ au cours des années 1980. La deuxième partie s’attache à décrire l’activité économique de la construction en terre. Il s’agit de s’intéresser, d’une part, à la structure des professionnels de la construction en terre et à leur prise de position économique et, d’autre part, à caractériser socialement les particuliers qui habitent dans une maison en terre construite ces dernières décennies à travers leur position sociale, leur trajectoire résidentielle et les stratégies résidentielles qu’ils mettent en œuvre. La troisième partie s’attache plus particulièrement à la lutte politique des agents engagés dans le champ pour maintenir ou transformer son principe de vision. En abordant l’institutionnalisation de la construction écologique comme catégorie de l’action publique, il s’agit d’étudier l’appropriation de cette catégorie par les agents à travers la lutte qu’ils mènent pour faire voir et valoir leur principe de vision au sein du champ.

  • Tiphaine de Champchesnel, Mobiliser au sein des Nations Unies : le cas de l'interdiction des armes nucléaires, thèse soutenue en 2022 à Université ParisPanthéonAssas sous la direction de Jean-Vincent Holeindre, membres du jury : Frédéric Ramel (Rapp.), Delphine Placidi et Serge Sur  

    L’ouverture de la négociation pour un traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) en 2017 fait suite à une initiative sur les « conséquences humanitaires de l’arme nucléaire » (CHAN) qui s’est développée dans les enceintes onusiennes mais également à travers des conférences internationales ad hoc. Revendiquant une filiation avec les processus dits d’Ottawa sur les mines antipersonnel et d’Oslo sur les armes à sous-munitions, cette initiative CHAN en a repris des éléments de stratégie, notamment le (re)cadrage dit « humanitaire » des armes nucléaires. Cette thèse analyse en termes de mobilisation ce processus en grande partie diplomatique. Cela se justifie, d’une part, en raison du caractère essentiel de cette dynamique de mobilisation pour porter le sujet du TIAN à l’agenda formel de l’ONU et, d’autre part, compte tenu de l’implication, aux côtés des États, de plusieurs catégories d’acteurs non-étatiques. Le fait que cette initiative soit parvenue à un résultat concret constitue l’énigme de la genèse du TIAN et de cette thèse (variable dépendante). Considérant l’apport du tournant cognitif pour la sociologie des mouvements sociaux, nous avons utilisé le cadrage « humanitaire » en tant que variable indépendante. Nous n’avons pas ignoré la mobilisation des ressources ni la théorie des opportunités politiques. À cet égard, d’autres éléments de la stratégie des prohibitionnistes ont été décisifs, notamment le travail diplomatique consistant à poser les jalons institutionnels de la mise à l’agenda. Quant au cadrage, son rôle a été majeur pour aplanir les différences, faire apparaître une unité, susciter des émotions et faire qu’agir devienne impératif.

    Constance Rimlinger, Féministes des champs : l'espace de la cause écoféministe au sein du mouvement de retour à la terre. France, États-Unis, Nouvelle-Zélande, 1970-2019, thèse soutenue en 2021 à Paris EHESS sous la direction de Geneviève Pruvost, membres du jury : Delphine Naudier (Rapp.), Michel Lallement, Irene Becci et Geoffrey Pleyers  

    La thèse porte sur les interrelations entre l'engagement féministe et l'engagement écologiste de personnes appartenant à des minorités sexuelles ou de genre créatrices d'écolieux qui sont à la fois des lieux de vie, de travail (notamment agricole) et de diffusion de modes de vie alternatifs s'inscrivant dans une démarche de décroissance et de simplicité volontaire. À partir d’une approche localisée et comparée combinant plusieurs mois d’ethnographie multisituée dans des lieux en France, aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande, et la réalisation d’une quarantaine d’entretiens, cette recherche interroge les différentes articulations théoriques et pratiques bâties par les actrices entre leurs engagements féministes, écologistes et en faveur de la communauté LGBTQ+, ainsi que la manière dont ce polyengagement se configure autour d’une politisation du mode de vie. La première partie de la thèse situe les expériences étudiées dans des phénomènes plus larges (le retour à la terre, l'émergence et l'évolution de l'écoféminisme, les nouveaux mouvements religieux) et dans une histoire au long cours. La deuxième partie distingue trois configurations écoféministes et cerne leurs caractéristiques et enjeux propres. La configuration « différentialiste séparatiste » et la configuration « queer intersectionnelle » ont en commun la recherche de création d’un entre-soi communautaire en milieu rural, et le fait de sensibiliser des personnes LGBTQ+ à l’écologie. Tandis que la première s’inscrit dans un féminisme différentialiste et revendique une non-mixité stricte entre femmes, la deuxième s’inscrit dans un féminisme queer intersectionnel et promeut davantage une non-mixité « sans hommes cisgenres ». Dans la troisième configuration distinguée, « holistique intégrationniste », les enjeux identitaires et les clivages entre des courants de pensée féministes différents s’effacent au profit d’une recherche d’inclusion dans le milieu des alternatives agricoles et écologistes. Bien intégrées localement, les néo-rurales regroupées dans cette configuration contribuent à sensibiliser les populations de leurs territoires d’adoption aux enjeux de genre par leur présence et le modèle alternatif qu’elles représentent. Suite à l’analyse détaillée de ces configurations, qui s’appuie notamment sur des études de cas monographiques, la troisième partie de la thèse se penche sur les enjeux transversaux : la prise de distance à l’égard des normes de la socialisation, la traduction de la quête émancipatoire féministe dans des expérimentations concrètes, la place de la nature et de l’écologie ainsi que du travail de la terre dans les projets, et enfin, dans certains cas, le développement d’une spiritualité qui (re)sacralise la Nature et place le « féminin » au cœur de son échelle de valeurs. Cette recherche met en évidence l’existence non pas d’un écoféminisme terrien qui prendrait la forme d’un mouvement organisé et unifié, mais d’une nébuleuse d’initiatives faiblement connectées entre elles et ancrées dans des cultures militantes différenciées. Au-delà de leur hétérogénéité, ces dernières ont en commun de faire converger, en actes, une quête d’émancipation féministe et la recherche d’une manière d’être-au-monde plus respectueuse de l’environnement. Cette convergence accorde une importance particulière au fait de prendre soin (care), à la subjectivation, et à la revalorisation de l’attachement à la terre, au corps, à une communauté.

    Adrien Estève, De la justification à l’anticipation : la construction d'une responsabilité environnementale et climatique des acteurs de la défense en France et aux États-Unis, thèse soutenue en 2020 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Ariel Colonomos et Jean-Vincent Holeindre, membres du jury : Thomas Lindemann (Rapp.), Daniel R. Brunstetter  

    À partir des cas de la France et des États-Unis, cette thèse montre que l’incorporation des enjeux écologiques dans les politiques de défense dépend des manières de définir la responsabilité environnementale et climatique et de l’attribuer aux forces armées. Le premier type de responsabilité, issu de la tradition de la guerre juste et du droit de la guerre, est défini comme l’obligation de limiter les destructions et les pollutions. Elle est attribuée par des victimes, des scientifiques et des juristes qui demandent des comptes aux organisations de défense pour les dommages écologiques causés en temps de guerre et de paix. Cette responsabilité n’est inscrite que tardivement et de manière limitée dans les doctrines militaires. Le deuxième type de responsabilité, issu d’une synthèse entre la norme stratégique de précision et le développement durable, est défini comme l’obligation d’économiser l’emploi de la force. Elle est issue d’une démarche de responsabilisation des organisations de défense, qui prend la forme d’un investissement dans des technologies et des équipements plus performants et alimentés par des énergies renouvelables. Cette exigence peine à dépasser le cadre de l’expérimentation. Le troisième type de responsabilité, issu de la synthèse entre l’adaptation climatique et l’anticipation stratégique, est la responsabilité d’anticiper et de prévenir les risques climatiques. Elle est issue de la réflexion prospective et géostratégique sur les implications du changement climatique pour la sécurité nationale. Elle représente le type de responsabilité le mieux intégré dans les politiques de défense, et en particulier dans les doctrines stratégiques qui accordent une place de plus en plus importante à l’emploi des forces armées dans le renforcement de la résilience climatique des sociétés.

    Aurélien Tourreilles, De l’Encyclopédie des Nuisances à la pensée anti-industrielle : retour sur la construction idéologique d'une utopie contemporaine., thèse soutenue en 2019 à Bordeaux sous la direction de Patrick Troude-Chastenet, membres du jury : Frédéric Lambert (Rapp.), François Jarrige et Nathalie Blanc-Noël  

    L’Histoire de la gauche radicale en France connaît deux influences majeures souvent considérées comme incompatibles : le marxisme et l’anarchisme (ou la pensée libertaire). Pourtant face aux échecs répétés des tentatives révolutionnaires à base prolétarienne en Europe, et au manque de « poids » des théories libertaires au sein de la contestation radicale du monde contemporain, la « gauche révolutionnaire traditionnelle » semble aujourd’hui être « dépassée » voire « démodée ». Si depuis les évènements de Mai 68 nombre de courants radicaux de gauche, parfois appelés « ultra-gauche », sont apparus en France, il semblerait qu’émerge aujourd’hui, au sein de la gauche radicale, contestataire et révolutionnaire une volonté de s’unir autour d’une ambition commune : faire la Révolution. C’est d’ailleurs ce que tentent d’expliquer Olivier Besancenot et Michael Löwy dans leur ouvrage intitulé : Affinités révolutionnaires . Souvent associés dans la lutte, les partisans de ces deux écoles de pensée semblent se séparer sur le plan des idées. D’inspiration marxiste et libertaire la pensée anti-industrielle reflète cette volonté unificatrice. Issu de la contestation radicale de Mai 1968, la pensée anti-industrielle se développe en France au cours des années 1980 à travers la revue Encyclopédie des Nuisances dirigée par Jaime Semprun. Rejetant le marxisme comme dogme et considérant qu’aucune critique radicale ne permet à cette époque de réellement comprendre correctement l’organisation du monde et l’idéologie dominante, les penseurs de l’Encyclopédie des Nuisances souhaite proposer à travers ce Dictionnaire de la déraison dans les sciences, les arts et les métiers, une forme de bilan reprenant les échecs de mai 1968 et « les immenses succès remportés depuis 68 par la domination modernisée » afin de « les voir dans toute leur ampleur et dans leurs conséquences, sans se dissimuler en quoi ils étaient, bien plus qu’une simple restauration, une contre-offensive décisive, achevant de ruiner à peu près tout ce sur quoi la critique sociale avait cru jusque-là pouvoir se reposer » . Par la suite, c’est en Mars 2010 que Manuel Amoros a rédigé un manifeste intitulé Nous les anti-industriels dans lequel il tenta de définir la position des penseurs anti-industriels. Il conclut en définissant la pensée anti-industrielle comme suit : La pensée contre le développement, ou anti-industrielle, ne représente pas une nouvelle mode, une critique purement négative de la pensée scientifique et des idéologies progressistes, ni un vulgaire primitivisme qui proposerait de retourner à un moment quelconque de l’Histoire ou de la préhistoire. Elle n’est pas non plus une simple dénonciation de la domestication du prolétariat et du despotisme du capital. Encore moins est-elle quelque chose mystificatrice comme une théorie unitaire de la société, chasse gardée de la dernière des avant-gardes ou du dernier des mouvements. Elle va plus loin que cela. Elle est le stade le plus avancé de la conscience sociale et historique. C’est une forme déterminée de conscience, de la généralisation de laquelle dépend le salut de l’époque. Si les Encyclopédistes peuvent être considérés comme les premiers auteurs appartenant à la pensée anti-industrielle et le manifeste comme étant le socle théorique de base de cette pensée, il ne faut pas négliger d’autres auteurs et d’autres maisons d’éditions qui se rattachent aujourd’hui à ce courant. Citer tous les auteurs anti-industriels. Constitution de corpus. Une fois ces auteurs « recensés », il est intéressant de noter que cette pensée anti-industrielle semble rassembler l’ensemble des critiques radicales du monde contemporain afin d’en dégager une globale, permettant à la fois d’en saisir toutes les « caractéristiques » et « les nuisances », mais également de définir les bases du monde à venir qui devrait se substituer au monde contemporain.

    Anne-Laure Pailloux, De la planète finie aux espaces de vie : La dimension spatiale des militantismes pour la décroissance en France et au Québec, thèse soutenue en 2016 à Paris Est sous la direction de Jérôme Monnet et Fabrice Ripoll, membres du jury : Anne Latendresse (Rapp.), Benoît Leroux    

    Au début des années 2000, un mouvement de pensée politique se forme en France autour du terme « décroissance ». Il formule une critique radicale des sociétés contemporaines dont l’organisation ne tient pas compte des limites écologiques de la planète. L’une des réponses apportées est la relocalisation ; elle est étudiée en tant que dimension spatiale structurante de la décroissance. Cette thèse est fondée sur une enquête par immersion de longue durée dans le réseau français des militant-es politiques pour la décroissance, ainsi qu’une enquête de terrain plus courte à Montréal, associant observation directe et participante, entretiens et récolte documentaire. L’analyse montre d’abord le rapport entre les ressources et dispositions des militant-es et les modes de structuration et de fonctionnement des organisations politiques visant l’échelle nationale. Elle distingue ensuite une pluralité de modes d’actions défiant les frontières établies entre champ intellectuel, champ politique, mouvements contestataires et alternatives locales. L’étude de séquences de mobilisations montre l’ancrage des militant-es dans la gauche de (la) gauche écologiste tandis que l’analyse de trajectoires d’engagement dévoile la valorisation des alternatives concrètes dans le répertoire d’actions collectives des militant-es pour la décroissance. La multipositionnalité apparaît alors comme un moyen de garantir la reconnaissance militante et l’engagement local comme une condition de la mise en cohérence de soi. La relocalisation, mise en jeu dans le répertoire contestataire des militant-es, est finalement présentée comme la (re)construction collective d’espaces de vie appropriés, point de départ de la transformation sociale souhaitée

    Mathieu Gervais, « Nous on se sauve nous-mêmes… ». Sécularisation et identité paysanne en France de 1940 à nos jours : le cas de l'agriculture paysanne, thèse soutenue en 2015 à Paris EPHE sous la direction de Philippe Portier, membres du jury : Bruno Villalba (Rapp.), Jean-Paul Willaime et Séverine Mathieu  

    Quelle place occupe la religion dans l'engagement des agriculteurs-paysans français, soucieux de la nature ? Pour répondre à cette question, nous déployons une approche sociologique historicisée de la construction d'une identité paysanne militante depuis la fin des années 1940. À partir de la philosophie de Jacques Maritain, une pensée nouvelle de la modernité infuse le mouvement paysan via l'Action catholique. Contre le traditionalisme s'élabore une personnalisation de l’engagement chrétien et paysan, moteur de la modernisation des campagnes dans une mise à distance d'un ordre naturel, politique et social lié au catholicisme. Plus tard, sous l’influence majeure d’un marxisme diffusé et retravaillé par des traducteurs chrétiens, une partie des agriculteurs progressistes radicalise ses analyses politiques et se rapproche de nouvelles luttes et de nouveaux acteurs sociaux tels que l’écologie. Dans ce rapprochement, les institutions religieuses et le discours qu’elles entretiennent sur la nature se trouvent mis à distance. Toutefois, les conceptions politiques, sociales et économiques embrassées – conceptualisées dans l’agriculture-paysanne – conservent la trace d’un héritage religieux de plus en plus éthicisé. Cette éthique prend comme objet central le respect de la vie, et légitime des pratiques agricoles alternatives selon le primat du spirituel contre l'anomie moderne. Autour de ce thème se fédèrent des profils variés, enfants d'agriculteurs et néoruraux, catholiques, agnostiques et adeptes de spiritualités diverses.

    Julie Riegel, La circulation des normes de l'UICN au Sénégal au prisme des praticiens et du politique, thèse soutenue en 2015 à Paris Muséum national dhistoire naturelle sous la direction de Marie-Christine Cormier-Salem  

    Malgré le virage participatif amorcé par les ONG internationales de conservation dès les années 1980, les travaux de recherche en sciences sociales et politiques demeurent très critiques sur la réconciliation présumée de la conservation et du développement, et le rôle effectif des dispositifs d'utilisation durable des ressources naturelles dans la lutte contre la pauvreté. La diffusion de normes globales standardisées au niveau de territoires socio-écologiques singuliers est présentée comme une pierre d'achoppement structurelle de ces dispositifs. En appréhendant l'UICN comme un collectif d'acteurs, insérés dans des réseaux professionnels et personnels dynamiques, cette thèse questionne ce postulat que des normes de conservation circuleraient de manière homogène au sein de l'organisation jusqu'aux territoires de réalisation des projets. Le bureau de l'UICN au Sénégal, au centre de notre étude, est ainsi enchâssé dans son organisation transnationale autant que dans le champ national de la conservation, et s'avère en outre fortement tributaire des politiques de coopération. En s'attachant aux processus qui façonnent en coulisses les dispositifs de conservation de l'UICN au Sénégal, dans une approche socio-anthropologique, cette thèse montre combien les normes de l'organisation sont filtrées et remodelées à tous les niveaux par les réseaux d'acteurs qui s'en saisissent

    Christophe Buffet, L'adaptation au changement climatique , thèse soutenue en 2015 à Paris EHESS sous la direction de Amy Dahan  

    Le changement climatique est désormais considéré comme l'un des grands défis de ce siècle. Bien que les enjeux de réductions des émissions de gaz à effet de serre demeurent primordiaux, les projections des climatologues montrent que l'adaptation à ses impacts est d'ores et déjà devenue inévitable. Depuis le début des années 2000, cet impératif s'est progressivement déployé à toutes les échelles, des arènes globales de négociations (COP) jusqu'aux populations identifiées comme les plus vulnérables. A travers une approche multidisciplinaire conjuguant sociologie des sciences (STS), sciences politiques et socio-anthropologie, cette thèse analyse la construction politique, institutionnelle, épistémique et pratique de l'adaptation. Elle met en lumière les multiples interactions entre sciences et politique, et les cadrages des différents acteurs qui ont contribué à cette construction. Un accent particulier est porté sur le Bangladesh, devenu « hot spot » de l'adaptation, ainsi que sur les ONG. Ces dernières, acteurs multiscalaires, ont mobilisé leur expertise pour participer à la mise sur agenda de la thématique dans les COP, et mettre en œuvre des programmes de « community-based adaptation ».

    Vanessa Jérome, Militants de l’autrement : sociologie politique de l'engagement et des carrières militantes chez Les Verts et Europe écologie-Les Verts (EELV), thèse soutenue en 2014 à Paris 1 sous la direction de Frédérique Matonti, membres du jury : Julien Fretel (Rapp.), Frédéric Lebaron  

    Mêlant approche biographique et enquête ethnographique, et combinant les concepts d'habitus, d'institution et de carrière, nous avons analysé l'ensemble des logiques sociales, biographiques et partisanes qui structurent l'engagement et les carrières des militants verts. Retraçant leurs trajectoires sociales depuis la création du parti en 1984, nous avons découvert la présence prépondérante d'(ex)-catholiques et de plusieurs générations distinctes de soixante-huitards. En ascension sociale et souvent politisés très tôt, il partage les dispositions à l'ascèse et à l'empathie avec les minorités actives qui leur permettent de résister à la dureté du processus d'idéologisation et de socialisation partisane. Forts de la restructuration de leur habitus sur le monde "minoritaire", les militants s'envisagent comme une avant-garde politique et sociale, et entendent se distinguer dans l'espace des (prise de) positions politiques en incarnant un idéal de "politique autrement". Ils forment un collectif toujours renouvelé - mais numériquement constant - de militants intéressés à l'élaboration d'une offre politique autonome et à la compétition électorale. Acquérant ou reconvertissant quelques capitaux, ils entrent en politique, en faisant le plus souvent valoir quelque expertise sectorielle, et élaborent et mettent en œuvre les politiques publiques dont ils ont la charge. Mais rapidement cantonnés dans des "niches" politiques et institutionnelles malgré un apprentissage réussi du métier politique et une capacité à jouer stratégiquement de leurs différents rôles, ils ne parviennent généralement qu'à se maintenir dans le statut coûteux de (semi)professionnels de la politique.

    Emmanuel Rivat, La transnationalisation de la cause antinucléaire en Europe , thèse soutenue en 2013 à Bordeaux 4 sous la direction de Antoine Roger et Jan Willem Duyvendak  

    La plupart des travaux portant sur la politique et la contestation de l’énergie nucléaire étudient des enjeux de mobilisations locaux et nationaux. Cette thèse a pour but de montrer que si les théories de la « nouvelle gouvernance » défendent l’hypothèse d’un dépassement de l’État, elles ne permettent pas de suffisamment saisir les dilemmes et les blocages de la transnationalisation de la cause anti-nucléaire. A partir de travaux de la sociologie des mouvements sociaux, des réseaux et de la sociologie politique, cette thèse vise à mieux comprendre la genèse et les modalités de la coopération et de la concurrence des Verts européens, des ONG environnementales telles que Greenpeace et Les Amis de la Terre, et des groupes locaux et nationaux. De la première conférence internationale des Nations Unies sur l'environnement de Stockholm en 1972 à la conférence sur le changement climatique de Copenhague en 2009, cette thèse étudie pourquoi et comment les militants se saisissent d’opportunités politiques internationales ou européennes. Elle explicite deux dilemmes de la coopération transnationale, à savoir la diversité des contraintes nationales des champs politiques et le degré d’institutionnalisation des groupes de contestation. Elle analyse enfin comment les militants établissent les règles de fonctionnement d’un capital social transnational comme « bien collectif » qui facilite la production, la circulation et la réception de différents types de ressources et de compétences sociales pour les militants. Loin de céder aux sirènes de l’avènement d’une « société civile transnationale », ce travail insiste sur la grande hétérogénéité pdes militants, profondément ancrés dans des champs politiques nationaux. Cette situation explique que l’activisme transnational en Europe demeure provisoire et discontinu.

    Emmanuel Rivat, La transnationalisation de la cause antinucléaire en Europe, thèse soutenue en 2013 sous la direction de Antoine Roger et Jan Willem Duyvendak, membres du jury : Isabelle Sommier (Rapp.), James M. Jasper    

    La plupart des travaux portant sur la politique et la contestation de l’énergie nucléaire étudient des enjeux de mobilisations locaux et nationaux. Cette thèse a pour but de montrer que si les théories de la « nouvelle gouvernance » défendent l’hypothèse d’un dépassement de l’État, elles ne permettent pas de suffisamment saisir les dilemmes et les blocages de la transnationalisation de la cause anti-nucléaire. A partir de travaux de la sociologie des mouvements sociaux, des réseaux et de la sociologie politique, cette thèse vise à mieux comprendre la genèse et les modalités de la coopération et de la concurrence des Verts européens, des ONG environnementales telles que Greenpeace et Les Amis de la Terre, et des groupes locaux et nationaux. De la première conférence internationale des Nations Unies sur l'environnement de Stockholm en 1972 à la conférence sur le changement climatique de Copenhague en 2009, cette thèse étudie pourquoi et comment les militants se saisissent d’opportunités politiques internationales ou européennes. Elle explicite deux dilemmes de la coopération transnationale, à savoir la diversité des contraintes nationales des champs politiques et le degré d’institutionnalisation des groupes de contestation. Elle analyse enfin comment les militants établissent les règles de fonctionnement d’un capital social transnational comme « bien collectif » qui facilite la production, la circulation et la réception de différents types de ressources et de compétences sociales pour les militants. Loin de céder aux sirènes de l’avènement d’une « société civile transnationale », ce travail insiste sur la grande hétérogénéité pdes militants, profondément ancrés dans des champs politiques nationaux. Cette situation explique que l’activisme transnational en Europe demeure provisoire et discontinu.

  • Jules Dilé-Toustou, La mouvance écologiste contemporaine à l'épreuve d'internet : analyses comparative du déploiement de discours et de stratégies de communication d'organisations écologistes, thèse soutenue en 2023 à Toulouse 3 sous la direction de Pascal Marchand et Brigitte Sebbah, membres du jury : Céline Pascual Espuny (Rapp.), Grégoire Lits (Rapp.)  

    Cette thèse étudie l'actualisation du militantisme écologiste français dans un contexte de numérisation des luttes et à travers l'analyse comparative de discours et de stratégies de communication d'acteurs contemporains. À partir d'enquêtes ethnographiques en ligne et hors ligne, elle s'intéresse à une sélection d'organisations écologistes et étudie leurs pratiques info-communicationnelles des dispositifs numériques du web. Cette démarche cherche ainsi à rendre compte de phénomènes de médiatisation des discours écologistes à travers diverses arènes médiatiques, notamment par la construction de corpus spécifiques au web. Finalement, elle étudie les thématiques qui peuvent être abordées dans les discours écologistes, lorsqu'ils sont élaborés par des organisations écologistes et à destination du web.

    Martin Siloret, La structuration partisane de l'écologie politique : une comparaison Bretagne-Pays de Galles (1974-1995), thèse soutenue en 2017 à Rennes 2 sous la direction de Jacqueline Sainclivier, membres du jury : Alistair Cole (Rapp.), Olivier Dard (Rapp.)  

    Nous analysons dans cette thèse le processus de structuration d'organisations politiques écologistes, le Green Party et les Verts, de manière comparative et à l'échelle régionale, sur la période 1974-1995. Nous étudions cinq dimensions de ce processus : structuration organisationnelle, évolution des clivages avec les autres formations politiques, évolutions électorales et stratégiques, parcours militants et médiatisation des écologistes. Nous mettons en évidence plusieurs processus se jouant à l'échelle régionale et locale et leur influence décisive sur l'échelle nationale (rôle moteur des fédérations régionales dans l'unification des Verts français, évolutions stratégiques locales) mais également l'impactrécurrent à l'échelle locale de dynamiques opérant à l'échelle européenne, surtout à partir de la formation d'un groupe écologiste au Parlement européen à partir de 1984. Dans les deux régions, les caractéristiques des partis Verts sont déterminées en premier lieu par la structure des clivages qui les opposent (ou apparentent) aux autres partis politiques ainsi que les parcours militants de leurs militants, deux facteurs qui donnent également lieu à de graves conflits internes. En Bretagne, les événements de mai 1968 puis un mouvement anti-nucléaire puissant contribuent à la structuration d'une famille politique consistante mais les Verts restent très fragiles sur le plan organisationnel, malgré une implantation électorale significative surtout à partir de 1989. Au Pays de Galles, le développement d'un mouvement écologiste autonome est entravée par la puissance du mouvement régionaliste et la présence au sein du parti travailliste de nombreux opposants à l'armement nucléaire, et le fait qu'une partie significative des militants du Green Party soient des nouveaux arrivants originaires d'Angleterre. Le Wales Green Party recueille de ce fait des résultats électoraux très faibles mais parvient à pérenniser son organisation et ses activités.

    Charles Berthier, L'évolution de l'imaginaire de l'écologie politique au début du XXIe siècle : la restructuration de l'écologie radicale française autour du mouvement pour la décroissance, thèse soutenue en 2014 à Rennes 1 sous la direction de Frédéric Lambert, membres du jury : Bruno Villalba (Rapp.), Stephen Launay (Rapp.), Daniel Boy  

    Des origines de l'écologie politique à nos jours, beaucoup d'écologistes pensent qu'ils participent à la réalisation d'une transformation politique et sociale de leur univers social, ainsi que de l'univers scientifique, cela dépasse les limites d'un pays et d'un continent, mais cela recouvre aussi certaines particularités au niveau national. Nous nous proposons d'étudier les spécificités de l'écologie politique française en la mettant en relation avec l'écologie politique américaine, puis en insistant sur le rôle des acteurs radicaux pour redéfinir une écologie radicale moins consensuelle que l'écologie institutionnalisée. Au XXIe siècle, l'intensité du besoin social d'un courant politique et d'une science écologique s’accroît avec la multiplication des catastrophes humaines et naturelles et avec l'augmentation de leur visibilité dans les médias. L'écologie radicale se propose de répondre à ces nouveaux défis. Nous pouvons en dégager une spécificité de l'écologie politique française placée à la fois à proximité des acteurs politiques conventionnels acceptant les règles du jeu existant et à la fois à la lisière, ainsi qu'à l'écoute, des marges politiques.