Tout d'abord, il me paraît opportun de préciser que je souhaite apporter une continuité au travail de recherche réalisé dans le cadre de mon mémoire portant sur « L'originalité des créations notariales », par la voie d'une thèse, sous la direction de Madame OOSTERLYNCK. Après réflexion approfondie, mon choix se porte vers une analyse du droit comparé permettant à la fois de confronter les modèles français et américain, tout en analysant leurs spécificités respectives. L'étude comparée du notariat français face à la contractualisation en Common Law américaine présente un intérêt essentiel, en ce sens qu'elle permet d'analyser les spécificités structurelles et fonctionnelles de deux systèmes juridiques distincts, produisant à la fois sécurité et créativité normative, tout en enrichissant la réflexion doctrinale sur les mécanismes universels de régulation contractuelle. De surcroît, ce travail de recherche présente également un autre intérêt, puisque la mise en parallèle du rôle du notaire en France, et celui du « Lawyer » aux États-Unis reste encore largement inexplorée. En effet, bien que la littérature comparatiste a abondamment mis en lumière les différences structurelles entre droit civil et Common Law, la dimension créatrice des professions juridiques demeure peu étudiée. Une problématique du sujet serait : Dans quelle mesure la fonction créatrice et sécurisante du notaire en France se distingue-t-elle de son homologue américain, et comment cette comparaison met-elle en lumière deux conceptions divergentes de la sécurité juridique et de la créativité normative ? L'usage du terme « homologue » dans la problématique n'est pas anodin, mais volontairement fallacieux puisqu'il suggère une équivalence fonctionnelle qui, en réalité n'existe pas. Ce n'est qu'au travers d'une approche comparatiste que l'on perçoit le véritable acteur de la contractualisation aux États-Unis, qui n'est autre que le « Lawyer » ; garant de la sécurité et créativité juridique. Cependant, cela n'exclut pas que la profession de « Notary public » aux États-Unis soit évoqué, si nécessaire, au cours de cette thèse. Par ailleurs, établir une cotutelle, offre une crédibilité supplémentaire à ma recherche grâce aux informations juridiques recueillies sur place, nécessaire à l'élaboration d'une thèse comparée rigoureuse et complète. Cette immersion ponctuelle aux États-Unis, me permettrait d'appréhender concrètement les différences structurelles et culturelles du système juridique américain, en les comparant au système notarial français. Elle me garantirait également l'opportunité de saisir le droit américain de manière plus directe, avec ses usages propres et ses pratiques spécifiques. De même, la présence d'un cotuteur lors de mes cours séjours aux États-Unis, l'accès aux bibliothèques sur place, ou encore assister à des réunions et conférences professionnelles, seraient une opportunité unique d'approfondir ma thèse avec une exigence méthodique et précise, répondant aux différents intérêts scientifiques et professionnels du sujet. La dimension scientifique du projet vise à comparer deux pays puissants, influents sur des aspects économiques, politiques et surtout juridiques, ce dernier étant l'élément substantiel à l'élaboration de ce travail de recherche. En effet, d'un point de vue économique : « Plus de 4 000 filiales d'entreprises américaines sont implantées en France, employant environ 500 000 personnes » . De même, la France est le premier récepteur européen d'investissement directs étrangers américains, avec un stock d'investissements de 1 200 milliards de dollars en 2022 ; témoignant ainsi d'une relation forte entre ces deux états. En outre, on compte à ce jour environ 182 000 Français résident aux États-Unis, dont 117 462 adultes. A l'inverse, près de 153 000 Américains vivent en France, ce qui en fait la destination européenne la plus populaire pour les expatriés américains. En ce sens, il y a un intérêt majeur à comparer et étudier l'aspect juridique de ces deux pays, puisqu'au-delà de leurs caractéristiques res