Thibaut Massart

Professeur
Droit privé et sciences criminelles.
Université Paris Dauphine

Centre de recherche Droit Dauphine
  • THESE

    Le regime juridique de la cession de controle, soutenue en 1995 à Paris 2 sous la direction de Paul Didier

  • Thibaut Massart, Abdoulaye Mbotaingar (dir.), Liber Amicorum – en l’honneur du Professeur Joël Monéger, LexisNexis, 2017, 1 p. 

    Thibaut Massart, Droit commercial: introduction, actes de commerce, commerçants, fonds de commerce, Gualino, 2007, Fac universités ( Manuels ), 443 p. 

    Thibaut Massart, Droit commercial: introduction au droit des activités professionnelles, 2e éd., Éditoo.com, 2005, Universitoo, 479 p.   

    Thibaut Massart, Droit commercial: introduction au droit des activités professionnelles, 2e éd., Éditoo.com, 2004, Universitoo, 476 p.   

    Thibaut Massart (dir.), Créer un site Internet: 300 questions juridiques, Editoo.com, 2003, Les Recherches Pothier, 361 p. 

    Thibaut Massart, Droit commercial, Editoo.com, 2002, Universitoo ( Droit ) 

    Thibaut Massart, Le régime juridique de la cession de contrôle, 1995, 741 p. 

    Thibaut Massart, La Théorie des options et les acquisitions d'entreprises, l'auteur, 1990, 60 p. 

  • Thibaut Massart, « La société sans dividende », Mélanges en l'honneur du professeur Michel Germain, 2015, pp. 525-542 

  • Thibaut Massart, « La commercialité de la cession de contrôle : une construction bancale à l'effet injuste », Revue des Sociétés , 2024, n°02, p. 98   

    Thibaut Massart, « Garantie de passif et licenciement d'un salarié déclaré inapte en raison d'un accident de travail antérieur à la cession », Revue des Sociétés , 2022, n°12, p. 669   

    Thibaut Massart, « Reprise d'un apport fait à une association pour un montant supérieur à sa valeur nominale », Revue des Sociétés , 2022, n°06, p. 361   

    Thibaut Massart, « Annulation d'une cession d'actions pour dol », Revue des Sociétés , 2022, n°02, p. 86   

    Thibaut Massart, « Dol du cédant de droits sociaux ayant dissimulé la pollution du site d'exploitation », Revue des Sociétés , 2021, n°0708, p. 437   

    Thibaut Massart, « Une cession de contrôle fragilisée par les relations personnelles des protagonistes », Revue des Sociétés , 2021, n°03, p. 169   

    Thibaut Massart, « Un changement de méthode comptable insuffisant pour caractériser un dol », Gazette du Palais, 2020, n°44 

    Thibaut Massart, « Constitution d'une société sous-capitalisée », Revue des Sociétés , 2020, n°11, p. 613   

    Thibaut Massart, « Une étrange clause de garantie de passif », Bulletin Joly Sociétés, 2020, n°11 

    Thibaut Massart, « La société sans dividende et sans abus », Gazette du Palais, 2020, n°33 

    Thibaut Massart, « L'absence de transmission de la situation comptable au jour de la cession de parts sociales », Revue des Sociétés , 2020, n°0708, p. 407   

    Thibaut Massart, « La finalité de la garantie de passif », Gazette du Palais, 2020, n°38 

    Thibaut Massart, « La lettre d'intention, l'obligation de résultat et la preuve de la faute », Revue des Sociétés , 2020, n°05, p. 296   

    Thibaut Massart, « Cession de droits sociaux : préjudice subi par le cessionnaire trahi par son expert-comptable », Bulletin Joly Sociétés, 2020, n°5 

    Thibaut Massart, « Condamnation de l'absorbante pour pratiques restrictives de concurrence commises par l'absorbée », Gazette du Palais, 2020, n°12 

    Thibaut Massart, « Validation de la préemption pour autrui », Bulletin Joly Sociétés, 2019, n°11 

    Thibaut Massart, « Loi Pacte : intérêt social, raison d'être, fonds de pérennité, actions gratuites et BSPCE », Gazette du Palais, 2019, n°32 

    Thibaut Massart, « La clause d'ajustement du prix versus la clause garantie de passif », Gazette du Palais, 2019, n°23 

    Thibaut Massart, « La cession de société enfin consacrée ? », Bulletin Joly Sociétés, 2019, n°3 

    Thibaut Massart, « Le versement d'un acompte pour seule rémunération du président d'une SAS », Gazette du Palais, 2019, n°12 

    Thibaut Massart, « Réforme des articles 1833 et 1835 du Code civil : l'équilibre entre performance financière et extra-financière des sociétés », Gazette du Palais, 2018, n°44 

    Thibaut Massart, « Rachat des titres par la société et obligation précontractuelle d'information », Gazette du Palais, 2018, n°23 

    Thibaut Massart, « La transmission universelle du patrimoine confrontée aux contrats conclus intuitu personae », Gazette du Palais, 2018, n°13 

    Thibaut Massart, « L'obligation de loyauté du dirigeant est-elle due à l'apporteur en compte courant ? », Bulletin Joly Sociétés, 2017, n°11 

    Thibaut Massart, « Cession d'entreprise : de quelques difficultés liées aux comptes de référence », Journal des sociétés : mensuel du juriste et de l'entreprise, 2017, n°10, p. 551   

    Thibaut Massart, « Belle récompense pour une déloyauté du dirigeant à l'égard d'un associé », Revue des Sociétés , 2017, n°09, p. 485   

    Thibaut Massart, « Obligation d'information d'un dirigeant de fait acquéreur de droits sociaux », Bulletin Joly Sociétés, 2017, n°5 

    Thibaut Massart, « Le principe de sécurité juridique dans le butoir », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2017, n°697 

    Thibaut Massart, « L'obligation d'analyser les informations comptables à la charge du cessionnaire de droits sociaux, note sous Cass. com. 30 mars 2016 », Revue des Sociétés , 2016, n°11 

    Thibaut Massart, « Après les foudres estivales, l'été indien fiscal », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2016, n°670 

    Thibaut Massart, « Dol incident du prétendu dirigeant de fait de la société cessionnaire », Revue des Sociétés , 2016, n°0708, p. 429   

    Thibaut Massart, « Dol incident du prétendu dirigeant de fait de la société cessionnaire, Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 19 janvier 2016, pourvoi numéro 14-17.865 », Revue des Sociétés , 2016, n°78 

    Thibaut Massart, « L'obligation générale d'information », Actes pratiques et ingénierie sociétaire, 2016, n°147 

    Thibaut Massart, « La société, partie à un contrat de cession », Actes pratiques et ingénierie sociétaire, 2016, n°147 

    Thibaut Massart, « Le marché des crédits d'impôt dans le butoir », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2016, n°641 

    Thibaut Massart, Marie Caffin-Moi, Edmond Schlumberger, Matthieu Buchberger, Jean-François Hamelin [et alii], « Le droit des sociétés et la réforme du droit des contrats », Actes pratiques et ingénierie sociétaire, 2016, n°147 

    Thibaut Massart, « L'Assemblée plénière de la Cour de cassation adopte une règle de raison (à propos de l'interprétation de la Convention franco-monégasque relative à l'imposition des successions) », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2015, n°630 

    Thibaut Massart, « Ubérisation de la société et droit fiscal », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2015, n°623 

    Thibaut Massart, « Preuve de la réticence dolosive de la société cédante d'un bloc de contrôle ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 31 mars 2015, pourvoi numéro 14-10.965 », Revue des Sociétés , 2015, n°9 

    Thibaut Massart, « Le cessionnaire victime d'un dol réclamant la réparation d'un préjudice social », Revue des Sociétés , 2015, n°06, p. 364   

    Thibaut Massart, « Le cessionnaire victime d'un dol réclamant la réparation d'un préjudice social, Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 3 février 2015, pourvoi numéro 13-26.082 », Revue des Sociétés , 2015, n°6 

    Thibaut Massart, « Dol du cédant ou mauvaise foi du cessionnaire créancier d'une garantie de passif ? », Revue des Sociétés , 2015, n°05, p. 296   

    Thibaut Massart, « Le principe d'égalité devant les charges publiques et la contribution exceptionnelle sur l'impôt sur les sociétés », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2015, n°612 

    Thibaut Massart, « Responsabilité civile du tiers auteur d'un dol lors d'une cession de contrôle ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 7 octobre 2014, Société Distribution Casino France contre B., pourvoi numéro 13-19.758 », Revue des Sociétés , 2015, n°4 

    Thibaut Massart, « Confirmation : la promesse de porte-fort n'est pas soumise à l'article 1326 du code civil », Revue des Sociétés , 2015, n°02, p. 89   

    Thibaut Massart, « Confirmation : la promesse de porte-fort n'est pas soumise à l'article 1326 du code civil ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 8 juillet 2014, Amigues contre Duluc, pourvoi numéro 13-14.777 », Revue des Sociétés , 2015, n°2 

    Thibaut Massart, « Dol du cédant ou mauvaise foi du cessionnaire créancier d'une garantie de passif ? ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 9 décembre 2014, pourvoi numéro 13-21.774 », Revue des Sociétés , 2015, n°5 

    Thibaut Massart, « La rétroactivité fiscale : derniers petits pas avant le grand saut ? », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2015, n°599 

    Thibaut Massart, « Faute grave du dirigeant agissant déloyalement à l'égard de l'actionnaire majoritaire, note sous Cour d'appel de Versailles, 12 ème Chambre, 1 er juillet 2014, requête numéro 12/07800 », Bulletin Joly Sociétés, 2014, n°12 

    Thibaut Massart, « Cession de clientèle et promesse de porte-fort », Revue des Sociétés , 2014, n°10, p. 558   

    Thibaut Massart, « Cession de clientèle et promesse de porte-fort ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 1 avril 2014, pourvoi numéro 13-10.629 », Revue des Sociétés , 2014, n°10 

    Thibaut Massart, Nicolas Draguniti, « L'article 209 B confronté à la liberté d'établissement après l'arrêt du Conseil d'État du 4 juillet 2014 », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2014, n°585 

    Thibaut Massart, Michel Abitbol, « Intégration fiscale horizontale aux Pays-Bas : l'envol d'un nouveau Papillon en direction de la France ? », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2014, n°576 

    Thibaut Massart, « Principe de subsidiarité : une évolution sans retenue (à la source)-A propos de l'arrêt Céline du 12 mars 2014 », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2014, n°570 

    Thibaut Massart, « Confirmation de l'interprétation stricte des pactes de préférence, note sous Cour de cassation, troisième Chambre civile, 15 janvier 2014, pourvoi numéro 12-35.106 », Bulletin Joly Sociétés, 2014, n°4 

    Thibaut Massart, « L'autonomie de la personne morale réaffirmée ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 8 octobre 2013, pourvoi numéro 12-25.787 », Revue des Sociétés , 2014, n°4 

    Thibaut Massart, « Prise en charge des frais d'expertise de comptabilité dans une cession de droits sociaux : obligation ou condition ?, note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 10 septembre 2013, pourvoi numéro 12-19.811 », Bulletin Joly Sociétés, 2014, n°3 

    Thibaut Massart, « Une déloyauté du dirigeant à l'égard d'un associé sanctionnée à 100%, note sous Cour d'appel de Paris, 17 septembre 2013, décision numéro 12/14712 », Bulletin Joly Sociétés, 2014, n°1 

    Thibaut Massart, « Chronique de fiscalité des entreprises (Spéciale loi de finances pour 2014 et loi de finances rectificative pour 2013) : la chasse à l'habilité fiscale n'est pas encore ouverte-à propos des articles 96 et 100 de la loi de finances pour 2014 », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2014, n°555 

    Thibaut Massart, « L'interprétation d'une clause de garantie de passif ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 24 septembre 2013, pourvoi numéro 12-22.204 », Revue des Sociétés , 2014, n°2 

    Thibaut Massart, A. Hashemi, G. Khaddour, B. François, T. Massart [et alii], « A tomographic imagery segmentation methodology for three-phase geomaterials based on simultaneous region growing, », Acta Geotechnica, 2014, n°5, pp. 931-846 

    Thibaut Massart, « Le devoir de loyauté face à l'obligation de confidentialité ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 12 mars 2013, Jay contre Baudet, pourvoi numéro 12-11.970 », Revue des Sociétés , 2013, n°12 

    Thibaut Massart, « Convention d'indivision : la pérennité par la société », La semaine juridique. Notariale et immobilière, 2013, n°47 

    Thibaut Massart, « Réticence dolosive du cédant sur ses intentions ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 12 février 2013, pourvoi numéro 11-22.641 », Revue des Sociétés , 2013, n°10 

    Thibaut Massart, « Expertise in futurum et concurrence déloyale du dirigeant, note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 3 avril 2013, pourvoi numéro 12-14.202 », Bulletin Joly Sociétés, 2013, n°7 

    Thibaut Massart, « Non déductibilité en France d'une provision pour dépréciation de titres détenus à l'étranger lorsqu'une convention fiscale internationale n'impose pas en France l'éventuelle plus-value de cession des titres », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2013, n°537 

    Thibaut Massart, « Déloyauté du dirigeant par captation d'une opportunité d'affaires », Revue des Sociétés , 2013, n°06, p. 362   

    Thibaut Massart, « Déloyauté du dirigeant par captation d'une opportunité d'affaires ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 18 décembre 2012, pourvoi numéro 11-24.305 », Revue des Sociétés , 2013, n°6 

    Thibaut Massart, « Libre circulation des pertes au sein de l'Union européenne : l'application de la jurisprudence Marks & Spencer à une fusion transfrontalière, note sous Cour de Justice de l'Union Européenne, 21 février 2013, affaire numéro C-123/11 », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2013, n°526 

    Thibaut Massart, « Chronique de fiscalité des entreprises - Février 2013 (spéciale loi de finances pour 2013 et loi de finances rectificative pour 2012) », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2013, n°515 

    Thibaut Massart, « La convention de garantie de passif n'est pas un engagement unilatéral », Revue des Sociétés , 2013, n°01, p. 22   

    Thibaut Massart, « La convention de garantie de passif n'est pas un engagement unilatéral ; Note sous Cour de cassation, première Chambre civile, 20 septembre 2012, pourvoi numéro 11-13.144 », Revue des Sociétés , 2013, n°1 

    Thibaut Massart, « Immobilisation des dépenses de travaux pour mise en conformité et limitation de l'imputation des ARD sur le premier exercice bénéficiaire : précisions du Conseil d'État », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2012, n°510 

    Thibaut Massart, « Le droit de l'associé de ne pas voir ses engagements augmenter contre sa volonté et le droit de conserver ses parts sociales en cas de refus d'agrément ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 10 juillet 2012, pourvoi numéro 11-14.267 », Revue des Sociétés , 2012, n°12 

    Thibaut Massart, « Apport de l'usufruit d'un immeuble et attribution de l'usufruit de parts sociales, note sous Cour de cassation, troisième Chambre civile, 5 septembre 2012, pourvoi numéro 11-19.549, », Bulletin Joly Sociétés, 2012, n°12 

    Thibaut Massart, « Transmission d'une branche complète d'activité : nécessité du transfert effectif du personnel nécessaire à la poursuite de l'exploitation ; Note sous Conseil d'État, huitième et troisième sous-sections, 13 juillet 2012, SAS Ondupack, avis numéro 358931 », Revue de droit fiscal, 2012, n°39 

    Thibaut Massart, « L'arrêt de la CJUE du 5 juillet 2012 menace les mécanismes de lutte contre l'évasion fiscale articulés autour de l'article 238 A du CGI », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2012, n°496 

    Thibaut Massart, « Détermination du prix dans les cessions de droits sociaux », Actes pratiques et ingénierie sociétaire, 2012, n°124 

    Thibaut Massart, « Retenue à la source sur dividendes versés à un société liée étrangère versus libre circulation des capitaux : le Conseil d'État protège le système français », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2012, n°493 

    Thibaut Massart, « L'espérance légitime d'obtenir un crédit d'impôt ne peut être remise en cause par une loi rétroactive motivée par le désir de lutter contre les effets d'aubaine que ce crédit offrait aux entreprises », Lexbase hebdo - Edition fiscale, 2012, n°488 

    Thibaut Massart, « La cause d'une promesse de vente de parts sociales », Revue des Sociétés , 2012, n°03, p. 147   

    Thibaut Massart, « Complément du prix et ISF, note sous Cass. com., 20 sept. 2011, n° 10-17555 », Bulletin Joly Sociétés, 2012, n°3 

    Thibaut Massart, « La cause d’une promesse de vente de parts sociales, note sous Cass. com. 22 nov. 2011, n° 10-20.215 », Revue des Sociétés , 2012 

    Thibaut Massart, « Transaction entre une EURL, son associé unique et l'acquéreur du contrôle ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, 25 octobre 2011, pourvoi numéro 10-23.538 », Revue des Sociétés , 2012, n°1 

    Thibaut Massart, « La mise en œuvre d’une clause buy or sell, note sous Cass. com. 20 septembre 2011, n° 10-27186 », Bulletin Joly Sociétés, 2012, n°3 

    Thibaut Massart, « L'obligation précontractuelle d'information à la charge du cédant d'un bloc de contrôle ; Note sous Cour de cassation, Chambre commerciale, Société Sellenium contre Société de participation Penicault, pourvoi numéro 10-10.279 », Revue des Sociétés , 2012, n°2 

    Thibaut Massart, « La fusion ne réalise pas un apport de patrimoine », Revue des Sociétés , 2011, n°04, p. 219   

    Thibaut Massart, « Revue de fiscalité de l'entreprise », 2011   

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Virginie Truyens, Le droit à l'erreur du contribuable. Plaidoyer pour un droit à l'erreur universel du contribuable, thèse soutenue en 2021 à Ecole doctorale SDOSE Paris, membres du jury : Frédéric Danos (Rapp.), Morgane Daury-Fauveau (Rapp.)  

    Le droit à l’erreur s’inscrit comme une mesure emblématique de la loi pour un État au service d’une société de confiance de 2018 et, plus largement, de la présidence d’Emmanuel Macron. Plusieurs motifs légitimaient la consécration législative en matière fiscale de ce qui a été présenté comme une véritable « révolution culturelle ». Les deux principaux étaient la multiplication des sources d’erreurs et la volonté d’améliorer les relations entre l’administration et les contribuables. Il existait toutefois plusieurs griefs envers la consécration de ce nouveau « droit à », parmi lesquels son caractère redondant et le fait qu’il s’analyse comme un « faux droit ». Œuvre législative controversée, le droit à l’erreur se présente également comme une œuvre législative inachevée puisqu’il est aujourd’hui doublement limité par son champ d’application et par l’exigence de bonne foi du contribuable. Aussi serait-il nécessaire de le réformer afin de le transformer en un véritable droit universel.

    Frédéric Streiff, Réglementation des marchés dérivés de gré à gré en Europe : EMIR, plus de transparence ?, thèse soutenue en 2018 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Thierry Granger, membres du jury : Régis Blazy (Rapp.), Catherine Lubochinsky (Rapp.), Fabienne Lück-Noël  

    Suite à la crise financière de 2007, un ensemble de réglementations a été mis en place au niveau mondial, dont EMIR en Europe. Parmi les obligations engendrées par ce texte, il y a l’obligation de déclarer à l’autorité de tutelle toutes les opérations de produits dérivés traitées de gré à gré. Ceci dans le but d’augmenter la transparence sur ces marchés. L’objectif de mon travail étant de démontrer que cela n’est en fait pas le cas. Pour cela, j’explore deux principaux axes. Le premier concerne la déclaration effective des transactions et le traitement de ces informations par les autorités de tutelle. J’exploite pour cela les données publiques relatives à cette problématique et également les informations dont je dispose dans le cadre de mon travail. Les données sont relativement bien déclarées mais ne sont pas ou très peu exploitées par les autorités de tutelle. Le second axe est plus théorique. L’information ne conduit pas nécessairement à la transparence. Ce qui est important pour le bon fonctionnement des marchés dérivés est la symétrie de l’information et la confiance entre les intervenants.

    Alexandre Grevet, Pour une réforme de la solidarité du dirigeant au passif fiscal, thèse soutenue en 2016 à Ecole doctorale SDOSE Paris, membres du jury : Jean Prieur (Rapp.), Véronique Magnier (Rapp.), Martin Collet  

    Le mécanisme de solidarité traverse le droit fiscal. D’essence civile, la solidarité est intimement liée aux moyens de recouvrement dont dispose l’administration. S’agissant du dirigeant de société, sa « responsabilité pécuniaire » ou « solidarité patrimoniale » est actuellement suspendue à la décision du juge. Or, deux textes prévoient la solidarité du dirigeant selon qu’il s’agisse du juge de la responsabilité (LPF, art. L. 267) ou du juge répressif (CGI, art. 1745). Si ces deux dispositions sont indépendantes l’une de l’autre au motif qu’elles n’ont ni la même cause, ni le même objet, ni le même demandeur, il y a lieu de s’interroger sur leur portée respective, souligner leurs écueils et présenter les voies d’une réforme de la solidarité du dirigeant au passif fiscal. Il s’agit à la fois à rendre davantage efficace l’action en recouvrement de l’administration et garantir les droits dont dispose le dirigeant. La prégnance de la situation actuelle impose le pragmatisme : recouvrer le passif fiscal formé essentiellement par la TVA et suspendre la solidarité à l’intentionnalité des manquements à l’origine du passif fiscal dès la procédure d’assiette.

    Barbara Grewis, Etude du régime fiscal de l’usufruit de droits sociaux à l’aune du droit privé, thèse soutenue en 2016 à Ecole doctorale SDOSE Paris, membres du jury : Frédéric Douet (Rapp.), Daniel Gutmann (Rapp.), Philippe Simler et Jean Prieur  

    Le traitement fiscal de l’usufruit de droits sociaux n’est pas toujours en cohérence avec les principes issus du droit privé. Ce décalage est critiquable. L’usufruitier supporte une pression fiscale importante. Il est difficile de trouver un régime fiscal global et cohérent de l’usufruit de droits sociaux. L’absence d’organisation juridique spécifique à l’usufruit de droits sociaux réglementant le partage des prérogatives entre l’usufruitier et le nu-propriétaire accroît la difficulté. L’usufruit de droits sociaux se situe lui-même au confluent de deux disciplines totalement étrangères l'une à l'autre : le droit des biens et le droit des sociétés. Cette dualité suppose une approche interdisciplinaire. L’application du critère civiliste de répartition de l’imposition conduirait à taxer l’usufruitier sur la jouissance du bien et le nu-propriétaire sur la propriété du capital. L’étude du régime fiscal de l’usufruit de droits sociaux conduit à abandonner ce critère de répartition de l’imposition. Le critère de répartition de l’imposition entre usufruitier et nu-propriétaire doit être recherché dans la logique pragmatique du droit fiscal

    Julien Perdrizot-Renault, La théorie de la performance juridique : une application aux stock-options et aux attributions gratuites d'actions, thèse soutenue en 2013 à Paris 9  

    Le monde actuel, instable et incertain tant financièrement que juridiquement, créé un nouvel impératif, celui de la performance. Dans ce contexte, la performance juridique de l’entreprise désigne son aptitude à déployer des ressources juridiques et à les articuler avec d’autres ressources pour atteindre ses objectifs, notamment ses objectifs stratégiques. Par nos travaux, nous tentons d’étendre cette théorie aux individus et d’illustrer ses apports en l’appliquant aux mécanismes juridiques des stock-options et des actions gratuites. Partant du postulat que le droit constitue un instrument de la performance, nous voyons dans la performance juridique l’expression de l’aptitude des entreprises et des individus à sécuriser et optimiser leurs ressources, capacités et opportunités juridiques, afin de contribuer à réaliser leurs objectifs stratégiques. Nous exprimons ainsi l’idée d’une performance juridique à travers deux critères cumulatifs : la sécurisation et l’optimisation juridiques.

    Karim Zemmouri, La consommation des produits financiers, thèse soutenue en 2011 à Orléans, membres du jury : Arnaud Raynouard (Rapp.), Joël Monéger, Bénédicte François et Frédéric Dournaux    

    Si la consommation, dans son acception économique, constitue le dernier stade du processus de production et de distribution des produits, elle est perçue, dans une acception juridique, comme étant le point de départ d‟un autre processus qui lie le consommateur au professionnel. Cette phase constitue le point de départ d‟un rapport qui fait naître des obligations au professionnel qui sont autant de droits pour le consommateur.Depuis le début des années 90, une attention particulière est consacrée à l‟épargnant et à sa protection, à travers d‟une part, des dispositions propres au droit financier, notamment par la régulation des marchés financiers, le contrôle des prestataires de services d‟investissement, et d‟autre part, des dispositions consacrées par le droit de la consommation notamment l‟encadrement du démarchage, de la commercialisation des produits et des services financiers, le renforcement de l‟obligation d‟information due par l‟intermédiaire financier et l‟extension de son obligation de conseil.L‟analyse juridique du processus de consommation des produits financiers passe par la combinaison de tous ces éléments. D‟une part, avant et lors de la formation des liens, les pouvoirs publics tentent de rétablir un équilibre dans les rapports entre professionnels et consommateurs. Ces derniers, étant réputés faibles économiquement, ne disposent pas des mêmes informations sur les produits et services financiers, sont sollicités par différents moyens et techniques dont ils n‟ont pas la maîtrise, et doivent faire des choix entre des produits variés, complexes et plus ou moins risqués. D‟autre part, lors de l‟exécution des prestations, à côté des risques liés aux produits, ou de l‟inexécution des obligations contractuelles, d‟autres risques peuvent naître des défaillances dans le fonctionnement du marché et des comportements de ses acteurs. Par conséquent, un renforcement des moyens de protection des consommateurs s‟avère nécessaire pour pallier aux insuffisances des moyens actuels dont ces derniers disposent pour obtenir réparation du préjudice et demander indemnisation.

    Alexandra Gattino Pollicott, Le renforcement de l’effectivité de la lutte contre la contrefaçon , thèse soutenue en 2011 à Paris 9  

    Comment renforcer l’effectivité de la lutte contre la contrefaçon, en particulier des marques françaises illégalement fabriquées en Chine et en Thaïlande ? Il est nécessaire d’appréhender le droit de la propriété intellectuelle dans sa dimension internationale et de l’aborder tant sous son aspect juridique que sous l’angle de la sociologie juridique, en intégrant une approche opérationnelle et épistémologique. Il s'agit alors de proposer une évaluation concrète des écarts qui existent entre d’une part, le droit et son application et d’autre part, le droit et sa réception dans les pratiques sociales. Inductive et interdisciplinaire, une telle recherche s’appuie sur une enquête de terrain et sur des entretiens menés tant auprès des acteurs de la lutte qu’auprès des acteurs de la contrefaçon, en France (pays consommateur), puis en Chine et en Thaïlande (pays producteurs). Le résultat de cette étude aboutit à un panel de mesures visant à renforcer l’effectivité du droit en matière de lutte contre la contrefaçon et, plus largement, à poser la question de l’effectivité juridique des autres formes de luttes en droit

    Makan Diallo, La vente commerciale en droit OHADA, thèse soutenue en 2007 à Orléans  

    L’avènement d’un nouveau droit uniforme de la vente commerciale dans l’espace OHADA s’inscrit dans le cadre de la reforme juridique initiée par les dirigeants africains à travers le Traité OHADA, signé à PORT-LOUIS (ILE MAURICE) le 17 octobre 1993. Depuis le 1er janvier 1998, date d’entrée en vigueur de l’Acte uniforme portant sur le droit commercial général, dont le livre V traite de la vente commerciale, les Etats africains disposent désormais d’un nouveau droit de la vente. Cette nouvelle réglementation venait à propos dans la mesure où, la plupart des Etats membres de l’OHADA n’étaient pas signataires de la Convention de Vienne du 11 avril 1980 sur la vente internationale de marchandises, et ne disposaient d’aucune législation spécifique consacrée à la vente commerciale. Le droit nouveau de la vente commerciale OHADA ayant bénéficié de l’emprunt fait au droit français et à la common law à travers la CVIM, la problématique de cette thèse est d’analyser l’ensemble des dispositions portant sur ce droit à la lumière des deux législations précitées, dans l’optique de mettre en exergue les insuffisances et les avancées d’un tel texte mis en œuvre pour sécuriser les transactions commerciales en Afrique.

  • Pauline Joly, Le droit souple en droit financier, thèse soutenue en 2021 à Ecole doctorale SDOSE Paris sous la direction de Sophie Schiller, membres du jury : Véronique Magnier (Rapp.), Jean-Marc Moulin (Rapp.)  

    Le droit financier régit des activités régulées et est caractérisé par l’intervention d’acteurs publics et privés, les régulateurs et communautés professionnelles. Ces acteurs de la régulation participent à bâtir le cadre normatif des activités financières. Certaines de leurs normes sont privées de la force obligatoire classiquement attachée au Droit. L’importance de ce droit souple, ensemble de normes juridiques non impératives, distingue l’architecture normative du droit financier. Marqué par la diversité de ses formes, modes d’élaboration et auteurs, il est complexe de les identifier. Leur caractère commun réside dans leur force normative, située sous le seuil de l’obligatoriété. Sans être impératif, le droit souple financier produit des effets juridiques. Il oriente les comportements au travers de mécanismes psychosociaux ou d’autres propres au secteur financier et à sa régulation. Il produit aussi des effets en s’articulant à des dispositifs de droits spéciaux ou du droit commun.

    Raymond Ouachem, Essai sur le capital social comme instrument de garantie des créanciers, thèse soutenue en 2003 à Bordeaux 4 sous la direction de Bernard Saintourens  

    Le capital social connaît une situation pour le moins incertaine. Remplissant des fonctions multiples, il souffre toutefois de l'absence déterminante d'une attribution légale explicite d'une fonction de garantie. En pratique, si la réalisation du capital social demeure soumise à un contrôle assez strict, l'organisation de son suivi est, en revanche, à la fois complexe et fragile. Le doute entourant sa mission de garantie est due à la faible performance de ses éléments caractéristiques et à son adossement à la notion incertaine des capitaux propres. Mais, en dépit des constantes atteintes dont il fait l'objet, le capital social peut voir son efficacité améliorée en tant qu'élément prépondérant de la protection des droits des créanciers. Cette perspective, qui implique de procéder à un rééquilibrage des forces en faveur de la norme juridique, commande plus concrètement d'envisager une reconsidération des règles d'acceptation et des conditions du suivi du capital social, de manière à parvenir à une plus grande transparence et donc efficacité de celui-ci dans sa mission de garantie.

  • Yannick Jaglale, Contribution à l’étude de la double imposition en droit interne, thèse soutenue en 2022 à La Réunion sous la direction de Mireille Marteau-Lamarche, membres du jury : Ariane Périn-Dureau (Rapp.), Florence Deboissy    

    Confronté à une multitude de prélèvements à dénominations variées, tout contribuable, personne physique ou morale, peut aisément s’interroger sur son assujettissement à plusieurs reprises à des impôts comparables, connexes. Dans l’ordre international, ce phénomène est plus connu sous l’appellation de « double imposition ». Néanmoins, cette notion n’est pas transposable directement dans notre ordre interne. Pourtant, il y existerait a priori des impositions voisines, voire superposables. Une telle conjugaison de prélèvements interpelle, et ce d’autant qu’elle se retrouve également dans les mécanismes de calcul. La présente thèse s’attache ainsi à démontrer la présence de ces impositions multiples dans notre droit interne. En ce qu’elles portent atteinte à certains principes fondamentaux applicables en Droit fiscal, un traitement juridique se doit d’être apporté.

    Natacha Cassam-Chenai, La rationalisation des dépenses fiscales en faveur des investissements immobiliers ultramarins des personnes physiques, thèse soutenue en 2016 à La Réunion sous la direction de Mireille Marteau-Lamarche, membres du jury : Frédéric Douet (Rapp.), Alexandre Mangiavillano    

    Les dépenses fiscales permettant de favoriser les investissements immobiliers ultramarins des personnes physiques, établies depuis maintenant une trentaine d'années, risquent pourtant d'être effacées du paysage fiscal français : d'une part, la fin prévue de ces dépenses approche à grand pas et d'autre part, ces dépenses font l'objet de nombreuses critiques et une partie de la doctrine milite pour leur suppression, au motif, principalement, que ces dépenses violeraient le principe d'égalité et qu'elles seraient trop coûteuses et ainsi néfastes aux finances publiques, sachant que le niveau de la dette publique est préoccupant et que la maîtrise des deniers publics est exigée tant au niveau national qu'au niveau européen. Du moins, l'examen approfondi desdites dépenses fiscales et du droit les régissant permet de réfuter certaines idées reçues et permet d'offrir une nouvelle approche de ces dépenses. Cet examen révèle, contre toute attente, que ces dépenses contribuent au redressement des finances publiques et répondent ainsi à l'exigence de maîtrise des deniers publics. En outre, il montre que ces dépenses jouissent d'une grande légitimité et qu'elles doivent être maintenues et prorogées ; elles ne sont aucunement contraires au principe d'égalité et permettent même de faire prospérer ce principe ; qui plus est, elles permettent de concrétiser le principe de solidarité (notamment parce qu'elles contribuent à garantir le droit au logement et le droit à la santé), et constituent ainsi, des dépenses qualifiées d'« impérieuses », l'impériosité des dépenses étant un nouveau concept dégagé – ayant vocation à être utilisé pour toutes dépenses fiscales – permettant de faire le départ entre les dépenses qui doivent nécessairement être faites et qui pourraient être converties en dépenses budgétaires et celles qui ne le pourraient pas, eu égard au principe de nécessité de l'impôt. Cependant, pour de telles dépenses impérieuses, la question de la justification de leur nature fiscale est alors cruciale, d'où il suit qu'une méthode, permettant de déterminer si la nature fiscale de telles dépenses est justifiée, a été élaborée, laquelle a permis de montrer que la nature fiscale desdites dépenses favorisant les investissements ultramarins est appropriée. Aussi légitimes que soient ces dépenses, elles ne sont toutefois pas exemptes de toute critique et mériteraient d'être réformées. Il s'agit notamment de mieux protéger les contribuables qui investissent aux fins d'obtenir un avantage fiscal (entre autres par le biais d'une lutte contre une insécurité juridique contestable) et de réduire certaines inégalités occasionnées par ces dépenses. En ce sens, et afin de mieux respecter le principe de solidarité, un certain nombre de propositions ont été émises (dont certaines pourraient profiter à l'ensemble des dépenses fiscales), au rang desquelles figure celle d'offrir aux contribuables la possibilité d'effectuer leurs investissements ouvrant droit à avantage fiscal, par le biais du service des impôts, lequel transfèrerait les fonds appartenant aux contribuables à une entreprise gérée par des personnes publiques.

    Sébastien Docq, Essai sur le renouveau de la notion d'apport en droit des sociétés, thèse soutenue en 2015 à Paris 1 sous la direction de Alain Couret, membres du jury : Nicolas Binctin (Rapp.), Bruno Dondero  

    Donnée à la fois économique et juridique, l’apport en société demeure de façon constante une condition indispensable à la formation du contrat de société. Ces dernières années l’obligation d’apporter a pu être réduite à son strict minimum. Cela signifie-il pour autant son éradication du droit des sociétés ? À vrai dire, ce serait plutôt l’inverse. Une telle affirmation implique cependant de comprendre les évolutions subies par cette notion centrale du droit des sociétés. Pour cela, il importe d’en comprendre sa définition. L’apport en société désigne un acte et un objet. Il est un acte juridique d‘affectation de ressources permettant à la société de réaliser son objet social. En outre, il désigne un objet, ce qui correspond à la substance de ce qui est mis en société, du numéraire, un bien ou l’industrie. Le droit français des sociétés entretient un attachement historique à la corporalité des biens. Pour preuve, une hiérarchie des apports s’instaure et relègue l’apporteur en industrie, exclu du capital social, au rang du plus petit des associés. Faisant fi de sa contribution économique, cette approche peut être dépassée. Autrement dit, l’essor de l’économie dématérialisée suppose de rétablir la place de l’apporteur en industrie dans le contrat de société. En outre, affirmer qu’une société peut fonctionner sans apport ignore la contribution économique des apports non formalisés, tel est le cas de la notoriété. Cette évolution du droit suscite une exacerbation de la difficulté à évaluer son contenu. Elle implique la mise en œuvre de solutions nouvelles. La sophistication à l’infini des méthodes d’évaluations ne saurait constituer une réponse adaptée à cette problématique émergente. La contrepartie de l’apport constituée par la remise de droits sociaux peut s’adapter, notamment par la reconnaissance d’une contrepartie formée d’options de souscriptions d’actions. Ces titres répondent à l’indétermination de la valeur de certains biens et appréhendent de façon plus satisfaisante le potentiel économique. Il demeure donc possible de rémunérer un apport en nature par des bons de souscription d’actions.

  • Georges Gaede, Le pacte d'actionnaires face à la mutation du droit des sociétés, thèse soutenue en 2011 à Paris 11 sous la direction de Yann Paclot, membres du jury : Véronique Magnier, Didier Poracchia et Jean-François Guillemin  

    Tenter de saisir le pacte d’actionnaires face à la mutation du droit des sociétés incite àpoursuivre une démarche par étapes successives : une première est destinée à éprouverla viabilité d’une mise en relation des deux phénomènes, une seconde à explorer lesimplications de ce rapprochement. La démarche conduit, en un premier temps, àprendre appui sur ce qui apparaît comme un élément commun – la logique contractuelle– pour éclairer la capacité du pacte d’actionnaires à constituer une figure d’unedialectique renouvelée de la loi et du contrat.Dans le cas du pacte, le rattachement à l’ordre contractuel a à voir avec la nature mêmede cet instrument et apparaît comme un facteur crucial de son universalité. Cettedernière se manifeste aussi bien dans la capacité à transcender la distinction entre ledroit romano-germanique et le droit anglo-saxon que dans le polymorphisme dontl’étendue et les limites sont perceptibles au gré d’une approche typologique. Dans le casdu droit des sociétés, la contractualisation, si elle n’entretient pas un rapport deconsubstantialité, n’en est pas moins significative de l’évolution contemporaine en lamatière. Constitutive d’une modalité de la mutation du droit des sociétés, cette tendanceest plus particulièrement illustrée par trois mécanismes introduits au cours des vingtdernières années – la SAS, les actions de préférence et la fiducie – qui représentent unecapacité multiforme d’évidement à l’égard du pacte.En un second temps, par-delà l’absence d’incompatibilité entre le pacte et la mutation dudroit des sociétés, une quête peut être poursuivie afin d’explorer les implications de larelation qui est susceptible d’unir ces deux phénomènes et qui dessinent une doubleplasticité du pacte.La plasticité intrinsèque, qui regarde de manière prioritaire les parties au pacte, paraîttrouver dans le droit boursier un révélateur pertinent. Ce cadre particulier permet nonseulement de mettre à profit l’impératif de transparence comme palliatif à l’obstacle queconstitue la confidentialité du pacte, mais également, dans un contexte de contraintesrenforcées, d’éprouver la faculté du pacte d’incarner des orientations caractéristiquesd’une gouvernance d’entreprise efficace. La plasticité extrinsèque procède d’uneconception plus extensive. Celle-ci repose à la fois sur un phénomène spécifique aupacte, qui tient à son effectivité renouvelée par des voies réglementaire etjurisprudentielle, et sur son inscription dans un processus plus global d’altruismecontractuel, qui offre au pacte une capacité inédite de constituer un instrument derégulation paradigmatique d’une conception renouvelée du droit des sociétés.