Fabienne Greffet

Professeur
Science politique.
Faculté de Droit, Sciences Economiques et Gestion

Institut de Recherches sur l'Évolution de la Nation et de l'État
  • THESE

    Les processus de sélection des élus français : l'exemple des conseillers généraux en Rhône-Alpes de 1945 à 1992, soutenue en 1998 à Grenoble 2 sous la direction de Bernard Denni 

  • Fabienne Greffet (dir.), Partis plateformes, plateformes de partis, Editions La Découverte et CAIRN, 2023 

    Fabienne Greffet, Marie Neihouser (dir.), Battre la campagne numérique: les recompositions des activités électorales à l'heure de la digitalisation, PUG et CAIRN, 2023, 223 p. 

    Fabienne Greffet (dir.), Partis plateformes, plateformes de partis, Editions La Découverte, 2022, 345 p. 

    Fabienne Greffet, Piergiorgio Bruno, Pierre-Emmanuel Guigo, Nicolas Hubé, Christophe Keroslian [et alii], L'"ère de la com" ?: comment la communication transforme le travail politique au cours du second XXe siècle, Armand Colin, 2022, 136 p. 

    Fabienne Greffet, Continuerlalutte.com, Cairn et Presses de Sciences Po, 2012, Académique  

    Internet permet aux partis d'étendre leur champ d'action. Non seulement leurs « vitrines » se composent et recomposent désormais sur le web, mais c’est aussi là que peuvent naître de nouvelles modalités d’engagement et d’expression qui débordent les stratégies de communication ; parallèlement, forums de discussion et d’expression donnent la parole aux citoyens – qui se les approprient, voire les détournent. Ces usages du web s’inscrivent dans des cultures et des trajectoires spécifiques. Ainsi, en Grande-Bretagne, le caractère local des élections législatives limite l’extension de l’outil ; aux Etats-Unis, au contraire, Internet est perçu comme un moyen de réduire les distances géographiques. En France, chaque parti s’approprie internet différemment, selon sa tradition et sa sociologie. Ce panorama français et international ne manquera pas d’intéresser tous ceux qui restent attentifs à la présence des technologies dans la vie politique et, plus largement, aux évolutions de la communication politique et aux transformations que connaissent les partis

    Fabienne Greffet (dir.), Continuerlalutte.com: les partis politiques sur le web,, 2011, Science Po ( Fait politique ), 313 p.   

    Fabienne Greffet, Stéphanie Wojcik (dir.), Parler politique en ligne, Hermès et Lavoisier, 2008, 256 p. 

    Fabienne Greffet, Dominique Andolfatto, Laurent Olivier (dir.), Les partis politiques: quelles perspectives ?, l'Harmattan, 2006, Logiques politiques 

    Fabienne Greffet, Dominique Andolfatto, Laurent Olivier (dir.), Les partis politiques: Quelles perspectives ?, L'Harmattan, 2001, Logiques politiques, 267 p. 

    Fabienne Greffet, Pierre Martin, Pierre Kukawka, Les élections municipales et cantonales des 11 et 18 mars 2001 dans la région Rhône-Alpes, Centre d'Informatisation des Données Socio-Politiques, 2001, Série Elections sociales et politique, 63 p. 

  • Fabienne Greffet, « Citoyenneté numérique », Publictionnaire, dictionnaire encyclopédique et critique des publics, 2020, pp. --   

    Fabienne Greffet, « Démocratie du public », Publictionnaire, dictionnaire encyclopédique et critique des publics, 2019, pp. --- 

    Fabienne Greffet, « Pas d’éthique au pays d’Astérix ? Réflexions sur le cas français », in Christine Barats (dir.), Manuel d'analyse du web en sciences humaines et sociales , Armand Colin, 2016, pp. 55-59 

    Fabienne Greffet, « Partis politiques et démocratie numérique, une relation sous tensions », in Andolfatto Dominique, Gougeon Alexandra (dir.), Les partis politiques, ateliers de la démocratie, Presses de l'Université de Bruxelles, 2016, pp. 43-55   

    Fabienne Greffet, Simon Gadras, « La présence web des candidats en 2012. Espaces officiels et espaces non-officiels de campagne »: Espaces officiels et espaces non-officiels de campagne, in Jacques Gerstlé, Raul Magni Berton (dir.), 2012, la campagne présidentielle. Observer les médias, des électeurs et des candidats, L'Harmattan, 2014, pp. 73-87 

    Fabienne Greffet, « Pas d'éthique au pays d'Astérix ? Réflexions sur le cas français », in Christine Barats (dir.), Analyser le web en sciences humaines et sociales, Armand Colin, 2013, pp. 48-52 

    Fabienne Greffet, « New techniques, new mobilizations? French Parties in the Web 2.0 era », in Paul Nixon, Rajash Rawal, Dan Mercea (dir.), Politics and the Internet in Comparative Context, Routledge, 2013, pp. 59-74 

    Fabienne Greffet, « Médias et politique », in Michel Verpeaux (dir.), Institutions et vie politique sous la Vème République, La documentation française, 2012, pp. 269-276 

    Fabienne Greffet, Dominique Andolfatto, « Le Parti communiste français comme objet de science politique », in François Audigier, David Colon, Frédéric Fogacci (dir.), Les partis politiques, nouveaux regards, Peter Lang, 2012, pp. 409-426 

    Fabienne Greffet, Dominique Andolfatto, « Le Parti communiste français : une reconversion sous contraintes », in Jean-Michel de Waele, Daniel-Louis Seiler (dir.), Les partis de la gauche anticapitaliste en Europe, Economica, 2012, pp. 157-176 

    Fabienne Greffet, « La Grande Région au quotidien », in Gaëlle Crenn et Jean-Luc Deshayes (dir.), La construction des territoires en Europe. Luxembourg et Grande Région : Avis de recherches, Presses universitaires de Nancy, 2010, pp. 69-80 

    Fabienne Greffet, Frédérick Bastien, « Les campagnes électorales sur Internet : une comparaison entre la France et le Québec », in Alexandre Coutant (dir.), Internet et politique, CNRS éditions, 2009, pp. 209-2017 

    Fabienne Greffet, Dominique Andolfatto, « La semi-cartellisation du PCF », in Yohann Aucante ; Alexandre Dézé (dir.), Les transformations des systèmes de partis dans les démocraties occidentales, la thèse du parti de cartel en question., Presses de Sciences Po, 2008, pp. 321-346 

    Fabienne Greffet, « The Digital Republic: Re-newing the French state via egovernment », in Paul G. Nixon and Vassiliki N. Koutrakou (dir.), Re-booting the State via e-government in Europe, Routledge, 2007, pp. 75-89 

    Fabienne Greffet, « Abstention », in Palgrave MacMillan (dir.), Encyclopædia of European Election, Palgrave MacMillan, 2007, pp. 1-5 

  • Fabienne Greffet, Stéphanie Wojcik, « Une participation politique renouvelée. L’invention de modes individualisés et critiques d’engagement numérique en campagne électorale », Quaderni, 2018, n°97, pp. 107-131   

    Fabienne Greffet, Stéphanie Wojcik, « Une participation politique renouvelée », 2018  

    Depuis la fin des années 2000, les sites web dédiés et la plupart des réseaux sociaux sont appropriés par les candidats aux élections comme supports de diffusion d’informations, de communication et de mobilisation. Cette situation concerne la majorité des pays européens, et complète l’usage de plus en plus fréquent des traces numériques afin de tenter de mieux cerner les attentes des publics ou tester les messages de campagne. En ce qui concerne plus spécifiquement la France, les campagnes pr...

    Fabienne Greffet, Thierry Giasson, Geneviève Chacon, « Relever le défi de l’hybridité », Politique et Sociétés, 2018, n°2, pp. 1-19 

    Fabienne Greffet, Thierry Giasson, « Enpolitique.com, Stratégies, professionnels de la communication et internautes dans les campagnes électorales en ligne en France et au Québec », Politique et Sociétés, 2018, n°2, pp. 1-3 

    Fabienne Greffet, Stéphanie Wojcik, « Exploring online participation. The case of the 2012 French presidential election campaign », Comunicazione Politica , 2018 

    Fabienne Greffet, Rachel Gibson, Marta Cantijoch, « Friend or Foe? Digital Technologies and the Changing Nature of Party Membership », Political Communication, 2017, n°2, p. 3   

    Fabienne Greffet, Stéphanie Wojcik, Gersende Blanchard, « S'engager dans la campagne présidentielle. Les formes multiples de la participation politique en ligne », Politiques de communication, 2014, n°3, pp. 25-58   

    Fabienne Greffet, Stéphanie Wojcik, « La citoyenneté numérique », Réseaux : communication, technologie, société, 2014, n°184185, pp. 125-159   

    Fabienne Greffet, Rachel Gibson, Kevin Gillan, Benjamin Lee, Stephen Ward, « Party Organisational Change and ICTs: The Growth of a Virtual Grassroots? », New Media and Society, 2013, n°1, pp. 31-51 

    Fabienne Greffet, Gersende Blanchard, « Le web en campagne, un défi méthodologique », Les Cahiers de la SFSIC, 2013, n°8, pp. 15-20 

    Fabienne Greffet, Simon Gadras, « Guest Editorial: Towards a comprehensive approach of online political participation », International Journal of Electronic Governance, 2013, n°4, pp. 258-269     

    Fabienne Greffet, « Le web dans la recherche en science politique : nouveaux terrains, nouveaux enjeux », Revue de la Bibliothèque nationale de France, 2012, n°40, pp. 78-83 

    Fabienne Greffet, « La région, enjeu politique, enjeu territorial – Table ronde », 2011, pp. 133-145    

    Greffet Fabienne. La région, enjeu politique, enjeu territorial – Table ronde. In: Civitas Europa, n°27, décembre 2011. L'adieu aux régionales ? Crise du vote et réforme territoriale. pp. 133-145.

    Fabienne Greffet, Dominique Andolfatto, « Le parti de Marie-George Buffet »: La survie, à quel prix ?, Communisme, 2009, n°9798, pp. 141-173 

    Fabienne Greffet, Frédérick Bastien, « Les campagnes électorales à l'âge d'internet »: une comparaison des sites partisans en France et au Québec, Hermès, La Revue - Cognition, communication, politique, 2009, n°54, pp. 209-2017 

    Fabienne Greffet, Stéphanie Wojcik, « Parler politique en ligne. Une revue des travaux français et anglo-saxons », Réseaux : communication, technologie, société, 2008, n°150, pp. 19-50   

    Fabienne Greffet, « Les blogues politiques », 2007  

    Cette note de recherche vise à réfléchir aux enjeux de la construction de cet objet de recherche multiforme et mouvant que sont les blogs « politiques » : blogs créés et développés par des acteurs institutionnalisés ou blogs émanant de « simples » citoyens. Ces blogs sont tour à tour présentés comme un moyen pour les élus de renouer avec les citoyens et comme le signe d’une (ré)appropriation de la politique par des usagers inventant de nouvelles formes de participation. Quelques faits accrédi...

    Fabienne Greffet, « Les blogs politiques. »: Enjeux et difficultés de recherche à partir de l'exemple français., Communication : revue québécoise des recherches et des pratiques en communication et information, 2007, n°2, pp. 200-211 

    Fabienne Greffet, « Les campagnes sur la Toile », Revue Politique et Parlementaire, 2007, n°1044, pp. 45-49 

    Fabienne Greffet, Christophe Bouillaud, Nathalie Dompnier, « Élection Européenne, Mobilisation nationale (Juin 2004) », 2006  

    Depuis 1979, les élections européennes ont pu être présentées comme une étape vers la construction d’un espace démocratique où émergerait progressivement un demos européen, au-delà des voces populi nationales. Certes, penser l’Union européenne (UE) comme un système politique, calqué sur le modèle de la démocratie parlementaire nationale, mène à des difficultés conceptuelles et pratiques telles, que certains auteurs préfèrent évoquer une entité entièrement nouvelle, combinant légitimité parlem...

    Fabienne Greffet, Christophe Bouillaud, Nathalie Dompnier, « Election européenne, mobilisations nationales. »: Une analyse des sites Internet des partis socialistes et sociaux-démocrates de 20 pays lors des élections de juin 2004, Questions de communication, 2006, n°9, pp. 267-285 

    Fabienne Greffet, Dominique Andolfatto, « L'extinction du Parti communiste », Revue Politique et Parlementaire, 2002, n°10201021, pp. 219-227 

    Fabienne Greffet, Dominique Andolfatto, « Les députés de 2002 : la maison sans fenêtres s'ouvre-t-elle ? », Revue Politique et Parlementaire, 2002, n°10201021, pp. 162-172 

  • Fabienne Greffet, Etienne Criqui, Anne Jadot, Laurent Olivier, Claude Proeschel [et alii], In memoriam. Hommage à Thierry Choffat, Institut de recherches sur l'évolution de la Nation et de l'État IRENEE (Université de Lorraine), 2021, pp. 245-248   

  • Fabienne Greffet, « Militer au Discours Insoumis. La Barricade, les affiliations numériques en questions - Session 1 : Objectivation de l'engagement partisan », 17e Congrès de l'Association Française de Science Politique, Grenoble, le 02 juillet 2024   

    Fabienne Greffet, « L'influence des plateformes sur le processus électoral », Colloque "Plateformes numériques et souveraineté", dans le cadre de la Chaire RPNS, Nancy, le 07 mars 2024    

    Colloque annuel 2024 de la Chaire RPNS organisé par l'IRENEE, Université de Lorraine sous la direction scientifique de Maximilien Lanna, Titulaire de la Chaire Plateformes numériques et souveraineté, Professeur junior de droit public, Université de Lorraine/IRENEE

    Fabienne Greffet, « La structuration des communautés politiques autour des candidats à la présidentielle -l’exemple des communautés autour de Jean-Luc Mélenchon (2012, 2017, 2022) », 20 ans de web électoral, 2002-2022, Paris, le 09 novembre 2023 

    Fabienne Greffet, « French Resistance, Why Big Data is not yet leading the Presidential Game in France », 27th World Congress of Political Science, Buenos Aires Argentina (AR), le 15 juillet 2023 

    Fabienne Greffet, « Partis plateformes, plateformes de partis. », Rencontres de la science politique, Paris, le 26 juin 2023 

    Fabienne Greffet, Esmeralda Bon, Rachel Gibson, Peter Smyth, « How to identify political influencers online: by reference and reactions, or hashtags? », The Political Studies Association Conference, Liverpool United Kingdom United Kingdom (GB), le 03 avril 2023 

    Fabienne Greffet, « Face à l'incertitude. Les jugements politiques des citoyen.ne.s-étudiant.e.s en temps de Covid », Citoyenneté(s) politique, sociale, sanitaire et numérique face au Covid-19, Dijon, le 17 novembre 2022    

    Organisé par le CREDESPO, l'IRENEE, Université de Lorraine, l'Université de Bourgogne, l'Université de Bourgogne-Franche Comté

    Fabienne Greffet, « Party Digital Activism with platforms, how campaigners try to influence online public spheres », European Journal of Communication Symposium, Toulouse, le 21 octobre 2022 

    Fabienne Greffet, « Le concept de « vivre ensemble » saisi par le droit », Le concept de "vivre ensemble" saisi par le droit, Nancy, le 16 mai 2019    

    Organisé par l’IRENEE, Université de Lorraine sous la direction de André Moine, Marie Rota, MCF de droit public IRENEE / UL et Christophe Bouriau, Professeur de philosophie Archives Poincaré / UL

    Fabienne Greffet, Stéphanie Wojcik, « La participation politique en ligne en campagne », Congrès de l'association nationale de science politique, Montpellier, le 12 juillet 2017 

    Fabienne Greffet, « Présentation de l’ouvrage "L'Invention de l’Etat" », le 17 mars 2017  

    Livre écrit par Jean-Michel Blanquer et Marc Milet

    Fabienne Greffet, « Les principes du gouvernement représentatif, vingt ans après... », le 20 mai 2015 

    Fabienne Greffet, Rachel Gibson, Marta Cantijoch, « Friend or Follower?: The meaning of party membership in the Digital Age », ECPR Joint Sessions 2014, workshop "The Contemporary Meanings of Party Membership", Salamanca Spain (ES), le 11 avril 2014 

    Fabienne Greffet, « Party membership given up or reconsidered ? », ECPR General Conference 2013, Bordeaux, le 04 septembre 2013 

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Sébastien Shulz, Transformer l’État par les communs numériques : Sociologie d'un mouvement réformateur entre droit, technologie et politique (1990-2020), thèse soutenue en 2021 à Université Gustave Eiffel sous la direction de Sylvain Parasie, membres du jury : Philippe Bezes (Rapp.), Dominique Linhardt et Sophie Pène  

    Depuis une trentaine d’années, le mouvement des communs numériques milite pour un renforcement du pouvoir d’agir citoyen via la mutualisation, l’égalité d’accès et l’autogouvernement de dispositifs numériques. Ce mouvement remet en cause les logiques du marché et de l’État dans l’administration de certaines ressources partagées et propose d’établir un troisième paradigme politique. Pourtant, chose étonnante, depuis une date que l’on peut situer autour de 2008-2009, des acteurs publics en appellent à des formes de commun numérique pour transformer l’État et des expérimentations sont à l’œuvre. La littérature semble divisée entre une lecture techno-optimiste qui avance que cette transformation va réellement entraîner un renforcement démocratique et une lecture critique qui postule que l’adoption de dispositifs numériques va être récupérée pour mettre en œuvre un projet d’État néolibéral. Le propos de cette thèse est d’explorer une voie intermédiaire en répondant à la problématique suivante. Pourquoi, comment et avec quels effets des acteurs publics investissent des formes de communs numériques, qui sont construites à l’origine en opposition à la puissance publique, pour imaginer et mettre en œuvre de nouvelles figures d’État ? Notre recherche s’inscrit dans la sociologie pragmatique, et en particulier la sociologie des épreuves d’État (Linhardt, 2012). Dans un premier temps, nous avons mené une enquête historique pour savoir comment le mouvement des communs numériques constitue l’État en problème et la manière dont cette mise à l’épreuve influence les différentes conceptualisations des communs numériques. Nous empruntons ici à la sociologie de la critique, la sociologie des sciences et à l’histoire sociale des idées pour analyser un corpus constitué par la production académique sur les communs numériques, une vaste littérature grise (programme de conférences, discours, billets de blog, etc.) et une dizaine d’entretiens semi-directifs. Dans un second temps, nous avons étudié la manière dont des entrepreneurs bureaucratiques se saisissent des communs numériques pour construire un projet réformateur dans quatre pays en particulier : France, États-Unis, Équateur et Espagne (Barcelone). Nous utilisons les outils de la sociologie des réformes de l’administration pour étudier un corpus constitué d’une littérature grise (rapports publics) et quinze entretiens semi-directifs. Dans un troisième temps, nous avons plongé dans l’épreuve d’État et ses tentatives de clôtures en explorant ses différents foyers dans une perspective ancrée dans la sociologie de l'innovation, la sociologie du travail institutionnel et la sociologie de l'État. Nous procédons ici par étude de cas - Base Adresse National, Openfisca et Decidim - à travers une centaine d’entretiens semi-directifs, l’analyse de littérature grise (listes de diffusion, licences juridiques, rapports, etc.) et une éthnographie en ligne des plateformes numériques de travail (Github, Slack).Nous montrons qu’un ensemble d’acteurs, dans des contextes nationaux différents, prennent appuient à partir du trouant des années 2000 sur des pratiques et des représentations du monde numérique pour dessiner une figure d’État, qui ne s’articule pas centralement aux catégories traditionnelles d’individu, de propriété privée, de marché d'un côté, et de société, de propriété publique, de bureaucratie de l'autre, mais à celle de communauté, de propriété partagée et d'autogouvernance. Nous montrons que cela entraîne des transformations sur l’État qui ne sont pas univoques, qui se déploient centralement autour du droit et qui redistribuent du pouvoir d’agir au sein et à l’extérieur de l’espace étatique en fonction de certains paramètres politiques, juridiques et institutionnels que nous mettons à jour

    Muhammad Umer Gurchani, Political Homophily and the Role of Retweeters in the French Twitter Network, thèse soutenue en 2021 à Montpellier sous la direction de Jean-Yves Dormagen, membres du jury : Guillaume Marrel (Rapp.), Julien Boyadjian et Camille Roth  

    Dans cette thèse, j'ai séparé le réseau Twitter français du réseau Twitter mondial et j'ai détecté la structure communautaire au sein de ce réseau dans le but de mesurer l'évolution des niveaux d'homophilie concernant les identités des communautés. Je voulais savoir si le fait d'être sur Twitter et de faire partie d'une communauté politique sur Twitter encourage tous les types de communautés à s'isoler de plus en plus des autres communautés, rendant ainsi difficile pour le réseau Twitter d'agir comme une " sphère publique " au sens habermassien. Deuxièmement, j'ai voulu vérifier la caractéristique unique du " retweet " sur Twitter afin d'enquêter sur l'identité de ces retweeters et si le retweet politique peut être considéré comme un pont entre les élites et les masses, ce qui confirmera la nature profondément hiérarchique du réseau Twitter et donc la notion de Habermas de " refeudalisation de la sphère publique ". Dans cette recherche, j'ai découvert que le seul groupe qui s'est progressivement écarté au fil du temps du reste de la sphère publique appartient aux utilisateurs ayant des valeurs nationalistes extrêmes et appartient généralement à des partis politiques tels que le Rassemblement National et (certains groupes de) Les Républicains. L'effet de la présence sur Twitter n'est donc pas uniforme sur tous les groupes politiques. Dans la deuxième partie de la thèse, j'ai examiné de près le rôle du retweet politique et j'ai découvert que le retweet dans le cas des utilisateurs de Twitter du Rassemblement National est généralement utilisé pour le renforcement idéologique de manière descendante plutôt que pour la diffusion d'idées au grand public. Cette observation nous permet de voir que l'isolement d'une communauté par rapport au réseau global peut conduire à la formation de clusters avec des niveaux élevés de renforcement idéologique, qui se fait également de manière hiérarchique descendante.

  • Samantha Turquoise Simon, Animal politique : l'émergence de partis animalistes en Europe, thèse soutenue en 2023 à Université de Lorraine sous la direction de Étienne Criqui, membres du jury : Bruno Villalba (Rapp.), Florence Faucher-King (Rapp.), Laurent Olivier et Corine Pelluchon  

    Cette thèse, intitulée "Animal Politique: l'émergence des partis animalistes en Europe", entend analyser la création, l'existence, le déploiement, la structuration et le développement, en Europe, de partis politiques (exclusivement ou essentiellement) dédiés à la défense des animaux. Ce phénomène interroge, et invite à penser de grands thèmes transversaux politiques et philosophiques, tels que la représentation politique des entités naturelles, la politisation des mouvements sociaux, les transformations des systèmes de partis, ainsi que les représentations sociales de l'animal, comme de la politique.

    Yves-Alain Koumba, Election présidentielle gabonaise de 2016 : contribution à une problématique de la construction démocratique en Afrique Francophone, thèse soutenue en 2022 à Université de Lorraine sous la direction de Étienne Criqui, membres du jury : Guy Rossatanga-Rignault (Rapp.), Raphaël Porteilla (Rapp.), Céline Thiriot  

    Le 27 août 2016 le Gabon a organisé, pour la cinquième fois depuis 1990, année d'adoption du retour du système pluraliste, une élection présidentielle sur fond des vives tensions. Ce scrutin a opposé plusieurs candidats. Mais de tous en lice, seuls ceux dits majeurs, notamment Ali Bongo Ondimba, président sortant et ; candidat du Parti démocratique gabonais (PDG), parti au pouvoir depuis 1968 puis ; Jean Ping, ancien baron du régime passé dans l'opposition, par ailleurs, ancien président de la Commission de l'Union africaine (UA). Au terme d'un vif et très controversé contentieux électoral, c'est finalement Ali Bongo Ondimba qui a rempilé pour un second mandat de sept ans à la tête du pays. À la différence des processus électoraux antérieurs, la décision de la Cour constitutionnelle à défaut de ramener la sérénité dans le pays l'a plutôt plongé dans une crise sans précédent qui, d'une part, a affecté le vivre ensemble et, d'autre part, a trahi l'absence de consolidation démocratique au Gabon.

    William Dannon, Politiques publiques ; esquisse d’une analyse des mécanismes des choix publics face à la globalisation : enjeux politiques et sociaux des relations entre l'État et le groupe ArcelorMittal dans le bassin sidérurgique lorrain de 2012 à 2017, thèse soutenue en 2020 à Université de Lorraine sous la direction de Étienne Criqui, membres du jury : Dominique Andolfatto (Rapp.), Sophie Béroud (Rapp.), Laurent Olivier et François Rangeon    

    Cette thèse s’intéresse à la fermeture des deux derniers hauts fourneaux de la Lorraine par le sidérurgiste ArcelorMittal. En ce sens, elle se penche sur la lutte ouvrière de Florange et s’attache à comprendre l’incapacité du candidat François Hollande, élu président de la République le 6 mai 2012, à tenir la promesse qu’il a faite aux ouvriers de cette usine d’ArcelorMittal pendant la campagne pour l’élection présidentielle de 2012. Pour ce faire, elle développe une démarche épistémologique qui croise une approche d’analyse cognitive des politiques publiques avec une perspective néo-institutionnaliste. L’intérêt d’une telle démarche est de dépasser l’opposition entre ces deux approches en proposant une articulation entre policy et politics. Il s’agit donc de saisir comment les acteurs impliqués dans cette lutte analysent, interprètent et donnent du sens à leur action, sans pour autant négliger le poids des facteurs politiques et institutionnels ayant structuré le processus décisionnel. Le premier résultat de ce travail révèle que l’émergence du problème social, dont la définition dépend de l’activité de cadrage des acteurs sociaux, est conjointement liée à la formation de l’identité collective des syndicats du site. En d’autres termes, l’émergence du problème social est indissociable de la constitution de l’intersyndicale de Florange. Cette instance collective de lutte est traversée par plusieurs cadres d’action collective dont le plus dominant (master frame) est celui incarné par la CFDT, qui va l’imposer aux autres. Le second résultat montre que les choix effectués par les autorités politiques dans ce dossier reflètent la conception que François Hollande et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault se font de la place et du rôle de l’État sur la scène des politiques publiques. Plus fondamentalement, ces choix s’inscrivent très clairement dans la doctrine néo-libérale défendue au niveau européen et qui, routinisée depuis des décennies comme pratique et manière de faire au sein de l’Union, est devenue une matrice cognitive et normative encadrant le comportement des États au niveau national. Ce constat permet d’expliquer la difficulté d’un changement de politique publique dans cette affaire. Plus concrètement, l’incapacité de François Hollande à sauvegarder les hauts fourneaux de Florange s’explique par les contraintes institutionnelles de « dépendance au sentier » (path dependence) exercées par le cadre institutionnel européen sur les choix publics effectués au niveau domestique. Toutefois, cette décision publique est empreinte d’un certain pragmatisme politique qui s’explique par la crainte de la réaction des investisseurs ; c’est-à-dire du marché en cas de nationalisation temporaire du site par l’État.

    Thomas Vitiello, Peeking on the campaign , thèse soutenue en 2018 à Paris Institut détudes politiques sous la direction de Pascal Perrineau  

    Les Systèmes d’Aide au Vote (SAV) comparent, sur des enjeux variés, les positions des utilisateurs avec celles des partis ou des candidats qui sont établies à partir d’une analyse de contenu de leur programme électoral. Les SAV sont un outil d’analyse novateur à usage des politistes puisqu’ils leur permettent de récolter des données empiriques à grande échelle tout au long d’une campagne électorale. L'objectif principal de cette thèse est d'utiliser les données collectées par les SAV afin d’analyser la diffusion d’un site Web à caractère informatif et politique, i.e. les SAV, auprès des internautes dans des systèmes médiatiques différents. Cette thèse teste l'hypothèse selon laquelle l'utilisation des SAV par différents groupes d'électeurs (électeurs partisans, hésitants et indécis) varie selon les systèmes médiatiques. Les analyses des données collectées par des SAV dans sept démocraties électorales représentant trois différents types de systèmes médiatiques (Democratic Corporatist, Liberal et Pluralist Polarized) montrent que les systèmes médiatiques structurent les comportements et influent sur le degré d’exposition à des informations politiques en ligne. Le second apport de cette thèse est l’utilisation des données collectées par un SAV pour l'analyse électorale, notamment pour l’étude du vote sur enjeux et des dynamiques de campagne. Plusieurs analyses sont réalisées dans cette thèse à partir des données recueillies par le SAV français de La Boussole présidentielle. Cette thèse montre que, bien qu’étant non-probabilistes, les échantillons SAV sont très informatifs à condition d’être intégrés dans un cadre de recherche approprié et d’ajuster les biais statistiques.

    Thomas Vitiello, Peeking on the campaign, thèse soutenue en 2018 sous la direction de Pascal Perrineau, membres du jury : André Krouwel (Rapp.), Arnaud Mercier (Rapp.), Martial Foucault    

    Les Systèmes d’Aide au Vote (SAV) comparent, sur des enjeux variés, les positions des utilisateurs avec celles des partis ou des candidats qui sont établies à partir d’une analyse de contenu de leur programme électoral. Les SAV sont un outil d’analyse novateur à usage des politistes puisqu’ils leur permettent de récolter des données empiriques à grande échelle tout au long d’une campagne électorale. L'objectif principal de cette thèse est d'utiliser les données collectées par les SAV afin d’analyser la diffusion d’un site Web à caractère informatif et politique, i.e. les SAV, auprès des internautes dans des systèmes médiatiques différents. Cette thèse teste l'hypothèse selon laquelle l'utilisation des SAV par différents groupes d'électeurs (électeurs partisans, hésitants et indécis) varie selon les systèmes médiatiques. Les analyses des données collectées par des SAV dans sept démocraties électorales représentant trois différents types de systèmes médiatiques (Democratic Corporatist, Liberal et Pluralist Polarized) montrent que les systèmes médiatiques structurent les comportements et influent sur le degré d’exposition à des informations politiques en ligne. Le second apport de cette thèse est l’utilisation des données collectées par un SAV pour l'analyse électorale, notamment pour l’étude du vote sur enjeux et des dynamiques de campagne. Plusieurs analyses sont réalisées dans cette thèse à partir des données recueillies par le SAV français de La Boussole présidentielle. Cette thèse montre que, bien qu’étant non-probabilistes, les échantillons SAV sont très informatifs à condition d’être intégrés dans un cadre de recherche approprié et d’ajuster les biais statistiques.

    Yves Makaya mandembe engouang, La dynamique de la participation électorale : effets conjoncturels et dispositifs de mobilisation aux élections présidentielles françaises (2007), américaines (2008) et aux élections fédérales canadiennes (2008), thèse soutenue en 2015 à Université Grenoble Alpes ComUE sous la direction de Pierre Bréchon, membres du jury : Christine Pina (Rapp.), Daniel-Louis Seiler (Rapp.)  

    Que traduit la hausse de la participation aux élections présidentielles françaises de 2007 et américaines 2008 ? À partir d’enquêtes électorales française, américaine et canadienne, notre étude met en lumière les changements d’attitudes politiques des citoyens survenus ces dernières années et la pratique croissante d’une participation intermittente et sélective. Ces changements qui résultent de logiques d’individualisation ont permis aux individus de s’extirper de contraintes d’appartenance sociale et de s’affranchir d’allégeances partisanes. Leur jugement se fonde désormais sur une évaluation des critères de l’offre électorale. L’individualisation des valeurs en politique se traduit notamment par une évolution du sens du vote et une hiérarchisation des scrutins. Les électeurs ne se délaissent pas les élections, ils choisissent simplement de participer autrement. Plus instruits, plus autonomes et plus critiques, ces citoyens prescrivent des changements profonds de l’offre. Afin de rallier le plus grand nombre de suffrages, les candidats se voient contraints d’adapter leurs dispositifs stratégiques aux évolutions des comportements politiques des citoyens : structuration des partis, modernisation des campagnes électorales, militantisme à « la carte », nouvelles formes d’engagement politique, usage de l’Internet. Tout est fait pour que le citoyen individualisé trouve dans ces manières de faire la politique les bonnes raisons de voter.

    Romain Mathieu, Tous ensemble !" ? Les dynamiques de tranformation de la gauche radicale française, thèse soutenue en 2015 à Université de Lorraine sous la direction de Étienne Criqui et Dominique Andolfatto, membres du jury : Michel Hastings (Rapp.), Rémi Lefebvre    

    La gauche radicale est étudiée comme un espace relativement autonome dans le champ politique, faisant sens pour un nombre restreint d’acteurs politiques. Il s’agit de saisir les effets des dynamiques d’interactions entre entreprises partisanes, parfois alliées mais toujours rivales, sur la recomposition des offres politiques. La thèse associe une approche « par le haut » à une analyse localisée des relations intra et inter-partisanes. Tout d’abord, la première partie opère un retour sur les conditions d’émergence d’une coalition – investie d’une pluralité de sens et d’intérêts par les acteurs – dans un espace politique fragmenté et concurrentiel. Ensuite, dans une deuxième partie, il s’agit d’étudier et de comparer les traits structurants de la sociologie des militants des principaux partis de gauche radicale. Enfin, la troisième partie est consacrée aux interactions et interdépendances entre ces acteurs, à la fois dans l’espace de la gauche radicale et dans le processus d’institutionnalisation conflictuelle d’une coalition partisane. La méthodologie repose sur des données plurielles : exploitation de sources écrites, réalisation de soixante-dix entretiens semi-directifs auprès de dirigeants et militants actifs, recours à des observations directes et réalisation d’une enquête par questionnaire auprès des participants aux congrès du PG (novembre 2010), du NPA (février 2011) et à la conférence nationale du PCF (juin 2011)

    Julien Boyadjian, Analyser les opinions politiques sur internet : Enjeux théoriques et défis méthodologiques, thèse soutenue en 2014 à Montpellier 1 sous la direction de Jean-Yves Dormagen, membres du jury : Daniel Gaxie (Rapp.), Patrick Lehingue (Rapp.), Éric Savarese  

    Les milliers de messages publiés quotidiennement sur internet constituent autant d'indices de pratiques, d'attitudes et d'opinions exprimées sur de nombreux sujets, dont la politique. Ces messages peuvent être appréhendés comme un véritable matériau d'analyse du monde social. Ils présentent néanmoins une certaine spécificité par rapport à d'autres types de données : ils ne sont pas générés par et pour un protocole de recherche. De ce fait, le chercheur ignore bien souvent les propriétés sociologiques de leurs auteurs. Afin de pouvoir situer ces auteurs dans le monde social « réel », nous avons construit notre propre dispositif méthodologique de panélisation d'une population d'inscrits au réseau social Twitter. Les données générées par notre dispositif nous ont permis d'observer que, bien que politisés et dotés en capitaux culturels, les individus publiant des messages politiques ne le font que de façon très intermittente. Le niveau de production de messages politiques sur Twitter est en fait corrélé au niveau d'activité du champ de production de l'information et de l'opinion. On peut donc appréhender Twitter comme un observatoire du marché des opinions politiques.

    Nicole Gauthier, Innovations participatives et logiques partisanes : le cas de la campagne de Ségolène Royal en 2007, thèse soutenue en 2013 à Lille 2 sous la direction de Loïc Blondiaux, membres du jury : Florence Haegel (Rapp.), Laurence Monnoyer-Smith (Rapp.), Rémi Lefebvre et Frédéric Sawicki    

    A la veille de l’élection présidentielle de 2007, la candidate du Parti socialiste, Ségolène Royal, revendique la transformation des modalités classiques d'une campagne électorale au profit de méthodes participatives. Sans rompre avec certaines techniques habituelles du marketing et de la communication politique, cette démarche se fonde sur des expériences délibératives menées au niveau local ou à l’étranger et sur les capacités interactives d’Internet mises au service de nouvelles pratiques démocratiques. Elle participe à la mutation en cours dans les partis politiques, confrontés à des enjeux de démocratie interne et à une interrogation persistante sur leur représentativité. Dans cette thèse, nous mettons en évidence les tensions, les interactions et les formes d’hybridation entre les logiques partisanes et les innovations participatives. Nous montrons comment la construction de dispositifs participatifs agit comme révélateur des rapports de force entre les principaux acteurs du jeu partisan.

    Jean-Nicolas Birck, Les nouveaux enjeux de la démocratie participative locale : pratiques et usages de la participation citoyenne à Nancy et au Conseil général de Meurthe-et-Moselle, thèse soutenue en 2010 à Nancy 2 sous la direction de Étienne Criqui, membres du jury : Loïc Blondiaux (Rapp.), Dominique Andolfatto et Jacques Le Bohec    

    Face à la multiplication des détours participatifs dans la conduite des politiques publiques, il est important de s’interroger sur la capacité de la démocratie participative à constituer un facteur de la mutation de l’action publique locale. Cette réflexion s’est longtemps incarnée dans des positions critiques interprétant son développement comme une imposture destinée à jeter un voile démocratique sur des procédures toujours aussi opaques et sclérosées ainsi que dans des postures normatives cherchant à promouvoir une forme d’engagement civique idéelle et authentique. Notre étude se propose quant à elle d’enrichir une approche pragmatiste visant à déterminer les conditions réelles de sa mise en œuvre et ses effets concrets. Ce travail est mené, afin de mieux rendre compte de l’hétérogénéité des logiques et des pratiques participatives, sur une analyse comparée de plusieurs dispositifs, à l’échelle de la ville de Nancy et du département de Meurthe-et-Moselle. Dans ce cadre, nous avons pu observer un phénomène d’institutionnalisation de la participation citoyenne au sein des collectivités locales. Les conditions de l’émergence d’une norme participative guidant l’action publique paraissent cependant indiquer une certaine retenue, caractérisée par la restriction du champ d’application des procédures participatives ou des savoirs citoyens mobilisés. Les effets provoqués par l’application de la norme participative sur l’espace public local ne manquent pas de susciter de nombreuses interrogations. Les dispositifs étudiés semblent très éloignés des cadres théoriques délibératifs et participatifs. Le défaut d’inclusion, de même que la persistance de logiques de politisation propres au système représentatif interrogent sur la capacité de la démocratie participative à relever les défis qu’elle se propose de surmonter.