Olivier Penin

Maître de conférences
Droit privé et sciences criminelles.
Faculté de Droit d’Economie et de Gestion

Centre de Droit des Affaires et de Gestion
  • THESE

    La distinction de la formation et de l'exécution du contrat : contribution à l'étude du contrat acte de prévision, soutenue en 2010 à Paris 2 sous la direction de Yves Lequette 

  • Olivier Penin, Nicolas Mathey, Lucas Bettoni, Yves El Hage, Déborah Senanedj [et alii], Guide de la négociation contractuelle: 2024/2025, LexisNexis, 2024, Guide, 858 p.  

    La pratique contractuelle recherche avant tout l’efficacité des conventions. Ce guide fournit un instrument complet visant à la négociation et à la formalisation d’un accord juridiquement efficace permettant aux praticiens et à leurs clients de mener à bien les opérations économiques qu’ils souhaitent réaliser. Il répond à toutes les questions rencontrées lors de la négociation et de la conclusion des contrats d’affaires en abordant : - Le déroulement des négociations (identification des parties ; recours aux intermédiaires ; obligations d’information ; conclusion du contrat) aussi bien en droit commun qu’en droit de la distribution ; - La question de la rupture des négociations et le risque de responsabilité encourue à cette occasion ; - La négociation commerciale en droit de la distribution (Titre IV du Livre IV du Code de commerce) ; - Les aspects internationaux de la négociation et ceux relatifs aux usages actuels du numérique dans la pratique contractuelle ; - L’étude de l’ensemble de la documentation contractuelle (courriers, avant contrats, lettre d’intention, accord de principe). À qui s’adresse le guide de la négociation contractuelle ? Le Guide de la négociation contractuelle est composé de 90 fiches incluant des focus et des exemples pratiques. Il est organisé selon un plan logique pour une consultation rapide selon la phase et la nature de la négociation. Ce guide est destiné à tous les praticiens, avocats, juristes d’entreprises qui sont appelés à intervenir dans des négociations contractuelles et qui souhaitent assurer l’efficacité de leurs conventions. Il est également utile à ceux, notamment aux magistrats, qui s’intéressent au contentieux de la négociation contractuelle.

    Olivier Penin, La distinction de la formation et de l'exécution du contrat: contribution à l'étude du contrat acte de prévision, LGDJ-Lextenso, 2012, Bibliothèque de droit privé, 474 p. 

    Olivier Penin, Yves Lequette, La distinction de la formation et de l'exécution du contrat: contribution à l'étude du contrat acte de prévision,, 2010, 548 p.  

    La distinction de la formation et de l’exécution du contrat croule sous le poids des critiques. Anachronique, académique, artificielle, excessivement rigide, elle est affublée de tant de maux qu’à suivre la pensée dominante, on conclurait sans sourciller que le droit des contrats doit urgemment être débarrassé de cette technique sclérosante. Toutefois, à bien y regarder, il n’est pas de recherche de ce qu’elle recouvre, de ses origines et de ses utilités. Or, on peut penser que la réalité de la distinction de la formation et de l’exécution du contrat ne peut être sondée qu’autant que ces éléments sont connus. Une fonction formelle et une fonction substantielle la caractérisent lesquelles se fondent sur une logique proche des sciences de la nature qui prolonge en matière contractuelle une pensée de l’action typiquement occidentale, laquelle remonte aux premiers penseurs grecs. En outre, elle s’inscrit dans la pensée des rédacteurs du Code civil notamment par le volontarisme modéré qu’elle sert.L’étude a ensuite permis de relativiser nombres de prétendues limites. Le prix, l’éradication, le contrôle de la potestativité, l’obligation d’information pour ne citer que les plus célèbres sont ainsi apparues compatibles avec la technique étudiée. Outre sa nécessité, la distinction de la formation et de l’exécution du contrat a alors dévoilé des possibilités inconnues, une modernité et une vitalité dont il serait regrettable, sinon de se priver, de ne pas discuter.

    Olivier Penin, Pascale Reynoso, L'annuaire du sport: 2002, Transfert Conseil Valérie Paparemborde, 2002, 796 p. 

  • Olivier Penin, « Le mythe de l’obligation de délivrance: après une lecture de l’avant-projet de réforme du droit des contrats spéciaux », Contrats Concurrence Consommation, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2023 

    Olivier Penin, « Promesse unilatérale de vente, engagement du promettant et obligation de bonne foi : aux frontières du contractuel », Contrats Concurrence Consommation, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2022, n°7 

    Olivier Penin, « Le chant du cygne de l'obligation de sécurité ? », Recueil Dalloz, Dalloz , 2021, n°01, p. 68   

    Olivier Penin, « Regards croisés sur la notion de paiement », La semaine juridique. Notariale et immobilière, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur , 2018, p. 1231 

    Olivier Penin, « La justice et la liberté contractuelle dans la réforme du droit des contrats », Contrats Concurrence Consommation, Éditions techniques - Éditions du Juris-classeur - LexisNexis , 2017 

    Olivier Penin, « Quelques réflexions techniques à propos de la dualité caractéristique de la tacite reconduction », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2015, n°01, p. 45   

    Olivier Penin, « L'évolution des droits de retour dans le code civil depuis les lois de 2001 et 2006 », RTDCiv. Revue trimestrielle de droit civil, Dalloz , 2014, n°01, p. 49   

    Olivier Penin, « Jeu et responsabilité délictuelle : la Cour de cassation piquée au cur », Recueil Dalloz, Dalloz , 2011, n°35, p. 2448   

PublicationsENCADREMENT DOCTORAL
  • Elsa Guidemann, Le principe d'équivalence en droit contractuel français, thèse soutenue en 2022 à Université Paris Cité sous la direction de Nathalie Martial-Braz, membres du jury : Anne Etienney (Rapp.), Martine Behar-Touchais (Rapp.), Cristina Corgas-Bernard  

    Le droit et la volonté coexistent dans la production du contenu contractuel. L'emprise du droit dépend de la conception de la justice qui est adoptée. La justice se définit comme l'égalité mais peut se concevoir de deux manières. En application de la justice formelle, le droit tend à faire respecter l'égalité entre les parties et consacre l'équilibre contractuel tel qu'il a été déterminé par les parties. La justice formelle implique une conception subjective de l'équilibre contractuel d'après laquelle les contractants déterminent librement la valeur de leurs engagements et le rapport qui les unit. En application de la justice matérielle, le droit tend à imposer l'égalité entre les contreparties. L'égalité entre les contreparties correspond à l'équivalence qui se définit comme l'égalité en valeur. La justice matérielle implique une conception objective de l'équilibre contractuel selon laquelle les contreparties doivent être équivalentes. A priori, le droit contractuel français consacre la conception subjective de l'équilibre contractuel. En effet, la détermination de l'équilibre contractuel appartient en principe aux contractants. Cependant, on peut disqualifier la volonté en tant que critère unique en constatant le caractère relatif de la liberté contractuelle et la réduction du pouvoir de la volonté. De nouveaux critères de détermination de l'équilibre contractuel, fondés sur la conception objective de l'équilibre contractuel, peuvent alors émerger. Ces critères tendent à réaliser le juste matériel, c'est-à-dire l'équivalence. L'équivalence se concrétise d'abord à travers l'émergence du critère de la valeur, car l'équivalence est l'égalité en valeur. Ce premier critère complémentaire à la volonté permet d'adosser la volonté à un critère objectif de détermination afin de guider les contractants dans la détermination de l'équilibre contractuel vers un équilibre objectif. En tant que référentiel, la valeur connaît un relatif succès en présence de parties vulnérables. En leur absence, son admission en qualité de référentiel s'effectue de manière détournée. L'équivalence se concrétise ensuite à travers le second critère objectif permet de vérifier l'équilibre objectif des contreparties en comparant directement l'équilibre contractuel à l'équivalence. Ces nombreuses manifestations de l'équivalence amènent à s'interroger sur la place de l'équivalence en droit contractuel français. L'équivalence constitue un concept autonome, tant du point de vue de sa définition que de sa finalité. En effet, le concept d'équivalence se distingue de ses manifestations et poursuit un but original. Ainsi, l'équivalence n'est pas seulement un outil de police de comportement des parties, mais s'émancipe afin de devenir un outil fondateur du contrôle du contenu contractuel. Face à l'ampleur du phénomène d'équivalence, on peut s'interroger sur sa qualité potentielle de principe directeur. Un principe directeur est à la fois général et structurant. Or l'équivalence a une vocation d'application générale tant d'un point de vue matériel que personnel : elle s'applique à tous les contractants, à la plupart des contrats ainsi qu'à tous les stades de la vie du contrat. En outre, l'équivalence oriente et structure le droit contractuel. En effet, elle a vocation d'une part, à ordonner la police du contenu contractuel à travers un système de présomption et d'autre part, à guider le juge et le législateur dans la définition et l'application de ladite police. Enfin, le principe d'équivalence exprime les valeurs du droit contractuel français : la poursuite du juste. En tant que principe directeur, l'équivalence constitue un facteur d'évolution de la théorie générale du contrat. En effet, il amène à repenser le rôle et l'étendue des autres principes directeurs que sont la liberté contractuelle, la bonne foi et la force obligatoire. Enfin, le principe directeur d'équivalence invite à renouveler la notion même de contrat en tant qu'échange de valeurs.