Emeric Jeansen, Droit de la protection sociale, 5e éd., LexisNexis, 2024, Objectif droit ( Cours ), 498 p.
Sans cesse remis sur l'ouvrage par un législateur hésitant, le droit de la protection sociale est particulièrement riche et mouvant. Il organise l'indemnisation des victimes d'un risque social et tend à l'équilibre financier des régimes d'indemnisation en conférant à des organismes locaux les moyens de percevoir le paiement de cotisations sociales. Au carrefour de nombreuses matières, il conjugue des mécanismes de finances publiques, de droit du travail, de droit des assurances et de droit des obligations. Il est ainsi à la fois une branche du droit de l'entreprise et une composante du droit public. Cette dualité de la matière apparaît notamment à travers les régimes de protection sociale complémentaire organisés au sein des entreprises dont la gestion est externalisée auprès d'organismes assureurs. Mis en place pour compléter les prestations de sécurité sociale, leur développement résulte parfois d'une obligation légale (ex : complémentaire frais de santé) ou conventionnelle (ex : prévoyance des cadres). Ils relèvent aussi parfois d'une démarche purement volontaire (ex : retraite supplémentaire). Ils s'inscrivent toujours dans la politique de rémunération des entreprises et participent des méthodes de recrutement et de fidélisation des salariés. L'ouvrage propose, dans une présentation pédagogique, une étude complète des différentes facettes de la matière. Révélateur de sa grande actualité, de très nombreuses références jurisprudentielles récentes illustrent le propos. Destiné en priorité aux étudiants de L3 ou Master droit et AES, l'ouvrage peut servir à tous ceux qui préparent un examen ou un concours où le droit de la protection sociale figure au programme.
Emeric Jeansen, Chloé Porcher, Le trajet du salarié, 2024
Le législateur s’est intéressé tardivement aux déplacements professionnels. Seul le trajet entre le domicile et le lieu de travail bénéficie d’une qualification légale, le classant parmi les temps de repos. Cependant en pratique, de nombreux autres temps de trajet « satellites » existent. Or, de nombreux enjeux en découle. Au-delà des enjeux environnementaux et économiques, le trajet impacte plus particulièrement la qualité de vie, la sécurité et le pouvoir d’achat du salarié. Conscients de ces impacts, le législateur et les juges ont créé un véritable traitement particulier pour le temps de trajet d’une part, et, la période de trajet d’autre part. Le temps de trajet – Prenant en compte les contraintes réelles pesant sur le salarié, les arrêts récents de la Cour de cassation, s’inspirant de la jurisprudence européenne, assimilent dans certains cas le temps de déplacement professionnel à du temps de travail effectif. Cette requalification emporte de nombreuses conséquences sur la durée du travail, la rémunération du salarié et l’étendue du pouvoir disciplinaire de l’employeur. La période de trajet – Le trajet, même exclu du travail effectif, n’est pas une période totalement étrangère au travail. C’est un temps contraint car nécessité par l’emploi du salarié. Il est par ailleurs générateur de risques. C’est pourquoi, même lorsque le trajet est exclu du temps de travail effectif, le législateur cherche à responsabiliser l’employeur en l’obligeant à indemniser le salarié et à réparer l’accident de trajet.
Emeric Jeansen, Marlon Bernardini, L’obligation de prévention des risques psychosociaux de l’employeur, 2024
Les risques psychosociaux (RPS) se sont intensifiés avec la transformation du monde du travail, marquée par des exigences accrues de productivité et une intensification des rythmes de travail. Ils constituent un enjeu majeur pour les salariés, dont la santé mentale est de plus en plus fragilisée, mais aussi pour les entreprises, confrontées à des conséquences économiques et juridiques en cas de reconnaissance de ces risques comme accidents du travail ou maladies professionnelles. Pourtant, la reconnaissance des pathologies psychiques d’origine professionnelle reste limitée, car elles ne figurent pas dans les tableaux de maladies professionnelles, ce qui complique leur indemnisation et entraîne des stratégies de contournement, comme la sous-déclaration. Pour y remédier, le droit social impose aux employeurs une obligation de prévention des RPS, appuyée par une obligation de négociation sur la qualité de vie au travail. Cependant, la réponse juridique se heurte à des logiques économiques et organisationnelles qui freinent une prévention efficace. Ce mémoire analyse comment le droit social encadre la prévention des RPS en combinant obligation légale et sanctions en cas de manquement, en s’interrogeant sur l’efficacité réelle de ces dispositifs dans le secteur privé.
Emeric Jeansen, Mélina Lemaire, Les présomptions en droit social, 2022
Emeric Jeansen, Droit de la protection sociale, 4e éd., LexisNexis, 2021, Objectif droit ( Cours ), 462 p.
"Sans cesse remis sur l'ouvrage par un législateur hésitant, le droit de la protection sociale est particulièrement riche et mouvant. Au carrefour de nombreuses matières, il conjugue des mécanismes de finances publiques, de droit social, de droit des assurances et de droit des obligations. Il est ainsi à la fois une branche du droit de l'entreprise et une composante du droit public. Ce double fondement de la matière justifie le double rôle qui lui est assigné. Le droit de la protection sociale organise, selon les règles applicables à différents régimes, l'indemnisation des victimes d'un risque social. Il tend aussi, par l'intermédiaire d'organismes locaux et nationaux, à assurer l'équilibre financier des régimes d'indemnisation. L'ouvrage propose, dans une présentation pédagogique, une étude complète des différentes facettes de la matière. Compte tenu de sa grande actualité, de très nombreuses références jurisprudentielles récentes illustrent le propos. Destiné en priorité aux étudiants de L3 ou M1 droit et AES, l'ouvrage peut servir à tous ceux qui préparent un examen ou un concours où le droit de la protection sociale figure au programme, notamment l'examen d'entrée au CRFPA"
Emeric Jeansen, Yoann Nicolas, Le Coemploi, 2021
Le coemploi est un mécanisme permettant la reconnaissance d'un contrat de travail entre un salarié et plusieurs employeurs. Il peut s'appuyer sur la notion classique de lien de subordination - plusieurs employeurs exerçant ce lien sur un même salarié - ou bien sur la reconnaissance de liens de gestion tels que les employeurs se confondent. Ces deux formes de coemploi, respectivement le coemploi judiciaire et le coemploi sociétaire, sont radicalement différentes. Le coemploi sociétaire pose particulièrement un problème au vu des frontières floues et mouvantes que la Cour de cassation a établi autour de la notion. La reconnaissance du coemploi implique la caractérisation d'un contrat de travail, et donc des obligations en découlant. Le coemployeur se retrouve ainsi tenu de toutes les obligations de l'employeur. Cette conséquence amène cependant plusieurs problématiques : le coemploi n'étant reconnu que dans le cadre de contentieux, ses effets ne sont pas forcément explicités dans leur entièreté, laissant exister des zones d'ombre quant à la nature et l'étendu même du coemploi
Emeric Jeansen, Sarah Cordier, Le formulaire A1, 2021
Le formulaire A1, est un document délivré pour attester de la loi de sécurité applicable à un travailleur, est régi par les règlements européens précités. L’obtention du formulaire s’opère sous le respect des principes fondamentaux en droit de l’Union européenne. Sa portée et ses intentions répondent également à des principes importants en droit européen et en droit national. Lorsque l’activité d’un travailleur entre dans l’une des catégories ouvrant droit au bénéfice du maintien de la législation de sécurité sociale applicable dans l’État membre d’origine, ce dernier doit obtenir la délivrance du formulaire A1 attestant de ce maintien. L’institution saisie, avant de délivrer le formulaire, doit analyser le respect des conditions ouvrant le droit à l’obtention de celui-ci. Des erreurs d’appréciation ne sont pas inévitables, tout autant que des tentatives de fraude, ce qui nécessite que ce formulaire A1 ne soit pas intangible, et de ce fait, qu’il puisse être retiré. Le retrait du formulaire A1 doit nécessairement emprunter la voie du dialogue entre États membres, et suivre la chronologie imposée par le droit européen. Il n’existe pas de recours juridictionnel possible, seule la voie du recours administratif est ouverte. Ce choix du droit européen repose sur le principe de coopération loyale entre États membres, lequel lorsqu’il est respecté, permet d’aboutir à une solution juste. La décision de retrait du formulaire A1 est affirmée et réaffirmée par le juge de l’Union européenne comme étant unilatérale. Nul ne peut contredire un tel pouvoir de l’institution émettrice. L’État requérant doit agir en contestation, d’abord par la voie du dialogue administratif, puis par le recours en manquement, ou doit accepter l’application du formulaire A1 lorsque l’institution saisie n’a pas répondu par la positive à sa demande de retrait. Le formulaire A1 s’impose avec puissance aux institutions et aux juges des États d’envoi et d’emploi, tous deux liés par le formulaire. Cette présomption, jusqu’à lors considérée de quasi-irréfragable de par la seule possibilité de retrait par l’institution émettrice, a connu un assouplissement en matière de fraude. En dehors de la condition restrictive de la fraude, la portée du formulaire A1 est aussi amoindrie en droit du travail. Le juge de l’Union européenne a accepté d’opérer un revirement concernant une partie de sa jurisprudence. Il a su différencier les différentes branches du droit social, divisant la portée du formulaire et ne remettant pas en cause l’essentiel de sa jurisprudence. Le formulaire A1 bénéficie d’une portée reconnue et toute puissante en droit de la sécurité sociale. À contrario, en droit du travail (tant civil que pénal), le formulaire A1 est inopposable aux juges qui peuvent sanctionner le non-respect de leur législation.
Emeric Jeansen, Droit de la protection sociale, 3e éd., LexisNexis, 2018, Objectif droit ( Cours ), 414 p.
Emeric Jeansen, Yannick Pagnerre, Philippe Rozec, Bernard Teyssié, Guide des clauses du contrat de travail: 2017, LexisNexis, 2016, 441 p.
Emeric Jeansen, Droit de la protection sociale, 2e éd., LexisNexis, 2015, Objectif droit ( Cours ), 337 p.
Emeric Jeansen, Yannick Pagnerre, Philippe Rozec, Bernard Teyssié, Guide des clauses du contrat de travail: 2014, LexisNexis, 2014, 415 p.
Emeric Jeansen, Droit de la protection sociale, LexisNexis, 2013, Objectif droit ( Cours ), 277 p.
Emeric Jeansen, Yannick Pagnerre, Bernard Teyssié, Travaux dirigés: droit des relations collectives de travail, LexisNexis, 2012, Objectif droit ( TD ), 272 p.
Emeric Jeansen, « La protection sociale complémentaire, familiale plutôt que solidaire », Droit Social, Librairie technique et économique - Dalloz , 2023, n°11, p. 921
Emeric Jeansen, « Contribution à la détermination de l'objet de la rente AT-MP », Droit Social, Librairie technique et économique - Dalloz , 2023, n°01, p. 88
Emeric Jeansen, « Doublement de la tolérance sur les bons d'achat, cause de capitellophobie ? », Droit Social, Librairie technique et économique - Dalloz , 2021, n°02, p. 179
Emeric Jeansen, « L'éclipse de l'obligation de sécurité ? L'éveil d'un principe ? », Droit Social, Librairie technique et économique - Dalloz , 2020, n°03, p. 277
Emeric Jeansen, « Le recouvrement à la poursuite de la légalité », Droit Social, Librairie technique et économique - Dalloz , 2019, n°09, p. 725
Emeric Jeansen, Yannick Pagnerre, « La détermination des établissements distincts dans la tourmente de la réforme », Revue de droit du travail, Dalloz , 2018, n°05, p. 358
Emeric Jeansen, Morane Keim-Bagot, « Quel devenir pour l'obligation patronale de sécurité ? », Revue de droit du travail, Dalloz , 2016, n°04, p. 222