Derek El Zein

Maître de conférences HDR
Science politique.
Faculté de Droit d’Economie et de Gestion

Centre Maurice Hauriou pour la Recherche en Droit Public
  • THESE

    Le paysage médiatique libanais, soutenue en 2006 à Paris 2 sous la direction de Jacques Barrat 

  • Derek El Zein, Camille Dravet, Maxime Notteau, Géopolitique du Liban, L'Harmattan, 2013, Géopolitiques du XXIe siècle, 384 p.   

    Derek El Zein, Jacques Barrat, Maxime Notteau, Charlotte Wang, Coline Ferro, Géopolitique de la Côte-d’Ivoire, SEM, 2011, 240 p. 

    Derek El Zein, Jacques Barrat, Nicolas Lambret, Géopolitique du Burkina-Faso, SEM, 2008, Géopolitiques du XXIe siècle, 294 p. 

  • Derek El Zein, Fares Amriche, « La déconcentration au Maghreb : entre faux espoirs et réelles avancées », Enjeux diplomatiques et stratégiques 2022, ECONOMICA, 2023 

    Derek El Zein, « Le rôle des NTIC dans les révolutions arabes », in Rahim Kherad, Dominique Maillard Desgrées du Loû (dir.), La démocratisation dans le monde arabe : alternance pour quelle alternative ?, Les points sur les i, 2014 

    Derek El Zein, « Médias européens, perception de la révolution arabe à l’aune des enjeux de sécurité : le cas des médias allemands », in Pascal Chaigneau, Pierre Pascallon (dir.), Que devient la sécurité euro-méditerranéenne avec les révolutions arabes ?, L'Harmattan, 2013 

    Derek El Zein, « Christine Ockrent », in Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Editions des femmes, 2013 

    Derek El Zein, « Arlette Chabot », in Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Editions des femmes, 2013 

    Derek El Zein, « Les médias américains et leur influence dans les tiers mondes », Vers un nouveau monde, mélanges offerts au Professeur Jouve, Bruylant, 2010, pp. 2015-2023 

  • Derek El Zein, Derek Elzein, Guillaume Tourres, « L'aggravation des sanctions disciplinaires », Revue Lexsociété, 2022   

    Derek El Zein, Fares Amriche, « Origines idéologico-politiques et évolutions en matière de déconcentration administrative au Maghreb : les exemples de l’Algérie, de la Tunisie et du Maroc », Enjeux diplomatiques et stratégiques, 2022 

    Derek El Zein, Fares Amriche, « Notre-Dame de Paris : un symbole de foi universel ? », Entertainment. Droit médias art culture, 2019, n°4, pp. 263-271 

    Derek El Zein, Fares Amriche, « La cathédrale Notre-Dame : un symbole de foi universel ? », Entertainment & Law, 2019, n°4, pp. 263-271 

    Derek El Zein, « La République Populaire Démocratique de Corée (RPDC) face à la reconfiguration des rapports de forces internationaux », Enjeux diplomatiques et stratégiques, 2017 

    Derek El Zein, « La renonciation : un modèle pour les relations internationales ? », Enjeux diplomatiques et stratégiques, 2013 

    Derek El Zein, « L’évolution politique de la République Populaire et Démocratique de Corée sous Kim Jung Un », Enjeux diplomatiques et stratégiques, 2013 

    Derek El Zein, « Les objectifs de la Chine dans sa zone d’influence directe », Bulletin semestriel de l’ACESLA, 2013 

    Derek El Zein, « Les équilibres politiques au Liban depuis la constitution du gouvernement Hariri », Enjeux diplomatiques et stratégiques, 2011 

    Derek El Zein, « L’audiovisuel en France : Les lois du 5 mars 2009 », La revue européenne des médias, 2009, n°1011 

    Derek El Zein, « Les Allemands de Roumanie », Transitions et sociétés, 2006 

    Derek El Zein, « Roumanie, Vieille Europe et Union Européenne », Transitions et sociétés, 2006 

  • Derek El Zein, Elsa Forey, Yan Laidier, Caroline Bugnon, Claus Dieter Classen [et alii], L'application du principe de laïcité à la justice, 2019   

  • Derek El Zein, « Damages to Nature : How to Compensate ? », le 02 novembre 2023  

    Conférence organisée par Sorbonne Université Abu Dhabi

    Derek El Zein, « Sécurité privée et sécurité globale », le 26 janvier 2022  

    Organisé par le Centre d’études et de recherche en droit administratif, constitutionnel, financier et fiscal - CERDACFF, Université Côte d'Azur et le Centre de droit des affaires et de gestion - CEDAG, Université Paris Descartes

    Derek El Zein, « Médias et religions », le 13 juin 2019  

    Organisée par le Centre Maurice Hauriou de l'Université Paris Descartes et l'Université Sorbonne Abu Dhabi, sous la direction scientifique du Pr Éric Canal-Forgues, du Pr Thierry Rambaud et du Dr Fouad Nohra

    Derek El Zein, « L’administration locale au Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) », le 10 janvier 2019  

    Colloque international organisé par le Centre Maurice Hauriou CMH EA 1515, l’Université de Rouen-Normandie, le CUREJ 4703 - Centre universitaire rouennais d’études juridiques et l'Institut du Monde Arabe

Actualités Publications ENCADREMENT DOCTORAL
  • Brahim Kas, L'Arabie saoudite entre défis intérieurs et géopolitiques : vision 2030 comme projet du siècle et la géopolitique du sport comme outil de soft power, thèse soutenue en 2023 à Université Paris Cité, membres du jury : Christophe Boutin (Rapp.), Jean-François Poli (Rapp.), Najah Al-Otaibi et Frédéric Rouvillois  

    La thèse a l'ambition de fournir des clés de compréhension des enjeux et défis auxquels l'Arabie saoudite est confrontée, en apportant des éclairages nouveaux en se demandant en quoi l'Arabie saoudite est une puissance régionale capable de peser sur le destin du Proche-Orient et dans quelle mesure elle répond aux critères de la puissance. Mohammed Ben Salman, prince héritier, né en 1985, monogame hostile à la polygamie et père de quatre enfants, succédera un jour ou l'autre à son père âgé. Avec une modification des règles de succession, l'Arabie saoudite a renforcé ses institutions en devenant plus efficace et plus indépendante vis-à-vis des influences internes et externes. La centralisation du pouvoir a permis de restructurer le pays, marginaliser le pouvoir religieux, mener une lutte anti-corruption, et faire émerger une nouvelle nation saoudienne, dont les deux tiers de la population ont moins de trente ans. L'immobilisme des acteurs bloquait le système, et une réforme radicale autour d'une nouvelle rationalité économique était fortement nécessaire. Les Saoudiens écrivent une nouvelle page de leur histoire dans tous les domaines et préparent un nouveau contrat social tout en préservant les traditions et les mœurs. La jeunesse et les femmes attendent des retombées concrètes, notamment en termes de créations d'emplois et d'émancipation, qu'elles ont en grande partie obtenues. D'aucuns pensent que les transformations engagées dans le pays sont comparables à celles de l'ère Meiji au Japon. Le projet Vision 2030 vise à faire du Royaume un centre politique, économique et culturel de premier plan international. Sa stratégie repose sur des investissements massifs pour tourner la page du pétrole et ouvrir une économie nouvelle adossée aux nouvelles technologies. La promotion du tourisme balnéaire au bord de la mer Rouge, sans délaisser le tourisme religieux, des loisirs et la mise en valeur du patrimoine historique, y compris antéislamique avec le site archéologique d'Al-Ula, la « Pétra saoudienne », traduisent ces ambitions. Bien que Vision 2030 ait suscité de nombreuses réactions de scepticisme, le Royaume repart à l'offensive en 2019 pour créer une nouvelle dynamique. Riyad, qui détient le premier fonds souverain de la planète, crée une industrie de défense, ambitionne de classer cinq de ses universités dans les cinquante première universités mondiales, et de passer de la 19ème économie mondiale au Top 10. Elle déploie depuis quelques années une stratégie de surexposition médiatique, dans laquelle le sport tient une place tout à fait particulière. A l'instar du Qatar, le Royaume souhaite devenir une capitale mondiale du sport, en accélérant la construction de méga-infrastructures et le développement d'un championnat professionnel de football. Le pays a déjà accueilli de grands événements internationaux comme le Paris-Dakar, la Super Coupe d'Espagne de football ou le tournoi international de golf féminin. En investissant sur le sport, l'Arabie façonne son image de puissance moderne dans une région longtemps caractérisée par son conservatisme. Si la politique étrangère saoudienne faisait preuve de prudence, elle est aujourd'hui dynamique sur tous les continents. Riyad crée des liens d'amitié jusque-là inédits, quitte à s'affranchir de la tutelle américaine. La Chine est devenue un partenaire économique privilégié, mais aussi politique. Parmi ses nouveaux alliés, l'Arabie compte aussi la Russie et Israël, même si une normalisation diplomatique avec Tel Aviv apparaît encore exclue. L'Arabie regarde aussi de plus en plus vers l'Asie et la Corne de l'Afrique. L'ouverture vers ces nouveaux pays sert aussi de levier d'influence vis-à-vis des partenaires occidentaux traditionnels. Si ceux-ci venaient à faire défection, Riyad aurait d'autres horizons en pratiquant une concurrence des influences. Dans l'ensemble, la transformation en cours en Arabie saoudite est un processus complexe, multidimensionnel et en constante évolution.

  • Taha Maayouf, La reconstruction du pouvoir exécutif de l'φtat en situation post conflictuelle, thèse soutenue en 2023 à Normandie sous la direction de Christophe Boutin, membres du jury : Frédéric Rouvillois (Rapp.), Sophie Poirey Boutin  

    La reconstruction de l’État en situation post-conflictuelle est considérée comme l’un des principaux enjeux des relations internationales, enjeu auquel les organisations internationales, sous l’égide des Nations Unies, contribuent et dans lequel elles tiennent un rôle prépondérant. Les pays sortant d’un conflit n’ont généralement pas la capacité immédiate de se reconstruire, mais ils doivent néanmoins se concentrer sur des priorités à mener en vue de leur reconstruction. Aussi, existe-il un ensemble de mécanismes juridiques, opérationnels, civils ou militaires de gestion des pays sortant d’un conflit auxquels il convient d’avoir recours.Cette thèse présente les difficultés et les obstacles auxquels est confrontée l’administration publique des pays post-conflit en général, et met en exergue la fragilité et la faiblesse de leurs appareils sécuritaires et militaires qui conduisent à l’insécurité, ainsi que l’absence d’une Justice transitionnelle et le développement du concept d’autoréalisation des droits, le tout instaurant peu à peu la loi de la jungle au sein de la société. Nous avons traité des cas de nombreux pays sortis de la phase de conflit, nous concentrant particulièrement sur la situation de la Libye en tant qu’exemple moderne où doit être analysée la nature des obstacles qui freinent la reconstruction d’une autorité exécutive forte et rechercher les mécanismes et stratégies grâce auxquels le pays pourra surmonter ces obstacles de manière efficace.Notre étude a conclu que la reconstruction de l’autorité exécutive de l’État sortant d’un conflit, pour être réalisée, doit s’accompagner d’un plan d’action et d’une stratégie clairement définie puis établie ; se concentrer sur les priorités, en premier lieu l’établissement d’une nouvelle constitution à laquelle toutes les institutions de l’État seront soumises et travailler à développer le secteur des Ressources humaines. Un travail conjoint avec les différents pays et organisations internationales et régionales s’avèrera nécessaire pour atteindre plus rapidement les objectifs fixés. Le cas de chaque pays devra être étudié en fonction de ses capacités et des circonstances afin de choisir le mécanisme approprié à la reconstruction de son administration publique comme de son appareil sécuritaire et militaire, renforcer le rôle de la justice et mettre en œuvre une Justice transitionnelle.

  • Stanislas Renondin de Hautecloque, Intelligence artificielle, la recherche d’un régime juridique : Contribution à l'étude de la compatibilité d'une approche par les risques et d'une approche par les droits, thèse soutenue en 2024 à Université Paris Cité sous la direction de Luc Grynbaum, membres du jury : Caroline Le Goffic (Rapp.), Caroline Lequesne-Roth (Rapp.)  

    Bien que l'intelligence artificielle ait émergé dans les années 1950, elle n'a été considérée comme un objet juridique que récemment. Le récent vote du règlement IA par les institutions de l'Union européenne représente un jalon crucial vers l'établissement d'un cadre juridique spécifique à l'IA. Cette étude vise à explorer le parcours ayant conduit à l'adoption de ce règlement européen sur l'IA. Nous avançons que l'histoire de l'IA révèle d'importantes contradictions juridiques. Sa nature évolutive et la diversité des discours entourant sa science fondamentale, l'informatique, sont aussi cruciales que les développements techniques ayant mené à sa création. Cette complexité a persisté dans les efforts pour définir juridiquement l'IA. L'Union européenne a rencontré des difficultés pour préciser ce qu'est l'IA et pour formuler un régime réglementaire adéquat, mettant en lumière le défi de marier les approches fondées sur les risques et les droits dans sa régulation. Nous proposons de redéfinir l'IA en tant qu'objet sociotechnique et suggérons une série de mesures pour équilibrer le règlement IA entre les approches basées sur les droits et les risques.

    Olivier Galon, La France face à la crise migratoire actuelle : résignation ou possibilité(s) d'action. L'exemple de la Gendarmerie, thèse soutenue en 2023 à Université Paris Cité sous la direction de Pascal Chaigneau, membres du jury : Philippe Lagrange (Rapp.), Ludovic François (Rapp.), Jean-Vincent Holeindre, Fouad Nohra et Sylvie Ciabrini  

    Le continent européen est aujourd'hui confronté à une crise qui dépasse les simples frontières des pays qui le composent. Alors même que ces derniers ont choisi de libéraliser les déplacements entre eux, la France constate aujourd'hui la crise qui la frappe de plein fouet. Droit national et international limitent ou encadrent, formellement ou théoriquement, le champ d'action de l'État et de ses représentants, qu'il s'agisse de l'hypothèse de repousser les navires surchargés de migrants comme de refuser à ces derniers le droit de rester sur le territoire. Les accords de Schengen et le traitement de la problématique migratoire par l'Union Européenne semblent aujourd'hui montrer leurs limites et chaque nation se doit de reprendre la main, en réinventant au besoin la façon de s'unir avec ses voisines. Accueillir dignement celles et ceux qui arrivent légalement sur le territoire national est une question de principe mais aussi de respect de la personne humaine tout autant que de nos concitoyens. Des Alpes-Maritimes à la Basse-Normandie, des Pyrénées orientales à l'Alsace, de jour comme de nuit, par des schémas d'action différents mais toujours dans le respect du droit, les unités élémentaires de la Gendarmerie Nationale sont en première ligne, à l'œuvre, pour empêcher les entrées irrégulières sur le territoire ou identifier les personnes en situation irrégulière sur le territoire national au regard du droit au séjour. Qu'il s'agisse de prodiguer des conseils ou avis à distance, de créer une équipe dédiée au traitement des procédures administratives liées à l'immigration irrégulière ou de laisser à la manœuvre les unités de terrain, de surveiller et planifier le retour forcé, de traiter cette matière au milieu des procédures traditionnelles, chaque groupement de gendarmerie départementale s'adapte et tente de faire de son mieux avec les moyens humains et légaux mis à sa disposition pour lutter contre l'immigration irrégulière. Nombreux sont les organismes existants qui paraissent pouvoir apporter une solution si l'on se contente de faire des déclarations sans étudier dans le détail leurs attributions. Il s'agit d'ailleurs souvent d'organisations supranationales existantes ou rêvées mais aucune n'apporte de réponse définitive. Il est plus facile de dire que la solution viendra de l'union européenne, impliquant des négociations et un délai de mise en œuvre long, pour ne pas avoir à se saisir à bras-le-corps d'une difficulté, plutôt que de chercher des solutions plus immédiates mais moins populaires. Nombreuses sont les idées qui ont germé pour chercher une solution à une crise latente dont on ne voit pas la fin. La montée en puissance de FRONTEX pourrait laisser à penser que la solution miracle est en train d'apparaître. Mais est-ce véritablement le cas ? Rien n'est moins sûr. Réformer la législation existante, renforcer le contrôle aux frontières terrestres, maritimes et aériennes, développer et croiser les fichiers, collaborer plus avant avec les États coopérants tout en étant fermes avec ceux qui se montrent particulièrement réticents à récupérer leurs ressortissants sont autant de pistes pour combattre l'immigration clandestine. Car une fois le migrant arrivé sur le territoire européen, il obtient la garantie quasi-certaine de rester et de ne jamais repartir. Nous pouvons retrouver les moyens d'agir, ne pas céder au renoncement, ne pas être résignés mais des mesures juridiques fortes et politiquement impopulaires seront nécessaires. Mais il faut faire un choix. "Il y a, en effet, dans le monde trop de drames, de pauvreté, de famine pour que l'Europe et la France puissent accueillir tous ceux que la misère pousse vers elles. Aussi bien, et si pénible que cela soit pour les fonctionnaires quotidiennement confrontés à des situations humaines déchirantes, nous faut-il résister à cette poussée constante." (Michel ROCARD)

    Kodjo Tsolenyanu, La démocratie au Togo : éléments de réponse à partir de l'étude des institutions, des forces politiques et de l'intervention publique, thèse soutenue en 2023 à Paris 12 sous la direction de Fabrice Hamelin, membres du jury : Sèdagban Hygin Faust Kakaï (Rapp.), Jean-Michel De Waele (Rapp.)  

    La démocratie touche par ses principes les fondements de toute société moderne ; bien qu’elle règne désormais sans partage, peu de nations africaines peuvent en réalité s’en réclamer. La chute du mur de Berlin (novembre 1989) et l’effondrement de l’union soviétique (décembre 1991) vont cependant entraîner l’internationalisation des politiques et une volonté absolue des peuples africains de s’inscrire dans une dynamique occidentale, celle de la démocratie libérale. Une vague de démocratisation va alors souffler dans le monde et le Togo qui sera l’objet de notre recherche n’y échappe pas. Dirigé de père (1967 – 2005) en fils (2005 à nos jours), le Togo s’est en effet lancé depuis 1990 dans une longue marche vers la démocratie, même si celle-ci semble s’achever par un échec. Aujourd’hui en effet, malgré de nombreuses avancées concédées par le pouvoir à la suite de la succession dynastique opérée en 2005, le bilan reste plutôt amer quant aux échecs successifs au niveau institutionnel et politique. Pour beaucoup d’observateurs, la démocratie peine à s’installer au Togo et l’alternance n’est en aucun cas envisagée par le parti au pouvoir, le même qui dirige le pays depuis une cinquantaine d’années. Agba Charles Kondi plusieurs fois ministre, voit en revanche une alternance avec l’arrivée par les urnes de Faure Gnassingbé ; cette longévité de règne des Gnassingbé couplée d’une certaine patrimonialisation du pouvoir politique fait du Togo une singularité dans la sous-région ouest africaine ; la démocratie ne se limite cependant pas au seul changement de régime ; cette recherche tout en se recentrant essentiellement sur les institutions politiques et leur fonctionnement, le rôle des partis politiques et surtout sur l’action publique permet dans une certaine mesure de mieux appréhender le degré, la qualité et la forme de démocratie dans ce pays.

    Franck Olivier Allessie, Contrats de Partenariat Public Privé et enjeux juridiques et géoéconomiques en Afrique de l'Ouest : analyse comparée avec la pratique CEMAC, thèse soutenue en 2022 à Université Paris Cité sous la direction de Pascal Chaigneau, membres du jury : Jean-David Avenel (Rapp.), Christian Mestre (Rapp.), Fouad Nohra  

    La présente recherche, qui part du constat de la généralisation et l'intensification des mécanismes de partenariat public-privé en Afrique francophone, porte sur les analyses juridiques et les enjeux géoéconomiques de l'applicabilité des PPP en zone UEMOA et CEMAC. Ce qui constitue sa plus-value. L'étude, après avoir mis clairement en lumière les cadres normatifs et dispositifs institutionnels liés à l'applicabilité des PPP, aide à comprendre comment et pourquoi les investissements, les financements privés internationaux pour la conception, la réalisation, la gestion des grands projets structurants, des infrastructures sociales, économiques, par ces contrats, orientent et influencent la politique, la souveraineté des Etats de l'espace CEMAC et UEMOA. Cette situation, débouche sur une évaluation des PPP, qui permet au bout du compte de leur assigner de nouveaux objectifs, pour une meilleure efficacité et rentabilité de ces mécanismes dans les espaces étudiés. Par une approche comparative, deux (2) pays ont été retenus dans chaque zone, du fait aussi de leur niveau d'expérimentation ou d'applicabilité des partenariats public-privé. Il s'agit du Sénégal et de la Côte d'Ivoire pour la zone UEMOA, du Cameroun et du Gabon pour ce qui est de l'espace CEMAC. L'étude s'appuie sur les principales grilles théoriques explicatives de l'applicabilité des PPP et de ses enjeux géo-économiques dans les espaces étudiés : le Nouveau management public, la théorie des coûts de transaction, la théorie de l'agence, la théorie des choix publics comme principaux fondements théoriques des PPP.

    Seyed Abdoljalil Razavi, Les îles d'Abou Moussa, de la Petite Tumb et de la Grande Tumb : une souveraineté contestée entre la République islamique d'Iran et les Émirats arabes unis, thèse soutenue en 2016 à Paris 4 sous la direction de Jean-Paul Bled, membres du jury : Renaud Meltz et Seyed Mohammad Tabatabaï    

    Dans cette recherche, nous avons opté pour une méthode à la fois descriptive, analytique et documentaire, fondée sur la collecte de données : enquêtes, entretiens et ressources de bibliothèque.Les résultats montrent qu’un pays nouvellement créé a besoin, pour se développer, de s’appuyer sur un sentiment d'intégration et d'identité nationale. Il semble que ce soit la raison fondamentale de la revendication par les Emirats arabes unis de ces îles appartenant à l’Iran, seul pays non arabe du golfe Persique. A travers ces revendications, les Emirats arabes unis ont pour objectif la création d’un Etat-nation.

    Liliana María Gómez Céspedes, Communication politique par Twitter , thèse soutenue en 2015 à Paris 2 sous la direction de Francis Balle  

    La question initiale de cette étude est comment ont communiqué les candidats à l'élection présidentielle colombienne de 2014, à travers Twitter, et qui impose les agendas médiatiques et politiques? Cette question a été basée sur la construction de l’objectif de connaître l'utilisation que les candidats à l’élection présidentielle colombienne de 2014, ont fait de la plate-forme de communication Twitter. De là, trois objectifs spécifiques ont été fixés: 1) Connaître l’utilisation que les candidats à l'élection présidentielle de 2014 ont fait de Twitter; 2) Clarifier les questions sur lesquelles ont parlé et 3) Établir qui a imposé les agendas politiques et médiatiques. Et nous sommes partis de l’hypothèse que les candidats à l'élection présidentielle de 2014 (premier et deuxième tours) communiquent de manière unidirectionnelle à travers Twitter et que les agendas continuent à être construits par le gouvernement, les leaders d'opinion et les médias avec peu ou pas de participation des citoyens. Ce travail a été réalisé selon une méthodologie qualitative de la recherche sociale, dont le genre de recherche est appliqué avec une portée descriptive-interprétative mesurée par la cyber-ethnographie. À la fin de la recherche, l’hypothèse initiale a été confirmée et cela montre que les citoyens ont échoué à être entendus par les gouvernements, par les leaders d’opinion et par les médias à travers les réseaux sociaux. En fait, ce sont ces trois derniers qui imposent toujours leurs agendas.

    Alessandra Fani, Dinamiche nazionali dell’egitto contemporaneo (1952-2013) : rappresentazioni storiografiche sui copti e strategie geopolitiche degli attori politici egiziani, thèse soutenue en 2015 à Paris 8 sous la direction de Barbara Loyer et Enric Olivé i Serret, membres du jury : Maria-Angels Roque  

    Cette thèse porte les dynamiques historiques et géopolitiques contemporaines des Coptes dans le cadre national de l’Égypte et la façon dont elles sont analysées par les auteurs européens (anglais et français) et américains. L’objectif est de souligner la différence entre la réalité égyptienne complexe et la représentation simpliste de conflits confessionnels entre chrétiens et musulmans. L’approche confessionnelle se retrouve dans la terminologie utilisée en anglais et en français (« minorité », « communauté », « diaspora ») alors que ces termes ne correspondent pas à ceux utilisés en arabe. Les concepts utilisés par les travaux français et anglais ainsi que par les émigrés mobilisés politiquement sont utilisés pour justifier une politique de protection des minorités religieuses au Moyen-Orient, par la politique colonialiste et impérialiste de l’Europe et des USA aujourd’hui et qui permet d’intervenir dans les affaires internes de l’Égypte. Les cas de violence contre les Coptes seront alors un outil pour délégitimer le gouvernement égyptien alors que celui-ci ne respecte pas les accords : comme cela s’est passé pour le gouvernement de transition en 2011 puis celui du président Morsi en 2012. Les Coptes militants émigrés, avec leur message extrémiste, constituent un point de connexion entre cette volonté politique interventionniste et les milieux académiques en augmentant par leur dénonciation une situation qui serait responsable de l’intérêt croissant pour les Coptes parmi les chercheurs et les journalistes

    Liliana María Gómez Céspedes, Communication politique par Twitter, thèse soutenue en 2015 sous la direction de Francis Balle, membres du jury : Jean-Marie Cotteret, Bernard Valade et Artan Fuga    

    La question initiale de cette étude est comment ont communiqué les candidats à l'élection présidentielle colombienne de 2014, à travers Twitter, et qui impose les agendas médiatiques et politiques? Cette question a été basée sur la construction de l’objectif de connaître l'utilisation que les candidats à l’élection présidentielle colombienne de 2014, ont fait de la plate-forme de communication Twitter. De là, trois objectifs spécifiques ont été fixés: 1) Connaître l’utilisation que les candidats à l'élection présidentielle de 2014 ont fait de Twitter; 2) Clarifier les questions sur lesquelles ont parlé et 3) Établir qui a imposé les agendas politiques et médiatiques. Et nous sommes partis de l’hypothèse que les candidats à l'élection présidentielle de 2014 (premier et deuxième tours) communiquent de manière unidirectionnelle à travers Twitter et que les agendas continuent à être construits par le gouvernement, les leaders d'opinion et les médias avec peu ou pas de participation des citoyens. Ce travail a été réalisé selon une méthodologie qualitative de la recherche sociale, dont le genre de recherche est appliqué avec une portée descriptive-interprétative mesurée par la cyber-ethnographie. À la fin de la recherche, l’hypothèse initiale a été confirmée et cela montre que les citoyens ont échoué à être entendus par les gouvernements, par les leaders d’opinion et par les médias à travers les réseaux sociaux. En fait, ce sont ces trois derniers qui imposent toujours leurs agendas.

    Jose Antonio Rodriguez-Ruiz, La communication politique de Nicolas Sarkozy du 6 mai 2002 au 6 mai 2012, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Francis Balle, membres du jury : Jean-Marie Cotteret, Bernard Valade et Artan Fuga  

    Nicolas Sarkozy est un personnage politique à part entière. En cinq ans (de 2002 à 2007), il a su se construire une notoriété et une popularité qui lui ont permis de devenir président de la République dès le premier essai et ce, malgré sept ans d’absence, suite à son malheureux soutien à Edouard Balladur en 1995. Quelle fut sa recette ? Une communication issue du marketing politique, lui même issu du marketing commercial, mais pas seulement. La saturation de l’espace médiatique pour créer l’actualité plutôt que la subir est un des principaux ingrédients de ce succès. Un autre ingrédient est le « story telling » qui a été emprunté au monde du spectacle et qui consiste à présenter le personnage de Nicolas Sarkozy en action certes, mais pas uniquement dans le domaine politique. Il a également séduit son électorat avec l’affichage de sa vie privée. Il est devenu une espèce de vedette suivie et commentée par les médias. Alors, que s’est-il passé après son élection ?L’étalage de sa vie privée, ses réactions excessives et son goût prononcé pour l’argent et le luxe ont dévoilé la personnalité d’un homme, différente du personnage qu’il avait construit. En effet, de 2007 à 2012, ses cotes de confiance et de popularité ont baissé constamment dans les sondages. De fait, cette baisse a commencé avant même qu’il ait mis en place une politique impopulaire. Ainsi, nous nous trouvons devant les limites du marketing politique et de la communication. Alors que ces éléments ont permis à Nicolas Sarkozy d’atteindre son objectif du premier coup, ils lui ont été insuffisants pour gouverner la France. Pourquoi ? Parce qu’ils sont uniquement des outils de la forme. Peut-être a-t-il manqué de substance sur le fond. En effet, qu’a t-il fait concrètement pour le pays ? Quel fut l’impact de sa façon de faire de la politique dans notre démocratie ? Quel est le regard des observateurs étrangers sur ce président ? Et surtout, quelle est notre part de responsabilité en tant que citoyens ?

    Yutaka Kawada, La présence de la politique dans les médias au Japon : l'ingérence de la politique et les stratégies médiatiques du pouvoir face à l'évolution des médias, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Francis Balle, membres du jury : Jean-Marie Cotteret, Bernard Valade et Artan Fuga  

    Dans la société d’aujourd’hui, les médias sont indispensables et très importants pour les activités des citoyens. Les médias se sont développés avec les évolutions des systèmes sociaux et économiques aussi bien qu'avec les avancées technologiques. Les médias ont été utilisés par les autorités pour le contrôle de la société pendant la période de la guerre quand la liberté d’expression était sévèrement limitée. Cependant, après l’époque de l’Occupation, le Japon a gagné le statut de régime démocratique où les médias peuvent s’exprimer librement. Le système de 1955, qui a assuré la domination d'un parti du parlement ( le PLD ) sans interruption pendant 38 ans, a été rendu possible par les conditions propres à la situation politique au Japon. Par contre, plus tard, les médias ont largement contribué à la chute de ce système politique solide ayant duré si longtemps. Désormais, les médias ont tendance à exercer une grande influence sur la politique. D’autre part, les autorités ont commencé à prendre des mesures pour le contrôle des médias en leur faveur, ce qui est une ingérence dans les médias et une pression considérable sur leurs activités d’expression. Dans une situation où la liberté des médias est limitée, les citoyens, en revanche, ont réagi face aux autorités avec des moyens nouveaux, et la relation entre les médias et la politique devient plus essentielle pour nous de nos jours.

    Mohammed Mastafi, Intégration et usages des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans le système éducatif marocain : contraintes, obstacles et opportunités, thèse soutenue en 2014 à Paris 2 sous la direction de Francis Balle et Abdelouahed Mabrour, membres du jury : Jean-Marie Cotteret (Rapp.), Bernard Valade (Rapp.), Artan Fuga  

    L’objectif général de la présente étude est d’une part, de dresser un état des lieux de l’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le système éducatif marocain et d’autre part, d’identifier et d’analyser les obstacles majeurs susceptibles d’entraver cette intégration. Dans la présente étude l’approche de méthodologie mixte a été adoptée, pour répondre à cette préoccupation, à partir des points de vue des différentes parties prenantes et pour appuyer la validation par la combinaison de différentes sources d’informations, afin de donner une image complète du fait étudié. Ainsi, la collecte des données a -t- elle été faite en deux phases : La première consiste en la collecte des données qualitatives en priorité en utilisant deux possibilités de recueil à savoir : l’étude de documents et les entretiens semi-dirigés auprès des directeurs des établissements scolaires primaires et secondaires et des responsables de l’intégration des TIC aux niveaux ministériel, régional et provincial. La seconde phase, quant à elle, consiste en une enquête par questionnaires auprès des enseignants, des directeurs et des élèves d’établissements scolaires de l’enseignement primaire et secondaire et vise à recueillir des données quantitatives en priorité.Les résultats ont mis en évidence trois principales catégories d’usages des TIC à l’école marocaine, à savoir : l’usage des TIC en tant que discipline indépendante à enseigner, l’usage des TIC en administration et enfin l’usage des TIC en tant qu’outils pédagogiques pour enseigner d’autres matières. L’analyse des données recueillies montre qu’en général, malgré les investissements importants, l’intégration des TIC à l’école marocaine reste encore en phase embryonnaire. Plus particulièrement, l’intégration pédagogique des TIC demeure, pour la plupart des enseignants, très limitée voire absente.Les résultats montrent également que le processus d’intégration des TIC dans l’enseignement/apprentissage rencontre de multiples obstacles. En effet, cinq principales catégories d’obstacles ont été identifiées, à savoir : des obstacles généraux liés aux problèmes structurels dont souffre le système éducatif lui-même, des obstacles relatifs à la politique et à la stratégie de mise en oeuvre des TIC dans l’éducation, des obstacles relatifs à l’infrastructure des TIC, des obstacles relatifs au soutien et au développement professionnel et des obstacles relatifs aux enjeux culturels et linguistiques.

    Géraud Ahouandjinou, Les sites d'informations touristiques sur le web en Afrique de l'Ouest francophone : le cas particulier du Bénin, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Francis Balle, membres du jury : Jean-Marie Cotteret, Bernard Valade et Artan Fuga  

    Les pays africains font, depuis près de deux décennies, l’expérience des technologies de l’information et de la communication. L’entrée dans la société de l’information est vue par plusieurs chercheurs comme étant une chance pour développer l’Afrique. Mais, pour l’instant, des difficultés socio-économiques freinent les politiques et les actions initiées pour mettre les systèmes d’information au service du développement. La situation varie d’un pays à un autre. Un constat est toutefois évident, l’Afrique du Sud et le Maroc ont pris de l’avance sur les pays situés au sud du Sahara dans l'industrialisation de leur tourisme en lien avec une utilisation efficace des technologies de l'information. Le Bénin est l'un des premiers pays de l’Afrique de l’Ouest francophone à être connecté à Internet. Il peine pourtant aujourd'hui à entrer totalement dans l’ère du numérique. La défectuosité et l’absence d’infrastructures de télécommunications, l'absence d'un cadre règlementaire et juridique cohérent, l’incapacité des populations à accéder aux équipements informatiques et aux services, le manque d’experts locaux… expliquent ce retard. Mettre Internet au service de ses richesses culturelles et touristiques est pourtant un créneau porteur et un nouveau défi de développement pour ce pays. Le tourisme y est en effet la deuxième source de revenus et contribue pour 2% au PIB du Bénin. La présente étude propose un état des lieux du secteur touristique béninois et de sa présence sur le web. Elle s'est particulièrement intéressée à la meilleure façon de transformer les innombrables attraits du pays en véritables atouts. Ce travail comprend deux parties. La première fait le point de la situation du tourisme dans le monde et en Afrique et pose les contours de la problématique des TIC vues comme tremplin de son développement. La seconde partie axée sur le Bénin, invite à une lecture descriptive et analytique du pays, en partant de ses données générales pour évaluer sa politique touristique, ses résultats

    Armelle Dufour Baïdouri, L'identité numérique : un levier d'innovation pour les marques ?, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Francis Balle, membres du jury : Jean-Marie Cotteret et Bernard Valade  

    La généralisation de l’usage d’Internet et le développement simultané du web 2.0 avec l’apparition des réseaux sociaux numériques (RSN) ont conduit à l’apparition d’une présence numérique pour les internautes : l’identité numérique (IN). Constituée d’une superposition d’identités faites de données personnelles, déclaratives et comportementales, cette nouvelle forme d’identité est caractérisée par des modes d’expression de soi divers particulièrement visibles sur les RSN et en particulier sur le site Facebook. Simultanément, l’affranchissement de l’individu des cadres sociaux traditionnels le conduit à faire et défaire son identité qu’il envisage désormais comme un processus de construction identitaire (CI) fondé sur une recherche de repères et de relations. Ces nouveaux enjeux liés à l’identité conduisent à une évolution des liens entre CI et consommation. Celle-ci apparait en effet majeure pour la CI par les récits de soi qu’elle permet aux consommateurs. Ces mutations contraignent les entreprises à repenser leurs stratégies de marque établies depuis les années 50. Ces stratégies, centrées sur la quête d’attention du consommateur, s’attachent à individualiser le dialogue et à créer des contenus générant de l’interaction avec les publics ciblés. Dans cette optique, par ses caractéristiques et ses manifestations, l’IN est susceptible d’éclairer la prise en compte de nouveaux modes de présence des marques. À travers trois propositions théoriques, l’IN est envisagée au centre des perspectives d’innovation des marques ; l’analyse qualitative et quantitative de données collectées auprès des jeunes adultes a donné lieu à des apports théoriques liés aux modes de CI contemporaine et à des apports managériaux relatifs à l’élaboration de nouvelles stratégies de communication sur Internet.

    Adeline Hulin, Perspectives et limites de l'autorégulation des médias en Europe : essai sur les conditions d'exercice de la liberté d'informer à l'ère du numérique, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Francis Balle, membres du jury : Jean-Marie Cotteret et Bernard Valade  

    À l’heure où le modèle de l’autorégulation des médias connaît un succès grandissant en Europe, avec la multiplication du nombre de conseils de presse, mais aussi une remise en question fondamentale, suite à l’affaire anglo-saxonne de News of the World, ce travail de recherche tente de définir les bienfaits et les limites du modèle de l’autorégulation en matière de liberté des médias. D’une manière générale, cette recherche tente de montrer dans quelle mesure une responsabilisation collective des journalistes peut soutenir et promouvoir la liberté des journalistes. Pour le comprendre, cette recherche explore les liens entre liberté et responsabilité des médias. Elle montre que si l’État et les cours de justice, en tant que représentants démocratiques, peuvent être les mieux attribués pour définir les responsabilités de journalistes idéalement au service de l’intérêt public, d’autres considèrent qu’il faut laisser aux journalistes le soin de définir leurs responsabilités eux-mêmes pour limiter tant que possible les tentations étatiques de mettre sous contrôle les “chiens de garde” du système démocratique. Cette recherche nous enseigne que le juste équilibre entre régulation et autorégulation des médias dépend alors de la nature du régime politique en place ainsi que des traditions et cultures journalistiques. Elle montre qu’une responsabilisation collective des journalistes par l’autorégulation peut promouvoir et défendre la liberté des médias, lorsque des garde-fous existent pour limiter l’instrumentalisation du système. Elle montre aussi que l’autorégulation ne peut en aucun cas créer les conditions de la liberté des médias. Cette recherche souligne enfin les avantages de l’autorégulation des médias à l’heure du numérique.

    Kusuma Kooyai, La présence et la représentation de la violence dans les médias en Thaïlande : réflexion sur la période 2004-2006, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Francis Balle, membres du jury : Philippe Boulanger et Bernard Valade  

    La presse informe, mais elle élabore aussi les représentations à partir desquelles nous interprétons car elle évoque certains de nos souvenirs historiques et quelques points de repères idéologiques. Ce travail examine la présence et la représentation médiatique de la violence dans les journaux thaïlandais, et les rapports entre médias et pouvoirs, entre 2004- 2006, dans la période de la nouvelle vague de l’insurrection thaïlandaise . Nous proposons des problèmes structurels qui confirment l ’hypothèse selon laquelle violence et médias ne sont pas dans la relation d’harmonie . Les discours médiatiques du conflit thaïlandais oscillent selon des pouvoirs. Le premier problème concerne la manière de qualifier les événements. En 2004, les événements violents sont ramenés à des conduites criminalisées. La presse thaïlandaise a minimisé la menace des groupes d’intérêts clandestins. Le « Faï Taï » et les « bandits du sud » sont d’usage dans la stratégie discursive de la presse pour illustrer les désordres qui nécessitent des actes pathologiques. Les photographies de presse sont traitées aussi dans le même ordre. Au moment où les acteurs violents élaborent mieux leurs stratégies médiatiques, la représentation médiatique de la violence est plus d’amplifier la portée politique du phénomène. Les acteurs violents sont souvent présentés comme de véritables forces de l’ombre, capables de défier le pouvoir de l’État et de menacer la sécurité des civils. De ce cas, le discours médiatique, notamment la représentation photographique, souligne donc la force militaire et l’usage de la violence légitime de l’État contre l’insurrection.

    Nawel Ferahtia, Les chaînes arabes de télévision d'information en continu, thèse soutenue en 2013 à Paris 2 sous la direction de Jacques Barrat, membres du jury : Jean-Marie Cotteret (Rapp.), Bernard Valade (Rapp.), Artan Fuga  

    L’essor des chaînes satellitaires arabes à l’échelle régionale et mondiale a métamorphosé l’espace médiatique arabe. Le début des années 1990 annonce la mondialisation, et l’acquisition de la technologie satellitaire dans les pays arabes semble être le début d’une nouvelle ère dans une région où se conjuguent la rentabilité financière et l’influence politique et idéologique des acteurs. Les chaînes de télévisions d’information en continu sont le modèle approprié qui traduit ce schéma dans une région politiquement, économiquement et culturellement complexe. C’est l’avènement d’Al Jazeera et sa couverture de la guerre en Afghanistan en 2001 et par la suite la guerre en Irak en 2003 qui a bien façonné une large proportion de l’opinion publique arabe. D’autres chaînes arabes du même genre en quête d’influence se sont multipliées en un temps record dans cet espace médiatique, telles qu’Al Arabiya, Al Manar, ONTV, Al Mayadeen et d’autres, le transformant ainsi de façon radicale. L’audience arabe est également convoitée par des chaînes occidentales arabophones financées par les gouvernements respectifs de leurs pays comme la chaîne américaine Al Hurra, française France 24, britannique la BBC Arabic ou allemande DW . L’étude porte sur le rôle de ces chaînes d’information dans les changements qu’a connus et connait à l’heure actuelle la région du Moyen Orient, et leur degré d’engagement pour la diffusion et l’ancrage des valeurs et pratiques démocratiques. Dans quelle mesure les métamorphoses propres de ces chaînes sont susceptibles de révéler les transformations les plus profondes des sociétés arabes? L’objet de cette recherche est de saisir les modalités de l’avènement des chaînes de télévisions d’information en continu, de définir les objectifs de leur création et d’identifier les acteurs de toute sorte afin d’en discerner les conséquences sur le plan médiatique et géopolitique.

    Hayat Howayek, Géopolitique et discours des télévisions d'information arabe par satellite de la 1ère guerre du Golfe à l'occupation de l'Irak (1991-2003), thèse soutenue en 2011 à Paris 2 sous la direction de Jacques Barrat, membres du jury : Jean-Paul Bled, Bernard Valade et Philippe Boulanger  

    Le phénomène des télévisions satellitaires a fait son apparition dans le monde arabe en 1990-1991. Date de l’instauration du Nouvel Ordre Mondial. Une progression foisonnante s’est produite, par la suite, profitant d’un espace géolinguistique étendu, d’une ouverture sans précédent et d’un financement généreux. Sont-elles l’expression d’un changement ou bien celle d’une adaptation ? Et au service de qui ? L’étude des chaines d’information en continu Al Jazeera, Al Arabiya ou « flexibles », Abou Dhabi et Al Manar est particulièrement intéressante pour répondre à cette question. Comprendre le fond de ce phénomène, les intérêts qu’il représente, qu’il sert, et les limites du changement qu’il est capable de produire, exige de dresser un état des lieux panoramique, une étude de la géopolitique qui a donné lieu à la naissance de ces télévisions, et qui a dicté les évolutions qu’elles ont subit. L’analyse du contenu et du discours vient repérer les expressions d’une culture démocratique, ou anti démocratique, dont dépend la nature du changement