Présentation de l’éditeur
L’image d’assemblées générales cacophoniques entretient couramment l’idée selon laquelle la copropriété est un obstacle au plein exercice d’un droit de propriété nécessairement individuel et exclusif.
La force des tendances individualisantes, souvent inscrites dans le droit, empêcherait les processus d’appropriation collective. La copropriété frustrerait le désir de propriété, au point que celle-ci serait souvent vécue comme une semi-propriété. Cette vision ne mérite-t-elle pas d’être corrigée ? La copropriété ne se définit-elle pas, d’abord, comme une forme pérenne de propriété indivise ? Le livre explore cette hypothèse en abordant la copropriété comme un fait social. Il s’agit de comprendre comment ce régime juridique est vécu, comment il est effectivement mis en pratique, dans différents contextes. La comparaison internationale nourrit l’idée que ce que nous avons choisi d’appeler la copropriété pratique, celle relevant d’un droit en action, est à la croisée de deux tendances contradictoires. La propriété privée, individuelle et exclusive gagne du terrain, mais dans certains domaines elle est de plus en plus contestée et fait place à des pratiques se revendiquant du « commun ».
Droit et société. Recherches et Travaux , Vol. 37 , 196 pages. 29,00 €