Présentation de l'éditeur
La place de l’intelligence artificielle (IA) dans nos sociétés est en débat.
L’Union européenne y participe par un Règlement spécifique, proposé par la Commission en avril 2021. Le juriste veut en effet se saisir de l’informatique, mais cela pourrait être une erreur : nous ne pourrons pas réguler l’IA, parce que nous sommes nous-mêmes sous le règne de « machines à gouverner ».
Ces machines sont faites de lois, procédures et logiciels, qu’animent logique et formalisme, dont le langage commun est la prescription. Or, il est vain de prétendre leur parler à l’oreille : elles ne comprennent ni ce que nous voulons, ni ce qu’elles commandent.
L’ouvrage désigne les machines à gouverner sous toutes leurs formes, et dévoile les moyens dont nous les dotons. Leur pouvoir est exact mais inopportun, systématique mais irraisonné. Nous dissipons alors l’illusion prescriptive, et prévoyons l’échec de toute gouvernance. Heureusement, les penseurs classiques se portent au secours de la modernité et nous rendent les moyens d’un gouvernement vraiment rationnel.
L’auteur s’adresse à toute personne concernée par le décalage entre l’intention politique et sa réalisation, tout contributeur à une société juridique et informatique plus humaine. Il nous enjoint de participer à un immense chantier : ramener l’intelligence artificielle sous la raison naturelle.
Avant-propos de Thomas Cassuto, juriste au sein de l'Unité procédure pénale / DG Justice / Commission européenne.
Postface de Patrick Albert.
Sommaire
Introduction
Promesses et postulats du gouvernement machinique
Moyens du gouvernement machinique
Faiblesses du gouvernement machinique
L’échec prescriptif dissimulé
Le classique au secours du moderne
Un déplacement du regard
Vers un gouvernement plus rationnel