Présentation de l'éditeur
La publication de cet ouvrage fait suite aux travaux menés lors d'un colloque organisé le 15 juin 2018 à l'université de Cergy-Pontoise (UCP) avec le soutien du Laboratoire d'études juridiques et politiques (LEJEP). Cette manifestation fut aussi l'occasion d'initier une collaboration scientifique s'inscrivant dans le prolongement du partenariat initié entre le master de Droit social de l'UCP et l'université de Milan (Università degli Studi di Milano).
C'est en prenant l'analyse des ordonnances du 22 septembre 2017 pour point de départ que cette journée d'études aura plus vastement entrepris d'interroger les évolutions qui affectent actuellement la conception des rapports sociaux et des finalités prêtées au droit français du travail. Car par-delà l'analyse des dispositifs les plus marquants introduits par ces ordonnances, c'est bien de l'installation d'un autre modèle du droit du travail - supposément plus « moderne » - dont il est plus fondamentalement question. Ainsi juristes français et italiens mais aussi sociologues, magistrats, syndicalistes et avocats ont-ils été conviés à mettre au jour les principales orientations qui sous-tendent la réformation du Code du travail.
Alignement sur les préconisations de la Commission de l'Union européenne, prévalence de la négociation collective, mise à distance du droit du licenciement économique mais aussi refoulement des juges et plus largement, dévitalisation des ferments juridiques d'une insécurité des employeurs prétendument génératrice de la « peur d'embaucher » : tels sont les axes que les contributions réunies dans cet ouvrage collectif s'efforcent de mettre en lumière.
Ont contribué à cet ouvrage collectif : F. Ballouhey, M.-T. Carinci, K. Chatzilaou, C. Dibry, Y. Ferkane, F. Marinelli, I. Meyrat, S. Nadal, B. Silhol, C. Vigneau