Présentation de l'éditeur
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Droits de l’homme ont profondément transformé le droit d’asile. Conçu jusque-là comme un droit de l’État souverain d’accorder, sur son territoire, sa protection à qui il le souhaitait, il s’affirme désormais comme un « droit à l’asile ». Même si, en Europe, il relève de l’Union européenne, la souveraineté des États sur leur territoire n’en reste pas moins préservée. Il en résulte une tension fondamentale d’un droit qui est à la fois un droit de l’État et un droit de l’individu. 
Ce sont ces dynamiques et ces tensions que Catherine Teitgen-Colly s’attache à comprendre, en retraçant l’histoire du droit d’asile et en analysant les diverses modalités de sa mise en œuvre, mais aussi les interrogations qu’il suscite aujourd’hui. Elle n’ignore ni l’ampleur des débats qu’il provoque ni le défi qu’il incombe à l’Union européenne de relever pour le garantir.
 
Sommaire
Introduction  
I. Une crise migratoire ? 
 II. Du droit d’asile au droit à l’asile 
PREMIÈRE PARTIE - La construction du droit d’asile 
Chapitre premier - Les sources internationales  
 I. L’émergence d’une protection internationale des réfugiés 
 II. Le système de Genève 
Chapitre II - Les sources régionales  
 I. L’institution d’un régime d’asile européen commun 
 II. Le droit européen des droits de l’homme 
Chapitre III - Les sources nationales  
 I. L’encadrement national du droit d’asile 
 II. L’architecture du système français d’asile 
DEUXIÈME PARTIE - La déclinaison du droit d’asile 
Chapitre premier - Le champ de la protection  
 I. L’octroi de la protection 
 II. La réduction du champ de la protection 
 Chapitre II - Le statut du bénéficiaire  
 I. Le contenu de la protection 
 II. La perte de la protection 
TROISIÈME PARTIE - La dissuasion de l’exercice du droit d’asile 
Chapitre premier - L’accès à la procédure d’asile  
 I. La réduction du droit de demander asile 
 II. Les restrictions du droit de demander asile 
 Chapitre II - L’accès au pays d’asile 
 I. Le contrôle de l’accès 
 II. L’externalisation de l’asile 
Conclusion