Hors collection, 464 pages
Présentation de l'éditeur
En 2011, les soulèvements contre l’autoritarisme ont imposé à la France de redéfinir sa politique envers la Syrie. Pour saisir la portée de ce défi, il faut réinscrire les relations franco-syriennes dans un temps long et comprendre les mécanismes à l’origine de la situation actuelle.
Depuis que la France n’a plus « mandat » (1920-1946) sur la Syrie, les deux pays utilisent la relation bilatérale non par intérêt pour l’autre, mais pour décupler leur propre poids sur les dossiers régionaux. Cette « diplomatie de levier » est parfois profitable tant à la France qu’à la Syrie, qui se renforcent mutuellement face à la puissance américaine, mais elle a aussi été à l’origine de crises majeures, qui montrent combien la violence fait partie de ce qui doit être négocié. Manon-Nour Tannous effectue une plongée dans les coulisses et les secrets de la diplomatie française envers la Syrie, et répond aux grandes questions : sur quelles bases repose la relation franco-syrienne ? Comment expliquer ses fluctuations ? Quels sont les acteurs qui y prennent part et ceux qui y interfèrent ?
Préface de Henry Laurens
Manon-Nour Tannous, docteure en relations internationales, est attachée d’enseignement et de recherche à la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France, enseignante à Sciences Po Paris, chercheuse associée au centre Thucydide (université Paris II) et présidente du Cercle des chercheurs sur le Moyen-Orient.
Sommaire
Chapitre 1 – La construction d’une relation interétatique ou l’apprentissage de l’autre
Chapitre 2 – L’arrivée d’Assad et la centralité des enjeux régionaux
Chapitre 3 – La précarité des relations strictement bilatérales (1995-2003)
Chapitre 4 – Peser sur des dossiers régionaux : les dividendes d’une diplomatie de levier
Chapitre 5 – La rupture comme constat d’impuissance
Chapitre 6 – La rupture comme acte de puissance
Chapitre 7 – Le legs chiraquien et les relations contemporaines