Présentation
« Dans notre système démocratique représentatif, le droit de pétition se définit comme la prérogative du citoyen par laquelle il participe directement gouvernement de la cité », dit Yann-Arzel Durelle-Marc lors d'un entretien avec Télérama. « Le droit de pétition prend donc place aux côtés du droit de vote et du référendum, à rang égal et distinct, parmi les droits politiques du citoyen contemporain ». Robespierre, au XVIIIe siècle, en faisait même le droit imprescriptible de tout homme en société ». Pour Yann-Arzel Durelle-Marc, la santé du droit de pétition est « presque un indice statistique de l'état de la relation entre les gouvernants et les gouvernés. Son ampleur relativement minime témoigne aujourd'hui des mauvais rapports entre les citoyens et leurs représentants ». Nos deux intervenants, spécialistes de la question, entendent bien interroger ce droit, son histoire et sa pratique dans une conférence croisée.
Programme
Conférence croisée de Yann-Arzel Durelle-Marc et Jean-Gabriel Contamin
Yann-Arzel Durelle-Marc, Docteur et MCF à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur exécutif de l'UNJF et directeur délégué de la fondation lus et Politia, membre du CNU et CND (Section 03). Sa thèse d'Histoire du droit soutenue en 2004 sous la direction de Marcel Morabito porte sur La naissance du droit de pétition : contribution à l'histoire de la démocratie représentative
Jean-Gabriel Contamin, Professeur des Universités et Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques, Politiques et Sociales de l'Université de Lille et docteur en Sciences Politiques. M. Contamin est l'auteur d'une thèse intitulée Contribution a une sociologie des usages pluriels des formes de mobilisation : l'exemple de la pétition en France.
Conférence organisée par l'Association des étudiants en histoire de Lille